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le traitïsme

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  • Le traitïsme est un mouvement artistique réunionnais que Paul Clodel Cochard a inventé en 1994. Le traitïsme consiste à peindre (scènes, paysages ou portraits) avec l'utilisation des traits de couleurs pures déposées par un pinceau à bout fin sur la toile.
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28 mai 2023

Expo Arts Rail Paul Clodel " Du p’tit train d’hier au tram-express 974 pour demain" 1ère partie

                                                             Exposition Paul Clodel 

                   « Du p’tit train d’hier au tram-express 974 pour demain »

      Expo Arts Rail - Du p'tit train au trams-express 974 - jaquette

                                  Solution tram-express pour la Réunion

Renouons notre passé par un présent futuriste avec le tram-express, de nouveaux horizons ouvrent leurs portes dans un futur domaine du transport propre. Notre quotidien réunionnais découvriront une spirale de bonheurs sans horizon.

L’histoire du petit train dit lontan est encore gravée dans notre souvenir. Le parcours d'un tram-express, c'est une bouffée d'air. Un cycle nouveau qui s'offre à nos vies pressées des moments colorés, urbains, si bien familiers voir même un voyage commercial et économique bien dosé.

La problématique des transports enfin résolue grâce à la signature du Tram-Express. La solution attendue apporte souplesse et proximité, des structures nouvelles confirmées. Un avenir qui sera plus vert pour nos villes et nos contrées.

De Saint-Denis, la Possession, Le Port, Saint-Paul, Saint-Pierre et Saint-Joseph, le tram-express sera bientôt sur tous les territoires. Un souffle de modernité pour nos cités enfiévrées par ses embouteillages aux quotidiens. Un lien de fer, ce nouveau chemin ferroviaire pour nos vies en mouvement notoire.

 

                                                      AVANT-PROPOS

Le réveil des souvenirs du p’tit train lontan à celui du tram-express de demain

Il était une fois l’autorail et le ʺp’tit train lontanʺ¹.

Il partait de la gare de Saint-Pierre via Saint-Denis ville.

Ô très belle époque que fut l’autorail ! ce fut ce bon temps.

Ma fictive histoire commence tout en illustrant mon île.

Je poétise ma vie d’artiste-peintre dans ce recueil.

Ma main dessine le temps perdu qui doit être une des sources

Pour faire revivre le petit train sur ses rails, sans orgueil,

À une ligne ferroviaire moderne. Ô quelle ressource !

 

Je remonte le temps vers les souvenirs du p’tit train lontan.

Il nous reste aujourd’hui des rails à la Grande-Chaloupe.

Ma main redessine cette épopée tout en remontant le temps.

Je voyage dans un wagon, vivant l’aventure à la loupe,

 

Ayant mon train à la gare de Saint-Pierre à six heure neuf.

La micheline, aux longs wagons à l’arrêt, chauffait ses turbines.

Sur son quai les gens attendaient pour monter dans ce train tout neuf.

J’allais vivre en images l’histoire d’une époque sublime.

 

Embarcation pour le futur

La ville s’engorge de voiture, de bus et de moto.

On roule au ralenti, on marche paisiblement en ville.

La circulation crée des bouchons dus à trop d’autos.

Nous marchions tous au ralenti sur les routes de notre île.

Certains matins les accidents causent des heures de retards.

Les soirs, au retour, il faut subir des kilomètres de voiture.

Le covoiturage c’est pratique quand on est pas motard.

Les autobus c’est déjà mieux mais n’est là qu’une aventure.

Les heures d’attente pour sa correspondance, par longs trajets,

Peuvent encourager certains de reprendre leur voiture.

Demain, mon île aura des millions véhicules en danger !

Nous roulerons par-chocs à par-chocs, freinant ainsi nos allures.

Le rêve du trams-ville est une réalité de demain.

Un jour viendra où le passé sera l’avenir par nos rêves.

J’ai rêvé qu’une ligne ferroviaire fera nos chemins.

Dans ma nuit un tram traverse ma ville éclairant mon rêve.

 

Dans ce futur, je verrai un univers électrique, aux flux

D’une constante évolution du domaine ferroviaire.

Un futur proche où les transports nous conduiront à l’afflux

D’un nombre proche de zéro gaz nocif dans notre atmosphère.

Ce monde pourra s'ouvrir à nous sans aucune restriction

Par une résolution du temps. Un monde qui est le nôtre.

Respirant demain un air pur venant de tous les horizons.

En mettant en place des lignes de trams-express propre,

Vous et moi, nous serons ce monde qui aura demain tout compris.

Dans l’ailleurs, s'étendent à l'infini des lignes ferroviaires,

Reliant les villes aux quartiers et les gens en amis.

Ce moyen de transport écolo avec aucun effet de serre

Existe dans les métropoles et récemment dans l’île sœur.

L’île Maurice depuis deux mille dix-neuf à sa ligne urbaine

Et rurale. Nous avions le chemin de fer dans nos cœurs.

Mon rêve, un jour à la Réunion, est d’avoir une aubaine,

Une circulation fluide, sans encombrement constant.

Qui nous offrira des voyages harmonieux et agréables.

Où le paysage urbain se transformera au fil des temps,

En de nouveaux bâtiments sortant des terres remuables

Pour embellir nos vues lorsque nous voyagerons dans le train.

Le sol et le ciel nous diront chaque jour merci pour la Terre.

Grâce à ces modes de transport plus respectueux qu’est le train

La qualité de l'air s'améliore, la planète est fière.

Le mode électrique est là pour rester et il faut l'adopter,

Pour un avenir plus sain et plus durable pour tous les peuples,

Le changement c’est maintenant, il ne faut guère hésiter.

Demain le tram fera parti de nos routes en voitureuble¹.

¹Voitureuble :ce mot pourrait être utilisé pour décrire une voiture de train ou de tram-express confortable qui est équipée de sièges et d'autres commodités pour les passagers.

 

L’Art dans une gare

L’Art général placé dans une gare peut valoir beaucoup.

En effet, la présence d'œuvres d'art dans un lieu de passage,

En occurrence une gare ferroviaire, est un atout

Pour tous les regards. L’art procure une esthétique de l'espace

Mais également il enrichit les connaissances des voyageurs.

Les supports artistiques peuvent être des points de repère

Intéressants pour les passagers, leur permettant d’ailleurs

De se repérer gaiement dans une gare ferroviaire.

Des galeries numériques et murales, un lieu commun

De rassemblement pour les voyageurs. Un endroit confortable

Pour se reposer, se rencontrer, parler d’art à son voisin.

L’art affiché dans une gare est un moyen très agréable

Parce qu’il éveille nos sens artistiques et nos humeurs.

Il met en avant toutes cultures locales et régionales.

Les œuvres d'artistes locaux peuvent être mises en honneur

De même les traditions et les coutumes régionales.

Les voyageurs auront un aperçu culturel de sa région

De son histoire et ils seront informer par les nombreux cites

Des grands lieux d’exposition par la communication.

Enfin, la présence de l'Art peut avoir l’effet bénéfique

Sur l'humeur et la santé mentale de certains voyageurs.

Des études ont montré que la présence d'art est une aide.

Il sert à réduire le stress et l'anxiété des voyageurs.

L’art améliore leur humeur et il augmente l’entraide.

 

Mes poésies sont en hexadécasyllabe - le vers en compte 16 syllabes

Auteur Paul Clodel Cochard

 

 

                                                 Première partie

             Souvenirs du p’tit train lontan, voyage de Saint-Pierre à Saint-Denis

                                            1948, gare de Saint-Pierre

      Gare de Saint-Pierre - Embarquemt- Paul Clodel 2023

                                Gare de Saint-Pierre - 12 P impressionniste – 2023 – Paul Clodel Cochard

Depuis l’an mille-huit-cent-quatre-vingt-dix existait

La gare où j’attendais sur son quai. C’est une belle édifice

Architecturale ferroviaire. En attente sur son quai,

Je contemplais sa construction. Si elle fait office

De terminus du train dans le sud, c’est à cause de son port

Situé, justement, en contrebas de sa ligne ferroviaire.

Ô bâtiment de pierre de basalte par place couleur d’or

Par d’autre lieu couleur rougeâtre. Ses belles pierres

Soutiennent une charpente à double pente couvert de bardeaux.

Elle charme ses lambrequins en face d’un boulevard de terre

Comme des frises de fer-blanc ornaient des oripeaux.

Mais ici, la beauté de ses murs fait l’honneur de Saint-Pierre.

Ses devantures ont des préaux tenus par des piliers

Cannelés. Les portes et fenêtres sont de formes arrondies

Formant une voûte de pierres taillées. Un beau plancher

De bois m’avait accueilli, je me voyais au temps des colonies.

Six heures du matin, la gare prenait son p’tit train

De vie par maintes passagers au quai. Tinta aussitôt sa cloche,

À la charge d’un embarquement rapide dans le train.

Les gens de toutes cultures et de tous rangs suivaient l’approche.

 

La vapeur d’une Schneider nous enfumait sur le quai.

Le ciel à l’aurore était blanchis d’une épaisse colonne.

Les beaux habits sombraient par des nuances grises sur le quai.

A six heures neuf, le train commençait doucement sa besogne.

Le sourire aux lèvres, la joie du voyageur était au cœur.

Les matins bonheurs vont aux sentiments du voyage.

Sur le quai, le chef de gare sonnait clochette aux voyageurs

Apathiques qui auraient manqué, à tout sûr, ce voyage.

Ne fut tel qu’un matin normal, en septembre, à prendre son train.

Il avait imposé un créneau d’horaire très stricte à la gare.

La sirène claironnait d’un départ qui nous mettait entrain.

Avoir rater ce départ m’aurait causé à rester à la gare.

Les premières secousses me faisaient une p’tite frayeur.

Debout, je tenais les barres de fer dans une des cabines.

Les passagers, qui comme moi, ne pouvaient guerre d’avoir peur,

Ce n’était juste les bruits des rails sous notre cabine.

 A six heures douze le train s’apprêtait au premier arrêt.

Ce lieu fut jadis la première gare de Saint-Pierre

Au lieu-dit ravine Blanche où nous marquions l’arrêt.

Embarquaient quelques gens du quartier de Saint-Pierre.

Quelques uns voyageaient avec des volatiles dans leurs sacs.

Des marmonnements se faisaient entendre dans notre cabine.

Pour celles et ceux ayant réservés un siège, leurs sacs

Étaient posés à leur pieds. On voyageait en pleine cabine

Avec espoir d’être assis après passage du contrôleur.

Cette tricherie était de courte durée car à la prochaine

Gare, les places assis étaient réservées aux voyageurs.

Cinq minutes avaient tous les passagers pour monter en traîne.

Le train klaxonnait pour dégager la voie du chemin de fer.

Un cochon noir et un bœuf moka entravaient la voie ferroviaire.

Cela ralentissait le train passant aux abords de la mer.

Il s’arrêtait totalement à trois cent mètres de la rivière.

Devant un passage difficile nous faisait réagir.

Par curiosité, je mettais ma tête dans une lucarne.

J’ai pu voir un grand pont métallique qu’il nous fallait franchir.

La cabine de tête klaxonnait pareil à une alarme.

Elle avertissait au Schneider d’en face son grand retard.

C’était une des difficultés d’une seule voie d’un mètre

Pour deux trains. La Schneider traversa vite le rempart

Sur le grand pont en dix travées métalliques de cinq cent mètres.

Elle passait près de nous tout en poursuivant d’autres rails

Par la droite. Seule elle allait de bonne allure à l’usine

De cannes de Pierrefonds. La magie de l’autorail

Était dévié des rails par la main d’un chef de machine.

Mes mains trépidaient à l’envie de croquer cet immense pont.

Mais de ma fenêtre, je pouvais me contenter de la vue.

J’imaginais ce pont de la rivière Saint-Étienne vue d’en bas.

Il y avait un chemin empierré dans la rivière en crue.

 

Gare SAINT-LOUIS 15 P Capture 2023-05-28 Paul Clodel

                                         Gare de Saint-Louis - 15 P - année 2023 - toile traitïste de Paul Clodel Cochard

Gare de Saint-Louis

Le train traversait le pont métallique en causant un fort bruit.

En bas, ma vue se jetait sur une rivière active

Aux maintes pontils. L’automobile avait un faux circuit.

Cela permettait de traverser Saint-Louis à l’autre rive.

Six heures vingt-sept nous arrivions en gare de Saint-Louis.

Les gens se pressaient pour pouvoir monter dans les wagonnettes.

Le train repartait très vite, nous conseillant à prendre appui

Sur les barres de fer de l’intérieur me causant courbettes.

La ville était déserte tout au long du trajet parcouru.

Mon crayon à la main, je croquais les cases sur mon passage.

Je constatais plusieurs arbres en pleine ville abattus

Pour développer Saint-Louis, ville d’un nouveau paysage.

 À la sortie du Gol notre p’tit train entrait sous les sous-bois.

Une forêt de filaos encerclait tout notre passage.

Par moment les filaos faisaient une voûte sous les bois.

Sur notre droite, j’apercevais entre les gros troncs la plage.

   Tit train lontan ancienne gare Etang-Salé- 3

   

   Tit train gare de Etang-Salé 1950

                                Gare de l’ Étang-Salé (photo archive)

Gare de l’Étang-Salé

Étang-Salé vivait par sa nature sauvage près de la mer.

Quelques cases en pailles de vétivers étaient sur la plage.

D’autres en bois avec un toit de bardeaux ou vétivers.

Ce n’était pas une grande ville mais un petit village.

Au milieu du dix-septième siècle naissait, ça et là,

Des cases dites de "toutes pailles". Elles étaient construites,

Par des pailles de canne séchées, des feuilles de vacoas

Ou tout en feuilles de palmiste. Elles ont été construite

En y faisant des entailles de bambou ou de calumet

Tressées et amarrées au parois. La paille était l’ossature

De la case. Fréquemment c’était le vétiver qui ornait

Le toit ainsi les parois constituant son architecture.

Tous ces éléments trouvaient évidemment leur place ici.

Mais on y construisait plus de paillote sur les plages

Ni dans les hauteurs car en mille-neuf-cent-quarante-huit,

LÉtang-Salé se projetait d’être un beau petit village.

Situé sur la cote Sud-Ouest, l’Étang-Salé était divisé.

Sa population résidaient ses hauteurs, d’autres sa plage.

D’ailleurs le besoin de car courant d’air fut avisé

Pour déposer les passagers à la gare ou dans son sillage.

 

                     Rouleau compresseur 1950 Réunion à St-Pierre

Le Diablo

Sur son littoral la mer était bleutée entre les filaos.

La chaleur de septembre avait de fortes influences

Sur le climat aussi le wagon se réchauffait hors filaos.

Après avoir pris des passagers le train prenait de l’avance.

Six heures cinquante trois l’autorail faisait un arrêt

Au kilomètre 103. Puis le train reprenait sa route,

Direction la Pointe au Sel. La mer frappait les rochers

En contrebas des falaises. On construisait une route.

Par la présence d’un "Diablo", c’était un rouleau à vapeur

Qui crachait sa fumée de ses escarbilles vers notre passage.

Le vent était notre ennemi car il nous enfumait l’intérieur.

L’automobile prenait de l’ampleur dans notre paysage.

Nous étions plus à l’âge des carrioles de bourricots

Ni aux tacots à manivelle qui datait du début du siècle.

Les gens qui avaient les moyens avaient leur propre auto.

Le grand luxe d’une île d’après la guerre fut l’espiègle

Liberté de circuler sans contrainte et d’en faire voyager

Les autres par les premiers transports en communs sur ligne.

Le car courant d’air fustigeait l’autorail par sa liberté.

D’autant qu’il allait là où le chemin de fer n’avait pas de ligne.

 

  Schneider de marchandise toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                        Schneider de marchandise toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Depuis deux années l’île était un Département Français.

Pour rattraper son retard économique par la France

Par deux députés, Vergès, De Lepervanche, réunionnais,

Nous devons passer à l’air du changement sans souffrance.

La Réunion n'a pas endurer de guerre sur son sol.

Cependant elle subissait une crise économique.

Étant une ancienne colonie française par son sol,

La France s’était désintéressé de façon logique

Car nous étions trop éloignés. Si bien que son résultat

Économique chutait. Le réseau routier est cocasse,

On constatait très peu de routes bitumées de-ci de-là,

Le chemin de fer souffre de pénurie de charbon, lasse

Le train est essoufflé. Son matériel s’était délabré,

Ses voies ferroviaires sont mal entretenues par faute

De moyens. Depuis sa vitesse moyenne n’excédait

Plus de vingt kilomètres par heure, ce n’était pas sa faute

Mais celui de son rendement. On parlait sa suppression !

De même, l'habitat précaire ne résistait plus aux cyclones

Et l'économie sucrière, notre seule richesse de la Réunion,

Allait en perte libre. D’autant qu’en janvier le cyclone

Mille-neuf-quarante-huit avait causé trop de dégâts.

Certaines lignes étaient copieusement endommagées

Comme la gare de Sainte-Suzanne dans un piètre état.

Le vent, la houle et les pluies torrentielles ont fragilisé

Les soutènements ferroviaires, pas que les voies, les ponts

Ont été coupés, les wagons renversés et les gares

Elles étaient inondées. Il aurait fallu cent millions

De francs pour sauver le chemin de fer et les gares.

Un phénomène naturelle qui a fait déraillé ces trains

Est le cyclone. On disait quelle était sa grande rivale.

La concurrence routière fut le début d’une fin !

Ce "Diablo" à la Pointe au Sel était ainsi la preuve.

 

Gare de Saint-Leu

 À sept heures dix mon train s’arrêtait, gare de Saint-Leu.

Je voyageais tantôt assis et tantôt debout, la fatigue

Me distinguait de celles et ceux qui montaient de saint-Leu.

La chaleur n’arrangeait pas le voyage morphologique.

L’histoire de la gare de Saint-Leu commence en février

Mille-huit-cent-quatre-vingt-deux, le douze c’est la ligne

Ferroviaire de Saint-Denis à Saint-Louis qu’on inaugurait.

Le train s'arrêtait à la gare Saint-Leu étant sur sa ligne.

Comme il s’arrêtait aussi à deux autres endroits, un au niveau

De la Pointe au Sel puis et deux à la gendarmerie.

Pour faciliter son trajet de Saint-Leu à Trois Bassin de gros

Travaux pour trois grandes œuvres d’arts ont été construites.

 

Pont de la Grande-Ravine Saint-Leu (d’après A

         Pont de la Grande-Ravine Saint-Leu (d’après A. Roussin) - 15 P- Année 2010 - Paul Clodel Cochard

La Compagnie du Chemin de fer et du Port de la Réunion¹, 

En mille-huit-cent-soixante-dix-neuf pour deux années,

Ont réalisé le pont de la ravine des Colimaçons.

Cela permettait aux trains d’avoir une meilleure voie ferrée

Et de pouvoir franchir la ravine et biens d’autres à Saint-Leu.

Le pont des Colimaçons est fait de viaducs et d’arches.

Cinq belles arches en moellons de basalte caverneux,

Construite avec de la chaux de l'île, une vraie démarche,

¹ (C.P.R.)

Pont de la Petite-Ravine (d’après A

                      Pont de la Petite-Ravine (d’après A. Roussin) 15 P – Année 2010- Paul Clodel Cochard

Puisqu’il fallait torréfier à l’usine tous nos coraux.

Si les cinq arches ont 18 mètres d’ouverture chacune

D'une largeur de quatre mètres et mesurant jusqu’en haut

Entre 7,64 mètres à 11,60 mètres, le viaduc, sans lacune,

Sa hauteur est 40 mètres sur 108,25 mètres de longueur.

Me voilà vivre les moments qui me donnaient l’adrénaline.

Les passages sur les deux grands ponts avaient engendré ma peur.

L’histoire des ponts nous était conté par notre chef de cabine.

Les viaducs de pierres ont été monté à la main.

Des moellons ont été retiré dans le lit sa rivière.

Le grand pont de la Petite Ravine va encore plus loin

Dans sa distance par rapport sa hauteur au lit de rivière.

La longueur du pont de la Petite Ravine de Saint-Leu

Fait cent quatorze mètre cinquante. La Grande Ravine

Fait cent quarante deux mètre de long. Me donnant froid aux yeux !

Ses arches de 18 m sont des pierres pays de nos ravines.

Les voûtes n'ont qu’un mètre d'épaisseur à la clé

Et n’ont aucune forme de protection, ni rambarde.

A l’intérieur du train le vertige m’avait alors frissonné.

Les portes du p’tit train ne fermaient pas. J’ai pris garde

De ne pas trop me coller aux parois de notre vieux train.

Ce dernier à vingt kilomètres avait de fière allure.

En contrebas de la grande ravine où passait le train

J’ai constaté qu’une route passait dessous avec voitures.

   Train de la campagne 25 P 2010 Paul Clodel cochard

                     Le train de la Campagne – toile impressionniste de Paul Clodel Cochard 25 P/2010

Saint-Gilles un air de campagne à la ville

Saint-Gilles fut ce p’tit village aux maisons de toits gris-rougeâtres.

Les grands filaos poussaient aux bords de mer et dans ses hauteurs

Cachant ainsi les montagnes de Saint-Paul. Tout comme un théâtre,

Sur un fond d’herbe enchanteur je voyais dehors des promeneurs.

Dans le train sillonnant le littoral à travers ma humble fenêtre

J’observais tous leurs déplacements. Des femmes et des enfants

Se promenaient au vent libre des champs fleuris ou peut-être

Allaient-elles en ville. Leur parasol résistait au vent 

Et au vapeur que notre Schneider dégageait sur son passage.

Le sifflement aigu avertissait l'approche de notre train.

Les femmes prenaient des allures figées pendant ce passage.

Elles frémissaient pareillement au vent dans l'herbe du coin.

Cette fraîcheur de début d'après-midi me rendait si rêveur.

Je battais la campagne tout en étant debout dans ma cabine.

Comme une toile de Monet, ses impressions de couleurs

Me rappelaient à brosser le temps passé hors de ma cabine.

 Gare de la Possession- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                          Gare de la Possession- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Gare de la Possession

Des sifflements aigus avertissaient notre sortie de gare

De la Possession. La fumée blanchâtre nous étouffait.

Me voilà vers presque à ma destination, encore deux gares

Chaloupe et Saint-Denis. La fatigue du voyage se sentait.

Tantôt debout pour crayonner les lieux et les paysages.

Tantôt assis sur un plancher de bois rouge étant verni.

La gare est propre et resplendissante elle fait un beau mariage

Avec la nature. Une allée de flamboyant bordait ici

Les versants du chemin de fer. Un épais tapis de ses feuilles

Était posé sur le sol ? J'avais l'impression d'un tapis mendiant.

Le soleil était de face, nous aveuglant à travers maintes feuilles.

La forte chaleur m'abreuvait. Je buvais le fond d'eau restant.

Le voyage avait un goût d'aventure tout plein de poésie.

Mes carnets de croquis se remplissaient d'images de trains

De paysages et des personnages. Ô belles imageries

A l'illustration de mes poésies autour d'un p'tit train !

Gare de la Grande Chaloupe (Possession)- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                        Gare de la Grande Chaloupe (Possession)- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Gare ferroviaire de la Grande Chaloupe

Le chemin de fer et sa gare voient la fin de ses travaux

Vers l'après mille-huit-cent-quatre-vingt-dix. Beau vestige

Cette gare, elle fut mainte fois rénovée. A ce propos,

Au tout début elle fut une halte à la mise en service

Du chemin de fer. L'année mille-huit-cent-quatre-vingt-deux,

La gare se retrouve entre deux tunnels et deux ravines :

D’un côté, la ravine Tamarins sur un fond rocailleux

Près de la mer est le tunnel ferroviaire de la ravine

À Jacques à la Grande Chaloupe d'une grande longueur.

De l'autre côté la ravine se trouve le tunnel ferroviaire

De la Grande Chaloupe à La Possession d'une longueur

De quatre milles vingt mètres. Cette gare peut être fière

Car elle avait trois voies : la voie d'évitement permettant

Aux trains de se croiser entre les deux tunnels en groupe,

Une voie de garage et sa voie principale. Cependant,

Sur les façades latérales sont graver "GRANDE CHALOUPE".

                     Tit train entrée de St-Denis

                                              Train entrant sur Saint-Denis (photo archive Réunion)

 

 

       Gare St-DENIS - capture 2023-05-28 - 15 F - traitïste Paul Clodel C

                        Gare de Saint-Denis – 15 F – année 2023 – toile traitïste de Paul Clodel Cochard

     Construit par la Cie du Chemin de Fer de la Réunion (CFR), en ces contrées de l'air de 1879 à 1883, dans un ballet de pierres, l'édifice de basalte taillé se fait repère. Toiture à deux pans pour la partie centrale, abritant les espoirs, les destins qui s'exaltent, à quatre pans pour les ailes, solides gardiennes, face aux vents du temps, elles se font souveraines. Ainsi, la gare de Saint-Denis se dresse devant moi, il reste ce témoin d'une époque où les trains caressaient mes rêves et celui des voyageurs. Cette escale furtive me fait écrire un poème éternel qui ne s'effritera jamais, même à vos jours.

 

À la gare de Saint-Denis je vivais un tout autre temps.

Le bâtiment central un des fiers monuments de l’île.

Érigé en mille-huit-cent-quatre-vingt-deux, ce monument

Accueille les voyageurs administratifs et civiles.

 

Possédant deux ailes majestueuses, en parfait accord,

Étendent leurs bras avec peu d’effort mais élégance.

Des escaliers tournants, graciles et charmants gardes corps,

Invitant les passants vers le train le quai de provenance.

 

Côté quai et voie ferrée, cinq portes s'ouvrent sur l’autorail.

Gare de première classe, symbole d'excellence,

Accueillant tous les curieux aux rêves qui signent un bail,

Où règnent le confort des Michelines et sa bienveillance.

 

Oh ! La fumée noire du Schneider ne me fait plus toussoter.

Côté rue, j’ai vu trois portes et fenêtres en plein cintre,

Six colonnes robustes soutient fortement le palier.

Sous un auvent solide, c’est un refuge pour les cendres.

 

Dans ce bel édifice les passagers s'activaient d’efforts,

Pour ne pas rater le train. La salle d'attente de première,

Pourtant très attractive se vidait pour les gens allant au Port.

Une seconde classe les attendait, d’autres la première.

 

Les voyageurs portaient et tenaient fortement leur sac à main,

De peur que l’endroit ne soit pas en sécurité, fut une mesure

Prise là dans les grandes villes, ah Saint-Denis te voilà enfin !

Une salle de bagages se dévidait au fur et à mesure

 

Et des histoires se déposaient par des poignées de mains

A l’ombre d’une billetterie, lieu de passages éphémères.

Chaque recul raconte une histoire passée dans le train.

Le bureau du chef de gare se remplissait de figure austère,

 

 Les voix des voyageurs murmuraient la peur des tunnels à passer.

La Grande Chaloupe possède le plus grand noir du passage.

En voiture criait le Chef de Gare à tous les derniers passagers.

Quant à moi, ma poésie ou mon tableau avait toute sa place.

 

          IMG_20230111_085552

                                                              Rue de Saint-Denis - toile de Paul Clodel 

Ballade dans les rues de Saint-Denis à pareille époque.

Je me voyais solitaire dans un monde à l'aspect colonial,

Par rapport au mode de construction dûment d'époque.

Une atmosphère de vie citadine prenait l'aspect jovial.

J'étais devenu ce peintre qui désirait une capture

De ces rues du Chef-Lieu de l'Océan Indien.

La Réunion est son nom. Je commençais mon aventure

Par me positionner au centre de la rue, le crayon en main.

Un photographe m'avait cédé sa place pour quelques minutes.

Je dessinais le plan de cette rue de l'église sur papier.

Rare voiture passaient devant mes yeux. En toute plénitude,

Je retraçais les contours des lignes que j'avais souligné.

Je dessinais ce monde devant l'épicerie " Chez Maxime"

Laissant passer les automobiles de temps en temps.

J'allais d'un des points de fuite au centre pour tracer mes lignes.

Mes quelques minutes se transformaient en des heures durant.

 

     Embarquement vers le futur-15P-2023-Paul Clodel Cochard

                                  Embarcation vers le futur – 15 P- 2023- Paul Clodel Cochard

 

Rue de l’église, au crépuscule du temps

Le soleil se couchait lentement derrière la colline.

Petit à petit mes esquisses prenaient quelques couleurs.

Les gens étaient figés aux même endroits, certains près des vitrines.

Ils étaient devenus mes modèles. J'étais de toute splendeur

 

En voyant toutes les lumières éclairaient aux devantures.

Aux portes d'entrées des magasins, je continuais à peindre.

Mon univers brunissait mais ma toile prenait de l'allure.

Les ruelles de nuit étaient peintes sans aucune crainte.

 

Les rares voitures roulaient avec ou sans éclairage.

Je posais mes couleurs de nuit noircissant le fond.

Je fus tout ébloui par les chaudes couleurs de passage

Dans ces ruelles. Je terminais ma toile par un rebond.

 

Tout d'un coup, je fus surpris par une aube géante apparue

Devant nos yeux si éblouis. Un train futuriste apparût

En grandeur nature. Un train venant de nul part dans l'avenue.

Des passagers fantômes embarquaient dans un espace futur.

 

                                                     ÉPILOGUE

Assis dans ce tram-express venant du futur nous voyagions

Dans un espace temporel. Des paysages surréalistes

Se défilaient devant nos yeux, l’Histoire avec explications.

Ce tram-express continuait sa voie vers un monde futuriste.

Ce que nous voyions fut la fin du p’tit train à la Réunion.

Aux dernières rames ferroviaires se construisaient des routes.

Je lisais mille-neuf-cent-cinquante au panneau direction.

Soudain une voix résonna. Nous étions à son écoute.

Elle nous racontait que l’État reprend en mains l’exploitation

Du transport du p’tit train. L’année cinquante et un, dans notre île,

Le Département prendra en charge le chemin de fer Réunion.

Mais ce dernier est condamné par la faute à l’automobile.

 

Après mille-neuf-cent-quarante-six, d’autres projets naissaient

Et qui allaient favoriser la fin du p’tit train dans notre île.

Il était prévu de construire une route qui reliait

Le Nord à l’Ouest le long de falaise, la route en corniche.

 

C’est en cinquante-quatre¹ que le Préfet Phillip déclarait

Que le chemin de fer devait être supprimer sur notre île.

Ce fut la catastrophe pour une centaine d’employés

Et une triste fin pour le p’tit train. La compagnie² de l’île

Du chemin de fer (CFR) devant les nombreux projets

De constructions des routes pour favorise l’automobile

Se déclarait en cession d’activité. Il nous resta en effet

La gare de dépôt de la Grande Chaloupe en tout idylle.

 

Ce tram-express était la solution de sauver ce transport

Ferroviaire dans un futur où se défilaient les années.

Enfin nous arrivions à l’endroit où nous avions pris bord

Dans ce tram. J’étais en deux-mille-vingt-cinq, tant d’année

Que j’ai voyagé. Nous connaissons tous les difficultés

Des routes par millions d’autos créant des embouteillages.

Ce qui fut bon le restera, prenons à cœur un tel projet.

Le tram est la solution. Il est la voie de nos paysages.

 

¹Le 17 février 1954, le préfet Pierre Philip déclare : « La difficile exploitation du CRR (Compagnie du Chemin de Fer) et ses désastreuses conséquences financières nous conduisent à supprimer le chemin de Fer… »

² La fin passa par trois étapes : 1957, la branche sud est fermée. 1963, année de l’ouverture de la route littorale, on ferme la portion nord entre Saint-Benoît et Saint-Denis et surtout en 1976, c’est la fin définitive de l’exploitation du CFR (Chemin de Fer de la Réunion) avec la « révolutionnaire » route du littoral ente Saint-Denis et La Possession. Il ne reste plus que quelques vestiges, ponts et gares pour rappeler aux plus jeunes qu’autrefois La Réunion avait son train. ( voir archive du Quotidien, Dominique Prouvost, 13  nov 2022)

Fin de la première partie

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Paul Clodel

 

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC- - le traitïsme

Cotation de l'artiste: 50 € le point (- 30%)* (Exemple: 15 P (F) à 50 € le point soit (15x50 = 750 - 30%= 525 €) Voici ci-dessous les prix par format et dont les points sont à -30%: Vente exclusivement à l'Île de la Réunion L'Atelier Paul Clodel est une page facebook & CanalBlog D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre: promouvoir les arts plastiques et le mouvement artistique réunionnais de Paul-Clodel Cochard : " Le traitisme ", le néo-traitisme, l'abs-traitisme, la musique et la sculpture.

http://asspaulclodel.canalblog.com

  

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14 mai 2023

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC-

Atelier Paul Clodel : Destock'Arts 

Cotation de l'artiste: 50 € le point 

(Exemple: 15 P (Fou M) à 50 € le point soit (15x50 = 750€)

Vente exclusivement à l'Île de la Réunion 

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       D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre:

     Association Paul Clodel (A.P.C).
Objet: promouvoir les arts plastiques et le mouvement artistique réunionnais de Paul-Clodel Cochard : « Le traitisme », le néo-traitisme, l’abs-traitisme, la musique et la sculpture.
Contact: 0692 616 398 (sur rendez-vous S.V.P pour l'achat des toiles).
L'atelier est à Saint-Philippe, lieux dit Basse Vallée
 Les ventes sont exclusivement à la Réunion pour le moment.

