Le traitïsme à Rillieux-la-Pape-LYON
Le traitïsme s’exporte
Voyage en métropole et première exposition collective à Rillieux- la-Pape, Lyon en 1996.
J’avais eu l’occasion au mois de mai 1996, d’exposer en métropole, à Lyon plus exactement, à la suite d’une invitation de l’U.D.A.R, mon ancienne association de peinture. J’étais l’accompagnateur des travaux d’artistes réunionnais et je devais, pendant quinze jours, les représentés. L’exposition intitulée : « le 4e salon des Rilliards » était à l’espace Baudelaire à Rillieux-la-Pape.
Cette exposition avait rencontré un certain succès et avait été surtout l’occasion de faire connaître le mouvement « traitïste » (encore certes solitaire), et de le relier à son auteur, Paul Clodel Cochard. En effet mon nom fut cité à maintes reprise dans les journaux locaux; mais, à ma grande déception aucun commentaire n’étaient fait sur mon travail. La presse qualifiait nos peintures Réunionnaises de qualités et de grandes variétés artistiques. Il fallait souligner que sur 140 œuvres exposées, les allumettes ou le traitïsme ne faisaient pas feu. Il y avait cent cinquante personnes lors de ce vernissage, et on se marchait dessus pour pouvoir atteindre la collation. Je pense parfois que certaines personnes dans cette salle ne sont pas venues uniquement que pour l'art. J’ajouterai qu’il est décevant chez un artiste de ne pas être remarqué du public. Je dirai pour conclure que l’important c’était d’exposer à un endroit autre que son île (Rillieux- la-Pape, Lyon).
Le projet de revenir pour exposer en métropole !
A mon retour à La Réunion, je me suis promis en 1997, d’y retourner afin de monter une exposition personnelle. Étant donné notre position dans l’Océan Indien, les artistes Réunionnais doivent obligatoirement passer par la France pour se faire connaître.
Aussitôt dit aussitôt fait ; au début de janvier 1997, j’étais de nouveau en métropole, non pas pour exposer, mais plutôt pour des vacances chez mon oncle, dans le but de trouver individuellement un lieu d’expo. Après quinze jours passés à Montluçon, sous une neige qui ne s’arrêtait pas, je me sentais désespéré et nostalgique. J’avais envie de rentrer chez moi à la Réunion pour me faire bercer dans les bras chauds de mon île.
A l’arrivée des beaux jours l’oncle Jean-Pierre Dijoux me firent connaître la ville de Montluçon; c’était ma première sortie après la fin de la neige, et cela me fit énormément plaisir. Nous marchions le long des rues quand soudain, à hauteur d’une librairie, je m’arrêtai pour lire une affichette. Cette dernière annonçait une exposition qui se déroulait à l’intérieur du magasin. Nous y entrâmes et il y avait effectivement une exposition d’œuvres d’artistes de Montluçon. Qu’elle joie pour moi qui en cherchais désespérément une expo. D’ailleurs elle était à mes goûts et je l’appréciais avec l’envie de croire à la mienne un jour ou l’autre. En me renseignant auprès du directeur de la librairie, (puisqu’il s’agit d’une librairie au rez-de-chaussée et l’expo se trouve en haut des mezzanines, dont le nom de la galerie « Mezz’Art 41 »). J’apprenais par la suite que ces artistes-peintres appartenaient à une jeune association dont le nom : « Pole Art ».
J’avais de même pris des renseignements sur son Président et sa rencontre m’encouragea, puisqu’il me promettait une éventuelle possibilité d’exposer en 1998, à Mezz’Art 41. Cette nouvelle me remplissait de joie et me donnait enfin du baume au cœur et l’espoir de retrouver cette ville l’année suivante.
Coupure du journal de Lyon et du Rhône " LE PROGRES" Mardi 14 mai 1996 (page 11).
Coupure du journal de Lyon et du Rhône " LE PROGRES" Vendredi 10 mai 1996 (page 11).
Ving décembre, toile /allumettes, 12 P 1995-97
A découvrir: Les dernières cases créoles de la Réunion:
http://asspaulclodelkas.canalblog.com/archives/2013/07/07/27589055.html