Capture Paul Clodel Paul Clodel se veut être avant tout un créateur qui transforme la méthode divisionniste, par sa propre composition nommée « le concavisme ». Mais si le traitïsme trouve sa place dans le cœur des réunionnais et qui depuis plus d'une trentaine d’années s’approprient des œuvres traitïstes. On pourra dire aussi que ce seul mouvement local fut renforcé par des artistes tels que : Claude Bègue, Tristan Hoarau, Alphonse Nativel. Les traitïstes ont renoué aux traditions des grands mouvements français. Tous unis dans la même idée de peindre aux traits de couleurs. En 1998, ils ont fait des émules et ont exposé à la Réunion et en France métropolitaine : Rillieux-la-Pape, 1996, Béthune, 1997 Montluçon 1998 et 2009, Vichy et Lyon 1er.

Paul Clodel Cochard, Président de l'APC, se veut avant tout être un créateur de style: même si on retrouve, chez lui, quelques toiles d'un style impressionniste. Cela reste des rares exceptions, puisqu'il développe son traitïsme et un après traitïsme "Le Néo-Traitïsme". Ce dernier est sa nouvelle phase créative. Le néo-traitïsme est nait en 2004 par une œuvre intitulée "La mère et l’enfant". L’artiste travaille sa composition et le mode concavisme prend naturellement sa place. Ses traits de pinceaux deviennent plus élargies épousant les formes du sujet. Le néo-traitïsme va au fil du temps se développer et atteindre des proportions contemporaines. Le peintre se dépeint à l’intérieur de ses œuvres et il ajoute une vision du quotidien. Cet avis personnel choque les uns et ravive les autres. Par un récit écourté Paul Clodel nous manifeste son néo-traitïme.

       Nous vous proposons, ci-dessous, une visite virtuelle des tableaux qui sont à vendre pour le compte de l'A.P.C. Les oeuvres se trouvent à la galerie de Basse-vallée à Saint-Philippe : Notons que toutes livraisons dans l'île de la Réunion sont possibles. De même nous vous proposons des facilités de paiement... 
Cordialement
L'Association Paul Clodel (A.P.C.)
                                                  

                                                             Le traitïsme

 

115- Le déjeuner sur l'île- huile-toile 25 F- année 1996 et traitïste en 1998- Paul Clodel

 Réf:115- Le déjeuner sur l'herbe ,(Paul Clodel Cochard) 25 P Huile / toile traitïste, année: 1998 

215-Temps gaie Île de la Réunion -huile-toile traitïste-10 F- 1996- Paul Clodel Cochard

 Réf:215- Temps gai (Paul Clodel Cochard) 10 F Huile / toile traitïste, année: 1996 

249-Le pont de Maincy d'hier-15P

Réf:249- Le pont de Nancy d'hier (Paul Clodel Cochard) 15 P,Huile / toile traitïste, année 1999

467 - Bazardier de pistache 25P

Réf:467- Le bazardier de pistache, 25 P, années 2011/13 toile traitïste de Paul Clodel Cochard 

IMG_6077

Réf 405- La sortie du charretier- huile/toile traitïste de Paul Clodel Cochard- 20 P- année 2007

                373-Scène du marché à la Reunion

Réf:373- Scène de marché-huile/toile traitïste de Paul Clodel Cochard- 15 F- année 2001

374-Scène de marché réunionnaise

Réf 374-Scène de marché réunionnaise- huile/toile traitïste de Paul Clodel C.- 15 P- année 2001 

422-la chute du chat- huile-taitïste- 15P

Réf:422 -la chute du chat- huile/toile traitïste de Paul Clodel Cochard- 15 P- année 2008 

419-Le champs de coquelicots- 12P

Réf:419 - Le champ de coquelicots-huile/toile traitïste, de Paul Clodel Cochard, 12 P année 2008 

420-Ravine Saint-Joséphoise- huile traitïst- 12PGrande

Réf:420 - Ravine Saint-Joséphoise - traitïste, de Paul Clodel Cochard, 12 P année 2008

Le piton d'Anghein

Réf:406 - Le Piton d'Anchain - 20 P - traitïste - de Paul Clodel Cochard - année 2007

368-Cascade de la petite ile

Réf:368 - Cascade de la Petite-Île - traitïste - 25 P - de Paul Clodel Cochard - année 2010 

225-Quelle est très ma vache

Réf: 225 - Quelle est très ma vache ! - traitïste - 08 P - de Paul Clodel Cochard - année 1997  

227 - L'enfant au fourneau -huile-toile-traitïste- 08 P-1998 de Paul Clodel

Réf:227 - L'enfant au fourneau - 08 P. toile traitïste - de Paul Clodel - année 1998 

Réf 105-Le chat et les fleurs- huilt-toile 04 P- année 1993 et traitïste en 2001- Paul Clodel

 Réf: 105 "Le chat et les fleurs" 04 P huile/toile traitîste de Paul Clodel C. année 2001 

371-Cuisine d'antan lontan-12P

Réf: 371-Cuisine d'antan lontan- 12 P. toile traitîste de Paul Clodel C. année 2003

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Les Flamboyants - 25 P. toile traitîste de Paul Clodel C. modifiée en 2020 

 

                                        L'Art-Populaire & Impressionniste                      

470-Le pont de la Grande Ravine St-Leu-15P

Réf471-Le pont de la Grande Ravine St-Leu, (Paul Clodel C) 15 P Huile/toile, année: 2010

488-Villa dionysiènne-10P

Réf: 488- Villa dionysienne année:2010, 10 P, de Paul Clodel Cochard (toile impressionniste) 

499-Le Petit Saint-Pierre de Paul Clodel

Réf:499 -Boutique du Petit Saint-Pierre, 08 P, année: 2011, (Paul Clodel Cochard)

512-Le vieux Saint-Denis- 12P- 2013de Paul Clodel

Réf:512  Le vieux Saint-Denis, 12 P, année: 2013 (toile de Paul Clodel Cochard) 

490-Village de Cilaos- 10P

Réf:490 -Village de Cilaos - huile/toile de Paul Clodel Cochard- 10 P- année 2010:

494-Le ratissage 10 P, 2010Paul CLodel Cochard-001

Réf:494 - Le ratissage- huile/toile de Paul Clodel Cochard- 10 P- année 2010

487-Promenade dans la nuit- 10P

 Réf:487-Promenade dans la nuit- 10P.- année 2010- Paul Clodel Cochard (toile impressionniste)

468- L'usine Savana-12P-2010

Réf: 468 - L'usine de Savana St-Paul - Traitïste - 12 P - de Paul Clodel Cochard - année 2010€

496-Cuisson du géranium au crépuscule, 12 F, 2011

Réf:496 -Cuisson du géranium au crépuscule- huile/toile de Paul Clodel C- 12 F- année 2011

498-Le broyeur de maïs- 12F

Réf:498 -Le broyeur de maïs- 12 P- huile/toile de Paul Clodel C.- année 2011

495-Le port de pêche, 10 P 2010 Paul Clodel Cochard-001

Réf:495-Le port de pêche- 10 P.- huile/toile de Paul Clodel C. année 2010

                               

                                   Le Néo-traitïsme 

 452-La femme aux fleurs- 20F

Ref: 452-La femme aux fleurs- 20F. de Paul Clodel Cochard

  447-Le mangeur de canneNéo-traitïste- 20F

         Réf: 447-Le mangeur de canneNéo-traitïste- 20F. de Paul Clodel Cochard

 450-Le buveur de pile plate Néo-traitïste- 15F

  Réf: 450-Le buveur de pile plate Néo-traitïste- 15F.-2008 de Paul Clodel Cochard 491-Le jardin secret-10P       

 Réf:491-Le jardin secret-10P.-2010 Néo-traitïste de Paul Clodel         

  502-Le tailleur, néo-Traitïste- 15F

Réf : 502-Le tailleur, néo-Traitïste- 15F.-2002-  Paul Clodel Cochard

523-Mère et efant africain- néo-traitïste- 10F

Réf:523 - Mère et enfant africain - 10 F - de Paul Clodel Cochrd - année 2015: 350 €

521-La femme & l'enfant-néo-traitïste- 10F
Réf: 521 - La femme & l'enfant - 10 F - de Paul Clodel Cochrd - année 2015

516-Femme à l'enfant d'Oudet-néo-traitïste- 10F
Réf:516 - Femme à enfant - 12 F - de Paul Clodel Cochrd - année 2015

519-Femme au chapeau rouge-10F

Réf: 519 - Femme au chapeau rouge - 10 F - de Paul Clodel C. - année 2015

520-L'enfant au sein- néo-traitïste- 10F

Réf: 520 - L'enfant au sein- 10 F - de Paul Clodel C. - année 2015

517-Femme et enfant péruvien-néo-traitïste- 10F

Réf: 517- Femme & enfant péruvien- 10 F - de Paul Clodel C. - année 2015: 350 €

518-La femme à l'enfant- néo-traitïste- 10F

Réf: 518- Femme à l'enfant- 10 F - de Paul Clodel C. - année 2015 

515-Picassopeintre- néo-traitïste- 10F

 Réf: 515- Picasso peintre- 10 F - de Paul Clodel C. - année 2015

 

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Atelier Paul Clodel - logo officiel

Veuillez prendre rendez-vous à l'Atelier Paul Clodel  (0692 616 398) ou de laisser un message, je vous remercie de votre visite

Email: ass.paulclodel@gmail.com

Paul Clodel 

A découvrir : 

Du Traitïsme au Néo-Traitïsme à l'Ex-Collection Drozin, Paul Clodel Cochard Peintre traitïste - le traitïsme

Du Traitïsme au Néo-Traitïsme à l'ex-collection Rennée Drozin Moyenne Petite eti Grande e ite n France comme à la Réunion, les traditions pour sauvegarder les styles de peintures ne font plus de révolutions.

http://asspaulclodel.canalblog.com

 

Les dernières cases créoles de l'Île de la Réunion - 1ère partie du livre de Paul Clodel Cochard - Les dernières cases créoles de la Réunion

te L'artiste s'inscrit dans son univers artistique comme un essayiste du mouvement intitulé : le roman-poétique... La pléthore habituelle des livres est presque souvent racontée dans un genre de style à sauver la tradition. Cet ouvrage illustré de peintures et de poésies, par l'auteur lui-même, Paul Clodel Cochard.

http://asspaulclodelkas.canalblog.com

 

Peut-on vivre de sa peinture ou de sa passion à la Réunion ? 974 @rts Réunion - 974 @rts Réunion

Nous faisons là une simple remarque, car le métier d'artiste n'est pas rentable et les réunionnais ne sont pas tous l'âme artistique quand il faut sortir la monnaie ! " Il faut être vu et encore vu, c'est le secret pour faire carrière !

http://nefsetkatreunion.canalblog.com

                       

14 mai 2023

Expo Arts Rail Paul Clodel " Du p’tit train d’hier au tram-express 974 pour demain" 2ème partie

                                                      2ème partie

 Le voyage du rêve à la réalité : Tram-ville & tram-urbain

 

     Le Tram-Train en possession du train- 25 P- année 2009- Paul Clodel Cochard - détail

 

    Le Tram-Train en possession du train- 25 P- année 2009- Paul Clodel Cochard

               Le tram-train prend possession du p’tit train – 25 P- année 2009 - Paul Clodel Cochard

Mon rêve d’un tram-express 974

Je rêve d’un projet moderne en rapport avec le transport.

Dans mon île, j’observe que les autos, camions, bus et autres,

Chaque jours roulent coller aux par-chocs jusqu’au Nord.

Mon objectif c’est de voir un tram-express dans un futur proche.

 

Serait-il possible d’avoir un tram sur mon caillou d’Océan ?

Je vois dans ce futur des trams-urbains et des trams-villes.

La beauté du voyage sur les rails fut jadis par le p’tit train,

Je sors de cette époque pour revivre l’histoire d’une île,

 

La Réunion, par ses idées, ne déraille pas autant.

Ce qui était possible hier peut être que, demain dès l’aube,

Qu’un grand projet ferroviaire naîtra si modernement.

On gagnera du temps dans nos déplacements ! Par cette ode

 

Naisse la poésie d’une ville ou d’un paysage urbain.

Mais le rêve crée la grandeur de nos prochaines idées.

Le poète songeur dessine ce rêve au petit matin.

En voici l’œuvre peinte de mes premières pensées.

 

  Embarquement vers le futur-15P-2023-Paul Clodel Cochard

                            Embarcation vers le futur – 15 P- 2023- Paul Clodel Cochard

Embarcation vers le futur !

Dans toutes les scènes surréalistes, il y a un message

Parfois si simple à la lecture mais parfois si compliqué.

L’embarcation vers le futur est une toile à messages.

Dans l’ensemble on voit que le tram est le véritable sujet.

 

Les personnages,en second, ne fondent guèredans la masse.

Le paysagenous ramène dans un Saint-Denis d’avant

Devenant dans la nuit tombée le crépuscule de l’espace.

Cette espace est le temps àlier entre passé au présent

 

Pour penser au futur. L’embarcation vers une autre époque

Où l’indifférence aura été abandonner dans notre passé.

Les passagers semblent venir du futur et le tram l’évoque.

Les autres personnages sont d’époque, ilssont distancés.

 

Le présent nous fait réfléchir à un passé non futuriste.

Avant, le trafic d’auto était absent mais demain surélevé.

À l’idée de croire que nous nous embarquons aux risques

De rouler à vingt à l’heure le tram-express reste un levier.

 

  Gare Tram-Express-25P-modifiée en 2023-Paul Clodel Cochard

            À la croisée du tram- toile de Paul Clodel Cochard – 25P- 2009 modifiée en 2023

À la croisée du tram,

Mes doigts crépitent d’envie de peindre un proche futur.

Je serai peut-être qu’un pauvre artiste avant-gardiste,

Sans rejeter l’idée écologique à peindre un transport sûr.

Le tram-ville est alors l’enfant du petit train qui persiste

 

À croire que son retour est très certain sur la Réunion.

Je trace en fond de toile un bâtiment, une gare au toit rouge.

Elle me rappellera les chemins de fers de nos régions.

Derrière cette gare démarre un train-urbain blanc et rouge.

 

Devant cette gare se trouve une route pleine d’autos

Et de camions. Ils passent par une route de campagne

Pour éviter les quatre-voies embouteillées ! Quels maux

Avaient-ils, chaque jours, pour sauver leurs programmes ?

 

Mais c’était déjà hier car demain à la croisée du tram,

Mon île n’aura plus d’embouteillage. Oh quelle chance,

Disaient les utilisateurs des routes, pour avoir un tram !

Le chemin de l’espoir se dessine par une transhumance.

  IMG_20230111_091733

                     Le bal du tram-train-huile sur toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard- 25 P 2010

Donnons une vie aux ébauches du passé dans le futur

 

Et si l’avenir commence au présent, est-ce un futur réel ?

Me revoilà au présent de mon art qu’est le néo-traitïsme.

Si peindre des traits, sur une toile, n’est guère surréel,

La vision qu’ils donnent à ma pensée trace un optimisme.

 

J’imagine une scène fictive avec ma vénération

Pour un grand homme assis, faisant l’ombre d’un dos de journaliste.

Il est représenté avec une bouffarde dans la main, sa passion

Politique lui avait prédisposé à devenir un "tramtiste"¹ !

 

Mais son projet de deux-mille-dix s’effondrait par élection.

Ma toile nommée"Le bal du tram-train" est l’hommage posthume

A un grand homme que beaucoup réunionnais reconnaîtront.

Cette toile honore l’impressionnisme d’un Renoir en costume.

 

J’ai voulu peindre l’image que nous procure ainsi l’espoir.

Le bonheur d’y croire en dansant sur les combats de la vie.

Tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir, sortons dans le fénwar²

Donnonsvie aux ébauches du passé au futur par nos envies.

 

¹Ce qui ont de la passion pour les trams

²Mot créole relatif à la nuit

           Le tram-train passera avant qu'il neigera- Paul Clodel C- 25 P- 2008

                 Le tram-train passera avant qu’il neigera 25P - Année 2008 Paul Clodel Cochard

Il ne faut pas que notre espoir fond comme neige au soleil !

Si le tram-train est passé comme neige au soleil à la Réunion,

Ou bien passera après la neige ! La blancheur du paysage

Serra-t-elle aussi cette beauté espérée dans nos régions ?

On a bon espoir que ce nouveau projet de tram est sage

 

Comme mes images où le passé futuriste est présent.

Je renoue cet espoir par une exposition de peinture

Qui positive nos pensées douteuses en un pas en avant

Un jour nos soucis de circulation n’était qu’une aventure.

 

L’image du passé s’était figé sur un moment blanchis.

Il ne faut pas que notre espoir fond comme la neige sur l’île !

Tout pourrait devenir réaliste, il suffit qu’on réfléchit 

À un mode de circulation moderne, moins difficile,

 

Plus rassurant et plus facile d’accès à la Réunion.

Il n’est pas question de laisser des traces après la neige,

Même invisible l’idée d’un tram s’imprègne dans nos raisons.

Je crois qu’un jour le train passera avant même qu’il reneige.

   IMG_20230111_100614

                        Croisement d’hier à aujourd’hui pour demain – 12 P- année 2010 – Paul Clodel Cochard

Croisement d’hier à aujourd’hui pour demain…

Le retour du p’tit train d’hier dans nos paysages réunionnais,

A la Possession et récemment par un modèle à Saint-Pierre,

Nous fait rêver. Certes les quelques michelines font l’effet

D’un mémorial. Ô combien ces pièces rares nous sont si chères.

 

Je pense aux michelines et à la locomotive à vapeur

Auxvielles machines de la Grande-Chaloupe et de Saint-Pierre.

Ils sont devenus des objets de collections de grandes valeurs.

Je salue l’association du p’tit train lontan et celle de Saint-Pierre.

 

Un regard au présent me plonge dans toutes mes réflexions.

Certes les axes routiers ont remplacé le circuit ferroviaire.

Le chemin de fer est encore présent à la Réunion.

Trop juste pour en faire une ballade sans garde de barrière.

 

Dans quelques années la Réunion vivra un circuit fermé,

Celui de l’automobile. Nous vivons les embouteillages

Aux quotidiens. Il nous reste pour demain la voie des trams.

Aux croisements d’hier pour demain les trams seront nos paysages.

 

Un regard sur le futur détail 25 P- Paul Clodel Cochard

                             Un regard sur le futur - 25 P - 2009 - toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard

 

Un regard songeur

Mon rêve est de voir concrétiser un projet ferroviaire.

Je cite par exemple un"Réseau Régional de Transport

Guidé"¹. Ce qui consiste au mode de transport ferroviaire

Express d’intérêt régional. L’enjeu peut être fort

 

Etformel notre île au mode de déplacement quotidienne

Dans notre île. Le tram-train expressest pour nous la solution.

Compte tenu de la circulation il règle le problème.

Il aurait sa place à l’échelle des autres circonscriptions :

 

En zones urbaines, périurbaineset interurbaines.

Nous devons jeter un regard songeur sur notre avenir.

Ce futur proche et qui verra l’évolution prochaine

Des véhicules dépassantles millionsà nous punir

 

Chaque matin et chaque soir notre temps libresur les routes.

Ce regard songeur est le retour du train à la Réunion.

N’est là qu’une autogestion à réduire les bouchons des routes

Par la mise en place des voies ferrées à la Réunion.

 

¹ RRTG

  Les portes du futur - 20 P- 2009-11-23- Paul Clodel Cochard

                             Les portes du futur – toiile de Paul Clodel Cochard-20 P années 2009 modifiée en 2023

L’Art enrichis l’expérience de voyage

Le train est un moyen de transport économique et plus sûr.

Il facilitera la vie de tous usagers de la route.

Il créera des rencontres sociales, en lieu sûr

Et nous serons encouragés grâce à cette nouvelle route.

 

L'innovation est honorée dans ce genre de transport,

D’abord, les conditions de travail pour les réunionnais(es),

Puis du travail lors de sa mise en place des grands supports.

Nous notons qu’après, un besoin d’embauche nous mettra à l’aise.

 

Le train offre un confort moderne et agréable à tous les passagers.

Il aura des compartiments à vélos moteurs en cabines.

Un moyen d’achever son trajet lorsqu’on est un usager

Biologique, comme le tram, électrique et sans machine.

 

Des espaces d'Arts et culturels sur les lignes et stations

S'offriront aux regards avisés lors des descentes de gares.

L’Art enrichis l’expérience de voyage par notion

Du beau. Une vitrine créolisées habillera nos gares.

   IMG_20230111_104022

                                    Tram et autobus - 15 P- 2008 - toile néo-traitïste - Paul Clodel Cochard

Entre hier et demain, le mode électrique

Le vide souvenir des expériences sociales d’avant,

Me rappelle l’évolution en mode locomotive.

La rencontre des autres, aux bonjours d’auparavant

Dans les gares ferroviaires ou autocars, m’active

 

À penser que tout peut se réaliser dans notre futur.

Il suffit d’y croire à la modernité qui guide nos rêves.

Je revenais à hier, à l’autocar courant d’air peu sûr

Mais avait remplacé nos p’tits trains sans trêve.

 

Nos villes ont ses autobus mais moins rapides d'accès.

Grâce aux trafics des trams-express urbains nous gagnerons des heures.

Certes nous aurons toujours le choix des transports vers nos cités.

Voitures, autobus et bus électriques, sont-ils à l’heure ?

 

Le tram épargnera nos fatigues ! Fini les pollutions,

Les grands embouteillages ainsi que les routes entravées.

Pour palier aux soucis des transports, il y a une évolution,

C’est la mise en place d'un mode électrique par voie ferrée.

Tram de St-Denis- Capture pour livre

                                Tram express Saint-Denis – 12 P – 2023 - toile néo-traitïste - Paul Clodel Cochard 

On gagne du temps

Les trams-train circulant que sur des rails et par petits groupes

Fluidifient le trafic grâce aux espaces réservés.

Cependant, ils facilitent la vie des usagers des routes,

Ils sont gagnant par le temps, évitant les lieux embouteillés.

 

Dans les grandes villes, les grands quartiers ainsi les campagnes,

Le tram favorise nos habitudes de déplacements.

Pourquoi pas développer des airs de repos sur l'île ? On gagne

Du temps. Nous pourrons le consacrer aux repos et aux bons temps.

 

Du travail pendant les travaux d'aménagements des voies

Sera un gain à tous. Du travail après la mise en place des trains

Dans les gares, les restaurants feront une havre de joie

Pour beaucoup de réunionnais (es). Le résultat est le tram.

 

Le tram offrira à ses habitants un mode de vie durable,

Nos embouteillages ne seront plus qu'un mauvais souvenir.

Le tram-express est la solution rapide d'avenir et rentable.

Notre île désire mieux circuler, il faudra investir.

  Gare ferroviaire St-Paul - 15 P- 2023 toile néo-traitïste - Paul Clodel

                    Gare ferroviaire St-Paul - 15 P- 2023 toile néo-traitïste - Paul Clodel Cochard

Solution tram-express pour Saint-Paul

Renouons notre passé par un présent plutôt futuriste

Avec le tram-express faisons ainsi de nouveaux horizons.

Ouvrons nos portes du désir même les plus opportunistes,

Et découvrons une spirale de bonheur sans horizon.

 

Le parcours d'un tram-train, c'est une bouffée d'air dans nos poumons.

Un cycle de transport nouveau qui s’offrira à nos vies pressées.

Des moments colorés, urbanisés, si familiers, en amont,

Un voyage commercial ou économe dans nos contrées.

 

Nos soucis des transports sur les routes seront enfin résolus

A la signature du Tram. La solution attendue

A nos proximités. La Possession, le Port devenus,

Ces villes avec Saint-Paul, qui souhaitent les bienvenues

 

Aux structures nouvelles confirmées par tous les trams-express.

Un avenir qui soit plus vert pour nos villes et nos contrées.

Un lien de fer favorise nos chemins vers le business.

Enfin un souffle de modernité pour nos cités enfiévrées...

 

 

Paul Clodel Cochard, né le vingt avril 1967, au Tampon, il est le créateur du mouvement artistique : le traitïsme et le néo-traitïsme auquel il ajoute sa réflexion poétique et philosophique à sa vie avec l’hexadécasyllabe ( poésies dont les vers font 16 syllabes).

Abonnez-vous au traitïsme sur Canalblog 

A suivre...

Paul Clodel

 

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC- - le traitïsme

Cotation de l'artiste: 50 € le point (- 30%)* (Exemple: 15 P (F) à 50 € le point soit (15x50 = 750 - 30%= 525 €) Voici ci-dessous les prix par format et dont les points sont à -30%: Vente exclusivement à l'Île de la Réunion L'Atelier Paul Clodel est une page facebook & CanalBlog D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre: promouvoir les arts plastiques et le mouvement artistique réunionnais de Paul-Clodel Cochard : " Le traitisme ", le néo-traitisme, l'abs-traitisme, la musique et la sculpture.

http://asspaulclodel.canalblog.com

 

 

4 septembre 2021

Les quatre saisons de la vie d'artiste de Paul Clodel

"Les quatre saisons de la vie d'artiste de Paul Clodel" Première Partie 

"L'hiver glace mon coeur par sa froideur terrifiante, en attendant que le printemps m'apporte des jours meilleurs. L'été sera me réchauffer de sa chaleur au coeur de mon art le tout à l'automne de ma vie". Paul Clodel Cochard 

Quatre saisons entrent dans la vie de l'artiste peintre Paul Clodel, des saisons qui se suivent mais ne se ressemblent pas aux chronologies d'une vie normale. Des passions naissent à chacune des saisons. Pourtant nous connaissons le peintre à sa saison d'été qui brille par le soleil de ses toiles et que nous aurons le temps de parcourir sa vie et ses oeuvres à travers des questionnaires. Nous serons par la suite, à la saison d'automne où les dernières feuilles encore parsemées d'écritures poétiques tomberont pour nous sur des vers, que seul l'Ode au coeur du réunionnais pourra nous dire tous ses secrets. Un hiver qui glace ses pensées philosophiques et c'est à lui de nous d'écrire ses pensées par sa poésie en hexadécasyllabe . A la bonne saison du printemps, nous irons voir ses photos qui projettent un avenir artistique. Les cases créoles sont ses inspirations de son quotidien à l'Île de la Réunion.

Association Paul Clodel (A.P.C.)

 

Paul Clodel

"Paul Clodel créait un mot: le traitïsme afin de rassembler à toutes ses phases de créations en une seule famille, le trait". 

Paul Clodel en créant un mouvement artistique à la Réunion, qu'attendez-vous par le traitïsme ? De plus, dans quel but créez-vous le Blog intitulé "Le Traitïsme"? N'est-il pas un peu oser de faire soi-même ses propres articles, surtout que c'est, en général, la presse qui le fait !  Pourquoi utiliser vous tant d'énergie dans l'écriture et dans la poésie? Racontez-nous votre parcourt artistique du début à nos jours ? 

Tous ces questions seront posées à Paul Clodel, le créateur du mouvement Traitïste-Réunion et le fondateur du mouvement Néo-Traitïste. Un défi de plus que l'A.P.C est en mesure de concrétiser. Un challenge de plus, pour un jeu de questions et de réponses auxquels vous répondra Paul Clodel Cochard.

 Qui est Paul Clodel ?

Paul Clodel

De son vrai nom Paul Clodel Cochard

Né le vingt avril 1967 au Tampon dans une île de l'Océan Indien (La Réunion) de père et mère réunionnais. En 1983 Paul Clodel entre en section de dessinateur en publicité au lycée de Saint-Pierre. En 1985, il eut un coup de pouce de son professeur de dessin d'art naïf, André Oudet, pour la réalisation de cinq de ses premières gouaches par l'édition de cartes postales. Il entame ensuite des études d'Arts appliqués au lycée du Tampon (Roland Garros). Puis une formation de peintre en lettre et de dessinateur mural au Lycée de Saint-Louis. En 1989, il expose pour la première fois à la galerie du syndicat d'initiative de Saint-Pierre, rue Archambaud, sous le pseudonyme de "Paul Clodel C.". Il expose des cases créoles, des scènes de vies et des paysages de La Réunion. Le succès de ses ventes de tableaux lui fit rejoindre le chemin des expositions. Il expose le plus souvent dans le Sud de l'île et il signe par la suite "Paul Clodel" pour qu'il n'y est aucun lien de parenté avec l'écrivain et le poète "Claudel". En 1994, il fait une rencontre avec un écrivain réunionnais, Jean-François Samlong, qui change sa façon de peindre et c'est la création du traitillisme. En 1995, il fait une expo qui attira la presse locale puisque l'exposition mettait en valeur sa nouvelle technique de peinture, le traitillisme. Par la suite Paul Clodel abrège le nom "traitillisme" en un nom plus court et plus moderne devenant le "traitïsme". Le mot "traitïsme" est un clin d'œil à l'art naïf, dont il ravit le "ï. En 1998 le traitïsme devient un mouvement réunionnais et il compte aujourd'hui des adeptes réunionnais (Claude Bègue, Marius Sinama). En France Marc Brousse (architecte et dessinateur) fait parti du mouvement depuis 2019. Néanmoins en 2011 Paul Clodel Cochard s'oriente vers le néo-traitïsme (le trait devient une bande colorée de différentes couleurs et qui sont juxtaposées et sont courbées). Ayant trouvé son style et sa technique de peinture, il signe désormais: Paul Clodel Cochard

 

Sa vie ses oeuvres ?

Tout d'abords cette première question : le choix d'un nom d'artiste, pourquoi avoir choisi de s'appeler « Paul Clodel » ?

 "Clodel (1) c'est mon deuxième prénom et ma mère l'a découvert sur une boite d'allumette. Mon père s'appelant Paul, il fallait me trouver un prénom usuel à la maison et cela pour nous différencier l'un de l'autre. Le choix d'un nom d'artiste est simple, cela remonte depuis mes études de dessinateurs publicités. A la rencontre d'un livre au CDI de l'auteur Paul Claudel ( le dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, né le 06 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne et mort le 23 février 1955 à Paris. Il fut membre de l'Académie française). Certes, je ne vais pas me mesurer à ce grand écrivain, sauf que mes prénoms parlent ! Autrement dit, au début de ma saison, "l'été", je signais mes tableaux d'artiste: Paul Clodel C. Les journalistes m'ont baptisé au début de mes expositions : « Paul Clodel ».

 

Votre première saison commence, c'est l'été et nous allons faire la lumière sur votre vie d'artiste. Que représente pour vous cette saison? 

"L'été est le soleil qui entre et éclaire ma peinture". P.C.

Paul Clodel, racontez-nous votre véritable passion et à quelle période est- elle apparue dans votre vie ?

 

Paul Clodel 15 ans

Collège de Terrain Fleury en 1982 à 1983

"Je ne vous cache pas que ma passion est la peinture. Cette dernière est ma vraie passion, celle qui se dessinait à l'époque du collège. J'aime le dessin et le monde de la couleur. En 1982, mon professeur d’art plastique, Madame Rocjoffre, m'enseignait l'art en quatrième et en troisième et cela m'a séduit. Elle était passionnée et nous faisait partager son art. J’avais que deux heures hebdomadaire de cours et d’activité artistique. Si on aime ce genre de cours (le dessin), pour moi, une heure de pratique, c'était un peu juste. Je faisais parti de ces artistes en herbe, enfin je croyais, car c’était à la maison que je continuais à exercer cette belle passion. Je l'ai pratiqué durant mes vacances de janvier 1983. Je m'entraînais à faire durer le plaisir de peindre et de dessiner. J’espérais dès la prochaine rentrée scolaire de 1983/84 me faire remarquer par ma prof de dessin, afin de poursuivre ma passion dans un lycée.

Un matin, je décidais de me consacrer à peindre une toile. Quand on baigne dans un milieu modeste on ne fait aucune différence entre une toile de lin et un papier blanc collé sur un calendrier. Le résultat c'est de vouloir peindre tout ce qui comptait plus pour moi. J'étais encore un néophyte dans ce domaine artistique. J’avais aucune étude et ni aucune expérience dans ce monde d’artiste-peintre. J’utilisais quatre couleurs: le vert, le bleu, le rouge et la couleur neutre le noir. Je me contentais des vieux tubes de gouache que mes sœurs avaient entreposé sur un coin de leur bureau de contre-plaqué. Je voulais représenter un port avec des barques noires sur une mer bleutée. Je rajoutais du vert aux montagnes et j’étais si fier de ma journée. J’avais peins un monde qui me ressemblait avec cette pointe de naïveté. Mais, je me dis qu’à l’âge de quatorze ans on ne maîtrise pas encore le domaine artistique. J’aimais faire du beau avec du laid, c’était du moins ce que je pensais. Je ramassais mes croquis et je bossais plus mes dessins. Je dessinais tous ce que je voyais et j’aimais peindre des objets. J’aime tous les choses qui touchent à mon patrimoine réunionnais. D'ailleurs j’apporte beaucoup d’attention à cette culture réunionnaise. Le passé contribue pour moi un savoir et me permet de mieux me positionner dans le monde réel d'aujourd’hui ! "  

 

On imagine que votre philosophie c'est de peindre et que c'est, chez vous, une conception artistique voir même devenir votre vraie passion. Pouvez-vous nous raconter votre cursus scolaire après la troisième ?

 "J’ai donc pris l’engagement après obtention de mon brevet des collèges de suivre une formation en deux années, en cycle cours, en dessinateur publicitaire. Je devais pour cela quitter ma ville natale, le Tampon, pour celle de sa voisine, Saint-Pierre. Cette préparation aboutissait à un certificat d’aptitude après la troisième de dessinateur en session publicitaire. Je devais m'appliquer dans les vacances d’août 1983 à dessiner et de peindre tout ce que je voyais, si je voulais être à la hauteur de cette nouvelle session à la Réunion. Je ne savais pas encore que ma voie fut dans ce domaine. Je ne voyais aucun avenir sans l'art.     

"Étant un voyageur dans ma tête d'artiste, je m'imagine en écoutant la voie de l'art, avec un grand 'A' de vivre et de partager sa digne passion". P.C.

 
 L’école de dessinateur publicitaire, 1984 à 1986

Une craie blanche tenue par la main d'artiste

Peintre au nom prestigieux. Oudet dessinait

Devant une quinzaine d'élèves métisses,

Débutant l'année de conseils. Je dessinais...

 

Cette découverte aux techniques picturales

D'apprentissage de dessinateur publicité,

M'avait permis une ouverture libérale,

En terme de savoir l'art plébiscité.

 

Baignant tous dans les ateliers de culture,

Ouvrant sur nos intérieurs de jeunes créateurs,

D'autres professeurs s'y ajoutaient sculptures.

Devenaient des années de beaux-Arts d'auteurs.

 

Par l’acharnement d'un dur travail d'élève,

Nous avions acquis après deux ans un talent

Qui nous emmenait à connaître le rêve,

Des artistes-peintres actifs prêtent aux élans. 

                       Photo de classe 1

La classe de dessinateur en publicité de gauche en haut vers la droite: Cécile,Sophie, Sully, Didier,Françoise, Gladys, Paul Clodel et Cyril. 

En bas de gauche à droite: Mariotte, Cécile M., Sylvianne, et Nathalie.  

André Oudet capture d’écran

 Notre professeur principal, André Oudet, cassait sa craie en deux, afin de tout écrire les noms de ses confrères au tableau. Nous apprenions sa composition mais aussi la quinzaine d'élèves que composait cette nouvelle section publicitaire à la Réunion, au Lycée professionnel de Saint-Pierre. Aussi, nous devions nous compléter avec la section de dessinateur mécanique pour pouvoir suivre les cours d'enseignements généraux. Mr André Oudet nous accueillait dans une classe flambant neuve où le parquet était encore brillant. Une main droite sur un tableau qui écrivait son nom et l’autre qui caressait l’épineuse barbe noire-grise. Il jugeait par la peinture et le dessin. Je voyais en lui la vision d’un grand maître de l'art si j'en juge par sa barbe. Avec un timbre de voix qui nous rappelait au silence, il pratiquait l’appel pour mètre un nom sur nos visages. Ce fut pour moi cette occasion de connaître le patronyme de mes nouveaux amis artistes. La liste n’était pas longue, quant il s’agissait d’une quinzaine d’élèves. J’avais choisi ma place en fonction d’un ancien camarade de collège, André Baret, ce dernier avait fait comme moi le choix de cette nouvelle section publicitaire. Nous étions, la seconde session de dessinateur et la première était des élèves déjà plus décontractés que nous paraissions à pareil épopée." 

Souvenez-vous de vos enseignants, qui étaient -ils ? 

 

André Oudet Mag

" André Oudet, Alfredo Decampos, Sonny Rolin et Gérard Piednoir étaient nos professeurs d'enseignement du dessin et de peinture.

< Dossier et hommage à d'André Oudet (1942-1999), peintre comtois.

Oeuvres représentée:"Le siège de Dole" 1988

André Oudet nous promettait de passer une année en sa compagnie, sa dernière, ajouta t-il avec une pointe de regret dans la voix. Il nous disait qu’il rentrerait chez lui l’année prochaine, en France, dans sa Jura. Il nous étalait en quelques mots sa palette de bon professeur. Tout semblait pour moi d'être une bonne cuisine auquel mijotait de belles choses. Son amour pour l’Art naïf s’agrandissait par chaque parole qu'il citait. Il était de celui, à qui la peinture avait pris possession de l'âme. La démarche artistique d’André Oudet était l’Art naïf stylisé à l’art de  la décoration, il avait selon lui, pris des années pour l’affirmer. Oudet jurait par un style de peinture naïve et se mélangeant à la décoration, mais d'après une de ses photos, qu'il nous montrait fièrement, nous découvrions une vague d’idées cubismes. J'entends dire par là, qu'il n'était pas un cubiste pareillement au style cubique de Pablo Picasso mais par la découpe et le croisement de ses couleurs. En effet ses lignes de couleurs épousent une large partie du tableau. Les lignes imbriquent la forme de sa voisine et changent la couleur initiale de la nature. Autrement dit, il y a une présence de courbes de lumière qui lui donne un style à part, dans ses œuvres. Par la suite, il nous restait à prendre de la graine et à devenir un peintre ! Ce fut ce mot "peintre" qui m’intéressait le plus dans cette session artistique. André Oudet, nous rassurait qu’il aura un enseignement très lent et très dur, afin de nous initier à l'art en général. C'était un peu surprenant d'entendre cet argument venant d'un peintre et non d'un professeur de dessinateur publicitaire. Nous devons par la suite de notre carrière épouser le domaine de la publicité. J’avais une crainte que cette nouvelle section ne déboucherait sur un emploi concret et en outre sur le Sud de l’île. Les grandes sociétés auxquelles nous pouvions travailler par la suite se trouvent à Saint-Denis, le chef-lieu. Je me rassurais évidemment que la Réunion étant petite et que je pourrai alors me déplacer. Mais ce problème allait m'intéresser seulement dans une durée de deux années et que je n’allais pas me décourager pour si peu. Il est vrai que notre but c’est de travailler un jour ou l’autre pour continuer à vivre mais l’important c’était, d'abord, la formation et puis le reste n’était que de la littérature !

     De jour en jour, nous découvrions les autres professeurs des matières générales à ceux des matières artistiques. Alfredo Décampos était l'un d'eux. Il était aussi notre second professeur de dessin. Décampos était originaire du Portugal, il avait suivi des cours de beaux arts en métropole. Nous étions, dans l'enseignement public ses premiers élèves. Nous devions passer en sa compagnie plus d'une quinzaine d'heures de cours de dessin hebdomadaire. Decampos continuait et prolongeait, avec nous ses études de Beaux Arts et cela ne nous dérangeaient pas du tout car le plaisir était si bien partagé. D'autant plus que ce fut là un réel enrichissement personnel. Il avait aussi le privilège de nous inculquer la leçon d’Histoire de l’Art. Sans Alfredo Décampos nous n’avions pas eu la connaissance de ce qui est l’Art Gothique. Selon lui, nous apprenions que le gothique marque le début d’une néo période de l’histoire de l’art. Le gothique était la césure entre le Moyen-âge et la Renaissance. Elle était les débuts de la peinture profane. Si ici il avait voulu faire part à l’idée d’opposé à la religion, le mot profane pour moi voulait dire ignorant. Je découvrais un nouveau monde et un enrichissement artistique à la fois. A travers son enseignement pour l’Histoire de l’Art, Decampos nous faisait tout doucement entré dans l’histoire des peintres comme Giotto, de Duccio, de Simone Martini ou de Fra Angélico, tous avaient un de ces points communs, maîtres de Florence et de Sienne. En l’espace de deux petites heures par semaine nous remontions le temps pour nous retrouver en 1300 ans vers les portes de l’art du XIVème et XVème siècles. Dans sa démarche de nous initier à ses connaissances nous compatissons à son bonheur de professeur. Il exaltait avec une certaine émotion un enseignement de haute qualité pour laquelle la publicité envie. Nous voulions savoir plus et il nous parlait de la Pré renaissance, la peinture européenne au XVème siècle de Masaccio à Jérôme Bosch. Il nous expliquait l’importance durant cette période dite « la Pré renaissance », pour la première fois dans l’histoire de l’art occidental, la peinture prend une importance prédominante, et cela si je compare les autres styles de peintures. Le tableau ne se contente plus d’être admiré par le spectateur, elle s’enrichie par des lignes de perspectives et des proportions. A laquelle s'ajoute la conception du portrait aux ressemblances de l’individu. La plus grande innovation de cette époque restera les paysages. Ceci avait valu à la peinture de chevalet hollandaise un grand épanouissement périodique. Les frères Van Eyck, Rogier van der Weyden et Hugo van der Goes l’avaient tous bénéficié. Le peintre Jérôme Bosch inventait le monde du fantastique.

       Les semaines filaient à vives allures et nous apprenions à nous connaître les uns et les autres. Decampos nous enseignait le dessin à vue. Nous nous dispersions autour d’un champ visuel et sur notre chevalet, un papier dessin, auquel nous retracions l’objet. Nous essayions de respecter au mieux l’échelle en le dessinant à l'oeil nu. Pour cela, il nous conseillait d’utiliser le crayon noir "HB". Nous devions portés le crayon en le présentant d’une manière verticale pour mesurer la distance. Je clignais légèrement l’œil droit et à l’aide de mes doigts je marquais la distance entre les objets. Ces derniers étaient le plus souvent des vieux pots de peintures ou des drapés. Compte tenu de la difficulté de retrouver dans le drapé, je doublais de vigilance par la suite à faire plus de dessin. Decampos nous disait, avec une certaine répétition dans la voix, qu’il fallait toujours penser au dessin à vue. En rajoutant, que ce dernier est la clé d’une réussite si nous devenons des dessinateurs. J’apprenais à dessiner d’heure en heure et de jour en jours, c'était magnifique !
      

Nous avions un troisième professeur d’art technique, Gérard Piednoir*. Ce dernier quittait, chaque samedis, sa ville de Saint-Denis, (située au nord de l’île) pour nous enseigner le graphisme et le concept publicitaire. Piednoir nous confessait, lui, un monde très technique que seul les imprimeurs et les professionnels avaient la connaissance. Il nous apprenait les premiers caractères typographiques que Gutenberg avait le secret de l'imprimerie. C’était le seul qui nous éloignait de notre passion pour l’art et portant le seul qui était logique avec notre futur métier de dessinateur publicitaire. Nous étions venus pour apprendre à dessiner et à peindre, la technicité nous importait peu, certes, il fallait la connaître, un point c'est tout. Par contre j’étais surpris de savoir la technique de l'impression. Nous découvrions alors le domaine de l’imprimerie. Nous apprenions le mode de repère des pages en superposant des croix de couleurs (le bleu, le jaune et le rouge) et cela afin de faire correspondre les différentes couleurs sélectionnées, pour l'impression. De même, nous apprenions les différentes façons d’impressions : l’offset, impression par report sur caoutchouc. La gravure sur des plaques de zinc ou la gravure sur bois. La sérigraphie consiste à poser des couleurs sur le papier ou le tissu par film obtenu par un banc de reproduction.
      Au fur et à mesure que notre arbre de connaissance grandissait, il était comparable à celui de "l’arbre de vie" et je devenais plus vieux d’une année.

En 1985, André Oudet allait quitter le lycée par sa mutation vers la métropole. Il nous avait appris durant toute une année scolaire le maniement d’un art dit naïf que, selon Decampos, avait été le style du Douanier Rousseau. Nous regrettions son départ et il nous avait promis une chose, c’est de nous faire imprimer une œuvre peinte par nous même. Quatre artistes de la première année avaient eu la chance de voir leur tableau se transformer en lithographie. Il s’agissait de Courtois, Mussard, Hoareau et de K’irbydi. Nous avions eu la chance d’être édité en cette année 1985 par l’édition F.I.T.

Souvenez-vous de votre première peinture en classe de dessinateur ?

Cuite de géranium, 1984 avec André Oudet

Bien sur et toujours, ce fut "la cuite de géranium". Cette dernière avait les mains et le dessin d'André Oudet dessus. Il m'avait aidé à concrétiser une gouache et quelle était donc ma joie de l'avoir conçu avec Oudet. Puis j'ai donc peins "la cuisine en tôle", "la case en bardeaux", "la gendarmerie à la Réunion" et "le FAZOI" et j'avais eu moi aussi cette chance d'être édité par FIT.

A dix huit ans j'avais reçu mon premier cachet de droit d’auteur, soit un montant de "2500 francs" (~262 €). Ce fut une aubaine pour moi qui recevait une petite bourse de lycéen. Je comptais avec cette argent passer mon permis et je l’ai réalisé. Pour moi ma majorité était synonyme de liberté. Je sortais les samedis en soirée et cela ne m’empêchais pas de travailler durement ma passion. Je ne m’attachais pas d’importance aux sentiments d’autrui. Quant à l’âme sœur, ma timidité m’empêchait de vivre ma "sexualité"! (Mdr) Je réservais une grande place à l’art et ce fut-elle même mon premier grand amour."

Racontez-nous votre temps libre ? 

     "Pendant les vacances, je passais mon temps à dessiner et à peindre. J’avais commencé à peindre des paysages à la gouache. Je me souviens d’une de mes premières peintures intitulée « la cascade bleue ». Je couchais sur une feuille de Canson, un paysage typique de la Réunion. Une cascade de couleur bleutée et qui était le sujet de l’œuvre. Elle ruisselait prenant sa source dans les profondes montagnes réunionnaises. La cascade semblait sortir de la feuille et en forme d’entonnoir. J’ajoutais des rochers en formes de dragées, ce qui rendait à cette toile un goût naïf mais d'emprunte de poésie. Un bananier se trouvait sur sa rive droite. A travers ses racines, elle buvait l’eau limpide des collines. Ce bananier donnait vie à un régime de banane. Ce dernier se mûrissait paisiblement au soleil. On aurait cru entendre la chute d’eau à travers les traits qui soulignaient les contours des rochers. Parfois j’introduisais des branches de bois morts qui se fixaient à une embouchure. Des songes d’eau se mêlaient par-ci et par-là, tandis qu’un  «choca » finissait sa vie en bas de page.
     Les jours vacants semblaient devenir plus paisibles avec la tache qui m’était imposée. J’avais le choix de me reposer ou bien de sortir. J’utilisais ces moments pour me perfectionner. Je peignais d’autres scènes locales, telle que "la savate sous le papayer", où  je l’achevais au crayon de couleur. L’utilisation des crayons gras qui me permettait d’employer d’autres outils. Je voulais me perfectionner sur les couleurs mais aussi sur les techniques à employer. Je progressais et cela avait été un signe positif dans ma jeunesse d’artiste-peintre. J’avais un rêve c’est de devenir artiste-peintre.


  La rentrée 1985 / 1986, m’ouvrait alors ses bras et j'étais en deuxième année. Nous étions devenus, à l'époque, les grands élèves de la petite session de dessinateur. Nous faisions donc connaissance aux élèves de la première année. J'ai reconnu un seul qui venait de notre ancien collège de Terrain Fleury, Charly Lesquelin. Comme nous, au début, les jeunes étaient perdus dans ce lycée professionnel de Saint-Pierre. Comme nous ils aimaient le dessin.
     < Le départ d’Oudet nous avait laissé sans voix. Nous le voyons encore assis à son bureau en caressant sa grise barbe. Il était reparti chez lui, dans son Jura pour enseigner à d’autre petit z’Oudette (à la Réunion nous prononçons le « et » d’Oudet en « ette » comme le nom "Payet"). André Oudet était remplacé par Sonny Rollin. Les autres professeurs s’étaient fidélisés à notre session. Cette année était décisive pour moi, car il fallait obtenir notre certificat professionnel. J’étais conscient que cette année scolaire était difficile. De plus je n’avais pas droit à l’erreur. Je m’accrochais tant bien que mal et je faisais, de jour en jour, du progrès. Je me perfectionnais si bien en dessin et dans la composition elle même. J’avais une grande compassion pour l’histoire de l’Art, surtout pour la période impressionniste. Ce mouvement culturel qui est né dans la seconde moitié du XIXème siècle est marqué par une grande diversité de tendances stylistiques. Elle se caractérise par les impressions.

Impression de lumière que partage l’artiste par une spontanéité des touches de peintures déposées les unes sur les autres sur la toile. Manet, Monet, Renoir, Pissarro et Sisley étaient devenus des impressionnistes. Ils se libèrent de principes démodés. Ils définissent eux-mêmes la forme et le sujet de leur œuvre. Ils se libèrent des écoles de peintures traditionnelles. Ces impressionnistes peignaient en toute liberté ce qu’ils voulaient et comme ils voulaient…

   En fin d’année scolaire, j’avais une certaine réticence pour affronter ce diplôme de dessinateur publicitaire. Je poussais un cri de joie en voyant mon nom s’afficher sur le tableau des résultats. Par la suite j’ai suivi une première adaptation en première A3, au lycée Rolland Garros. A l'obtention du bac, j’avais pris la décision de suivre un stage de peintre en lettre au lycée de Saint-Louis. C’était qu’un stage de formation d’une année qui nous emmenait à la porte des lycées."      

              

               Classe DP St-Pierre

                           Sortie de classe des dessinateurs en publicité à Mafate, Marla, en 1985. 

En haut de gauche à droite:
Rollin( prof de dessin),Cécile, *Gérard Piednoir* (prof), Ariel, Cyril, Paul ClodelLesquelin Charly, Gladys, Didier, Maryline, André.
En bas assis à gauche à droite:
Mariotte, Joëlle, Sylvianne, Nathalie, Françoise, et Alfredo Decampos (prof de dessin)
 

*Gérard Piednoir (mort en 2012 d'une crise cardiaque) n'était autre que le créateur de logo de la compagnie imaginée par René Micaud et aujourd'hui rayée du ciel : AOM pour Air Outre Mer ne vous disent sans doute rien ?

Sur la voie de la vie active, quel métier aviez-vous exercer ? Racontez-nous votre parcourt artistique au début de votre carrière ?

Paul Clodel 17 ans

" En 1986, je travaillais pour la première fois dans une fabrique de meubles à Saint-Pierre de la Réunion (qui s’appelait : SOREMA). J’étais donc embauché comme peintre en lettre et décorateur en publicité. Chaque matins je me rendais au travail, partielement à pied, d'où j'habitais le Tampon. Je marchais plus d’une demi-heure et après avoir pris un taxi qui me transportait à la ville voisine (Saint-Pierre) je continuais ma marche jusqu’au boulot situé à la Ravine Blanche. Mon travail consistait à peindre des panneaux ou des banderoles publicitaires pour des promotions du magasin de meuble réunionnais. Le combe restait à vaincre la chaleur quotidienne car j’étais exposé à trente centimètre de la tôle (ce qui me servait de plafond à mon abri de fortune). Mes problèmes de locomotions matinales s’estompèrent lors d'un achat de ma toute première voiture. Cette dernière était une petite 104, toute blanche, qui avait changer la vie.
Je m’habituais à mon emploi, mais au bout d’une année passée au sein de cet établissement, le patron m'avait licencié. Ce dernier justifiait : motif économique de l'entreprise. A ce moment précis de ma vie, je m’étais résigné mais en pensant tout de même que j'aurai aimé ne pas connaître de licenciement. D'ailleurs je m'étais dit, tant que je n’aurai pas effectué mon service national, je ne serai pas tranquille. C'est ainsi que j'ai refait  mon appel auprès de mon régiment basé à Saint-Denis.


Quelques mois plus tard, je me retrouvais à Laon-Couvron pour y passer onze mois de ma vie. Étant, par la distance, France-Réunion, séparer de ma famille, je devais m'assurer seul. A l'armée de terre, j'ai été reçu à un examen de dessinateur et maquettiste au sein du BPSR. (Bureau Pour Se Reposer)Mdr. Cet avantage fut pour moi un inconvénient car je n’ai pas obtenu l’intégration aux pelletons d’élèves gradés que je désirais. Il fallait donc me trouver un remplaçant et il n'y avait aucun candidat qui avait postulé ces mois là. J’ai donc terminé mon service comme première classe et j’en suis peu fier du service. J’avais profité des occasions pour voyager et pour visiter la France. Rendre visite à la famille de Montluçon et de Cournon-D’Auvergne. J'ai emprofité des moments afin de visiter les grands musées d’Arts de Paris et de France. Le Louvre et d’Orsay m’avaient beaucoup plus et ils avaient réveillé mon goût et mon appétit pour la peinture. Je n’imaginais pas, à pareil époque, qu'une œuvre d’Eugène Delacroix était aussi gigantesque. Ces tableaux étaient accrochés aux sols et aux plafonds et avec du recul je pouvais mieux observer tous les détails de ces toiles. Aussi ces dernières m'avaient tant impressionnées. Plus loin, dans une autre salle, tous les impressionnistes étaient présents: Monet, Manet, Renoir, Degas et les autres vivaient à travers mes yeux écarquillés. Je jubilais de bonheur de voir leurs œuvres de plus près. J’avais compris que ce jour était le révélateur de ma future passion, c'est-à-dire, la peinture. Qu’importe ce qu’il arrivera demain, ce qui s’était passé dans ces musées aura peut-être été la considération d'un facteur du destin. C'est comme le futur prêtre qui reçoit le Saint Sacrement ou l’ordination.

De retour à ma caserne, à Laon-Couvron, je me suis mis et s’en attendre aux dessins. J’avais remarqué les difficultés d'exercer ce métier de dessinateur. Depuis ma sortie du lycée j'en ai peint que six gouaches que j’avais proposé à l’édition FIT à Saint-Denis pour l'édition, en 1985, en cartes postales.


A la fin de mon service militaire et au bout du onzième mois de séparation de mes parents, j'avais hâte de leurs retrouver ainsi que mes amis Réunionnais. Quelle fut ma joie de retrouver mon île, la Réunion, elle est toujours ensoleillée ! Quelle fut aussi ma satisfaction de retrouver ma maison ! C'est comme si j’avais pris une année de plus et pour une certaine maturité d’esprit. D'ailleurs, je voulais rattraper ce temps perdu.

"Le temps est une chose qu’on a beau courir derrière, (disait mon père, Paul, à cette année 1988) et qui ne se rattrape jamais".

 Je dirai que ma carrière commence en fin d'année 1988 et début 1989 car j'avais repris la peinture.  La question que je me pose:

Aurai-je continué à peindre, si la peinture, d'elle même, m’avait abandonnée ?

Comme il fallait chercher du travail et s'inscrire à nouveau comme demandeur d'emploi, j'entamais sérieusement (chez mes parents) une série de peinture qui me permettait de me remettre dans le métier. Cette série était consacrée aux cases créoles de la Réunion. N'est là le début de la saison printanière de ma vie.  A vrai dire, mes premières gouaches sur papier "Canson" n'étaient plus qu'un travail d’illustrateur que celui d'un peintre ! Je peignais, librement et sans me soucier de quoi que se soit à cette ultime ultime passion. Certes, j’allais à la recherche d'un travail, mais en 1989 l’annonce de "la guerre du Golf" n'encourageait très peu aux patrons d'embaucher.

 En octobre et en décembre 1989, je me lançais dans une exposition au syndicat d’initiative de Saint-Pierre (en face du tribunal) et dans le hall de l’hôpital de Tampon et de Saint-Pierre. Ces premières initiatives, sous le pseudonyme de "Paul Clodel C." (ma première signature que j’avais choisie pour me faire connaître des réunionnais) allaient de ce fait lancer ma carrière artistique".

Tête d’affiche

 «  Après une formation à l’école de dessinateur publicitaire de Saint-Pierre, Paul Cochard s’est lancé dans la peinture en lettres. Il eut l’occasion de dessiner des cartes de vœux, avec un certain succès. De là est partie sa vocation pour la peinture artistique.

Après cinq années de peinture "hobby", il est devenu artiste professionnel au début de cette année. Pour sa première exposition, sous le pseudonyme de Paul Clodel C., il a choisi, jusqu’au 30 octobre, le syndicat d’initiative de Saint-Pierre.

L’artiste, résolument tourné vers le figuratif, peint les paysages et les cases créoles par de véhémentes touches de couleurs vives, exprimant une volonté assurément descriptive. Tout en restant fidèle à la transcription du monde extérieur, il appose une touche personnelle, fréquemment un personnage de la vie courante, faisant revivre à travers ses créations le passé de la "belle époque", du début du siècle.

Paul Clodel C. travaille au pinceau, employant la gouache, l’huile, le crayon de couleur. L’étude se fait par une photo, ou lorsque cela est possible, par un travail "sur le terrain" avec un chevalet. " Mussard,Courtois,Deberghm’ontbeaucoup influencépourm’investirdans la peinture. Nous nous exprimons chacun par une touche personnelle. Cependant nous avons en commun une technique que l’on pourrait qualifier de réunionnaise".Je pense diminuer les cases et revenir aux paysages, tout en incorporant un élément humain". Nous confie le jeune artiste tamponnais.

Paul Clodel C. est actuellement en phase de recherches. Ses quelques toiles d’arts abstraits montrent, par de longues coulées de couleurs très contrastées, un désir de plus montrer une sensibilité expressive que strictement descriptive. Toutefois, l’artiste pense rester fidèle aux thèmes traditionnels du figuratif, tout en espérant, et pourquoi pas, trouver une voie intermédiaire entre le réalisme et l’abstrait.

Pour sa première exposition, Paul Clodel C. présente trente-trois toiles, quatre assiettes et de nombreux petits tableaux. En plus de la peinture l’artiste sculpte des corps féminins dans la cire. Pour le mois de janvier, un projet de lithographie en noir et blanc est à l’étude. Tout au long de cette exposition, les visiteurs pourront voir "de visu" Paul Clodel C. s’exercer à son art.

M.C.

15/LE JOURNAL DE L’ILE DE LA REUNION- (mercredi 18 octobre 1989)

J’étais si fier de me voir et de pouvoir me lire sur le journal que d’autres journalistes y ont rendu mon appel. Ce fut pour moi qui travaillais dans l’ombre de voir éclairer mon antenne d’espérance d’artiste-peintre. Voici deux autres articles qui ont apparu par les jours après et pendant l’exposition :

EXPOSITION AU SYNDICAT D’INITIATIVE

Les tableaux de Paul Clodel C.

Jeune peintre réunionnais qui jusqu’ici travaillais dans l’ombre, Paul Clodel C. s’est décidé à montrer ses œuvres. Le syndicat d’initiative de la rue Archambaud accueille sa première exposition, du 16 au 30 octobre.

Paul Clodel C. s’est mis à la peinture voici cinq ans. C’est après avoir suivi des études de dessinateur en publicité, au L.P de Saint-Pierre que le jeune homme abandonne cette filière pour s’adonner à sa passion la peinture.

Il peint son premier tableau en 1984 et, encouragé par le célèbre Bernard Deberg, Paul Clodel C. continue. Mariant à merveille gouache, huile et acrylique, il peint des cases créoles, les scènes de la vie quotidienne et les paysages. Il lui arrive même, à la demande des gens, qu’il leur peigne leur maison.

 QUOTIDIEN DE LA RÉUNION

( L’ECHO des quartiers du jeudi 19 octobre 1989. Page 22)

 "La peinture, c’est ma passion. Mon vœu le plus cher qu’elle me permette de gagner ma vie" Paul Clodel C.

 

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UN PETIT AIR DE NAIF….

 Paul Clodel C. a choisi le Syndicat d’initiative de Saint-Pierre pour sa 1ère exposition. Le jeune Tamponnais, 22 ans, a suivi les cours de la section « dessin publicitaires »du L.E.P. de Saint-Pierre où il a côtoyé Mussard et Courtois. Six de ses tableaux ont été retenus pour l’impression de cartes postales. Encouragé par Bernard Debergh, Paul Clodel C. consacre, depuis le début de l’année, tout son temps à la peinture. Dans ses tableaux (gouache, huile et acrylique), on retrouve l’influence de Courtois et de Mussard à leurs débuts. Cases créoles, scènes de la vie quotidienne, natures mortes...se rapprochent des naïfs Haïtiens et Yougoslaves. Pas mal pour une 1ère exposition.

 Témoignages du samedi 21 et dimanche 22 octobre 1989.Page 7

La chute du mur de Berlin a lieu dans la nuit du 9 novembre 1989 lorsque des Berlinois de l'Est, avertis par les médias ouest-allemands de la décision des autorités est-allemandes de ne plus soumettre ..

 

EXPO A L’HÔPITAL A. ISAUTIER

Un jeune peintre naïf

 Paul Clodel n’est pas poète à l’instar de son homonyme célèbre, mais ce jeune tamponnais de 22 ans a fait de la peinture son métier. Après des études de dessinateur en publicité au L.P de Saint-Pierre, Paul Clodel a choisi de peindre il y a cinq ans et, encourager par Bernard Debergh, il a continué. Aujourd’hui il présente sa deuxième exposition […] jusqu’au 29 décembre dans le hall du centre hospitalier de Saint-Pierre. Ce sont 32 tableaux, peints à la gouache, l’huile et l’acrylique, qui s’offrent aux regards. Figuratives et naïves les peintures colorées du jeune artiste font parfois penser à Courtois ou Mussard à leurs débuts. On n’y trouve des cases créoles "car je voudrais faire passer un message : il faut les sauver" dit Paul Clodel qui évolue de plus en plus vers des paysages animés ou des natures mortes.

 A travers de nombreuses peintures c’est toujours l’homme et l’homme laborieux qui guide la main de l’artiste : "Je veux peindre des paysages avec une histoire" dit encore le peintre qui vise à mélanger "un jour l’abstrait et le réalisme tout en restant figuratif et naïf". Une évolution que l’on sent déjà dans ses dernières toiles. Influencé par Millet, il peint la vie paysanne, les laveuses, les coupeurs de cannes…

De sa précédente exposition une douzaine de ses toiles sont parties dans une galerie de Maurice et Paul Clodel espère bien pouvoir travailler bientôt tant avec Maurice qu’à la Réunion…

 Le Quotidien du dimanche 17/12/1989* Page 8

 

 Quels styles de peinture avez-vous présenté à votre public réunionnais ? (A.P.C.)

"Jétais résolument tourné vers le figuratif. Auquel je présentais des cases créoles de la Réunion et avec cette passion pour l'histoire architecturale de mon île. C'est vrai aussi que l'architecture m'inspire.

Quelques véhémentes touches de couleurs pures et criardes exprimaient cette volonté assurément descriptive. Tout bien, je restais un fidèle à la transcription du monde extérieur en apportant une touche personnelle, tel qu’un personnage peint dans un style purement naïf. Ce qui témoignait l’enseignement d’André Oudet au lycée. Je voulais, de cette exposition, retenir le passé de la belle époque et du début du siècle de mon île. L’utilisation de la gouache et du crayon de couleur (dans ces expositions) montraient, certes, mes moyens modestes et la difficulté d'un jeune artiste à subvenir dans ce domaine réserver le plus souvent aux riches et aux élites". 

                 1-Expo 16 au 30 octobre 1989 - JIR du 18-10-89

              2-Expo 16 au 30 octobre 1989 - Quotidien Réunion

 A l'ombre de votre peinture, aviez-vous à pareil époque, une vie sentimentale ?  

"En revanche, si j'aime parler de ma passion, je n'aime pas parler de ma vie sentimentale. Je laisse le public découvrir. Pourtant j’en avais une et la fin de l’année 1989 qui allait sans doute changer ma vie. Je ne désire pas m’attarder sur mes fiançailles et l’année d’après mon premier mariage avec une certaine Frédérique C. Je trouve que cette époque était pour moi une simple erreur de jeunesse. Le pourquoi du comment, je ne désire pas savoir. Cette expérience m’avait permis de me trouver du travail stable à Saint-Denis, et même, si la première exposition de cette année 89, m’avait permis de me faire connaître, elle ne suffisait pas pour faire vivre un ménage, alors il m'a fallu travailler par la suite".

Parlez-nous de votre travail, avait-il une relation avec la peinture ? 

"Au début de l’année 1990, j'ai eu cette chance de me faire employer chez "Chane-Hive S.A", l’unique représentant des boissons "Orangina et Pepsi"à la Réunion. Mon travail consistait de peindre et de représenter, sur les murs des boutiques créoles et des magasins de la Réunion, leurs enseignes. Je devais, pour ce faire, parcourir toute l’île (de long en large) et de même en tous temps (pluie, soleil et vent). Mais au bout du sixième mois d'activité, j'ai eu une chance inouïe. Cette dernière était un contrat de dix mois au Rectorat de la Réunion. Je devais remplacer un fonctionnaire, en congé de longue maladie à l’université de Saint-Denis.

En 1991, après deux mois de chômage je passais un concours d’Ouvrier d’Entretien et d’Accueil (O.E.A) et je l'obtenais du premier coup, avec comme note 19,90/20. Je fus par la suite, en août, affecté au collège "L'Oasis" du Port".

Aviez-vous exposer en cette période de reprise et de changement d'activité? 

"Du 29 décembre 1991 au 05 janvier 1992, j’expose à nouveau au syndicat d’initiative de la rue Archambaud, à Saint-Pierre. Les journalistes de la presse écrite ne se sont déplacés, à l’exception, de la télévision locale et pas le moindre, car il s’agissait de R.F.O (Réunion 1ère). Le reportage était passé en fin d’actualité et les images prises de l'exposition allaient me faire sortir de l'ombre à celui de la lumière.(?) Je me souviens d'avoir énormément travailler à cette expo. De même je m’apprêtais, par la suite, de peindre techniquement à l’huile et sur un support de toile de lin.

Je me souviens que cette année, je travaillais les mercredis matin à l’école primaire de Bourg-Murat, à la Plaine-des-Cafres. Cette opération était dirigée par le CEDAACE. L’atelier comprenait une vingtaine d’élèves de cette école, qui s’adonnait à leur plaisir de peindre. Ces jeunes étaient motivés et ils se sont vite familiarisés avec les couleurs. Ils maîtrisaient les proportions, les perspectives et je les favorisais à mon tour, leur créativité. D’ailleurs pendant la semaine des Arts où je les exposais à l'intérieur de leur propre bibliothèque scolaire. De même, ma carrière était à peine commencée que d’autres écoles voulaient exposer mes œuvres et cela même dans la continuité de la semaine des Arts. Ce fut le cas de l’école primaire d'Aristide Briand, au Tampon Centre. Je profitais de cette occasion pour informer les journalistes de ma prochaine exposition prévue pour le mois de septembre 1992 à l’hôpital de Terre-Sainte. J’exposais, dans ces écoles, mes nouvelles toiles de lin (encore toutes fraîches et toutes imbibées de sur couche de peintures impressionnistes). J’étais donc fier à vouloir montrer à ces jeunes élèves, ainsi que leur parent, mes premières toiles impressionnistes, pointillistes et surréalistes".

            5- Semaine des Arts école A- Briand Tampon juin 1992

 

 

            5-Création école Bourg-Murat mai 1992 (2)

Étiez-vous à la recherche d'un style en peinture?

"Dans un premier temps, je n’avais aucun style de peinture, à l'exception du naïf. Je me recherchais et j’appréhendais l’utilisation de la technique de l’huile sur la toile vierge. Aussi, l'utilisation des livres d'Arts, m'ont permis de refaire mon éducation artistique...".

Est-ce facile de trouver des lieux d'expositions, à la Réunion, à cette époque ?

"Trouver des lieux où exposer nos peintures étaient déjà un problème majeur en 1993, alors je me suis allié à un tout jeune artiste qui n’avait jamais exposé, c'est Charly Lesquelin. Tous les deux nous décidions de prendre d’assaut la salle de la MJC du Tampon. De même nous avions pensé à monter ensemble une association de peinture. Cette dernière s'appelait « Art en ciel », l’idée d'une association d'artiste venait, en réalité de moi mais le nom" Art en ciel" c’était de Charly. L’association n’était pas encore déclarée à la sous-préfecture qu'elle n'aura pas eu temps de se concrétiser ou alors je dirai qu'elle avait existé tout juste le temps d'une seule exposition ! Il y eu un désaccord dans notre conditionnement d'exposition et par la suite nous avions abandonné l'idée d'association. Les autres artistes-peintres qui ont participé étaient : Marius Sinama, Dany Grondin, Karine Cochard et André Barret. 

Après cette aventure je n’étais pas furieux ni pessimiste, je comprenais que le domaine artistique n’est qu’un monde de concurrence et de sans pitié. Les amis de l’école devenaient aujourd’hui des rivaux. C’était ma toute première leçon de ma vie d'artiste. J’ai par la suite continué à exposer en solitaire.  

 Aviez-vous trouver des lieux d'exposition facilement ?

"Facilement n'est pas la question disons que je n'étais pas difficile sur les choix des lieux d'exposition. En avril 1993, j’avais exposé à l'Espace Culturel à Sainte-Marie cité Duparc. je me suis engagé dans une voie qui ne me ressemblait pas jusqu’à présent, si je peux dire cela comme ça !  Mon art était essentiellement destiné à un public d’amateur, ou à des gens qui aiment au premier regard la peinture contemporaine.  

J’avais certes, obtenu depuis peu un certain succès, puisque plus de la moitié de ma production avait été vendue, mais j’éprouvais néanmoins le désir de se détacher pour m’engager dans la voie, qui certes, est plus risquée par une expression picturale très personnelle. Le résultat de ces recherches est un mélange (par la forme), de surréalisme avec une addition de cubisme dans certaines toiles et notamment « le bazardiez malgré lui* » et du symbolisme dans la toile « kalou pilon*. Les couleurs chatoyantes, lumineuses et criardes n’avaient suffit pour ce public nordiste apprécie.

Cette exposition était délirante sur la forme et sur le style dans les toiles. Je me souviens qu'à ce moment là, j’étudiais les maîtres impressionnistes et les symbolistes. J’avais voulu établir un lien entre l’art de la décoration et voir un somptueux mariage avec l’impressionnisme ! J'avoue aimer le jeu des couleurs aux complémentaires. Les froides deviennent, chez moi, chaudes et vice versa.

Voici les articles de presses à propos de cette exposition, du 05 au 30 avril 1993, à l’espace culturel de la mairie de Sainte-Marie :

EXPOSITION: PAUL CLODEL A L’ESPACE CULTUREL DE SAINTE-MARIE

UN PEINTRE QUI SE CHERCHE...

      Originaire de la Réunion, Paul Clodel, professeur de dessin et dessinateur en publicité en est à sa cinquième exposition. Celle qui se déroule actuellement à Sainte-Marie a une importance particulière dans le cursus du peintre, puisque d’une part, elle le rapproche de Saint-Denis, et d’autre part, c’est la première étape d’une démarche d’un style plus personnel.

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 Jusqu’à présent, l’art de Paul Clodel était essentiellement destiné à « un public d’amateurs, à des gens qui aiment au premier abord, sans réfléchir »...Une « peinture alimentaire »en quelque sorte qui a, certes, obtenu un certain succès, puisque plus de la puisque plus de la moitié de sa production a été vendue, mais dont le peintre éprouve néanmoins le désir de se détacher pour s’engager dans la voie plus risquée d’une expression picturale personnelle. Le résultat de ses recherches est un mélange d’impressionnisme (par la forme), de surréalisme et de symbolisme encore hésitants dans un style résolument figuratif. Des couleurs chatoyantes, lumineuses pour les sujets comme « Les Petits Vieux », « Le Déjeuner sur l’herbe », « La charrette »… Des dégradés de gris pour « Le bazardiez», Le chat et le bananier » dont un élément coloré vient perturber l’harmonie. Paul Clodel, un pied dans la figuration, un autre dans ce qu’il appelle son « abstraction personnelle », touche du doigt des problèmes fondamentaux de la peinture tels que celui du cadre et du hors-cadre, de la matérialité de la peinture avec la présence de collages qui donnent une certaine force à des tableaux dont on regrette cependant qu’ils ne soient pas plus grands...

P.D.B

( P. de Bollivier de Star Télé magazine)

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 SAINTE-MARIE

 Paul Clodel plus « personnel »

 Dessinateur en publicité, Paul Clodel a vite abandonné cette filière pour s’adonner à sa passion : la peinture. Il peint en 1984 son premier tableau. Encourager par Bernard Deberg, Paul Clodel utilise la gouache pour jeter sur ses toiles les scènes de la vie quotidienne et les paysages de la Réunion.

Jusqu’alors confiné dans les expositions du sud de l’île, cet artiste tamponnais de 26 ans vernit pour la première fois une exposition dans le Nord, dans les locaux du service culturel de Sainte-Marie (cité Duparc).

Parti d’un style naïf, privilégiant une peinture figurative colorée, Paul Clodel se dirige aujourd'hui vers « une expression plus personnelle, proche d’un style picassien ».

L’exposition des toiles de Paul Clodel se prolongera cité Duparc, jusqu’au 30 avril(1993).

Le « Quotidien » du mercredi 07/04/93 Page 9

      Pourtant l’exposition n’avait pas eu le succès escompté…car les toiles modernes ne se vendent très peu sur l’île. Les touristes achetaient mes tableaux à 120 euros, l’équivalent de 800 franc en 1993. Bien qu'à cette époque la valeur différait plus ou moins en hausse si on compare à celle d'aujourd'hui, sauf qu'elle ne couvrait toujours pas les frais de vernissage. Je me rappelle que j’avais passé toutes mes nuits à confectionner de modestes cadres de bois, afin de mieux habiller mes toiles. Je voulais obtenir l'impacte d'une belle représentation sur le public nordiste. Ce fut pourtant le manque de visiteur de Saint-Denis ou des connaisseurs de sainte-Marie qui ont causé son échèc.  

Mes peintures étaient entre le style symbolique et l'art déco. J’étais amoureux des couleurs et des formes. J’avais voulu établir un lien entre l'art déco et d'y ajouter du surréalisme, pour certaines de mes créations et du symbolisme pour d’autres. Je me répète: J’aimais jouer avec les couleurs complémentaires mais je reste tout demême, un figuratif. Mes sujets de prédilections n’étaient autres que la nature environnante, les paysages, les cases créoles, le déjeuner sur l’herbes*... Mes œuvres peintes ne pouvaient pas s’éloigner du style naïfs* qui étaient pour moi d’un grand intérêt majeur.  Elle servait de mémoire pour l’histoire de l’île, avec ces cases qui n’existaient plus ou ces alambics de géraniums qui étaient démolies par le temps !

*Naïf n'est là plutôt par le sens du dessin simple à la présentation. Le naïf n'apparait plus parce qu'il y a un changement de style personnel qui grandissait. Les détails et les lignes maladroites disparaissaient.  

A cette pareille époque, je me cherchais un style personnel. De même chose étonnante dans ma vie d'artiste: comme je n'avais rien vendu de cette exposition, j'ai par la suite et pour des raisons économiques (afin de poursuivre mon envie de peindre), tout repeint d'autres thèmes plus commerciaux sur ces même toiles modernes. Ce qui comptait pour un artiste qui débutait dans ce milieu, c’était le financement. Fort heureusement que mon salaire de petit fonctionnaire me permettait de vivre sous les tropiques et encore de manière simple. Le coût de la vie était si élevé, que je ne trouvais pas partout du matériel de qualité à bon marché. Je pouvais dire que ma passion me ruinait, mais je crois toujours en elle...

L’année 1994 allait être une année de naissance dans ma vie tout d’abord en juin la naissance d’un style de peinture «  le traitillisme » et en juillet le plus bel évènement la venue au monde de ma fille Cécile".

 

Paul Clodel, on connaissait l'impressionnisme et le pointillisme, voici votre invention en 1994 s'intitulant  le « traitillisme ». Pourquoi l'avoir initier à l'art réunionnais ?   

Les deux musiciens

 

 

"Ce qui faut savoir : Le traitillisme est créé en 1994, en atelier et était exposer pour la première fois en cette même année au collège de l’Oasis au Port. C’est Jean-François Sam-Long, illustre écrivain réunionnais, qui le reconnaît comme un style de peinture qui nécessite une recherche approfondie. Pour m’encourager dans la voie il achète ma première toile traitilliste qui s’intitule : « Les deux musiciens » (Collection privée de J-F-SamLong)".

 

Ltraitillisme tient son origine dans le postimpressionnisme.

 

La première toile traitïsme de Paul Clodel C.

(La toile est sous ma première phase de recherche :"Le traitillisme" 1994). 

 

Qu’est-ce que le postimpressionnisme et qui sont ses acteurs ?   

« Le postimpressionnisme est un ensemble de courants artistiques qui, durant la période allant approximativement de 1885 à 1915, diverge de l'impressionnisme ou s'oppose à lui (néo-impressionnisme, synthétisme, symbolismenabis...).

 "Le terme postimpressionnisme est une appellation extrêmement floue, appliquée principalement à CézanneVan GoghGauguinToulouse-Lautrec  et Seurat, mais souvent utilisée pour décrire d'autres artistes progressistes qui suivirent la grande décennie de l'impressionnisme (1870-1880), comme  MatisseBonnard ou Dufrénoy ».

 

Qui est donc le peintre postimpressionnisme qui vous intéresse le plus pour créer ce traitillisme ?

  Un dimanche matin, toile traitïste, 10 F, 1996 de Paul Clodel Cochard, inspirée de Georges Seurat

"Ce qui m’intéresse le plus dans ces artistes peintres, c’est : Georges Seurat. Sa technique diffère des autres artistes de l’époque et son pointillisme pouvant se remplacer par uniquement le trait pouvait selon moi être son héritage artistique.

 "Au cours de sa brève existence, ce peintre cérébral, cultivé, sophistiqué, dépasse avec détermination l’immédiateté “romantique” de la peinture impressionniste pour élaborer une méthode picturale fondée sur des lois scientifique précises et révolutionner le concept même de l’art figuratif. Son problème étant de trouver un lien entre l’art et la science et, plus précisément, entre la peinture, la physiologie et la psychologie de la perfection".

 

 

 

La pêcheuse, toile traitïste, 10 P, 1997 de Paul Clodel Cochard, inspirée de Georges Seurat

 "La théorie de la peinture de Seurat se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé « le pointillisme* ». Celui-ci repose sur l'idée que la lumière résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, et que donc un ensemble de points colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude. Georges Seurat s'est notamment inspiré des recherches que le chimiste français Eugène Chevreul avait menées à l'occasion de travaux de restauration de tapisseries, et s'est en particulier beaucoup intéressé à son essai "De la loi du contraste simultané des couleurs, publié en 1839 ».

  

 

 

 

Qu'est-ce le pointillisme ?

"Le pointillisme (ou néo-impressionnisme) est un courant artistique issu du mouvement impressionniste qui consiste à peindre par juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs primaires (rougebleu et jaune) et de couleurs complémentaires (orangevioletvert). On perçoit néanmoins des couleurs secondaires, par le mélange optique des six différents tons seulement. Cette technique est née en France notamment sous l'impulsion de Georges Seurat (1859-1891) puis de Paul Signac (1863-1935), à la fin du XIXe siècle".

 

Quelle est votre première phase de création ? 

 

"Ma toute première phase de création artistique c'est " Le traitillisme".  

 

Pourquoi le choix de peindre sur de allumettes?

La ronde de joie< La ronde de joie toile traitilliste de Paul Clodel Cochard 1995, 12 P Collection privée.

"La période de la phase du traitillisme est beaucoup présent dans mon travail autour du thème : « Laisse a lu met son maloya(1) » ou « Laissez lui s’exprimer dans son maloya » (1994-1995). (1) L’écrit en créole voulait accentuer le coté allumette (a lu met) qui était un détonateur technique du traitillisme, lors d'une exposition de 1995. Le maloya est une danse folklorique qui remonte à l’origine de l’esclavagisme à la Réunion (danse traditionnelle d’origine Africaine, que les esclaves pratiquaient).  Aujourd’hui cette tradition se perpétue et l’exposition de 1995 était donc l’occasion de rendre cet hommage".

"Je voulais réformer la toile "

"Ma composition était libre puisqu’il fallait disposer les allumettes sur une planche de contre-plaqué et de les collées de façon parallèle, en composant par des formes libres et je me reprends, afin d’obtenir un fond au tableau. Par un collage par pression et bien sur une protection du bois par un produit protecteur, le support dit « traitilliste » était prêt à l’emploi de la peinture. "Je voulais réformer la toile " et je pensais qu’en appliquant cette théorie je créais un nouveau support. "L’art est significatif de chercher l’origine et l’originalité reprend sa place" (autrement dit : chasser le naturel et il revient au galop ) :

« Javais la sensation de croire au traitillisme et qui, sans peut-être l'intervention de l'écrivain réunionnais, J-F Sam-Long, ce style de peinture n’aurait  pas vu le jour. D'autant plus que je me recherchais en peinture. Je  me disais que cette visite inattendue allait bel et bien changer mon destin. Aussi,  j'avais hâte de commencer le plus tôt possible mes recherches sur ce qui deviendra plus tard le « traitïsme ». Mais mon seul problème restait celui de la matière à employer, il me fallait travailler le support classique de lin qui soit plat tout en donnant une matière appropriée aux traits :

Si dans « les  deux musiciens* » il y a un manque de variétés**, je devais compenser ce manque par la matière qui  correspondrait  le  mieux  aux traits. Il me fallait donc un support qui remplacerait le lin. Je me souvenais de la leçon apprise sur l’unité et la variété, et la composition du tableau. Il me fallait trouver la solution d’empâter la matière; avant tout j’optais pour ma première solution le support d’allumette. A la fin de l’année 1994, cette technique que j’ai entièrement inventée m’a donnée énormément du travail pour confectionner le support: Sur une planche de contre plaqué découpé sur mesure, j’appliquais avec de la colle de bois les bûchettes et je prenais soin d’enlever le soufre au bout, en les brûlants".

** « Variété de dessin ou peinture peut signifier différence graphique selon les artiste mais cela relève du style artistique, ou différence de traitement d'un objet et ça relève de la représentation artistique.  La variété de dessins ou peinture d'un sujet est l'ensemble des possibilités typiques de représentation graphique d'un sujet quelconque il est préférable de fusionner avec l’unité ».

L'unité est créée par le caractère des traits, l'emploi systématique des hachures et le caractère très uni des couleurs.

La variété est apportée par les différences de caractère des formes géométriques (triangles, cercles, droites, courbes) que compose les allumettes, par les différences de dimension des formes, les contrastes de valeurs et les contrastes marqués des couleurs.

         

Quel est donc le but des supports d'allumettes dans vos toiles? 

Vingt décembre<"Vingt décembre" toile traitilliste de Paul Clodel Cochard (col.privée) 1995.

"Ce support est baptisé « support traitilliste» ce dernier, apporte à ma peinture aux traits une matière riche et intéressante. Dans la toile intitulée : Vingt décembre, les allumettes collées en forme d’un X symétrique, composaient donc le format. En appliquant la peinture avec la technique aquarelliste, on apercevait la trace noire que faisaient le souffre brûlé, ce qui donnait un aspect inattendu à la toile. Puis dessus la peinture  j’ajoutais des traits de couleurs pures juxtaposées. Elles étaient posées de manière oblique sur la droite la plupart du temps. Avec ce  genre de  compositions, c’est à dire, de manière linéaire ou bien géométrique; on ne peut qu’obtenir une composition qui se rapproche de près de l’art abstrait. Je projetais même de marier l’abstraction avec la figuration, mais pour le moment je me contentais de pratiquer un genre de peinture très différent et qui me demandera énormément d’heures de patience. C’était au mois de décembre 1995 que j’organisais l’exposition intitulée : « laisse à lu met son maloya », à la médiathèque de la ville de Saint- Pierre".

Pourquoi cette passion pour les allumettes?

"La phase du traitillisme était devenue de surcroît ma véritable passion, puisque j’investissais tout mon temps à réaliser des œuvres dans ce contexte. Cette passion pour les allumettes remontais déjà très loin dans mon enfance car ma mère découvrant le prénom "Clodel"(1) sur une boite d’allumette l’aima tellement que ce fut le prénom qu’elle me donna, aussi je ne pouvais être attiré par les bûchettes. Mais à bout de souffle et je pensais bien réviser ma copie, avant d’être aussi allumé par cet élan de folie qui me gagnait dans l’achèvement d’un triptyque de six mètres de long sur un mètre vingt de haut. De même, les médias se sont approprié l’événement, concernant l’application des petits bouts de bois posés et collés les uns contre les autres".

Comment le public réunionnais a réagi à cette expo plutôt insolite ?  

"Le succès de mon exposition à la médiathèque par le biais d’un reportage au journal télévisé sur "RFO" (Réunion 1er) a suscité chez les réunionnais leur curiosité. Je n’avais rien vendu mais cela m’avais donné un «vert espoir» de croire au traitillisme. Certes, je ressemblais pour certains, à un personnage marginal et de plus allumé de la société; mais après tout, je ne suis qu’un artiste qui se plaisait à poser des milliers de bois d’allumettes et se satisfaisait du résultat. L’exposition  terminée, je rentrais à l’atelier du Tampon, avec cette envie de croire au désespoir, car je n’avais rien vendu, à part bien sur quelques recueils de poésies. J’eu alors l’impression que mon « vert espoir » devenait alors « noir espoir », aussi je décidais de revenir à la toile de lin pour gagner du temps »…

Quel sont les supports dans la peinture? 

« A l’image de l’aspect physique d’un être humain, un  tableau est aussi constitué de trois éléments déterminants qui expriment ses qualités ou ses défauts, à savoir que son squelette est représenté par le support (toile, bois, carton entoilé, ou contre plaqué…).

Sa chair est représenté par la matière picturale (huile, acrylique, aquarelle, fusain, sanguine…).

Son épiderme est qu’en à lui est représenté par la couche de vernis de finition, mais de plus en plus les peintres ne revêtent plus de vernis sur leur toile ».

Jusqu’au XVème siècle, les supports étaient des simples panneaux de bois. Bien sur ils choisissaient les « essences » du bois, selon d’une, les moyens de l’artiste-peintre ou selon les Régions qu’ils vivaient. Ces derniers choisissaient avec soin leur bois de support de leurs futures œuvres.  Le bois quant à lui épousait la peinture et les choix étaient ceci en fonction des régions : le chêne, le noyer, le tilleul, le peuplier, le saule et le pin ou cèdre…

De nos jours les contre-plaqué et Agglomérés (Acajou ou d’Okoumé) ils ont une qualité de texture qui sont excellente et qui permet de fabriquer un bon support à peindre.

Dans les supports du peintre il ne faut pas oublier le fameux carton entoilé.  Ce sont des cartons recouverts d’une toile de coton apprêté d’une enduction universelle, peu absorbante pour la réalisation de la peinture à l’huile ou à l’acrylique. Le carton entoilé est un support très convenable à peindre. Elle permet la réalisation picturale à moindre frais et par du coût accessible au débutant ou au voyageur.

Pour en terminer sur la plus traditionnelle et incontournable support du peintre : la toile de lin. Ce tissage est déterminé par son grain, plus qu’il est fin et régulier plus qu’il permet de travailler en nuance et en demi-ton, et favorise la réalisation des détails. Le grain le plus marqué favorise quant à lui une technique plus vigoureuse, en évitant l’apparition d’éventuelles craquelures".

Le support en bois d’allumette est unique pour le moment dans la peinture contemporaine ! ( J'émet certes l'hypothèse jusqu'à la preuve du contraire).

les marrons      Les marrons

Les marrons, toile traitilliste de Paul Clodel Cochard, 1995, avec la marie Louise en bois d'allumette peinte et prolongeant la toile (1).

Êtes-vous satisfait du traitillisme ?  

 "Avec le recul, cette première exposition traitilliste qui m’avait apporté beaucoup d’expériences enrichissantes et personnelles ; je voulais absolument faire connaître le traitillisme aux publics réunionnais. Je savais éperdument que si je voulais continuer dans cette voie, il me fallait apporter une modification à mes tableaux. Je commençais donc par le cadre, qui lui aussi composé de bois d’allumettes, me semblait vouloir étouffer ma peinture. Dans "laisse a  lu  met son maloya" les regards des spectateurs se laissaient dévier par le cadre en bois naturel. Aussi en le supprimant totalement et en repeignant sur la marie-louise(1), je redonnais à l’œuvre sa force visuelle. De même, je continuais de réformer le nom ‘traitillisme’ ma première phase de recherche. Je trouvais que dans le contexte moderne, aujourd’hui, le nom devenait trop long. Je voyais plutôt à sa place, un nom qui serait plus court comme traitïsme et de même un mot qui rassemble toutes mes phases de créations en une seule famille. 

Pourquoi aviez-vous rajouter un tréma sur le "i" du mot traitïsme?

"Je ravissais le ï du mot traitïsme, en faisant là un clin d’œil à mes débuts au lycée où j'étais artiste-peintre d’art naïf. Ce nouveau mot me permettait aussi de me démarquer des autres artistes de passage sur l’île et qui oseraient prendre ce nom pour la diffuser.  Je revendique la paternité de ma technique de peinture aux traits. En écrivant de la sorte le traitïsme, je contribue aussi à sa défense".

En quelque sorte c'est un copyright ?

"Si on veut dire cela comme cela, car il existait bien un mouvement "traitiste" de 1983 en Europe et dont leur magazine était "Cyberdada". Fort heureusement qu'ils n'étaient pas des adeptes de la peinture aux traits mais des intellectuels qui avec le mouvement d'Extrème Jonction critiquaient la société moderne à travers l'art (musique, poésie et peinture). 

Que signifie pour vous le mot "traitïsme" ?

Etymologie du mot : trait (Wikipédia)

 D'un latin populaire *tragere, réfection du classique trahere « tirer »

 Nom commun «  trait »

 (En particulier) Lignes d’un dessin qui n’est pas ombré.

 Dessin au trait, au simple trait. - Il s’est contenté d’en faire le trait.

 Etymologie : de « isme »

 Du grec ancien -ισμός, -ismós qui a donné -ismus en latin.

 Suffixe : -isme /ism/ masculin

 Utilisé pour former un nom correspondant à une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

 - communisme, libéralisme, hédonisme,darwinisme

Le traitïsme : n, masculin,théorie artistique qui définie l’utilisation du trait (en couleur ou en noir) dans la peinture.

 

Le traitïsme consiste à peindre sur une toile une multitude de petits traits ou des hachures en se servant uniquement de couleurs pures. Ainsi, en observant mon œuvre à une certaine distance, l’œil perçoit des tons secondaires, grâce à une illusion d’optique causée par la juxtaposition des traits colorés, mouvement similaire à celle de Georges Seurat (1850-1891) le pointillisme.

N'est-ce pas un peu scientifique ? (A.P.C.)

"Rien n'est de scientifique, ce ne sont là des mots techniques qui sont employés en peinture. Pour revenir sur la théorie de la peinture de Seurat, qui se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé pointillisme (le point pour Seurat et le trait Pour moi). Ce traitillisme ou traitïsme se repose sur l'idée que la lumière résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, et que donc un ensemble de traits colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude. Je cite que Georges Seurat s'est notamment inspiré des recherches du chimiste français Eugène Chevreul. Ce dernier avait menées à l'occasion de travaux de restauration de tapisseries, et s'est en particulier beaucoup intéressé à son essai "De la loi du contraste simultané des couleurs, publié en 1839 ».

Considère t-on le traitïsme comme une autre phase à vos recherches ? (A.P.C.)

 "Je considère le traitïsme comme le nouveau nom de ma recherche artistique. Ma seconde phase au traitïsme auquel apparaisse mon ancien style le naïf est le traitïsme-naïf ".   

« Le terme art naïf  aurait été utilisé pour la première fois au xixe siècle, pour qualifier les œuvres du peintre  Douanier Rousseau, qui peignait hors des normes académiques, sans suivre pourtant les recherches picturales de l'avant-garde de l'époque : les impressionnistes. Considerez-vous comme un naïf dans votre seconde phase : traitïsme-naïf ?

"Le mot naïf reste une appropriation de l'art naïf mais contrairement du Douanier Rousseau ma peinture a une modification au terme naïve. Je me considère comme un avant-gardiste de l'art réunionnais

 Je reproduisais mes œuvres tout en m’inspirant de Georges Seurat (1859-1891), (le pointillisme). Mais il était évident que je ne le copier pas, je voulais obtenir un style personnel qui était basé sur ses compositions (traitïsme : voir l'Hommage à SEURAT de Paul Clodel en cliquant ici).. Alors je tentais le trait, mes tableaux en étaient composés d’une multitude de petits traits obliques, posés à même la toile, toujours dans le même sens, c'est déjà du post-impressionniste. 

« Si le traitïsme est maintenant mon propre style , je suis un avant-gardiste et cela me plaît ! Estiment de même que mon support traitiste (les allumettes) me demandait trop de temps à le concevoir, j’ai laissé un peu de coté les bûchettes de boispour peindre et revenir sur la toile de lin. De même je repeignais aux traits sur mes anciennes toiles naïves. Ce qui ajoutait à mon art une  nouvelle phase que j'avais baptisé: " traitïsme post-naïf ",(ma troisième phase). Ma conception était toujours la même; je peignais mes tableaux normalement dans un style naïf ou autre sans me soucier du trait.  Avec un pinceau n°4 ou n°6, j’apposais en  obliques  les  traits  de couleurs pures sur des supports variés : de la toile de lin qui est déjà enduite ou sur des planches des allumettes".

Est-que le traitïsme-post-naïf se différencie t-il de l’art naïf ? (A.P.C.)

"C'est toujours de mise au traitïsme-naïf, il y a certes des maladresses dans le dessin pour accentuer ou provoquer un style de peinture post-impressionniste particulier. 

Je vous cite en exemple une toile intitulée : « la basse-cour du vieux Paul, 1999 »* c'est une toile traitïste post-naïve. On y remarque cependant que les traits sont peints en obliques sur la droite. La naïveté du dessin est contrôlée par la composition divisionnisme. Par conséquence cette œuvre n’est pas naïve mais visiblement on peut penser qu’elle est. Il y a  le respect  volontairement par l’artiste. Les trois règles de la perspective occidentale. La taille des objets est proportionnelle à la distance, l'atténuation des couleurs avec la distance est respectée et il n’y a pas de la précision dans les détails contrairement aux peintres naïfs".

 

La basse cour du vieux Paul (2)

La basse cour du vieux Paul avec quadrille

la basse-cour du vieux Paul, 1999 de Paul Clodel

«Je peignais ces scènes locales en respectant la composition divisionnisme étudiée chez Georges Seurat. La conception  était la suivante ; avant de dessiner je divisais la toile en son  milieu sur la longueur et la largeur et je répétais cette opération  jusqu'à obtenir un quadrillage. En suivant  les théories de Seurat, le créateur du pointillisme, j’obtenais le mode de division de couleurs qui détermina la composition. Par analyse des plans dans ces œuvres, on peut par la suite en utilisant les lignes de compositions aligner tous les objets et personnages que comptent la scène. Dans « la basse-cour du vieux Paul », les poulaillers sont positionnés d’une façon à ce que tout suit les lignes horizontales et verticales. Cette composition divisionnisme reste cependant invisible dans ma peinture. C’est seulement lorsqu’on quadrille en superposition l’œuvre qu’on devine sa présence". 

Alors pourquoi parler de « naïf » dans vos œuvres ?

 "On peut penser qu’il y a de la naïveté dans le style du dessin de mes peintures. J’ai été formé par un grand maître d’Art Naïf Moderne, André Oudet (1942-1999).

 Que représente André Oudet pour vous ? 

« Comme tous les grands peintres, André Oudet  peintre Comtois a forgé son style, ce dernier qui n’appartient qu’à lui. Il peint les hommes, les paysans, les ouvriers, les artisans à la fois au travail ou dans leurs luttes, mais aussi dans l’intimité du foyer familial. Sa composition et son travail sur les couleurs font surgir avec une force particulière la beauté d‘un geste ancestral en même temps que celle d’un visage de femme ou d’ un enfant .Il reste en ceux qui l’on courtisé tous les jours et comme moi pendant deux années au lycée de Saint-Pierre, Réunion (1983/84), en session de dessinateur publicité, un grand peintre.

D'André je rends un hommage posthume : en rajoutant le i tréma à mon traitïsme en pensant au mot naïf. Ceci fait de ma peinture une signature. Aussi le  « ï » du mot traitïsme est là pour le rappeler.

Par conclusion le traitïsme post-naïf casse les lois de l’art naïf et apporte une restructuration au mouvement en elle-même. Je conclure que le traitïsme est un style pictural qui peut se retrouver dans tous les autres styles de peintures. 

Ce qui évoque à savoir : qu’est-ce qu’un style en peinture ?   

"C'est un peu compliqué mais selon Céline Flécheux, cours master : Le style 2008: "Contrairement à la littérature ou à l’architecture, le style n’est pas à proprement parler un problème en  peinture ou dans les arts visuels.  Il n’y a pas de cours de stylistique des arts visuels dans les parcours d’histoire de l’art, ni d’exercice sur l’identification des différents styles. Voilà qui est surprenant de la part de l’histoire de l’art, discipline qui se fonde précisément son « historicisation » sur la notion de style, en vue de déterminer des époques (classique, baroque, romantique, naïf…) et d’identifier des artistes (certains sont capables de reconnaître des artistes uniquement par leur style quand manque la signature, tel l’expert-historien de l’art Bernard Berenson, 1865-1959)

Proust disait  : "le style n’est pas une question de technique, mais de vision".

Coté expo:  parlez nous de vos expositions traitïstes ? 

"Je vais vous parler de mon voyage en métropole et ma première exposition collective métropolitaine à Rillieux- la-Pape, Lyon en 1996 :

  J’avais eu l’occasion au mois de mai 1996, d’exposer en métropole, à Lyon plus exactement, à la suite d’une invitation de l’U.D.A.R, mon ancienne association de peinture. J’étais l’accompagnateur des travaux d’artistes réunionnais et je devais, pendant quinze jours, les représentés. L’exposition intitulée : « le 4e salon des Rilliards » était à l’espace Baudelaire à Rillieux-la-Pape.  

       Cette exposition avait rencontré un certain succès et avait été surtout l’occasion de faire connaître le mouvement « traitïste » (encore certes solitaire), et de le relier à son auteur, Paul Clodel Cochard. En effet mon nom fut cité à maintes reprise dans les journaux locaux; mais, à ma grande déception aucun commentaire n’étaient fait sur mon travail. La presse qualifiait nos peintures Réunionnaises de qualités et de grandes variétés artistiques. Il fallait souligner que sur 140 œuvres exposées, les allumettes ou le traitïsme ne faisaient pas feu. Il y avait cent cinquante personnes lors de ce vernissage, et on se marchait dessus pour pouvoir atteindre la collation. Je pense parfois que certaines personnes dans cette salle ne sont pas venues uniquement que pour l'art. J’ajouterai qu’il est décevant chez un artiste de ne pas être remarqué du public. Je dirai pour conclure que l’important c’était d’exposer à un endroit autre que son île(Rillieux- la-Pape, Lyon).

 A mon retour à La Réunion, je me suis promis en 1997, d’y retourner afin de monter une exposition personnelle. Étant donné notre position dans l’Océan Indien, les artistes Réunionnais doivent obligatoirement passer par la France pour se faire connaître".

Avez-vous réalisé ce projet ?

Photos peintures P

"Aussitôt dit aussitôt fait ; au début de janvier 1997, j’étais de nouveau en métropole, non pas pour exposer, mais plutôt pour des vacances chez mon oncle, dans le but de trouver individuellement un lieu d’expo. Après quinze jours passés à Montluçon, sous une neige qui ne s’arrêtait pas, je me sentais désespéré et nostalgique. J’avais envie de rentrer chez moi à la Réunion pour me faire bercer dans les bras chauds de mon île.

 

 A l’arrivée des beaux jours l’oncle Jean-Pierre Dijoux me firent connaître la ville de Montluçon; c’était ma première sortie après  la fin de la  neige, et  cela me fit énormément plaisir. Nous marchions le long des rues quand soudain, à hauteur d’une librairie, je m’arrêtai pour lire une affichette. Cette dernière annonçait une exposition qui se déroulait à l’intérieur du magasin. Nous y entrâmes et il y avait  effectivement une exposition d’œuvres d’artistes de Montluçon.  Qu’elle joie pour moi qui en cherchais désespérément une expo. D’ailleurs elle était à mes goûts et je l’appréciais avec l’envie de croire à la mienne un jour ou l’autre. En me renseignant auprès du directeur de la librairie, (puisqu’il s’agit d’une librairie au rez-de-chaussée et l’expo se trouve en haut des mezzanines, dont le nom de la galerie « Mezz’Art 41 »). J’apprenais par la suite que ces artistes-peintres appartenaient à une jeune association dont le nom : « Pole Art ».

 

 J’avais de même pris des renseignements sur son  Président et sa rencontre m’encouragea, puisqu’il me promettait une éventuelle possibilité d’exposer en 1998, à Mezz’Art  41. Cette nouvelle me remplissait de joie et me donnait enfin du baume au cœur et l’espoir de retrouver cette ville l’année suivante.

 Photos peintures P

Coupure du journal de Lyon et du Rhône " LE PROGRES" Vendredi 10 mai 1996 (page 11).

Rillieux-la-Pape

 [Le soleil de la Réunion au 4e Salon des Peintres rilliards…

 Pendant six jours, avec un Espace Beaudelaire ouvert exceptionnellement ce week-end, le centre culturel accueille la 4e édition des peintres Rilliards. En fait la 22e exposition d’art plastique organisée par l’Association Sportive et Culturelle des Semailles…

1996 est l’occasion d’une première avec la présence de 21 toiles et sculptures représentatives de la création artistique dans l’ïle de la Réunion. Un parfum d’exotisme grâce à l’Union des Artistes de la Réunion, avec la présence de son président Claude Doussineau et de Paul Clodel Cochard, qui a été rendu possible avec la complicité des Réunionnais de Rillieux-la-Pape...]

 

Quels sont vos expositions traitïstes à la Réunion ? (A.P.C.)

"De retour dans mon île natale La Réunion, j’ai reçu une invitation pour organiser une exposition dans la cité bénédictine à l’Office Culturel Bénédictine (O.C.B) à Saint-Benoît qui m’offrait ainsi, l’occasion de leur faire connaître ce nouveau mouvement le traitïsme.

Le quotidien de la Réunion par M. L décrit cette exposition :

 «  L’artiste joue avec les allumettes (ci-dessous l'article),

Des couleurs de la vie réunionnaise comme on les a rarement vues, c’est ce que propose l’artiste-peintre Paul Clodel. Il expose dans un style particulier, le traitïsme dont il revendique la création. Son matériau de prédilection : des allumettes ».

    Dès mon retour dans mon île natale, j’ai reçu une invitation pour organiser une exposition dans la cité bénédictine à l’Office Culturel Bénédictine (O.C.B) qui m’offrait ainsi, l’occasion de leur faire connaître ce nouveau mouvement le traitïsme.

      LA REUNION

Quotidien du lundi 5/05/97 Page 5

TABLEAUX DE PAUL CLODEL A L’OCB

L’artiste joue avec des allumettes

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Des couleurs de la vie réunionnaise comme on les a rarement vues, c’est ce que propose l’artiste-peintre Paul Clodel. Il expose dans un style particulier, le traitïsme dont il revendique la création. Son matériau de prédilection : des allumettes.

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Paul Clodel doit son second prénom- qui lui sert désormais de patronyme- à une boite d’allumettes. Un hasard qui fait drôlement bien les choses puisque depuis plus de dix ans maintenant il a choisi de les utiliser dans sa création artistique. Au départ, il en construira un immense bateau, des reproductions d’œuvres diverses. Le Tamponnais d’origine, aujourd'hui âgé de trente ans, s’oriente vers la peinture et les arts graphiques à quinze. Les dessins publicitaires l’attirent particulièrement. Il se penchera ensuite sur les livres des grands peintres célébrissimes comme Monet, Manet. L’inspiration aidant, il reproduit, à sa mesure bien évidemment, des œuvres de ces maîtres en y ajoutant une pointe de créolisation de plus surprenante.

Il s’est aussi essayé au pointillisme à la façon de Georges Seurat. «  Mais je ne voulais pas copier, je voulais avoir un style propre, qui me soit personnel ». Alors il tente le trait. Son tableau est composé d’une multitude de petits traits obliques, posés à même la toile, toujours dans le me sens. «  C’est maintenant mon propre style, je suis un avant-gardiste et cela me plaît. Les visiteurs qui viennent à mes expos sont surpris. C’est ce qui compte, étonner. A chaque fois, c’est nouveau et donc les gens ne se lassent pas ».

« Je suis un créateur »

Estiment que son « traitïsme » sur toile ne donne pas suffisamment de relief, il opte souvent pour ses fameux bois d’allumettes. Sa série de tableaux représentant des scènes de danse de maloya autour du feu est attirante. Les couleurs chaudes utilisées dégagent une convivialité assez réaliste. « Pour chaque tableaux, je colle entre 5000 et 8000 bois d’allumettes. Au départ, celles que mon épouse utilisaient était suffisantes. Mais rapidement j’ai dû en acheter. En réalité, j’ai toujours été attiré par les allumettes. C’est certainement mon prénom qui veut ça ».

Paul Clodel s’inspire aussi du surréalisme en jouant sur fonds noir et blanc avec une unique couleur qui se détache de l’ensemble. Une technique qui lui réussi plut bien, surtout lorsque les sujets sont soigneusement choisis. C’est que cas par exemple de ce chat assis au bord de la fenêtre d’une case en bois sous tôles et qui semble voir en couleur le régime de bananes, juste à côté. Le seul élément qui sort de l’ensemble de l’image. L’année dernière, l’artiste a été désigné par UDAR, pour accompagner des œuvres de Réunionnais en métropole. Du coup, il expose actuellement quelques tableaux à la galerie 90 de Béthune.

Après des tentatives dans le naïf – qui d’ailleurs se ressent dans certains tableaux exposés à Saint-Benoît – Paul Clodel dit avoir enfin trouvé sa voie. Juste avant de rectifier :

« J’ai encore beaucoup de choses à faire. Certains pensent qu’en peinture tout a été fait . Je ne suis pas de ceux-là, il reste encore des techniques à trouver. Je suis un créateur ».

M.L.

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ÉCHOS

Peinture/Exposition

Paul Clodel vous invite à découvrir son exposition de peinture qui se tiendra du 7 au 15 juin à la salle Beaudemoulin, située au 97, rue Albert Fréjaville au Tampon. Cette exposition, consacrée à la Réunion, aura pour thème le Traitïsme.

Vous pouvez découvrir, dans un premier temps, les œuvres de Paul Clodel et ses superbes tableaux composés de multitudes de petits traits obliques posés les uns contre les autres dans le même sens, en général des allumettes. Puis, dans un deuxième temps, le public pourra admirer les œuvres de Marius Sinama qui, en plus de ses tableaux habituels, exposera ses premiers dessins en noir et blanc propres au mouvement traitïsme.

N°45 du 10/06/1997

 

       J’ai présenté à la population de Saint-Benoît mes dernières œuvres dont une quinzaine que j’ai gardé mon matériel de prédilection que sont les allumettes. Je suis un avant-gardiste. (Pour rappel), « la technique avec les bois d’allumettes donne du relief à l’œuvre. Estimant que le traitïsme sur le lin ne donne pas suffisamment de relief j’opte pour ses fameuses bûchettes de pins qu’est l’allumette. Ma série de tableaux représentant des scènes de danse de maloya autour du feu dont les couleurs chaudes qui sont utilisées et qui dégagent une convivialité assez réaliste, m’ont fallu plus de vingt milles bois d’allumettes ».

 Vous continuez de peindre sur des allumettes ?

Réf 205 Point d'intérrogation

  Le chat et le bananier< Point d'intérrogation, toile du traitïsme post-naïf, de Paul Clodel Cochard, première version en 1992 et traitïsme en 2000, 10 P. (Col.privée) 

<  Le chat et le bananier, toile du traitïsme post-naïf, de Paul Clodel Cochard, première version en 1990 et traitïsme en 1997, 12 P.(Col.privée) 

" Non pas vraiment, dans cette exposition, le public pouvait découvrir une pléiade de couleur néo-impressionnisme et aussi, mes recherches sur l’art. Les études que je présentais aux visiteurs, montraient cette possibilité de somptueux mélange de styles. Je citerai par exemple une œuvre : ‘ Point d'interrogation*, à travers laquelle j’avais pu démontrer la possibilité de marier l'art naïf et d’y ajouter en peignant en couleur seulement la mère et le reste tout en gris. D’ailleurs cette maman semble vouloir réfléchir. A qui ? A quoi ?  Peut-être bien qu’elle pense à ses nombreux enfants, ou à son destin !!!  Dans  ce tableau, on peut apercevoir en font des enfants. De même l’atmosphère grise et bleutée dégagée dans cette peinture nous rappelle la technique du surréalisme.

 

Cependant avant de satisfaire votre curiosité, laissez moi vous donnez un autre exemple de mes peintures qui est similaire au Point d'interrogation; c’est le chat et le bananier  la technique du noir et  blanc se répète. Ce qui crée un style sans en être un ! Si nous voyons de nos yeux la régime de banane (en couleur verte et rouge griotte), la perception des chats et même des daltoniens sont différentes des nôtres : ils ont leurs problèmes des couleurs, avec la confusion des rouges et  des  verts. Je trouve dans cette toile a un sens de surréalisme, par l'apport du fond grisant. C'est pour cela que j'ai baptisé cette série de traitïsme-surréalisme". 

Vous vous recherchez encore en peinture ?

Le petit marchand de legumeLe pont japonnais< Le p'tit marchand de légumes et " Le pont japonais" toiles traitïstes-géométrique de Paul Clodel année 1999.

Je que oui car je suis avant tout un chercheur de phases picturales. Ma 3ème Phase de création est "Le traitïsme-géométrique"  et je vous doit une explication :

 

Lorsque que j’ai commencé l’exposition du 07 au 15 juin 1997 avec Marius Sinama* à la salle « Charles  Beaudemoulin » au Tampon-Réunion, je ne pensais pas que j’allais donner naissance à « un mouvement pays »; l’idée de faire une peinture de traits de couleurs a donné le traitïsme . Est-ce un style ou plutôt une technique artistique ?

 

Si ma technique artistique épouse tous les mouvements  existant à l’exception du pointillisme. J’ai répondu à ma question, c’est une technique artistique. Il reste que ma signature est le trait coloré qui unifie le support. 

Le «traitïsme géométrique» n’avait pas eu d’amateur mais sa composition est intéressent. D’une part elle prouve bien que ma technique traitïste épouse bien les différents mouvements et d’autre part elle aborde la voie de l’abstraction. Dans le tableau intitulé « le rameur**» œuvre peinte de façon traitïste géométrique, je tends à rendre la nature à la mathématique. Pour ce fait; je simplifie  les  formes de la nature en: des cubes, des ronds, des triangles et des losanges. J’utilise la composition divisionniste chère à Georges Seurat et je la transforme à ma façon afin d’accentuer mon travail.

*Marius Sinama Pongole (père de Florian Sinama Pongole le footballeur) artiste-peintre Réunionnais de Saint-Louis

**Ici il n'y a que des formes géométriques mais elles sont variées par leur forme et leur taille. Elles ne sont pas séparées mais se mélangent par superposition. Ceci permet de suggérer un espace en profondeur composé de plans successifs. Les valeurs et les couleurs sont variés. On a à la fois de l'unité et de la diversité ou variété. Tout ceci apporte un intérêt à la peinture traitïste. Remarquer que la composition divisionniste est mise en avant par le jeu de quadrillage. Certes il y a là, une composition organisée.

Cette nouvelle phase de création peut se résumer par la simplification des formes. Pour moi tous les corps sont modulables, de même pour la nature. C’est souvent en hiver qu’on retrouve des arbres qui n’ont pas tous perdus leurs feuilles et qui ressemblent par leur silhouette à des ronds. Les troncs sont simplifiés par des rectangles. Les montagnes, la voile du bateau et le toit du kiosque sont transformés en triangle.

 

Naissance d’un mouvement Réunionnais !

Qui était à l'origine du mouvement traitïste Réunionnais ? (A.P.C.)

Je suis l'origine d'associer des artistes qui me suivaient dans le trait en mouvement tout simplement: 

« La pratique de l’Art est d’autant plus intéressante si elle se double d’une solidarité active. Cette solidarité, d’autres peintres de renommée internationale ont réussi à la  vivre  avant  vous, et je pense que vous vous inscrivez naturellement dans cette continuité. Ce qui est vrai pour l’art pictural l’est aussi pour la musique, la littérature. Bravo pour votre enthousiasme, en  espérant que d’autres artistes rejoindront bientôt le courant réunionnais du traitïsme. Que vos expositions, tant à la Réunion, dans la région de l’Océan indien, qu’en France, soient autant de succès auprès du grand public ». Jean-François Samlong, 1998.

 

Cette affirmation de l’écrivain réunionnais, Jean-François Samlong, citée à propos du mouvement traitïsme Réunion synthétise avec affinité le caractère innovateur de son père fondateur Paul Clodel Cochard. Ce dernier, artiste peintre, a causé la première école de l’Île de La Réunion.

 

                         Naissance d’un mouvement Réunionnais  

 L' idée que j’ai peaufiné de créer un mouvement réunionnais, semble trois ans après avoir porter ses fruits. Lors de cette expo à Beaudemoulin, au Tampon, J’ai vendu plusieurs toiles aux traits, et d’ailleurs je ne pourrais peindre autrement. J’étais assez satisfait de ce résultat qui démontra que les réunionnais étaient aussi des collectionneurs d’images relatant nôtre île. Ce qui avaient plus attirés mon publique c’étaient les scènes figuratives et réalistes. 

Racontez nous le début du mouvement traitïste et qui ont été ses acteurs artistiques ?

Pour en revenir sur ce mouvement Traitïsme RéunionnaisMarius. Sinama qui exposait avec moi à la salle Charles Beaudemoulin au Tampon. Ne s’inscrivant pas dans cette  exposition comme  un véritable artiste traitïste,  Marius Sinama, s’inspirait plutôt des œuvres du lithographe Antoine Louis Roussin *. Ce dernier nous a laissé un certain nombre d’images sur La Réunion. Sinama s’inspira de ces clichés et en utilisant l’encre de chine les couchent sur papier Canson, de ce résultat, il constituait sa reproduction personnelle.

  Je faisais par la suite la rencontre de deux autres artistes-peintres par le biais d’une exposition sur le terre-plein de la  mairie de Saint-Louis. Ils s’agissent de Claude Bègue et de Tristan Hoarau. Tous les deux me questionnaient sur le traitïsme, et je me souvenais d’avoir écrit ce nom au dos de mes toiles ou dans le certificat d’originalité et d’authenticité. Mais ce qui ne pouvait pas être cachés c’étaient les traits sur les tableaux, si on reprend les thermes de Céline Flécheux, (certains sont capables de reconnaître des artistes uniquement par leur style quand manque la signature, tel l’expert-historien).

 Claude Bègue, Tristan Hoarau et Marius Sinama tombaient d’accord pour s’essayer à ce « mouvement pays » et pourquoi-pas être un co-fondateur de ce mouvement qu’est le traitïsme, disent-ils ?

 "J’étais prêt à partager avec eux ce mouvement à la condition que leur travail aurait le résultat escompté" !  

 *Je me suis investie et je me suis inspiré dans le travail d'Antoine Louis Roussin , ce dernier est l'auteur de Souvenirs de l’île Bourbon puis d'un Album de La Réunion dans lequel intervinrent plusieurs grands auteurs de la littérature réunionnaise tels que Louis Héry (Extrait de Wkipédia que je vous propose de lire la biographie d'Antoine Louis Roussin).

  

 

"Site de la Rivière d'Abord" gouage de Paul Clodel,(~1990) inspirée de la lithographie d'Antoine Louis Roussin

Le pont de la Grande Ravine de Saint-Leu, toile impressionnisme de Paul Clodel,(2010) inspirée de la lithographie d'Antoine Louis Roussin

Le pont de la Petite Ravine, toile impressionnisme de Paul Clodel,(2010) inspirée de la lithographie d'Antoine Louis Roussin  

Les toiles ci-dessus ne sont pas des toiles tratïstes..... 

Avez-vous penser qu'à cette époque que ce mouvement portera ses fruits ?  (A.P.C.)

J’ai voulu savoir, si au bout de dix passages de traits de couleurs sur la toile et sur plusieurs tableaux existants (peinte dans une technique différente que le traitïsme ), si moi même, je serai un peintre traitïste. Il faut croire au traitïsme et les futurs adeptes du mouvement traitïsme de la Réunion l'ont partiellement crus ! 

C’est vrai qu’au bout d’un certain nombre d’apport de traits sur une même surface, on s’arrête ou on poursuit dans cette voie. Claude Bègue reprenait ses toiles et le repeint par dessus aux traits. Souvent et je l’avoue c’est le procédé à faire car imaginer le travail demandait pour effectuer une œuvre si je procèdais par le l’apport du trait directement. Georges Seurat (1859-1891) en fit de même pour ses nombreuses toiles pointillistes. Il est à noter qu’une seule de mes toiles est peinte entièrement aux traits, c’est « les deux musiciens ». Ce dernier m’a demandé, souvenez-vous, d'un travail sur la matière (l’allumette). En peignant la toile directement de façon traditionnelle d’une part, c’est un gain considérable pour la mise en place du tableau et d’autre part, je peux apporter l’épaisseur de la croute de peinture comme je veux, et qui remplacera les allumettes. J’ai conseillé Claude de le faire et il s’en réjouit par l’idée innovatrice du traitïsme

Tristan Hoarau, en me proposa une innovation très intéressante dans le mouvement du traitïsme en peignant des traits dans la peinture fraîche à l’aide du tranchant de son couteau. Ce procéder n’est pas à rejeter car elle facilite le mode de création. Il m’expliqua et je voyais son procéder de technique pictural. Il peint sur la toile sa scène ou son paysage avec son matériel de prédilection le couteau du peintre. Puis avant que la peinture sèche et à l’aide du tranchant du couteau il strie jusqu’à parvenir à des formes de trait en couleur.

Sinama quant à lui me présenta son œuvre, je restais un peu sceptique car bien qu’il utilisait des traits dans sa  peinture il me semblait que ces tableaux peints à l’encre de Chine se rapprochaient plus du pointillisme que du traitïsme. Je fus très dubitatif quant à la suite à donner à sa participation au mouvement traitïste. Il a cependant participé à l’exposition faite en 1997; néanmoins je leur avais fait la promesse de les exposer en 1998, à la seule condition de me produire une douzaine d’œuvres plus ou moins traitïstes …

Ce qui me ravissait, c’était d’être compris des autres artiste-peintres réunionnais. J’avais l’impression maintenant de croire à un début de ‘ mouvement pays’.  Le premier du genre dans mon île, enfin je pense… J’imagine qu’avec des artistes de différents coins de la Réunion et qui ont des talents qui ne sont plus à démontrer, ce rêve pourra se réaliser ?

Les premières oeuvres des nouveaux adeptes du mouvement pictural traitïste de la Réunion:

    

Paul Clodel Cochard, le père fondateur du mouvement pictural traitïste, Le Tampon  Claude Bègue ^

      

Saint-Louis: Marius Sinama                                        Saint-Denis : Tristan Hoarau

 Coupure du Quotidien du 11-06-1997, page 27, n°6323.

 

                                                                La France découvre le traitïsme   

Gallerie Mezz’Art 41, Montluçon

 La France découvre le traitïsme 

Expliquez nous tout en détail cette deuxième exposition en France mais pourquoi est la première en solo ?

                                              

Le fait d'exposer seul et non avec les autres répond par une invitation de l'Ass. Mezz'Art 41 en janvier 1997.

Le départ vers la métropole tant attendu était enfin arrivé. Le temps pour moi de rassembler tous mes bagages et surtout de ne pas oublier mes tableaux de  supports d’allumettes qui ont voyagé avec moi. J’en ai mis qu’une huitaine dans ma valise  et j’ai du expédier les autres par colis chez mon oncle, Jean-Pierre Dijoux, à Montluçon. J’avais comme accompagnateur mon cousin Ludo Bègue. Nous avions pris l’avion le samedi 27 décembre 1997. Il me restait donc peu de temps pour préparer l’exposition de la ville de Montluçon. Heureusement que j’avais l’aide de Ludo, car si nous étions toujours en fêtes nous devions préparer cette expo. Je travaillais tous les jours pour pouvoir assembler les cadres de bois peints de couleur dorée que j’avais fabriqués pour cette occasion. Je voulais obtenir une bonne présentation. Ensuite nous devions Ludo et moi déposer les affiches dans la ville de Montluçon et aussi dans les boites aux lettres.

Le samedi 03 janvier 1998, jour de l’exposition. Elle commença très tôt avec les derniers préparatifs pour le vernissage* du soir. Le matin j’accrochais encore mes peintures. Je suis un maniaque des choses bien faites. J’attachais beaucoup d’importance à ce que les objets ont leur place.  Si par exemple je ne suis pas satisfait, j’aurai l’impression de ne pas être à la hauteur. Cette après midi j’ai emmené le punch et le reste des boissons, avec moi à la galerie, pour être sûr de ne pas les oublier. De même j’avais trouvé les jus un peu juste, aussi j’en ai racheté d’autres; qui sait s’il aura du monde !!!

*Le mot vernissage signifie ouverture d’une exposition de tableaux et présentation de la nouvelle collection d’un artiste peintre à son public.

A l’origine le mot vernissage remonte au XIXème siècle, les artistes peintres, de l’époque, avant d’exposer leurs œuvres dans un endroit comme une galerie, vernissaient une dernière fois leurs toiles avant le grand Public. Cette tradition permettait de donner de l’éclat maximal avec du vernis sur l’ensemble de leurs tableaux. L’artiste peintre, TURNER, Joseph Mallord William, avait pris l’habitude de terminer ses toiles après les avoir accrochés pour le vernissage.

Tout comme Turner, je pratique cette opération qui me permet de nettoyer et ainsi de photographier en attendant les visiteurs lors d’une exposition…

Bref, revenons à notre vernissage à la galerie Mezz’Art 41 en plein ville de Montluçon à cent mettre de la gare.                                           

Vers les 18 heures arrivaient les premiers invités, Mr le président de l’association «PÔLE ART» avec son épouse. Puis arrivèrent une trentaine de personnes, ce qui me rassurait. Je prenais la parole pour les remercier de leurs présences.  De même je fus surpris par la présence d’un journaliste et  qui de plus me questionnait, sur mon courant artistique le traitïsme,  mais aussi sur les supports d’allumettes. Il me questionna aussi sur l’authenticité de mon nom : Paul Clodel. Suis-je de la famille de l’écrivain Paul Claudel (1868-1955)  poète et diplomate français? Je lui ai répondu bien sûr que non.  J’aurai préféré être aussi célèbre, mais ce n’est pas le cas.  Je lui ai expliqué que Paul Clodel sont mes prénoms et  je suis fier de me nommer Cochard. Paul Clodel restera mon nom d’artiste. D’ailleurs en parlant des allumettes,  je lui a révélé l’histoire du prénom ‘Clodel’ que ma mère avait lu à ma naissance sur une marque d’allumette…

 Demain dans le journal «La MONTAGNE» sortira l’article. La vente de quatre de mes œuvres se confirmait et j’étais très satisfait de cette exposition dans son ensemble. Le lendemain à la première heure j’achetais le journal.  Ces articles compléteront les autres articles  de  la  métropole. Je  finirai cette exposition en résumant ces  articles  mots  pour  mots :

    Le journal « La Montagne » du samedi 03 / 01/ 1998, titre :

 « Le traitïsme s’expose à Mezz’art.

   Après l’impressionnisme et le pointillisme, Paul Clodel invente le traitïsme . Un nouveau style à découvrir à la galerie  Mezz’art 41, jusqu’au samedi 17 janvier ». 

      L’article référence mes origines, le Tampon et la Réunion et l’origine du mot‘ traitïsme ‘. Ce dernier cite le journal, se rapproche du pointillisme de Georges Seurat.

       La MONTAGNE : «  Le mot traitïsme, tout d’abord est un clin d’œil du jeune peintre à l’art naïf dont il ravit le ï.

   C’est l’hommage au pointillisme de Georges Seurat  dont s’est inspiré l’artiste, dessinateur publicitaire, de formation mais peintre amateur depuis son adolescence. Le ‘ traitïsme’ est enfin un produit d’une technique particulière que Clodel a mis au point en jouant avec des allumettes. A un tournant de son art, le peintre a, en effet, eu l’idée, « pour donner plus de matière et de mouvement  à un trait plat  », de décliner à l’huile, ses sujets, des scènes de la vie réunionnaise principalement, sur fond d’allumettes collées sur des plaques de contre plaqué. On parle d’indolente douceur, d’un mouvement oblique qui revient à l’infini en imprimant une matière chaude et lumineuse aux êtres et aux choses immortalisées ». On parle de même de la géométrisation des formes et de la composition des toiles. Pour en finir sur mes prénoms (Paul  Clodel) qui n’ont pas de familiarité à l’écrivain, mais plutôt la découverte par ma mère de  Clodel sur une boite d’allumettes le jour de ma naissance le vingt avril 1967. Clodel, est le nom d’un fabriquant d’allumettes de l’époque.

      En attendant que l’exposition se terminait, mon oncle Jean-Pierre et moi, nous nous rendions à Vichy. Je trouvais alors une galerie d’expos pour les mois de mai et de juin 1998. Cet endroit situé à l’avenue Aristide Briand était donc la  Galerie d’Orient. Le 22 janvier je quittais la métropole, je gardais donc d’excellents souvenirs de ce voyage.  Mon oncle devait s’occuper de déposer et ramener les toiles à Vichy.

     J’avais exposé ailleurs que dans mon île natale. Pourtant je me sentais plus Réunionnais en France qu’ici. Lors de ce voyage en métropole je me suis fait la réflexion suivante  les artistes n’ont pas leur place dans l’Art à  la Réunion, ou du moins leur notoriété ne sera reconnu qu’après leur mort. Nous sommes mieux reconnus en France, ou en Europe qu’ici. La Réunion est jeune et peut-être novice dans ce domaine artistique. Les réunionnais sont sensibles tout de même aux belles choses; sans pour cela avoir le désir de s’en procurer. L’artiste créole le ressent, mais doit continuer sa recherche sur l’Art. Il nous faut des années, voir même un siècle pour qu’un d’entre nous remplacera un « Antoine Louis Roussin ou un maître »…

      Pour ma part je m’étais promis de retourner un jour en France. Certes,  j’avais de l’ambition mais encore fallait-il avoir les moyens de les réaliser ? Combien me coûterait un tel voyage? Qui pourrait si ce n’était mes propres économies d’ouvrier d’entretien et d’accueil ?

Ces questions me hantaient souvent. Je sais qu’exposer ailleurs qu’ici est du domaine de l’impossible. Il me restait qu’une exposition à faire à Vichy, prévu en mai et juin de cette année 1998. Mon oncle Jean-Pierre, à qui j’ai confié vingt deux tableaux, m’a confirmé par téléphone, que l’expo avait bien  lieu. Il restait à savoir si les habitués de la Galerie d’Orient, qui viennent pour des tapis, trouveront bon compte à se procurer une toile «traitïste». Il est vrai que la vente m’intéressait moins que les articles de journaux, et  notamment celui que je n’ai pas pu avoir de la  « Montagne » qui était paru un dimanche et que ni mon oncle Jean-Pierre, ni les propriétaires de la boutique n’avaient pu garder : les articles sur le traitïsme. 

      Vers la fin juin la galerie m’apprenait qu’elle avait vendu un seul tableau et m’expédia le chèque par la poste. Mon  oncle s’occupa du retour chez lui à Montluçon et ce fut pour  moi la fin de mes expositions sur la  métropole du moins pour cette année 1998.

 

Article du journal "La Montagne"

 

Articles de divers journaux de Montluçon

 

Expo Montluçon

Articles de divers journaux de Montluçon

 

4ème Phase de création

Qu'est-ce le traitïsme-cubique-sensoriel ?

       J’avais enfin pu me défaire de ce fameux support traitilliste, à savoir les allumettes. Ces derniers me prenaient trop de temps à la réalisation et diminuaient ma progression artistique. Désormais je suis revenu à la toile traditionnelle de lin enduite et je rajoutais une surcouche de peintures à l’huile. Cette dernière ne peut ressembler aux «couches d'Impressionnisme » ces  empattements si combien nécessaires, par sa rapidité et sa variété, remplaceront mes bûchettes de pin qui seront utilisées plus tard, pour utilisées par la suite,d’autres recherches artistiques…

      Ils pourraient par exemple être employés pour «l’abs-traitïsme». Je préférais utiliser les toiles de lin traditionnels en travaillant beaucoup plus sa matière. Dans le «traitïsme-cubique-sensoriel », dernière phase en cour sur mes recherches artistiques (ma vie ressemble à un laboratoire de forme), j’ai du étudier pour sa réalisation, les techniques et styles employés par les maîtres de la peinture suivants : Georges Seurat (1859-1891)Paul CézannePablo Picasso et Georges de La Tour (sur Wikimedia). Pour commencer je découvre chez Seurat son fameuxdivisionnisme qui m’impressionnait au point de l’utiliser. Je me laissais emporter par son enseignement de décomposer la couleur. Si le point de Seurat m’inspira le trait, ses décompositions m’inspirèrent la géométrisation des formes. Mais cela ne me suffisait pas, car de tempérament plutôt curieux pour l’Art en général, j’étudiais tout les travaux de Paul Cézanne *. J’avais appris de lui beaucoup de chose comme sa méthode de composition par exemple. Il se révélait que cette découverte artistique, en appliquant cette méthode représentait un but d’Art moderne. Dans La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue (Metropolitan Museum), un tableau du maître on pouvait constater la présence de lignes de décompositions. Pablo Picasso voyait en Paul Cézanne un conseiller ayant une composition qui se rapproche des formes cubiques. De même, Picasso en fait son style et donnera lecubisme. Il s’inspirait de la composition de Cézanne, pour accentuer les lignes invisibles d’une œuvre. Il était bien dommage que les artistes modernes ne se consacrent pas plus à la recherche artistique des maîtres d’hier. Je pense qu’en les étudiant de plus prés, nous apprenons beaucoup plus. Ces  maîtres  picturaux nous ont laissé de véritables études, qui pourront pour l’avenir être indispensables à nos besoins. Quant à moi, j’ai pu tirer la leçon d’un mariage de genres, avec le « traitïsme – cubique - sensoriel ».  Il ne suffit pas seulement d’inventer des mots pour faire vivre cetraitïsme et encore moins, faut-il qu’il soit reconnu comme une technique picturale et non un style de peinture ? La technique permet d’approfondir la recherche artistique et le style à la tendance d’approfondir l’artiste (le style de l’artiste).

Ce qui importait pour le moment c’était l’utilisation de la composition de Seurat et la matière de Cézanne. Il fallait conserver les empilements des petits carrés qui formaient la division du format. Pour moi le format d’un tableau avait sa conséquence artistique. De ce fait, je décidais que le sujet de la toile ne devait pas être simplement un extrait d’une scène que le peintre  réalisait  sans mettre une barrière à son œuvre.

*Paul Cézanne style moderne et technique était avant-gardiste et donc mal compris depuis de nombreuses années. Même ces amis, artistes révolutionnaires de son époque, les impressionnistes, étaient dédaigneux de style progressif de Cézanne et de sa méthode. Après la première exposition impressionniste, Il n’était pas compris des spectateurs et se vu rejeté par ses travaux scientifique sur sa peinture.  Sa composition est controversée selon l’époque. Cézanne travaillait avec des couches épaisses de peinture. Bien qu'il ait été étroitement avec l’impressionniste Camille Pissarro (1830–1903), ce dernier, est influencé par sa technique. Hormis qu’il utilise des scènes en plein air dans sa peinture Cézanne n'était pas un impressionniste. Il était un artiste très moderne qui ne rentre pas dans une catégorie quelconque de style de peinture. Sa théorie picturale a été un précurseur pour les mouvements : fauvisme et lecubisme. Maintenant Cézanne par ses idées modernes de l’art devient pour le traitïsme l’icône incontournable. 

      Dans l’art naïf, le peintre décidait de façon libre de disposer sur le support sans le souci de composition  dans sa peinture.

 Je partageais cet avis avant l’étude des grands maîtres tel que : George Seurat, Paul Cézanne et Pablo Picasso. Je me laissais convaincre à l’idée qu’une toile ayant à sa base une «bonne composition» est une toile dont l’œuvre est riche et elle est intéressante pour l’Art.

Je considérais le format d’un tableau vierge, avec sa belle surface toute blanche. En mathématique, ce dernier pouvait se symboliser en un rectangle (selon le format classique, sinon à un carré, losange ou triangle si les formats sont fantaisistes). Cette figure rectangulaire,  composée de quatre angles droits dont les côtés sont égaux, je  nommes des points : A,B,C,D. Ces derniers constituent le format de la toile (4 F, 4 P ou 4 M par exemple), l’espace est vide et pour le remplir il suffit de placer d’autres points au centre des pointsA et BA et CB et D et C et D. Ayant les points du milieu (E, F,G,H)  il faut tracer des lignes en longueur et en hauteur. En divisant par deux l’horizontal et la verticale on obtenait plusieurs petits rectangles. On pouvait de même continuer à tracer les milieux de ses points ‘E, F, G, H’(voir traitïsme schéma l'hommage à SEURAT de Paul Clodel ) et ainsi parler de mode de division à l’intérieur d’une  figure. Le dessin était tracé sur les lignes de compositions tout en respectant le format de la toile. Je devenais donc dépendant du format à tel point que le dessin épousait les formes qui se rapprochent de Pablo Picasso, c’est à dire, le cubisme. Mais dans le « traitïsme - cubique - sensoriel » il y avait la notion de la sensation que seul le jeu d’ombre et de lumière chère à  De La  Tour peut me procurer. Je notais donc que ma peinture était l’union de styles très différents, et  qui  prend vie grâce  aux traits ; de ce mariage sont nés les œuvres suivantes : « Croque ma pommela liseuse de Clodel*, le portrait de Cézanne*,  le portrait de Picasso*les joueurs de cartes* et les demoiselles de la Réunion* ».

         « Dans le traitïsme-cubique- sensoriel on peut retrouver trois éléments : le trait, le cubisme et la sensation. Ces derniers, constituaient une réunion de genres différents sur une même toile afin de créer un style de peinture. Si le trait reste la clé du mouvement, elle détermine alors la force de l’union des divers styles employés jusqu’ici pour créer cette nouvelle phase artistique. Je continue par peindre la toile normalement puis je pose les traits à l’aide d’un petit pinceau de  façon obliques tout en gardant  le même sens. A la différence du cubisme dans ma nouvelle phase c’est la suppression des contours des personnages par des traits entrecroisés ou hachurés. J’obtiens là un résultat qui se rapproche du traitïsme et reste tout de même impressionniste. Ce qui caractérise  « le traitïsme - cubique - sensoriel » c’est aussi ce jeu d’ombre et de lumière. Ces effets de luminosités apportent la sensation de douceur et immergent mes personnages de lumière. Si j’opte pour leclair-obscur c’est qu’avec l’étude faite du travail de Georges de La Tour  Saint Joseph charpentier, 1643, musée du Louvre, Paris, je peux réunir plus de cinq cents ans d’histoires picturales en  utilisant ma façon de peindre aux traits »…

      Mais ce n’était pas là l’unique raison de mes recherches. Ce qui m’avait poussé à employer le contraste d’ombres et de lumière, c’est ce côté ténébreux qui enferme un corps ou un sujet dans une pièce totalement obscure. Ce qui d’ailleurs le met en valeur par l’éclairage d’objets lumineux comme exemple je cite une bougie, un chandelier, ou un simple feu. Ces effets donnent à mes toiles une plus grande sensation. C’est pour cela que j’ai employé le mot sensoriel.

      

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Nature morte et portraits, toiles traitïstes Cubique Sensoriel de Paul Clodel Cochard, 

 

Le premier salon* du traitïsme

 

Premier Salon traitïsme

  Qu’est-ce qu’un salon en peinture et l’origine du mot ? :

 « La manifestation, orthographiée initialement « Sallon », fut le nom de l'exposition annuelle organisée par l'Académie à partir de 1737,  puisqu'elle eut lieu au « sallon carré du Louvre ; auparavant, cette  manifestation s'appelait « l'exposition » et se tenait depuis 1673 » ou tout simplement un lieu d’exposition d’œuvres d’arts...  

Le Premier Salon des traitïstes:

Une centaine de toiles sur les cimaises de la salle "Charles  Beaudemoulin" de la ville du Tampon, cinq artistes de la Réunion illustraient bien l’ouverture de mon mouvement le traitïsme. Si pour moi jusqu’ici le traitïsme était l’inspiration de Georges Seurat pour d’autres artistes c’était en phase de devenir un courant artistique et qui de plus prenait sa source à la Réunion.  Les jeunes peintres qui exposaient du 18 au 26 juillet 1998 étaient : « Marius SinamaClaude BègueJimmy MontpréTristan Hoarau et Paul Clodel Cochard. J'étais le principal organisateur de ce salon.» 

 

 Jimmy Montpré est un jeune Tamponnais diplômé en arts plastiques. Pour sa première exposition, il c’était laissé séduire par le mouvement traitïsme. Il réalisait alors une huitaine de tableaux aux traits d’un genre très particulier. Montpré avait la particularité de peindre sur des planches de contre-plaqué en dessinant ses sujets pleins de références à l’Egypte et à la Chine. Il découpe ensuite les fibres du bois avec une lame de cutter en laissant son œuvre en creux. Ce procédé fut jadis employé pour la technique de gravure sur bois; où les traits étaient disposés de manière libre sur toute la surface de la toile. A la différence du traitïsme c’était qu’il n’y avait pas de petits traits de couleurs posés sur son tableau. Les siens étaient en profondeurs et plus larges. Jimmy Montpré apportait sa propre vision artistique, sur une problématique que fût le trait. Il utilisait des grands formats carrés et rectangulaire. Jimmy Montpré  se veut être un artiste avec plein de ressources personnelles et beaucoup d’apports modernes dans sa vision picturale.

 Autre artiste que je qualifierai de traitïste, par le geste et par le style (bien sûr je veux dire la technique) c’est bien Claude Bègue. Ce dernier reste fidèle au traitïsme et se fait le défenseur de ses idées. Les Réunionnais et les Français, n’ont jamais voulus jusqu’ici exploiter cette nouvelle technique de peinture qu’est le traitïsme ou letraitillisme. Bègue restait fidèle à son style de peinture réalisme mais cependant respectait les lois communes du mouvement traitïste : Il employait ma technique de traits en oblique sur la droite, allant dans le même sens, afin de respecter l’unité de la toile. J’avais constaté le rendu des toiles de Tristan Hoarau, qui  utilisait le tranchant de son couteau pour en faire des traits. Ces derniers strient la peinture fraîche. Les toiles de Tristan se rapprochent de la phase dite traitilliste, qui était plus proche des impressionnismes. Marius Sinama présentait ses dessins en noir et blanc et à l’encre de Chine. Quant à moi, je présentais au public tamponnais mon triptyque d'un mètre sur deux mètre cinquante et le tout peint sur des allumettes. Le reste des mes tableaux traduisait la volonté d’être le père de ce bébé qu’est le traitïsme, (et si bien sur), si on compare le nombre d’œuvres que j’ai exposés dans cette salle. C’était ma deuxième exposition que je faisais dans ce lieu consacré aux expositions et qui pour nous était devenu la plus belle salle de l’île de la Réunion. Cette dernière ce trouvait à quelques kilomètres de l’atelier. De même, J’avais prie sur moi de mettre des panneaux publicitaire dans toute la ville du Tampon. Ce qui avait un impact direct avec le public. Nous avions comptabilisés plus de cinq cent visiteurs en une semaine d’expo. Aussi les médias nous avaient bien aidés. Tout se déroulait comme j’avais prévu et pourtant j’étais déçu pour la première exposition traitïste.

Premier Salon traitïsme 1

Le "Quotidien" de la Réunion du 18/07/1998 page 8

 

Avez-vous trouver du Clodel chez ces artistes ? (A.P.C.)

Certes, je ne m’attendais pas à trouver des copies exactes de mon travail. Mais, à part un ou deux qui avaient bien compris le sens du mouvement, je voulais parler de Claude et de Tristan (ce dernier dans sa technique au couteau) les autres se cherchaient encore.

De plus j’étais épuisé par la préparation de cette exposition et par un surcroît de boulot. Mon ex-femme et moi, nous avions divorcé. De toute façon je m’attendais un jour ou l’autre à cela. Quand on se sacrifie quotidiennement à sa passion, la vie de famille prend le large. La peinture est devenue au seuil des années ma seule et unique maîtresse.

"Pour peindre l'artiste a besoin d'un équilibre moral. Parfois et dans le contraire la peinture faite dans un contexte de déséquilibrer est techniquement parlant et intéressant. Vivre avec un artiste n’est pas chose fortuite il délaisse la vie conjugale à celui d’aimer sa muse, ici la peinture". (Paul Clodel)

 

Cécile portrait cubes

Comment considérez-vous votre ex-femme, et était-elle une femme d'artiste ?  

  Mon ex-femme n’était pas assez mûre pour comprendre qu’un artiste est différent des autres hommes. Je voulais tant réussir et j’ai payé par cette séparation. Le moment le plus dure pour un père de famille c’était de s’éloigner de sa fille Cécile. Nous étions tous les deux si proche et la pensée de la voire moins souvent me hantait. Aussi j’avais peins une série de portraits sur ma fille comme: "Le portrait de Cécile, Cécile et les chats, le portrait de Cécile en robe noir et Cécile ma fleur des îles" ou encore toile ci-jointe "Cécile dans les cubes". Pendant le divorce je me suis retiré quelques mois du monde de la peinture pour réapparaître en mars 1999. Je m’étais dit qu’il fallait reprendre le chemin des expositions. C’était à Saint-Benoît que j’éveillais à nouveau la voie de ma passion pour l’Art…   

Comment à travers la presse ces traitïstes (du mouvement Réunion) étaient vus ?    

  Avec ces artistes amateurs ou non du trait, la presse locale fit de nous des émules à la Réunion. Nous exposions par la suite à l’O.C.B (Office Culturel Bénédictine) du 07 au 29 mai 1999. Tous avaient une attirance pour la reproduction de scènes de la vie réunionnaise, très typiques d’ailleurs comme « le coupeur de canne », « la basse-cour du vieux Paul » avec des poulaillers comme on en trouvait encore vu dans les hauts de l’île. C’était une façon originale de participer à l’entretien de notre patrimoine des gens modestes, à l’heure où le monde moderne avait la tendance de les faire disparaître à la Réunion. L’exposition regroupa les mêmes artistes à l’exception de Jimmy Montpré qui était parti en métropole et le premier à quitter le mouvement pays

 

 Le 2ème salon du traitïsme de Paul Clodel : Votre explication :

 

Portrait de Chirac

Du 03 au 11 juillet 1999, à la salle Charles Beaudemoulin au Tampon. Nous croyions donc à notre mouvement, et je proposais même d’ouvrir les portes à d’autres artistes. J’essayais en vain de garder le point commun continu de ce trait, en fédérant un artiste tel que Maillot. Il était choisi par M. Sinama et n’avait pas les compétences nécessaires pour être un traitïste. Le traitïsme est une technique de traits de couleurs, en obliques ou dans tous les sens, posés les uns contre les autres et en parallèles. Le traitïsme est une façon différente de représenté les images, avec finesse, originalité, tous en jouant sur les formes. Les peintres qui était présents à ce salon, avait ce trait commun, gardant leur style bien sur mais aussi leur mode de support : la toile de lin, support traitïste, et le papier. Claude Bègue peint en traits de couleurs à l’huile sur des toiles, des scènes de la vie locale. Tristan Hoarau utilise toujours son tranchant du couteau pour représenter des traits des paysages de la Réunion.MariusSinama utilise l’encre de Chine pour s’exprimer sur la feuille de papier mais ne respectais déjà plus letraitïsme dans une large partie de son travail. Traits de couleurs ou en noir et blanc certes, mais Elie Maillotquant à lui, nous montrait ces tableaux d’un genre de peinture naïve et n’ayant été peinte aux traits. Le pire c’était que je n’avais pas vu ces toiles avant l’exposition. La raison elle est bien simple, c’était qu’il était de la Possession et j’avais la confiance de Marius. Nous avions par un commun accord acceptés son travail en le plaçant sur un mur avec les œuvres dîtes « collectionneurs ». C’était le dernier courant artistique réunionnais de cette fin de siècle et de millénaire. Nous allions rentrer dans l’année 2000 avec l’idée d’être toujours un mouvement traitïsme

En l’an 2000, j’organisais le 3ème salon du traitïsme au mois de juillet avec une déception dans ce salon. Un des membres ne respectait pas tout à fait notre vision du mouvement: il était vrai que je n’avais pas imposé cette technique aux artistes, les membres qui  composaient ce mouvement restaient tout à fait libres d’y adhérer ou bien d’exposer seul.  Néanmoins  ce  manque d’implication entraîna de lourdes conséquences pour le mouvement plus tard. Je mesurais alors l’importance de faire un manifeste sur ma technique picturale dans les années à venir. Au moment où il me semblerait le plus important de l’histoire du traitïsme.

L’année 2001 commençait très bien pour moi avec le déplacement du Président de la République, Jacques Chirac, dans nôtre île, et à la suite d’un don personnel d’une de mes œuvres  intitulée : « Un cœur pour la France, J. Chirac*». Ce n’était pas là un geste politique mais un pari fait par un ami, Jacques Bougault, ce dernier, me disait d'avoir l’occasion, de discuter avec le Président lors de son séjour à la Réunion, et qu’il cherchait quelque chose d’original, autres que ceux qu’on lui offrait les précédentes fois. En l’entendant je n’y croyais pas ou du moins je restais très étonné et comme il cherchait un cadeau original à offrir au Président Chirac, je  lui  proposais cette toile: "Un coeur pour la France".

En autre, je pensais avoir l’honneur de recevoir dans nôtre livre d’or un écrit du grand homme sur le traitïsme, aussi ma déception fut énorme quant il n’en fut rien : en effet Jacques Chirac étant sous les contrôle de ses officiels et ces derniers assurant sa protection ne voulaient pas qu’il écrive sans avoir lu tout le contenu de notrelivre d'or. Le tableau offert à Jacques Chirac représente ce dernier tenant dans sa main gauche une pomme rouge. Je me suis souvenu de sa campagne présidentielle  en mai 1995 où la pomme était son emblème fétiche. Elle est peinte sur « un support traitilliste» et dans une phase de recherche qu’est le traitïsme-cubique-sensoriel. A l’arrière du portrait du  président, j’ai peins sur un livre l’emblème de la croix de Loraine.

J’avais quand même l’impression d’avoir gagné ce pari car le président garda le tableau. Quelques temps plus tard, il m’envoya une lettre de remerciement pour le portrait que je l’avais offert. Il me semble qu’il ait apprécié ce geste puisqu’il m’écrivait les mots comme : «cher, bien cordialement » et me fait don de sa signature pour couronner le tout. J’avoue n’avoir aucune opinion politique et cela ne viendra influencer la suite de  ma  carrière, mais  cependant j’apprécie la sensibilité d’un homme de pouvoir qu’est le chef de l’Etat. D’ailleurs je me classe dans « le parti de ceux  qui défendront à sa juste valeur le droit à la culture, la liberté de penser des peintres et pour tous ceux qui sont contre ‘‘la discrimination’’.

 Mon véritable parti, c’est l’art de créer et de pouvoir vivre de sa passion librement jusqu’au  bout  de son rêve. L’artiste a toujours fait rêver les hommes, du plus riches au plus pauvres…                                                                                                                                                                                                                                                                          

 Office du Tourisme de Saint-Leu

L'aventure continue pour faire connaître et apprécier au plus large public le traitïsme : Claude BègueTristan HoarauMarius Sinama et moi, du 02 au 30 juin 2001 nous avions exposés de nouveau ensemble à l’Office du Tourisme de Saint-Leu.

C'était la première fois que j’exposais dans l’Ouest de l’île, et j’étais très déçu du résultat. Pourtant ce n’était pas sans faire de la publicité dans toutes les jolies et grandes maisons bourgeoises de Saint-Gilles et de Saint-Leu. Qui plus est le faire tout seul et avec les difficultés qui m' encombraient. J’étais l’organisateur de cette expo et je devais tout assurer. Certes j’admets le fait d’avoir eu un reportage sur R.F.O (Réunion 1ère), et qui de plus était remarquable par la qualité de l’image et des bons commentaires de Rocaya (journaliste et reporter). Mais cela n’avait pas suffis, hélas, pour poussé les gens à venir, en masse, nous voir à l’Office du tourisme de Saint-Leu. Nous exposions à vrai dire nos même tableaux que le 3ème Salon, à mon exception car compte tenu que j’avais plus d’une centaine d’œuvres traitïstes à mon atelier, je pouvais en exposer des nouveaux. En ce qui me concerne, c’était un véritable défi d’exposé en groupe et qui de plus défendait une cause, le traitïsme. Nous voulions prouver à la Réunion que nous pouvions tenter une expérience comme celle-ci, c’est à dire, unmouvement réunionnais (le premier du genre). Loin de penser que le traitïsme limiterait le champ d’action des artistes mais au contraire chacun apportait sa touche personnelle. En réalité chaque artiste gardait sa propre personnalité qu’il avait avant son entrée dans ce mouvement. (J’allais, par la suite, découvrir des surprises que je me doutais déjà !)

 Autres expositions !       

D29 juin au 12 juillet 2001, j’exposais pour la dernière fois en solitaire, puisque nous avions l’intention de monter en 2002, une association de loi 1901. L’idée m’était venue parce que je ne voulais plus être le seul à tout organiser. Mais aussi une association nous permettait d’avoir un statut. De même par la suite de demander des subventions, tant mériter. Je finançais jusqu'à présent, la plus grande partie des expositions et des vernissages.

Je venais, tout juste, faire la connaissance d’une jeune artiste au nom de Nathalie Grondin. Cette dernière était la seule à prendre part de mes préparatifs des prochaines expos. Nous travaillons la plus part du temps jusqu’à minuit et parfois plus, pour se réveiller à 4h 30 du matin. Je rentrais au lycée du Tampon, où je travaillais à 5h 30. Souvent je me posais la question suivante: N’étais-ce pas là, une vie de dingue ? Il fallait bien souvent jongler entre concevoir les expositions et le travail d’O.E.A. Je fus nommé ouvrier d’entretien et d’accueil (O.E.A), sur concours, dans en 1991. C'est un métier qui consiste à mettre de l’ordre dans les classes ou à servir les repas de midi aux élèves. Quoi de plus agréable de travailler auprès d’eux et de jouer son rôle d’éducateur. D’ailleurs, je n’étais pas seulement éducateur de la propreté, puisque j’avais monté un projet dit «d’action éducative au collège l'Oasis au Port en 1994»: j’enseignais l’art mural aux collégiens.

J'avais un emploie du temps bien charger après plus de soixante heures de travail chaque semaine, je trouvais du temps le dimanche pour peindre. Mais, si je voulais me faire connaître absolument, je n’avais pas d'autres choix de travailler en plus. Ce mode de vie (liant travail et passion) est très dur à vivre, et elle datait depuis une décennie.

Nous vivions à la Réunion, comme des précurseurs de l’Art enfin nous le pensions ? Nous vivions aussi tous les grandes difficultés que pouvaient avoir un artiste inconnu. Pouvions-nous vivre uniquement de peinture sans avoir un emploi stable à coté ? La réponse est non, c’est vrai qu’au jour d’aujourd’hui, l’île de la Réunion, connaît une véritable ascension dans la connaissance de l’Art et cela grâce aux nombreuses revues ou livres sur la peinture et sur l'internet. On n’y trouvait aussi une montée des artiste-peintres, certains pouvaient vivre aisément de leurs arts parce qu’ils étaient connus internationalement. Ils profitaient d’un séjour sur l’île pour pouvoir exposés et puis ils allaient cherchés ailleurs en Europe l’argent nécessaire à leur besoin quotidien (subvention d’état ou bourse d’étude…).

A la Réunion les artistes qui vivent de leur peinture sont souvent aidés par des organismes artistiques. Parfois aussi leur soutient financier parvenaient du revenue minimum d’insertion RMI (RSA), et à coté, ils arrivaient tout de même à créer une peinture commerciale. On dit d’eux qu’ils sont des peintres professionnels. D’autres part, ils n’inventaient aucun style de peinture, ni technique, ils se contentaient de reprendre les genres classiques comme : Art Naïf , le Réalisme, le Surréalisme, l’Impressionnisme, l’Expressionnisme, le cubisme (source Wikipédia) et d'autres styles répertoriés. Ces artiste-peintres qui continuaient l’œuvre d’un maître, devenaient à leur tour un adepte d’un Mouvement artistique. Si l'artiste ne se prononce pas pour un courant artistique, son style de peinture est inclassable. Certains allaient faire de l’abstraction (Art abstrait‎) une "distraction de colorie" et se disaient d’être un grand génie pendant une expo de Chevalet 1993, Avirons. Par la suite ils se heurtaient au vrai problème de la peinture et sa composition, ils décidaient alors de fuir la technique ou le style pour revenir à la figuration (Art figuratif).

n disait souvent que tous les techniques de peinture étaient déjà crées, j’ajoutais pour ma part d’avoir de la chance d’en trouver une technique comme le traitïsme qui me laissera le temps pour développer l’Art Réunionnais

           Expo St-Leu

        Expo St-Leu 1

 

 

2- L'histoire du traitïsme: L'A.P.C. Association Paul Clodel (Seconde partie)

La création de l'association allait, par la suite, modifier le mouvement traitïsme !

 

6ème Salon du traitïsme :

D24 octobre au 02 novembre 2003, nous avions célébré notre 6ème édition du salon des traitïstes, au Tampon. Je reconnais que cette édition, était d’un genre spécial. Tout d’abord elle ne respectait plus la valeur du traitïsme par des éléments qui auraient détournés son thème. Les artistes s’étaient un peu écartés du mouvement et cela devenait même et je ne cache pas les mots une expo artisanale. Aussi lors de ma réélection le09 août 2003, comme Président de l'Ass.Paul Clodel, j’avais décidé de modifier le but de nos statuts et aussi sa durée, en deux ans, puisque je n’avais plus le temps de peindre. Je sacrifiais mon temps mais aussi mon argent pour financer les expos. Etant donné que nous n' avions aucunes subventions, les  cours de dessins du samedi au collège étaient pour les expositions des membres. Nous n' avions que le budget des cours de dessins et peintures des samedis au collège, que j’effectuais et que je remettais la totalité à l’A.P.C. N’étant qu’une jeune association, nous n’avions pas encore droit aux aides ou aux subventions d’Etats. Le plus éprouvant dans cette vie associativec’est que, celui qui travaille le plus mérite moins. Je tenais pour cela  remercier Nathalie Grondin (artiste et membre du bureau) qui à cette époque m’avait beaucoup soutenue dans mes taches associatives. J’avoue que sans son aide, j’aurai  démissionné du poste de Président (bien que ce poste me tienne à cœur et à raison) d’ailleurs l’idée de quitter le domaine de L’Art m’avait bien effleuré l’esprit…

Voir ci-joint le lien : http://asspaulclodel.canalblog.com/archives/2013/06/12/27387626.html

 

Vers la création du Néo-Traitïsme 

 

8ème phase de création - le Néo-traitïsme :   

 L’accent était mis dans cette exposition sur le « néo-traitïsme ». Ce dernier se définie par des traits de couleurs, mais, au lieu d’avoir des hachures qui sont réalisées à main levée, il y a plutôt l'apport des bandes de couleurs, à la fois longues et plates, qui forment des traits. De même la composition reste divisionniste et s’approprie d’une composition que j’invente et que je baptise : « le Concavisme* ». (Voir schéma) 

         Ltraitïsme ne peut pas s’arrêter en bout de course, je déduis tant que les artistes seront toujours vivant le mouvement continuera. Je prends l'engagement formel qu'il sera un jour reconnu mais, cela ne dépend guerre de moi ! (Il y a vous public pour en juger et en faire partager ou bien d'en critiquer...).

 Avant d’exposer à Montluçon en début 2009, nous décidions, du 12 au 20 juillet 2008 à la salle Rita et Charles Beaudemoulinau TAMPONde faire une exposition évènementielle. Cette dernière avait pour intérêt, d’avertir le public de l’expo Française et de pouvoir collecter sur des ventes d’œuvres des fonds qui nous servirons aux frais du voyage. D’autant plus, que cette année, l’Association Paul Clodel avait reçu des subventions de la Région Réunion et du Département. Aussi, nous avions préparé cette expo intitulée pour la circonstance:« Montluçon'Art » dans de bonnes conditions et  notamment sur le point de la communication. Nous avions publié de la publicité, dans deux journaux majeurs de l’île de la Réunion, dans un but de faire connaître l’existence de cet évènement culturel. Il nous a fallu d'une semaine pour convaincre notre public sudiste de nous aider financièrement pour que ce projet métropolitain puisse se réaliser. Le traitïsme était redevenu la star attendu des nouveaux amateurs et qui après, un excellant reportage sur RFO (Réunion 1ère), sont venus très nombreux nous rendre visite. On apprenait par la suite que ce reportage avait été diffusé sur TF1, puis Antenne Réunion. Pour nous, cette exposition était une grande réussite. Les artistes qui exposaient, sont restés les mêmes, c'est-à-dire : Nathalie Grondin (Cochard), Claude Bègue, Alphonse Nativel et Paul Clodel Cochard. Chacun peignant à sa manière, illustre l’évolution du mouvement artistique réunionnais et qui s’aventure sur des voies différentes. Claude revient peu à peu vers le surréalisme. Nathalie s’engage de plus en plus vers l’impressionnisme. Alphonse garde ses mêmes tableaux, sans n’avoir apporté aucune nouveauté. J’avais exposé une pléiade de peintures dans des styles différents comme: le traitïsme, le néo-traitïsme et le l’abs-traitïsme.

 

9 ème phase de création - L’abs-traitïsme.

Ce dernier est une phase picturale que j’avais laissée pour mes vieux jours mais j'avais commencé, lors d'une expo en 1992 de le faire connaître. Elle consiste à peindre avec uniquement des formes géométriques abstraites et qui se structurent sur une composition divisionniste.

 Nathalie était celle qui avait plus vendu ses toiles et avait apporté aux regards de son public un certain charme qui parle de leur vécu. S’il fallait apporter son financement serai été dans une peinture dite « commerciale ». J’ai toujours défendu la peinture « alimentaire » car elle permet de faire vivre le peintre. Pour vivre de son art il faut être riche ou bien d’avoir un métier et du temps libre.

Le trois octobre 2008, Nathalie devenait madame Cochard. Elle nous avait aidés par la vente de ses toiles à exposer en janvier 2009, à Montluçon. Bien entendu la subvention de la Région nous avait permis Claude et moi de prendre l’avion. L’exposition et le séjour étaient à la charge de l’association. Nous avions réalisés un vieux rêve, celui d’exposer en métropole et qui plus est à la galerie Mezz’Art 41.

 

Voir ci-joint le lienhttp://asspaulclodel.canalblog.com/archives/2013/06/15/27436562.html

 

Exposition en métropole: Montluçon 

Expo à la "Galerie Mezz'Art 41" à Montluçon avec Claude Bègue, en 2009.

 Il faut se dire que les choses ne se sont pas réalisées comme dans mes songes. La galerie Mezz'Art 41 deMontluçon qui est devenue, maintenant, une grande librairie était en plein chantier. Pour le propriétaire les travaux commenceront à la fin de l’expo. En réalité une semaine après le vernissage, la librairie était en chantier. Il y avait une poussière qui montait à la mezzanine, et par la suite, j’avais pris la décision personnelle de tout décrocher et cela, une semaine avant la fin de l'exposition. De bons articles, parlant de nous, parurent dans les journaux. A savoir que: « La Montagne » nous avait propulsé à la deuxième page et à la rubrique « l’image du jour » du samedi 3 janvier 2009. Ce même journal revient par un article alléchant et qui demande d’être décortiquer :

 « PEINTURE-  Quatre Réunionnais à la librairie des écoles

      « Le traitïsme notre passeport »                       

Quatre artistes réunionnais exposent à la librairie des écoles. Le trait est leur marque de fabrique.

 Par Fabrice Redon du journal la Montagne.

"On connaissait le cubisme, cher à Picasso, le fauvisme de Matisse ou le surréalisme de Chagall. Mais qui a déjà entendu parler du traitïsme ? Ce mouvement artistique est né en 1994 sur l’île de la Réunion des mains de d’un artiste local appelé Paul Clodel.

Lui et trois autres de ses collègues, Claude Bègue, Alphonse Nativel et Nathalie Grondin, exposent leurs œuvres en ce moment à la galerie Mezz’Art de la librairie des écoles. Un long périple de 13.000 km, trente-et-un tableaux à l’affiche. Tous de petit format. «Dans les bagages, on n’avait pas trop de la place», s’amuse Paul Clodel.

 Ducs de Bourbon

 Claude Bègue exécute quelques nus, Alphonse Nativel présente un voilier sur la mer, Nathalie Grondin une cabane de pêcheur et un alambic de paille. Paul Clodel, lui, se joue de quelques scènes de la vie quotidienne réunionnaise tout en croquant goulûment l’église de Vichy ou le château des Ducs de Bourbons.

Comment devient-on traitïste? Tout simplement, en réalisant ses premières toiles sur des supports rassemblant des milliers d’allumettes collées les unes aux autres. «L’allumette est un trait» résume Paul Clodel qui compte les adeptes de sa technique sur les doigts d’une seule main. « C’est vrai qu’on n’est pas très nombreux. Après, je vois régulièrement des artistes qui font du trait sans faire référence au traitïsme». Claude Bègue, lui, ne se cache pas.

Il avoue sa fascination pour ce «style nouveau». «C’est un mouvement qui part de chez nous, il faut donc le défendre. Faire un trait sans casser l’image, c’est ma philosophie».

Paul Clodel, qui fait souvent référence au pointillisme de Georges Seurat, est déjà content d’une chose. «J’ai crée un mouvement de mon vivant. D’autres n’ont pas eu cette chances ».

Par Fabrice Redon.

Voir ci-joint le lien http://asspaulclodel.canalblog.com/archives/2013/06/18/27455314.html  

France-Réunion, à la galerie Mezz'Art 41(2009) - le traitïsme

"Le vieux château, Montluçon", toile impressionisme de Paul Clodel, 06 P, 2008. Vue sur le Cher (Montluçon), toile impressionisme de Paul Clodel, 06 P, 2008. Claude Bègue devant la Librairie des Ecoles à l'intérieur la "Galerie Mezz'Art 41", en janvier 2009 Expo à la "Galerie Mezz'Art 41" à Montluçon avec Claude Bègue, en 2009.

http://asspaulclodel.canalblog.com

 

En bref dans Montluçon et son agglo, le journal «La semaine de l’Allier» titre:

«MONTLUCON

 Le traitïsme s’expose

 "Rencontre avec deux peintres réunionnais. Paul Clodel et Claude Bègue, tout deux d’origine réunionnaise, exposent leurs toiles pour quinze jours. C’est l’occasion pour le public de renouer avec des techniques peu vues ces dernières années. Comme dans le pointillisme de Georges Seurat, Paul Clodel compose sa peinture par des petits traits juxtaposés avec les couleurs pures de son île natale. « C’est la naissance d’un mouvement réunionnais qui aura une grande importance pour l’art local», explique le peintre, « c’est le traitïsme». L’une des originalités réside dans l’usage d’un nouveau support, remplaçant la toile de lin, il s’agit un tapis de bois de pin constitué d’allumettes. L’art naïf s’y rajoute et Paul crée le «traitïsme»…»

Autres expositions :

« Voyage dans La Réunion lontan

 Avec leurs teintes chaudes, les 22 toiles de Paul et Nathalie Clodel vous emmènent en douceur dans la vie quotidienne de nos grands parents créoles. « La Réunion des souvenirs », ce sont des broyeurs de maïs, des alambics, des tailleurs de pilons. Le couple, qui vit à Saint-Philippe a saisi les paysages et les scènes de vie à la lueur de la fin du jour : ici un homme charge ses cannes, là une dame arrose son jardin créole. Le trait est naïf, et, sur certaines toiles de Nathalie Cochard, il s’inspire de l’impressionnisme.

«J’ai peint des choses que j’ai vues et vécues, pendant mon enfance au Tampon et à la Plaine-des-Cafres», relate l’artiste. Son épouse puise son inspiration aux mêmes sources: les paysages, les traditions créoles. Âges de 44 et de 41 ans, ils peignent respectivement depuis 25 et 5 ans».

(S.H. Quotidien de la Réunion du 28:09:11).

 15/05/2013 Clicanoo

Par Cynthia TEVANE

SAINT-BENOÎT

"La Réunion des Souvenirs" s'expose à l'Office de tourisme de Sainte-Anne

Dès aujourd'hui et jusqu'au 31 mai, l'Office de tourisme de Sainte-Anne accueillera une nouvelle exposition, baptisée «La Réunion des Souvenirs II». Le public pourra découvrir les tableaux réalisés par les artistes peintres de Claude Bègue, Nathalie et Paul Clodel Cochard, de l'association Paul Clodel. Parmi les réalisations des artistes ? Des cases créoles, des scènes de vie typiques, des natures mortes... À noter que Paul Clodel Cochard, qui fêtera ses 28 ans de carrière cette année, est l'inventeur du style de peinture dénommé le «traitïsme», qui consiste à peindre en juxtaposant des traits de couleur pure.

Autour de la case créole

Expo virtuelle blog 2020

Cette exposition est comme un retour aux sources pour Paul Clodel. Ainsi il se remet à peindre dans le genre traitïste, néo-traitïsme, impressionniste ou naïf et ajoute de plus une phase supplémentaire l’impression populaire.

Depuis moins d’un an, l’artiste-peintre et photographe, Paul Clodel Cochard, s’est engagé dans une voie d’avertir le public sur la disparition totale de ces habitats que sont les cases créoles. C’est dansson blog qu’il s’exprime le mieux.

À travers cette expo et avec son épouse Nathalie il va vers un public averti et passionné du genre case créole en peinture. Mais s’attache beaucoup plus d’importance aux nouveaux visiteurs qui pourront à la fois découvrir ses peintures et ses cases

 

L'hiver est la saison qui glace mes pensée philosophique 

L'art fait sa réflexion: le néo-traitïsme de Paul Clodel  

"Regard sur le monde" toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard

Je sais, mais je me dis toujours que je suis très pointilleux du regard sur le monde. Je veux dire que je suis sérieux sur presque toutes les choses que j'entreprends. J'aurai voulu que le monde le soit aussi. C'est peut-être mon caractère intérieur, mon moi, que j'extériorise.

C’est peut-être moi ou bien l’autre moi, celui qui tapisse mon esprit, la ruse.

J'avoue avoir la même réaction fasse à mes écrits qui crient sa solitude dans un coin de mon ordi. Comme toi, je rêve de les faire connaitre mais sache et je te rassure, protèges les car d'autres t'approprierons et t'auras pas un rond…

Voir ci-joint le lien http://asspaulclodel.canalblog.com/archives/2013/06/20/27470063.html

 

L'art fait sa réflexion: le néo-traitïsme de Paul Clodel - le traitïsme

"Regard sur le monde" toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard Je sais, mais je me dis toujours que je suis très pointilleux du regard sur le monde. Je veux dire que je suis sérieux sur presque toutes les choses que j'entreprends. J'aurai voulu que le monde le soit aussi.

http://asspaulclodel.canalblog.com

Archive : Atelier Paul Clodel 

Rue Kerveguen

Saint-Philippe Réunion

Laissez moi vos messages pour tous contacts, je vous remercie d'avance

Paul Clodel

 

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC- - le traitïsme

Cotation de l'artiste: 50 € le point (- 30%)* (Exemple: 15 P (F) à 50 € le point soit (15x50 = 750 - 30%= 525 €) Voici ci-dessous les prix par format et dont les points sont à -30%: Vente exclusivement à l'Île de la Réunion L'Atelier Paul Clodel est une page facebook & CanalBlog D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre: promouvoir les arts plastiques et le mouvement artistique réunionnais de Paul-Clodel Cochard : " Le traitisme ", le néo-traitisme, l'abs-traitisme, la musique et la sculpture.

http://asspaulclodel.canalblog.com



10 mars 2020

Droit de reproduction appingo.fr vente illégale et sans autorisation sur le net

Tableau de la Réunion jusqu'à 81% moins cher ?

TABLEAU PEINTURE achat tableau naïf ile de ... Tableaux sur toile ile de la reunion • Pixers® ... Peinture: Le traitïsme de Paul Clodel Cochard ...

Capture appingo

C'est une arnaque !

Capture www

"La reproduction d’un tableau dans un livre, la fabrication d’exemplaires d’une sculpture, le tirage d’une photographie d’œuvre architecturale ou l’impression d’un dessin sur un t-shirt etc. doivent ainsi être autorisés par l’auteur au titre du droit de reproduction, même si l’œuvre n’est reproduite que de manière partielle (article L122-4).

L’auteur peut, au titre de son droit de reproduction, demander une rémunération en contrepartie de l’utilisation de son œuvre".

En vertu des lois L.122-4 et L122-4 et n'ayant pas été informer et rémunérer pour la vente de ma toile Réf/399- (vos ventes reproductives sont strictement interdites) intitulée "Salazie" de Paul Clodel Cochard, je porte plainte à la Réunion pour votre société.

Capture www

      J'attends des explications le plus rapidement et de pouvoir retirer mon nom et mon image à moins de 50€, ce  qui nuit ma cotation. Je vais les poursuivre pour vente de reproduction d’œuvre sans autorisation (L122-4) et vous dénoncera aux autorités.

Chèrs clients et collectionneurs

Cette annonce parue sur le net est illégale et je revendique son droit, ainsi des mesures judiciaires sont en cours. Je vous demande de s'adresser uniquement à mon blog "Le Traitïsme" si vous désirez acquérir une toile. D'autant que leur adresse mail est introuvable.

 

 

Capture appingo

Le droit d'auteur:

Le droit d'auteur protège les œuvres littéraires, les créations musicales, graphiques et plastiques, mais aussi les logiciels, les créations de l'art appliqué, les créations de mode, etc.

70 ans après le décès : plus de droits patrimoniaux

70 ans après la mort de l’artiste, n'importe qui peut reprendre librement l’oeuvre sans demander l’autorisation et sans payer de droits d’auteur.

Imaginons que vous souhaitiez reproduire un livre. Tout le monde peut le faire librement et vous recevrez la totalité des ventes sans reverser de droits d’auteur si l’artiste est décédé depuis plus de 70 ans.

Cependant, il faut faire très attention car si plusieurs auteurs ont travaillé sur l’oeuvre, il faut attendre la fin du délai des 70 ans pour tous les auteurs de l’oeuvre.

 De plus, le droit moral doit toujours être respecté. Celui-ci ne s'éteint pas au bout de 70 ans. Auteur et oeuvre doivent être respectés.

Mais tant que l'artiste est vivant il reste le propriétaire du droit d'auteur des ses oeuvres. Cela même si la toile est vendue le collectionneur ne peut pas avoir de l'argent sur le droit de la vente. En ce qui concerne l'oeuvre ci-dessus intitulée "Salazie" je suis son propriétaire et tous les photos sur mon blog et les réseaux sociaux ont un droit d'auteur surveillé.

 A sa mort une liste sera autoriser: conjoint(e) et enfants, pour 70 ans. 

Je vous demande, s.v.p, de me laisser un message, si vous avez acheter des images imprimées de cette société ?.

Paul Clodel cochard

 

 

 

 

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1 décembre 2019

Du Traitïsme au Néo-Traitïsme à l'Ex-Collection Drozin, Paul Clodel Cochard Peintre traitïste

 

Du Traitïsme au Néo-Traitïsme à l'ex-collection Rennée Drozin ite

MoyennePetite        eti402-Cascade BernicaGrandee

Grande                                          Préface par Nathalie Cochard

    En France comme à la Réunion, les traditions pour sauvegarder les styles de peintures ne font plus de révolutions. S’il est vrai, que l’impressionnisme a représenté le cœur, voir même le détonateur de ces révolutions artistiques du XIXème et XXème siècles a eu aussi le mérite de casser les règles de l’académie et a permis aux autres mouvements artistiques de se moderniser.

Si le pointillisme est fini, à la mort de Georges Seurat, le 29 mars 1891, il aura fait don de sa découverte artistique à autrui. Sa technique aura permis à d’autres courants artistiques de se développer, comme : le cubisme, le futurisme, et l’abstraction… Ces derniers vont étudier les recherches de Georges Seurat et ses structures géométriques calculées pour en faire bon usage. Seurat sera toujours présent dans le travail d’un artiste réunionnais : Paul Clodel Cochard, connu sous ses prénoms, qui en 1994 invente le «traitillisme ». Ce dernier par la suite sera renommé « le traitïsme », ajoutant un « ïsme » à l’art contemporain, en 1995. Paul Clodel découvre à travers les techniques qu’emploie G. Seurat : le divisionnisme. A la seule différence du maître, il se sert donc du mode de division pour constituer ses propres compositions. Les lois du divisionnisme ne sont plus les mêmes, car l’époque a bien changé.

La composition « concaviste » de Paul Clodel c'est de prendre les milieux et de les divisés en quadrillage afin d'obtenir une forme concave.

Il se veut être avant tout un créateur qui transformera la méthode divisionniste, par sa propre composition nommée « le concavisme ». Mais si le traitïsme essayera de trouver sa place dans le cœur des réunionnais et qui depuis une quinzaine d’années s’approprient des œuvres traitïstes. On pourra dire aussi que ce seul mouvement local sera renforcé à l’arrivée des artistes tels que : Claude Bègue, Tristan Hoarau, Alphonse Nativel. Les traitïstes viendront renouer les traditions des grands mouvements français. Tous unis dans la même idée de peindre aux traits de couleurs ils feront donc les émules et arriveront à exposer à la Réunion et en France métropolitaine : Béthune, Rillieux-la-Pape, Montluçon 1998 et 2009, Vichy et Lyon 1er.

Paul Clodel se veut avant tout être un créateur de style il pour cela il développe un après traitïsme. Le Néo-Traitïsme sera sa nouvelle phase créative. Le néo-traitïsme est nait en 2004 par une œuvre  intitulée : La mère et l’enfant. L’artiste travaille sa composition et le mode concavisme prend naturellement sa place. Ses traits de pinceau deviennent plus élargies et épouses les formes du sujet. Le néo-traitïsme va au fil du temps se développer et atteindre des proportions contemporaines. Le peintre se dépeint à l’intérieur de ses œuvres et ajoute à cela une vision du quotidien et un avis personnel qui choqueront les uns et raviront les autres. Par un récit écourté Paul Clodel nous manifeste son néo-traitïme.

Nathalie Cochard (épouse de l'artiste)

 "L’Art n’a qu’une parole c’est celle qu’on ne dit jamais à voix haute mais l’exprimant mieux sur une toile".

Paul Clodel Cochard

 

 La première toile traitilliste de Paul Clodel

 

Les deux musiciens

Les deux musiciens de Paul Clodel 1994,

(collection Jean-François Samlong).

«  La pratique de l’Art est d’autant plus intéressante si elle se double d’une solidarité active. Cette solidarité, d’autres peintres de renommée internationale ont réussi à la vivre avant vous, et je pense que vous vous inscrivez naturellement dans cette continuité. Ce qui est vrai pour l’art pictural l’est aussi pour la musique, la littérature. Bravo pour votre enthousiasme, en espérant que d’autres artistes rejoindront bientôt le courant réunionnais du traitïsme. Que vos expositions, tant à la Réunion, dans la régions de l'Océan indien, qu'en France, soient autant de succès auprès du grand pablic ”. ( Courrier de Jean-François Samlong. 1998). 

Les deux musiciens de Paul Clodel Cochard (première toile traitilliste en 1994).

 L'Histoire du Traitïsme (Île de la RÉUNION)

                                                         

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<"Jardin créole", huile/toile, traitïste, format : 15 P de Paul Clodel Cochard, 2008  

En 1994, le mouvement " traitïste " était en préparation en atelier. Il voit le jour en décembre 1995 lors d'une exposition intitulée " laisse alumet son maloya " à la médiathèque de Saint-Pierre du 18 au 23 décembre. A travers cette exposition où tous les supports sont en allumettes, collées et pressées, la peinture de Paul Clodel, le créateur de ce mouvement, épouse le maître-mot, le trait; ce dernier omniprésent dans tous les œuvres de l'artiste. Revêtant différentes couleurs, juxtaposé et fixé sur les allumettes, le trait dans sa pureté et par le jeu d'une grande variation donne naissance à une œuvre figurative riche et surprenant... L'artiste qualifie cette technique le traitillisme, se référent à la théorie de      Georges SEURAT (1859-1891) le pointillisme.  

Ci-dessous: "Cécile dans les cubes", huile/bois d'allumettes,15 P. Paul Clodel Cochard,  Année 2000 

La deuxième exCécile dans les cubesposition traitillisme, fut à l'O.C.B de Saint-Benoit où Paul Clodel expose seul ses œuvres en allumettes et prétendait ouvrir son style à d'autres artistes. Le mot " traitïsme " tout d'abord, est un clin d'œil à l'art du départ de l'artiste le naïf dont il ravit le "ï".

Sur la voie du maître SEURAT le traitïsme devient beaucoup plus géométrique. C'est le mode de division de couleurs qui détermine la composition de la toile. Par analyse des plans, dans ses œuvres, on peut découvrir, en divisant à partir du milieu horizontalement et verticalement et ensuite les milieux en quadrillage. Cela s'appelle le divisionnisme.

Dans la division des plans de couleurs l'œuvre figurative se transforme en cube. Cette façon de procéder permet de déterminer une peinture géométrique.

Pour la phase traitïsme divisionniste, l'œuvre garde son aspect naturel, mais la composition est visible, par rapport qu'elle est souligné par la peinture.

Les allumettes comme support, demandant trop de temps et pouvant être imitées par des couches de peintures épaisses, sont abandonnées. La toile de lin, enduite, revient et est un support le plus utilisé.

 

 

Paul Clodel invente d'autres phases de création, comme le traitïsme naïf, surréaliste, réaliste impressionniste... Se veut en quelque sorte un artiste voulant rassembler tous les mouvements artistiques sous un même style. Créant la phase cubique dans le traitïsme cubique sensoriel, où le trait impressionniste casse la doctrine chère aux impressionnistes.

Cécile et le portable

 Le traitïsme cubique sensoriel, se référence à la manière des artistes qui jouaient avec la lumière c'est à dire le clair-obscur. Mais là où l'œuvre devient plus moderne c'est dans la technique cubisme. Le fait que l'œuvre soit devenue ainsi, c'est par rapport au divisionnisme. En alignant le dessin par les lignes géométriques et les peignant aux traits de couleurs, la peinture cubique semble devenir plus sensorielle. Dans le cubisme, la différence serait les soulignements des contours du sujet.

 Cette expérience dans la technique cubique sensorielle prouve que la peinture peut se marier entre plusieurs mouvements. Mais cette cuisine est importante pour la suite de nouvelles phases de recherche sur la création artistique. Par exemple dans le clair-obscur, les traits qui sont omniprésents sont visibles dans la même direction. Le sens des traits en oblique (gauche ou droite) peuvent être à la verticale ou à l'horizontale. On trouve aussi le sens des traits en spirale sur certains tableaux et on peut voir également des traits dans tous les sens.

Le seul mouvement que le traitïsme ne peut s'inspirer c'est le pointillisme. Par rapport que ce dernier est composé de points ronds.

 

Par Fabrice Redon du journal la Montagne (Montluçon). 

Le vieux château, ville de Montluçon, toile de Paul Clodel

  "On connaissait le cubisme, cher à Picasso, le fauvisme de Matisse ou le surréalisme de Chagall. Mais qui a déjà entendu parler du traitïsme ? Ce mouvement artistique est né en 1994 sur l’île de la Réunion des mains d’un artiste local appelé Paul Clodel.

Lui et trois autres de ses collègues, Claude Bègue, Alphonse Nativel et Nathalie Grondin, exposent leurs œuvres en ce moment à la galerie Mezz’Art de la librairie des écoles. Un long périple de 13.000 km, trente-et-un tableaux à l’affiche. Tous de petit format. « Dans les bagages, on n’avait pas trop de la place », s’amuse Paul Clodel".

 Ducs de Bourbon

Expo Montluçon 2009, La Montagne

"Claude Bègue exécute quelques nus, Alphonse Nativel présente un voilier sur la mer, Nathalie Grondin une cabane de pêcheur et un alambic de paille. Paul Clodel, lui, se joue de quelques scènes de la vie quotidienne réunionnaise tout en croquant goulûment l’église de Vichy ou le château des Ducs de Bourbons.

Comment devient-on traitïste ? Tout simplement, en réalisant ses premières toiles sur des supports rassemblant des milliers d’allumettes collées les unes aux autres. « L’allumette est un trait » résume Paul Clodel qui compte les adeptes de sa technique sur les doigts d’une seule main. «  C’est vrai qu’on n’est pas très nombreux. Après, je vois régulièrement des artistes qui font du trait sans faire référence au traitïsme ». Claude Bègue, lui, ne se cache pas".

Il avoue sa fascination pour ce « style nouveau ». « C’est un mouvement qui part de chez nous, il faut donc le défendre. Faire un trait sans casser l’image, c’est ma philosophie ».

L'image du jour, la Montagne et La Semaine de l'Allier-2009

Paul Clodel, qui fait souvent référence au pointillisme de Georges Seurat, est déjà content d’une chose. «  J’ai crée un mouvement de mon vivant. D’autres n’ont pas eu cette chance ».

  1984-2014 « 30 ans de carrière & 20 ans du traitïsme »

L’artiste peintre Paul Clodel fête en 2015 ses 30 ans de carrière et ses 20 ans d’exposition du style de peinture le « traitïsme & le néo-traitïsme». Ce dernier est un courant artistique réunionnais que Paul Clodel a inventé en 1994. Comme pour le pointillisme de Georges Seurat (1859-1891) le traitïsme consiste à peindre en juxtaposant des traits de couleur pure, au lieu des points.

 

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Après une formation à l’école de dessinateur publicitaire en 1984, avec Charly Lesquelin, Paul Clodel Cochard de son vrai nom, partage les connaissances de ses professeurs sortant des écoles supérieures d’Art. Avec leur enseignement et leur conseil personnel, Paul Clodel décide d’exposer ses premiers tableaux en 1989 au syndicat d’initiative à Saint-Pierre. Il signe sous le pseudonyme de Paul Clodel C. L’artiste se réfère à l’art naïf, cher à son professeur de dessin, André Oudet, à la seule condition de ne pas copier l’œuvre du maître mais d’y ajouter le sien. Son style se définit par une simplicité d’images de la Réunion. Paul Clodel peint sans gène des cases créoles et des scènes de la vie réunionnaise. Il y ajoute un vécu, un passé avec une sensibilité expressive et le tout se retrouve coucher sur la toile.

Un des premiers artistes peintre qui le soutiendra à suivre cette voie est Bernard Debergh. Paul Clodel exposera plusieurs fois dans le Sud et en 1993 à Sainte-Marie où il supprimera le « C » de son nom. En 1994, une rencontre va changer son style et même sa technique. Un écrivain réunionnais célèbre par sa poésie et ses nouvelles, J-F Sam Long, va l’encourager à développer un style que l’artiste avait fait pour s’amuser. Clodel inventera un style de peinture qu’il baptisera traitïsme. Il invente de même un support adapté à son style qui n’est donc que des allumettes pressées et collées sur du contre plaqué.

Un mouvement réunionnais naissait et Paul Clodel ne pouvait le partager sans ses nouveaux disciples : Claude Bègue, Marius Sinama, Tristan Hoarau… Nathalie Grondin (Cochard). Ces derniers lui ont permis de faire des émules et d’arriver à exposer une trentaine de fois à la Réunion et six fois en France (Béthune, Rillieux-la-Pape, Montluçon (1998-2009), Vichy et Lyon 1er).

Expo mezz'art 98 coupures de press
Montluçon'ArtTampon Mag juillet 2008Epo Vichy 98 coupure de presse

 

 

 

 

 

 

 

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Le Néo-Traitïsme

« Le « néo-traitïsme » se définit certes par des traits de couleurs mais au lieu d’avoir des hachures réalisées à main levée, il y a l'apport des bandes de couleurs, à la fois longues et plates, qui forment des traits. Sa composition s’approprie d’une de mes inventions et que je baptise : « le Concavisme* »

Paul Clodel Cochad( l'inventeur et fondateur du Traitïsme et Néo-Traitïsme - Réunion)

 

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Comme dans le traitïsme qui consiste à peindre et à composer par des petits traits juxtaposés de couleurs pures de son île natale, la Réunion. C’est la naissance d’un mouvement réunionnais qui aura une grande importance pour l’art local en comptant le nombre d’exposition traitïste et le nombre d’adepte, Claude Bègue, Tristan Hoarau, Alphonse Nativel et de Paul Clodel qui ne se contente pas d’en rester au traitïsme. Il va plus loin que les petits traits en les élargissant et redonner vie par une nouvelle composition. L’œuvre devient contemporaine voir moderne par certaines scènes. Il n’abandonne pas le traitïsme mais donne suite à une nouvelle phase de recherche : le néo-traitïme. Il se définit certes par des traits de couleurs mais au lieu d’avoir des hachures les traits deviennent des bandes colorées. De même la composition reste quant à elle : divisionniste chère à Georges Seurat. Mais Paul Clodel s’approprie de la même composition tout en inventant une autre à sa façon de moderniste et il le baptise : « le Concavisme ». Il prend les points de divisions et tente de les rendre concaves.

 A notre époque, les lois du divisionnisme ne sont plus appropriées, Paul Clodel se veut d’être un fervent défenseur de Seurat? Bien sûr, il se veut avant tout créateur.

Aujourd’hui en France on ne fait plus de révolution pour sauvegarder des traditions. Si l’impressionnisme a été le détonateur de nouveaux courants artistique et pas des moindres comme le néo-impressionnisme. Ces derniers avaient brisé les liens avec la tradition académique. Elle permet à l’art moderne une inspiration nouvelle et ouvre un chemin à chacun pour une innovation artistique. Il est vrai que les impressionnistes défendaient la peinture en plein air ; Seurat, lui, intellectualisait le mouvement. Sa recherche artistique si bien structurée a influencé les fauvistes, les cubistes, les futuristes, aussi bien l’abstraction et pour venir au mouvement traitïsme.

Si le mouvement traitïsme se veut démarquer du pointillisme c’est qu’il y a une ouverture sur le monde contemporain. Paul Clodel Cochard se dit d’être ferveur défenseur d’un art trop nouveau. Ce dernier, à ces yeux, passerait pour un art contemporain.

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« L'Art Contemporain est l'expression des artistes de notre époque. Que se soit sous forme de dessin, de peinture, de sculpture, de photographie, de vidéo, d'installation, de performance et la liste est encore longue, les artistes puisent dans le contexte historique, politique, économique et social des thèmes de travail; Mais l'Art n'est pas réductible à un thème!. Si l'art dépend de son époque, sa qualité première est de la transcender, d'aller au-delà ».

 Le Néo-Tratïsme (en peinture) est la projection d'une subjectivité qui tend à déformer la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle. Ce dernier se définit au terme technique par des traits de couleurs. Mais cependant, au lieu d’avoir des hachures les traits deviennent des bandes de couleurs. De même la composition reste divisionniste et s’approprie d’une composition que j’ai inventée : « le Concavisme ».

« Les représentations sont souvent fondées sur des visions, déformant et stylisant la réalité pour atteindre la plus grande intensité expressive ». Celles-ci sont le reflet de la vision personnelle sur mon époque, hantée par l’actualité et l’histoire de mon île, la Réunion. Mes œuvres néo-traitïstes mettent souvent en scène des symboles, influencés par la psychanalyse naissante et les recherches du « symbolisme de l’action ».

 

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Ex-Collection Renée Drozin

 L'exposition à la Villa de la Région regroupe un ensemble d’œuvres de Paul Clodel Cochard , de Claude Bègue, ainsi que la l'Ex-Collection Drozin.

 L'Association Paul Clodel (A.P.C) souhaite rendre ici hommage à Maître Renée Drozin-Hassen, avocate et bâtonnière emblématique, décédée le 07 janvier 2012.

En montrant des œuvres de cette dernière et qui sont devenues la nouvelle collection de l' Atelier Paul Clodel Cochard en 2010. Ce fut des toiles restaurées par les mains de l'artiste Paul Clodel. Une petite collection de huit œuvres des artistes vivant ou décédés dont voici un bref portrait d'eux:

 Claude Muras, Gilbert l'Héritier (1917-2000), Bertrand Boyer, J. Brouant, Morin, CAD, et Loupy Calaviq.

Le jardin secret de Claude Muras

 Claude Muras(Biographie claudemuras.ch)

 <"Le jardin secret", 10 F Collection. Paul Clodel

Claude Muras Toulousaine d’origine est installée à Genève depuis 10 ans. Passionnée et sensible, elle n'est pas une coloriste mais un peintre en demi-teintes. le regard qu’elle porte sur la vie prend forme à travers ses peintures.

 " Quand la couleur est vive, c’est que je veux donner un accent sur la toile, elle intervient comme une invitation, pour moi, c’est donner à regarder, à aller au delà du premier regard". (Claude muras)

La peinture de Claude Muras est une histoire d’états d’âme. Des corps à corps qui se mélangent au travers des rythmes et des ambiances où les sentiments sont maîtres. Son sujet de prédilection est la femme. Ses femmes sont présentes, fortes, tendres, amoureuses et sauvages. "Je n’ai pas envie de les peindre comme uniquement belles et sensuelles, elles savent qui elles sont. Elles représentent n’importe quelle femme, vous, moi, dans leur émotion »

  Claude Muras se donne beaucoup de liberté dans ses toiles. Sa peinture bouge en fonction de ses sentiments.D’une expérience intense de 30 ans, Claude Muras ne s’arrête jamais de chercher ; creuser pour révéler au plus juste l’intensité de chaque personnage et des sujets qu’elle traite. Elle sait nous faire ressentir, avec émotion, les ambiances, les gestes, les couleurs, les traits et les mouvements qui animent ses toiles. Sa détermination et son envie d’exprimer, font d’elle une artiste accomplie.

Elle a suivi les Beaux-Arts de Toulouse à l’atelier du peintre Christian Schmidt dont l’enseignement va de Cézanne aux peintres contemporains en passant par André Lhote, Gromaire et Kokoschka.

 Principales expositions :îIe de la Réunion : 1983, 1985, 1996, 2005.Paris : 1987, 1989, 1991, 1993, 2007.Bordeaux : 1990.2012 Bruxelles : 1990.Strasbourg : 1991, 1994.St Gilles Croix de Vie : 1992, 1995, 1999, 2002, 2006, 2010.Carces : 1993.Nîmes : 1994.Genève : 1993, 2002, 2004, 2006, 2009,2012. Lausanne : 1995.Toulouse : 2007, 2010.      

  

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Gilbert l'Héritier (1917-2000)

Gilbert L'Héritier, peintre Français et illustrateur. A gauche « le château d’Entrevaux » 10 F.

 

GEDC0275 Bertrand Boyer

 

Né en 1928 à Saint-Pierre, Île de la

Réunion, il a une formation de l’École des Beaux Arts de Paris, en 1950. Il est nommé quatrième logistique du prix de Rome, en 1953. En 1958, il obtient le prix de la « Casa Velasquez » et devient membre de la Nationale des Beaux Arts. Bertrand Boyer a réalisé de nombreux décors dans différents lieux de la Réunion et notamment à l''Hôtel de Ville de Saint-Denis. De carrière d'enseignant aux Beaux-Arts où il est aujourd'hui en retraite et vie quelque part entre l'Inde et la Réunion. Il a beaucoup d’œuvres dans le monde et aux FRAC REUNION.

La collection Paul Clodel en possède deux, dont à gauche

      

< Abstraction » ou « bateau échoué (20F)

 

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Site de la Rivière d'Abord, St-Pierre  15 F, B. BOYER  

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  ^Morin (abstration)

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 Loupy Calaviq  

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 Jean Brouant, illustrateur et peintre français  

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 CAD (1934)                                                                  "Nu couché" de Claude Bègue

IMG_4647Comment devient-on traitïste ? Tout simplement, en réalisant ses premières toiles sur des supports rassemblant des milliers d’allumettes collées les unes aux autres. « L’allumette est un trait » résume Paul Clodel qui compte les adeptes de sa technique sur les doigts d’une seule main. «  C’est vrai qu’on n’est pas très nombreux. Après, je vois régulièrement des artistes qui font du trait sans faire référence au traitïsme ». Claude Bègue, lui, ne se cache pas.

 Claude Bègue avoue sa fascination pour ce « style nouveau ». « C’est un mouvement qui part de chez nous, il faut donc le défendre. Faire un trait sans casser l’image, c’est ma philosophie ».

Le traitïsme se veut avant tout être un nouveau regard sur tous les courants artistiques déjà inventés, tous les styles peuvent être aux traits et composés à la manière divisionnisme… Peut être le prolongement de l'impressionnisme sur l'Art moderne. 

Le paille en queue de Claude Bègue

 

 

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Paul Clodel Cochard

Né le vingt avril 1967 au Tampon dans une île de l'Océan Indien (La Réunion) de père et mère réunionnais. En 1983 Paul Clodel entre en section de dessinateur en publicité au lycée de Saint-Pierre. En 1985, il eut un coup de pouce de son professeur de dessin d'art naïf, André Oudet, pour la réalisation de cinq de ses premières gouaches en l'édition de cartes postales. Il entame ensuite des études d'Arts Appliqués au lycée du Tampon (Roland Garros). Puis une formation de peintre en lettre et dessinateur mural au Lycée de Saint-Louis. En 1989, il expose pour la première fois à la galerie du syndicat d'initiative de Saint-Pierre, rue Archambaud, sous le pseudonyme de "Paul Clodel C.". Il expose des cases créoles, des scènes de vies et des paysages de La Réunion. Le succès de ses ventes de tableaux lui fit rejoindre le chemin des expositions. Il expose le plus souvent dans le Sud de l'île et signe par la suite "Paul Clodel" pour qu'il n'y ait aucun lien de parenté avec l'écrivain et poète "Claudel". En 1994, il fait une rencontre avec un écrivain réunionnais qui changea sa façon de peindre et créa le traitillisme. En 1995, il fit une expo qui attira la presse locale car l'exposition mettait en valeur sa nouvelle technique de peinture, le traitillisme. Par la suite Paul Clodel abrège le nom "traitillisme" en un nom plus court et plus moderne devenant le "traitïsme". Le mot "traitïsme" est un clin d'œil à l'art naïf, dont il ravit le "ï. En 1998 le traitïsme devient un mouvement réunionnais et compte aujourd'hui des adeptes (C. Bègue, N. Cochard) qui en font partis. En 2011, il s'oriente vers le néo-traitïsme (le trait devient une bande colorée de différentes couleurs et qui sont juxtaposées et courbées). Ayant trouvé son style et technique de peinture il signe désormais: Paul Clodel Cochard

Cotation de l'artiste: *50 € le point un exemple (*10 P. (portrait) *10 F. (figure) et *10 M. (marine) = 500 €

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La chute du chat, *15 P. traitïsme (Année 2008)             Cuisine d'antan lontan, *20 P. (année 2007)  

Le déjeuner sur l'herbe

    Le pont de Maincy d'hier-001

Réf. 115, Le déjeuner sur l'herbe, *25 F. (année 1998)    Réf.249, Le pont Nancy d'Hier, *15 P (1999)

GEDC0263

    GEDC0264

    Toiles néo-Traitïstes de Paul Clodel Cochard 

 Réf.452, La demoiselle aux fleurs, *20 F, (année 2008)   Réf.447, Le mangeur de canne, *20 F, (2008)

Dîner dansant, néo-traitïte de Paul Clodel

     GEDC0196

 Réf.492, Diner dansant, *10 F, (année 2008)                  Réf.503, Les tailleurs de pilons, *15 F, (2913)

 

GEDC0260       GEDC0261

 Réf.491, Le jardin secret, *10 P, (année 2010)                Réf.450, Le buveur de pile plate, *15 F, (2008)

   GEDC0265

 Réf.474, Le bal du tram, *25 P, (année 2010)

GEDC0268      GEDC0269

 Réf. Le nouveau né                                                    Réf.505, La liseuse assoupie,*15 F (année 2013)

 GEDC0262

Réf.445, *20 F, Jalousement, (année 2008) toile néo-traitïste de Paul Clodel

*1 point (50 €)le vendeur de pistachePetite

L'Atelier Paul Clodel est une page facebook & CanalBlog

       D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre:

         Association Paul Clodel (A.P.C).
Contact: 0692 616 398 (sur rendez-vous S.V.P pour l'achat des toiles).
L'atelier est à Saint-Philippe, lieux dit Basse Vallée
  Avec possibilité de déplacement exclusivement à la réunion.

 

5 août 2019

Les quatre saisons de la vie d'artiste de Paul Clodel - 1- L'été

       "Les quatre saisons de la vie d'artiste de Paul Clodel"

                                          1-

                                       L'été

 

"L'hiver glace mon coeur de sa froideur terrifiante, en attendant que le printemps m'apporte des jours meilleurs. L'été sera me réchauffer de sa chaleur au coeur de mon art à l'automne de ma vie". Paul Clodel Cochard 

Quatre saisons entrent dans la vie de l'artiste peintre Paul Clodel, des saisons qui se suivent mais ne se ressemblent pas aux chronologies d'une vie normale. Des passions naissent à chaque saison. Pourtant nous connaissons le peintre à sa saison d'été qui brille par le soleil de ses toiles et que nous aurons le temps de parcourir sa vie et ses oeuvres à travers des questionnaires. Nous serons par la suite à la saison d'automne où les dernières feuilles encore parsemées d'écritures poétiques tomberons pour nous sur des vers que seul l'Ode pourra nous dire son secret. Un hivers qui glace ses pensées philosophiques et c'est à lui de nous d'écrire ses pensées. A la bonne saison du printemps, nous irons voir ses photos qui projettent un avenir artistique tout en s'inspirant de son quotidien à l'Île de la Réunion.

Paul Clodel

"Paul Clodel créait un mot: le traitïsme afin de rassembler toutes ses phases de créations en une seule famille, le trait". 

Paul Clodel, en créant un mouvement artistique à la Réunion, qu'attendez-vous par le traitïsme ? De plus, dans quel but créez-vous le Blog intitulé "Le Traitïsme"? N'est-il pas un peu oser de faire soi-même ses propres articles, surtout que c'est la presse qui le fait, en général !  Pourquoi utiliser vous tant d'énergie dans l'écriture et qu'attendez-vous de vos lecteurs sur votre blog ? Certes ce dernier a atteint plus de 80 000 personnes depuis sa création en 2014. Vous avez plus d'un millier de messages qui sont partagés sur divers réseaux sociaux. Ces derniers vous ont permis d'exister, certes virtuellement mais d'être omniprésent sur la toile ! Est-ce que les réseaux vous ont fait sortir de l'ombre du peintre d'atelier que vous étiez ?

Tous ces questions seront posées à Paul Clodel, le créateur du mouvement Traitïste-Réunion et fondateur du mouvement Néo-Traitïste. Un défi de plus que l'équipe du traitïsme blog (sur CanalBlog) est en mesure de concrétiser. Un challenge de plus et un jeu de questions et de réponses auquel répondra tout simplement Paul Clodel Cochard le président de l'Ass.Paul Clodel.

 Qui est Paul Clodel ?

Paul Clodel

 

De son vrai nom Paul Clodel Cochard

Né le vingt avril 1967 au Tampon dans une île de l'Océan Indien (La Réunion) de père et de mère réunionnais. En 1983 Paul Clodel entre en section de dessinateur en publicité au lycée de Saint-Pierre. En 1985, il eut un coup de pouce de son professeur de dessin d'art naïf, André Oudet, pour la réalisation de cinq de ses premières gouaches en l'édition de cartes postales. Il entame ensuite des études d'Arts Appliqués au lycée du Tampon (Roland Garros). Puis une formation de peintre en lettre et dessinateur mural au Lycée de Saint-Louis. En 1989, il expose pour la première fois à la galerie du syndicat d'initiative de Saint-Pierre, rue Archambaud, sous le pseudonyme de "Paul Clodel C.". Il expose des cases créoles, des scènes de vies et des paysages de La Réunion. Le succès de ses ventes de tableaux lui fit rejoindre le chemin des expositions. Il expose le plus souvent dans le Sud de l'île et signe par la suite "Paul Clodel" pour qu'il n'y ait aucun lien de parenté avec l'écrivain et poète "Claudel". En 1994, il fait une rencontre avec un écrivain réunionnais qui changea sa façon de peindre et créa le traitillisme. En 1995, il fit une expo qui attira la presse locale car l'exposition mettait en valeur sa nouvelle technique de peinture, le traitillisme. Par la suite Paul Clodel abrège le nom "traitillisme" en un nom plus court et plus moderne devenant le "traitïsme". Le mot "traitïsme" est un clin d'œil à l'art naïf, dont il ravit le "ï. En 1998 le traitïsme devient un mouvement réunionnais et compte aujourd'hui des adeptes (C. Bègue, N. Cochard) qui en font partis. En 2011, il s'oriente vers le néo-traitïsme (le trait devient une bande colorée de différentes couleurs et qui sont juxtaposées et courbées). Ayant trouvé son style et technique de peinture il signe désormais: Paul Clodel Cochard

Sa vie ses oeuvres ?

Tout d'abords cette première question : le choix d'un nom d'artiste, pourquoi avoir choisi de s'appeler « Paul Clodel » ?

 

 "Clodel (1) c'est mon deuxième prénom et ma mère l'a découvert sur une boite d'allumettes. Mon père s'appelant Paul et pour différencier de son prénom, il fallait me trouver ce prénom usuel à la maison. Le choix d'un nom d'artiste est simple, cela remonte depuis mes études de dessinateurs publicités et à la rencontre au CDI de l'auteur, bien sur en lecture, de Paul Claudel ( le dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne et mort le 23 février 1955 à Paris. Il fut membre de l'Académie française). Certes je ne vais pas me mesurer à ce grand écrivain, sauf que mes prénoms parlent ! Autrement dit j'avais en Paul Clodel C. une première signature d'artiste. Les journalistes m'ont baptisé « Paul Clodel ».

 

Votre première saison commence, c'est l'été et nous allons faire toute la lumière sur votre vie artistique. Que représente pour vous la saison d'été ? 

"L'été est le soleil qui entre et éclaire ma peinture".

Paul Clodel, racontez nous votre véritable passion, vers quelle période est-elle apparue dans votre vie ?

Collège de Terrain Fleury en 1982 à 1983


"Je ne vous cache pas que ma passion reste la peinture. Ma vraie passion qui se dessinait à l'époque du collège. J'aime le dessin et le monde de la couleur. En 1982, mon professeur d’art plastique, Madame Rocjoffre, m'enseignait l'art en quatrième et cela m'a séduit. J’avais hélas que deux heures hebdomadaires de cours et d’activités artistiques. Si on aime les cours de dessin, deux heures de pratique par semaine n'est pas suffisant !Je faisais parti de ces artistes en herbe, enfin je croyais, car c’était à la maison que je continuais à exercer cette belle passion. Je l'ai pratiqué durant mes vacances de janvier 1983. Je m'entraînais quotidiennement et je trouvais du plaisir à peindre et à dessiner. J’espérais dés la prochaine rentrée scolaire, 1983/1984, de me faire remarquer par ma prof de dessin, et afin de poursuivre ma passion.

Un matin, je décidais de me consacrer à peindre une toile. Quand on baigne dans un milieu modeste on ne fait aucune différence entre une toile de lin et un papier blanc collé sur un calendrier. Le résultat de vouloir peindre comptait plus pour moi. J'étais encore un néophyte dans ce domaine artistique. J’avais aucune étude et ni d’expérience dans ce monde d’artiste-peintre. J’utilisais quatre couleurs : du vert, du bleu, du rouge et du noir. Je me contentais des vieux tubes de gouaches que mes sœurs avaient entreposés sur un coin de leur bureau en contre-plaqué. Je voulais représenter un port avec des barques noires sur une mer bleutée. Je rajoutais du vert aux montagnes et j’étais si fier de ma journée. J’avais peins un monde qui me ressemble avec cette pointe de naïveté. Mais je me dis en moi-même qu’à l’âge de quatorze ans on maîtrise encore rien dans le domaine artistique. J’aimais faire du beau avec du laid, c’était du moins ce que je pensais. Je ramassais mes croquis et je bossais mon dessin. Je dessinais tous ce que je voyais et j’aimais peindre des objets. J’aime tous les choses qui touchent à mon patrimoine réunionnais; d'ailleurs j’apporte beaucoup d’attention à cette culture réunionnaise. Le passé contribue pour moi un savoir et me permet de mieux me positionner dans le monde réel d'aujourd’hui ! "  

 

On imagine que votre philosophie est de peindre et que c'est, chez vous, une conception artistique et peut même devenir votre vraie passion. Pouvez-vous nous raconter votre cursus scolaire après la troisième ?

 "J’ai donc pris l’engagement après obtention de mon brevet des collèges de suivre une formation en deux années, en cycle cours, en dessinateur publicitaire. Je devais pour cela quitter ma ville natale, le Tampon, pour celle de Saint-Pierre. Cette préparation aboutie à un certificat d’aptitude après la troisième, de dessinateur en session publicitaire. Je devais m'appliquer dans les vacances d’août 1983 à dessiner et de peindre tout ce que je voyais, si je voulais être à la hauteur de cette session. Je ne savais pas mais pour moi, ma voie se situait dans ce domaine. Je ne voyais aucun avenir sans l'art.     

''Étant un voyageur dans ma tête d'artiste, je m'imagine en écoutant la voie de l'art, avec un grand 'A' de vivre et de partager sa digne passion".

 
 L’école de dessinateur publicitaire, 1983 à 1986

"Notre professeur principal, André Oudet, cassait sa craie en deux, afin de tout écrire les noms de ses confrères au tableau. Nous apprenions sa composition mais aussi la quinzaine d’élèves que composait cette nouvelle section publicitaire à la Réunion, au Lycée professionnel de Saint-Pierre. Aussi, nous devions nous compléter avec la section de dessinateur mécanique pour pouvoir suivre les cours des enseignements généraux.  Mr André Oudet (1942-1999) nous accueillait dans une classe flambant neuve où le parquet était encore brillant. Une main droite sur un tableau il écrivait son nom et de l’autre il caressait son épineuse barbe noire. Il jugeait par la peinture et le dessin. Je voyais en lui la vision d’un grand maître de l'art si j'en juge par sa barbe. Avec un timbre de voix qui nous rappel au silence, il pratiquait l’appel pour mètre un nom sur nos visages. Ce fut pour moi l'occasion de connaître le patronyme de mes nouveaux amis artistes. La liste n’était pas longue, quant il s’agissait d’une quinzaine d’élèves. J’avais choisi ma place en fonction d’un ancien camarade de collège, André Baret, ce dernier avait fait comme moi le choix de cette nouvelle section publicitaire. D'ailleurs l'unique puisqu'elle n'existait depuis un an. Nous étions, la seconde session de dessinateur et la première était des élèves déjà plus décontractés que nous étions nous paraissons à cette époque."

 

Souvenez-vous de vos enseignants, qui étaient -ils ? 

 

André Oudet

" André Oudet, Alfredo Decampos, Sonny Rolin et Gérard Piednoir* étaient nos professeurs d'enseignement du dessin et peinture.

<Oeuvres d'André Oudet (1942-1999), peintre comtois.

André Oudet nous promettais de passer une année en sa compagnie, sa dernière, rajouta t-il avec une pointe de regret dans la voix. Il nous disait qu’il rentrerait dans sa Jura, en France l’année prochaine. Il nous étalait en quelques mots sa palette de bon professeur. Tout semblait pour moi d'être une bonne cuisine à l'aquelle se mijotait de belles choses. Son amour pour l’Art naïf s’agrandissait à travers chaque parole qu'il citait. Il était de celui à qui la peinture avait pris possession de l'âme. La démarche artistique d’André Oudet était l’Art naïf, stylisé l’art de  la décoration, il avait selon lui pris des années pour s’affirmer. Oudet jurait par un style de peinture naïve et se mélangeant à la décoration, certes, mais d'après une de ses photos, qu'il nous montrait fièrement, nous découvrions une vague d’idées cubismes. J'entends par là qu'il n'était pas un cubiste comme le style cubique de  Pablo Picasso mais par sa découpe et par ses croisements de ses couleurs. En effet ses lignes de couleurs épousent une large partie du tableau. Les lignes imbriques la forme de sa voisine et vont changés la couleur initiale de la nature. Autrement dit, il y a une présence de courbe de lumière qui donne un style à part que dans ses œuvres. Il nous restait à prendre de la graine par la suite et en devenir un peintre. Ce fut ce mot peintre qui m’intéressait le plus dans cette session artistique. André Oudet, nous rassurait qu’il aura un enseignement très lent et très dur, afin de nous initier à l'art en général. C'était un peu surprenant d'entendre cet argument, venant là d'un peintre et non d'un professeur de dessinateur publicitaire. Nous devons par la suite de notre carrière épouser le domaine de la publicité. J’avais une crainte de cette section, étant nouvelle, elle ne déboucherait sur quel emploi? Les grandes sociétés auxquelles nous pouvions travailler par la suite se trouvent tous sur Saint-Denis notre chef-lieu. Je me rassurais par l’évidence que la Réunion étant petite je pourrais me déplacer. Mais ce problème allait m'intéresser seulement dans deux ans, je n’allais pas me décourager pour si peu. Il est vrai que notre but est de travailler un jour ou l’autre. L’important c’était de me former, le reste n’était que littérature.

     De jour en jour nous découvrions les autres professeurs des matières générales à ceux des matières artistiques. Alfredo Décampos était des leurs. Il était notre second professeur de dessin. Ce dernier est originaire du Portugal, il avait suivi ses cours de beaux arts en métropole. Nous étions ainsi ses premiers élèves dans l’enseignement publique. Nous devions passer en sa compagnie plus de quinze heures de cours de dessin hebdomadaire. Decampos continuait et prolongeait, avec nous, ses études de Beaux Arts et cela ne nous dérangeaient pas du tout car le plaisir était si bien partagé. D'autant plus que ce fut là un réel enrichissement personnel. Il avait aussi le privilège de nous inculquer la leçon de l’Histoire de l’Art. Sans Alfredo Décampos nous n’avions pas eu la connaissance de ce qui était l’Art Gothique. Selon lui nous apprenions que le gothique marque le début d’une néo période de l’histoire de l’art. Le gothique était la césure entre le Moyen-âge et la Renaissance. Elle était les débuts de la peinture profane. Si ici il avait voulu faire part à l’idée d’opposé à la religion, le mot profane pour moi voulait dire ignorant. Je découvrais un nouveau monde et un enrichissement artistique à la fois. A travers son enseignement pour l’Histoire de l’Art, Decampos nous faisait tout doucement entré dans l’histoire des peintres comme Giotto, de Duccio, de Simone Martini ou de Fra Angélico, tous avaient un de ces points communs, maîtres de Florence et de Sienne. En l’espace de deux petites heures par semaine nous remontions le temps pour nous retrouver en 1300 ans vers les portes de l’art du XIVème et XVème siècles. Dans sa démarche de nous initiés à ses connaissances nous compatissons à son bonheur de nous informé. Il exaltait avec une certaine émotion un enseignement de haute qualité, pour lequel la publicité enviée. Nous voulions savoir plus et il nous parle de la Pré renaissance, la peinture européenne au XVème siècle de Masaccio à Jérôme Bosch. Il nous expliquait l’importance durant cette période dite « la Pré renaissance », pour la première fois dans l’histoire de l’art occidental, la peinture prend une importance prédominante, si on compare les autres styles de peintures. Le tableau ne se contente plus d’être admiré par le spectateur. Elle s’enrichies par des lignes de perspectives et des proportions. Aux quels s'ajouteront la conception du portrait qui porterons les ressemblances de l’individu. La plus grande innovation de cette époque restera les paysages. Ceci avait valu à la peinture de chevalet hollandaise un grand épanouissement périodique. Les frères Van Eyck, Rogier van der Weyden et Hugo van der Goes l’avaient tous bénéficié. Le peintre Jérôme Bosch inventait le monde du fantastique.

       Les semaines filaient à vives allures et nous nous apprenions à nous connaître les uns et les autres. Decampos nous enseignait le dessin à vue. Nous nous dispersions autour d’un champ visuel et sur notre chevalet, un papier dessin, auquel nous retracions l’objet. Nous essayions de respecter au mieu l’échelle en le dessinant. Pour ce fait, il nous conseillait d’utiliser le crayon noir HB. Nous devions portés le crayon en le présentant d’une manière verticale pour mesurer la distance. Je clignais légèrement l’œil droit et à l’aide de mes doigts je marquais la distance entre les objets. Ces derniers étaient le plus souvent des vieux pots de peintures ou des drapés. Compte tenu de la difficulté retrouvée dans le drapé, je doublais de vigilance par la suite à venir dans le dessin. Decampos nous disait, avec une certaine répétition dans la voix, qu’il fallait penser toujours aux dessins à vue. Il est la clé d’une réussite si nous devenons des dessinateurs. J’apprenais à dessiner d’heure en heure et de jour en jour.
      Nous avions un troisième professeur d’art technique, Gérard Piednoir*. Ce dernier quittait chaque samedi sa ville de Saint-Denis, située au nord de l’île pour nous enseigner le graphisme et le concept publicitaire. Piednoir nous confessait un monde très technique que seul les imprimeurs et les professionnels avaient la connaissance. Il nous apprenait les premiers caractères typographiques que Gutenberg avait le secret de l'imprimerie. C’était le seul qui nous éloignait de notre passion pour l’art et portant le seul qui était logique avec notre futur métier de dessinateur publicitaire. Nous étions venus pour apprendre à dessiner et à peindre, la technicité nous importait peu, certes, il fallait la connaître, un point c'est tout. Par contre j’étais surpris de savoir la technique de l'impression. Nous découvrons alors le domaine de l’imprimerie. Nous apprenons le mode de repère de pages en superposant des croix de couleurs (le bleu, le jaune et le rouge). Afin de faire correspondre les différentes couleurs sélectionnées pour l'impression. De même, nous apprenons les différentes façons d’impressions : l’offset, impression par report sur caoutchouc. La gravure sur des plaques de zinc ou la gravure sur bois. La sérigraphie consiste à poser des couleurs sur le papier ou le tissu par film obtenu par un banc de reproduction.
      Au fur et à mesure que notre arbre de connaissance grandissait, elle était comparable à celle de l’arbre de vie et je devenais plus vieux d’une année. André Oudet allait nous quitter pour sa mutation vers la métropole. Il nous avait appris durant toute une année scolaire le maniement d’un art dit naïf que, selon Decampos, avait été le style du Douanier Rousseau. Nous regrettons son départ et il nous avait promis une chose, c’est de nous faire imprimer une œuvre peinte par nous même. Quatre artistes de la première année avaient eu la chance de voir leur tableau se transformer en lithographie. Il s’agissait de Courtois, Mussard, Hoareau et de K’irbydi. Nous avions eu la chance d’être édité en cette année 1985 par l’édition F.I.T.

Souvenez vous de votre première peinture en classe de dessinateur ?

Cuite de géranium, 1984 avec André Oudet

Ce fut "la cuite de géranium". Cette dernière avait les mains et le dessin d'André Oudet dessus. Il m'avait aidé à concrétiser une gouache qui n'était donc ma joie de l'avoir conçu à deux. Puis j'ai donc peins "la cuisine en tôle", "la case en bardeaux", "la gendarmerie à la Réunion" et "le FAZOI" et j'avais moi aussi cette chance d'être édité par FIT.

J'avais reçu à dix huit ans mon premier cachet de droit d’auteur, soit un montant de "2500 francs" (~262 €). Ce fut une aubaine pour moi qui recevait une petite bourse de lycéen. Je comptais avec cette argent de passer mon permis et je l’ai réalisais. Ma majorité était synonyme de liberté. Je sortais les samedis et cela ne m’empêchait pas de travailler durement ma passion. Je ne m’attachais pas d’importance aux sentiments d’autrui. Quant à l’âme sœur, ma timidité m’empêcher de vivre ma sexualité. Je me réservais à l’art car ce fut-elle mon premier grand amour."

Racontez nous votre temps libre ? 05- La cascade bleue- gouache sur papier Cansson- 22x31 cm - année 1985DroiteMoyenne

      "Les vacances ! Je passais mon temps à dessiner et à peindre. J’avais commencé à peindre des paysages à la gouache. Je me souviens d’une de mes premières peintures intitulée « la cascade bleue ». Je couchais sur une feuille de Casson, un paysage typique de la Réunion. Une cascade d’un bleu du ciel était le sujet de l’œuvre. Elle ruisselait prenant sa source dans les montagnes. La cascade sortait de la feuille comme une forme d’entonnoir. J’ajoutais des rochers en formes de dragées ce qui rendait à cette toile un goût naïf. Un bananier se trouvait sur sa rive droite. A travers ses racines, elle buvait  l’eau limpide des collines. Un bananier donnait vie à un régime de banane. Ce dernier se mûrissait paisiblement au soleil. On aurait cru entendre la chute d’eau à travers les traits qui soulignaient les contours des rochers. Parfois j’introduisais des branches de bois morts qui se fixaient à une embouchure. Des songes d’eau se mêlaient par-ci par-là tandis qu’un  «choca » finissait sa vie en bas de page.
     Les jours vacants semblaient devenir paisibles avec la tache qui m’était imposée. J’avais le choix de me reposer ou bien de sortir. J’utilisais ces moments à me perfectionner. Je peignais d’autres scènes locales, tel que la savate sous le papayer, où  je l’achevais au crayon de couleur. L’utilisation de crayons gras me permettait d’employer d’autres outils. Je voulais me perfectionner sur les couleurs mais aussi sur les techniques à employer. Je progressais et cela avait été qu’un signe positif dans ma jeunesse d’artiste-peintre. J’avais un rêve c’est de devenir  peintre.
      La rentrée 1985 / 1986, m’ouvrait ses bras et en deuxième année, nous étions devenus les grands de la section. Nous faisions la connaissance des élèves de la première année. Je reconnais un seul qui venait de notre ancien collège de Terrain Fleury, Charly Lesquelin. Comme nous ils étaient perdus dans ce lycée professionnel de Saint-Pierre. Comme nous ils aimaient le dessin.


     < Le départ d’Oudet nous avait laissé un peu sans voix. Nous le voyons encore assis à son bureau et se caresser la barbe grisonnante. En 1985, il était reparti chez lui dans sa Jura et a enseigné à d’autre petit z’Oudette. A la Réunion nous prononçons le « et » d’Oudet en « ette ». L’exemple le plus concret est le nom Payet prononcé « Payette ». André Oudet était remplacé par Sonny Rollin. Les autres professeurs étaient fidèles à notre session. Cette année était décisive pour l’obtention de notre certificat professionnel. J’étais conscient que l'année scolaire était difficile. De plus, je n’avais pas droit à l’erreur. Je m’accrochais tant bien que mal et je faisais de jour en jour de progrès. Je me perfectionnais dans le dessin et dans la composition. J’avais une grande compassion pour l’histoire de l’Art, surtout pour la période impressionniste. Ce mouvement culturel né dans la seconde moitié du XIXème siècle est marqué par une grande diversité de tendances stylistiques. Elle se caractérise par les impressions. Impression de lumière que partage l’artiste par une spontanéité des touches de peintures déposées les unes sur les autres sur la toile.

 Manet, Monet, Renoir, Pissarro et Sisley étaient devenus des impressionnistes. Ils se libèrent de principes démodés. Ils définissent eux-mêmes la forme et le sujet de leur œuvre. Ils se libèrent des écoles de peintures traditionnelles. Ces impressionnistes peignaient en toute liberté ce qu’ils voulaient et comme ils voulaient…

   En fin d’année scolaire, j’avais une certaine réticence pour affronter ce diplôme de dessinateur publicitaire. Je poussais un cri de joie en voyant mon nom s’afficher sur le tableau des résultats. Par la suite j’ai suivi une première adaptation en première A3, au lycée Rolland Garros. A la fin de la première j’avais pris la décision de suivre un stage de peintre en lettre au lycée de Saint-Louis. C’était qu’un stage de formation d’une année qui nous emmenait à la porte de la vie active.      

      

           Classe DP St-Pierre

            Sortie de classe des dessinateurs en publicité à Mafate, Marla, en 1985. 
En haut de gauche à droite:
Rollin( prof de dessin),Cécile, *Gérard Piednoir* (prof), Ariel, Cyril, Paul ClodelLesquelin Charly, Gladys, Didier, Maryline, André.
En bas assis à gauche à droite:
Mariotte, Joëlle, Sylvianne, Nathalie, Françoise, et Alfredo Decampos (prof de dessin)
 

*Gérard Piednoir (mort en 2012 d'une crise cardiaque) n'était autre que le créateur de logo de la compagnie imaginée par René Micaud et aujourd'hui rayée du ciel : AOM pour Air Outre Mer ne vous disent sans doute rien ?

Sur la voie de la vie active, quel métier aviez-vous exercer ? Racontez nous votre parcourt artistique au début de votre carrière ?


 " En 1986, je travaillais pour la première fois dans une fabrique de meubles à Saint-Pierre de la Réunion (qui s’appelait : SOREMA). J’étais donc embauché comme peintre en lettre et décorateur en publicité. Mon travail consistait à peindre des panneaux ou des banderoles publicitaires, pour des promotions du magasin de meuble réunionnais. Le comble était à vaincre la chaleur car j’étais exposé à trente centimètre de la tôle (ce qui me servait de plafond à mon abri de fortune). Mes problèmes de locomotions matinales s’estompèrent lors de l'achat de ma toute première voiture. Cette dernière était une petite 104, toute blanche qui allait  me changer la vie.
Je m’habituais à mon emploi, mais au bout d’une année passée au sein de cet établissement, le patron m'avait licencié. Ce dernier justifiait le motif économique de son entreprise. A ce moment précis de ma vie, je m’étais résigné d'être au chômage ! Pensant tout de même que j'aurai aimé éviter un licenciement. D'ailleurs je m'étais dit, tant que je n’aurai pas effectué mon service national, je ne serai pas tranquille. J’ai donc fait un appel auprès de mon régiment à Saint-Denis.

Quelques mois plus tard, je me retrouvais à Laon-Couvron pour y passer onze mois de ma vie. Étant, par la distance, France-Réunion, séparer de ma famille, je devais m'assurer. A l'armée de terre, j'ai été reçu à un examen de dessinateur et de maquettiste au sein du BPSR. (Bureau Pour Se Reposer !!!). Cet avantage fut pour moi un inconvénient car je n’ai pas obtenu l’intégration aux peletons d’élèves gradés. Il a fallu attendre un remplaçant mais aucun candidat avait postulé. J’ai donc terminé mon service comme première classe et j’en suis peu fier. J’avais profité de ce voyage pour visiter la famille à Montluçon et à Cournon-D’Auvergne mais aussi de pouvoir visiter les grands musées d’Arts de Paris et France. Le Louvre et d’Orsay, m’avaient beaucoup plus et ils avaient réveillés mon goût pour la peinture. Je n’imaginais pas qu'une œuvre d’Eugène Delacroix était aussi gigantesque. Ces tableaux étaient accrochés aux sols et aux plafonds et je pouvais mieux les observés tout en prenant du recul. Tous les détails qui faisaient tant vivre ces toiles m'avaient impressionnés. Plus loin, dans une autre salle, se trouvaient tous les impressionnistes: Monet, Manet, Renoir, Degas et les autres vivaient à travers mes yeux écarquillés. Je jubilais de bonheur de voir leurs œuvres. J’avais compris que ce jour était le révélateur de ma future passion, c'est-à-dire, la peinture. Qu’importe ce qu’il arrivera demain, ce qui c’était passé dans ces musées aura peut-être été considérer comme le futur prêtre qui reçoit le Saint Sacrement ou l’ordination.

De retour à ma caserne, à Laon-Couvron, je me suis mis aux dessins et j’avais remarqué les difficultés d'exercer ce métier. Depuis ma sortie du lycée javais peint que six gouaches que j’avais proposé à l’édition FIT à Saint-Denis pour éditer, en 1985, en cartes postales.

    02-La cuisine en tôle de P

                               La cuisine en tôle, paul Clodel en carte postale


A la fin de mon service militaire et au bout de onze mois de séparation, j'avais hâte de retrouver mes parents et mes amis Réunionnais. Quelle fut ma joie de retrouver mon île de la Réunion toute ensoleillée ! Quelle fut aussi ma satisfaction de retrouver ma maison ! J’avais pris une année de plus et une certaine maturité d’esprit. D'ailleurs, je voulais rattraper le temps perdu. "Le temps est une chose qu’on a beau courir derrière, (disait mon père, cette année 1988) et qui ne se rattrape jamais".
 Je dirai que ma carrière commence en fin d'année 1988 et début 1989 car j'avais repris la peinture.  La question que je me pose: Aurai-je continué à peindre, si la peinture m’avait abandonné ?" 

Comme il fallait chercher du travail et s'inscrire à nouveau comme demandeur d'emploi, j'entamais sérieusement (chez mes parents) une série de peinture qui me permettait de me remettre dans le métier. Cette série était consacrée aux cases créoles de la Réunion. A vrai dire, mes premières gouaches sur papier Canson n'étaient plus qu'un travail d’illustrateur que celui d'un peintre. Je peignais sans me soucier de quoi que se soit et d'une ultime passion. Certes, j’allais chercher du travail mais en 1989 l’annonce de la guerre du Golf n'encourageait très peu les patrons à embaucher.

 En octobre et en décembre 1989, je me lançais dans une exposition au syndicat d’initiative de Saint-Pierre (en face du tribunal) et dans le hall de l’hôpital de Tampon et de Saint-Pierre. Ces premières initiatives sous le pseudonyme de "Paul Clodel C." (ma première signature que j’avais choisie pour me faire connaître des réunionnais) allaient lancer ma carrière artistique.

 Quel style de peinture avez-vous présenter aux publics réunionnais ?

 

     08-Case aux fruits à pins- 22X31cm de Paul Clodel Cochard, 1989

 

"Jétais résolument tourné vers le figuratif. Je présentais des cases créoles de la Réunion et avec la passion de l'histoire architecturale qui m'inspire. Quelques véhémentes touches de couleurs pures et criardes exprimaient cette volonté assurément descriptive. Tout bien, je restais un fidèle à la transcription du monde extérieur en apportant une touche personnelle, tel qu’un personnage peint dans un style purement naïf. Ce qui témoignait l’enseignement d’André Oudet au lycée. Je voulais, de cette exposition, retenir le passé de la belle époque et du début du siècle de mon île. L’utilisation de la gouache et du crayon de couleur (dans ces expositions) montraient, certes, mes moyens modestes et la difficulté d'un jeune artiste à subvenir dans ce domaine souvant réserver aux riches et aux élites"

A l'ombre de votre peinture, aviez-vous à l'époque, une vie sentimentale ?  

"En revanche, si j'aime parler de ma passion, je n'aime pas parler de ma vie sentimentale. Je laisse le public à en découvrir dans un livre par exemple. Pourtant j’en avais une et la fin de l’année 1989 qui allait sans doute changer ma vie. Je ne désire pas m’attarder sur mes fiançailles et l’année d’après mon premier mariage avec une certaine Frédérique C. Je trouve que cette époque était pour moi une erreur de jeunesse et le pourquoi du comment, je ne désire pas trop révélé sauf je ne lui ai jamais aimé. Des moments difficiles dans ma vie sentimentale mais le divorce en l'an 2000 m'a libéré de se lourd fardeau que fut ce premier mariage.

Parlez-nous de votre travail, avait-il une relation avec la peinture ?

      103-Boutique créole avec chien-10P

"Au début de l’année 1990, j'ai eu cette chance de me faire employer chez "Chane-Hive S.A", l’unique représentant des boissons "Orangina et Pepsi"à la Réunion. Mon travail consistait de peindre et de représenter, sur les murs des boutiques créoles et des magasins de la Réunion, leurs enseignes. Je devais, pour ce faire, parcourir toute l’île (de long en large) et de même en tous temps (pluie, soleil et vent). Mais au bout du sixième mois d'activité, j'eu une chance inouïe. Cette dernière était un contrat de dix mois au Rectorat de la Réunion. Je devais remplacer un fonctionnaire, en congé de longue maladie, à l’université de Saint-Denis.

En 1991, après deux mois de chômage je passais un concours d’Ouvrierd’Entretien et d’Accueil (O.E.A). Je l'ai obtenu du premier coup, avec comme note 19,90/20. Je fus par la suite, en août, affecté au collège "L'Oasis" du Port".

Aviez-vous exposer en cette période de reprise et de changement d'activité? 

"Du 29 décembre 1991 au 05 janvier 1992, j’expose à nouveau au syndicat d’initiative de la rue Archambaud, à Saint-Pierre. Les journalistes de la presse écrite ne se sont déplacés à l’exception de la télévision locale et pas le moindre, car il s’agissait de R.F.O (Réunion 1ère). Le reportage était passé en fin d’actualité et les images prises de l'exposition allaient me faire sortir de l'ombre  à celui de la lumière. Je me souviens d'avoir énormément travailler cette expo. De même, je m’apprêtais à la suite, de peindre techniquement à l’huile et sur un support de toile de lin.

Je me souviens que cette année, je travaillais les mercredis matin à l’école primaire de Bourg-Murat, à la Plaine-des-Cafres. Cette opération était dirigée par le CEDAACE. L’atelier comprenait une vingtaine d’élèves de cette école, qui s’adonnait à leur plaisir de peindre. Ces jeunes étaient motivés et ils se familiarisaient avec les couleurs. Ils maîtrisaient les proportions, les perspectives et je favorisais à mon tour, leur créativité…d’ailleurs pendants la semaine des Arts, je les exposais à l'intérieur de leur bibliothèque scolaire. De même, ma carrière était à peine commencée que d’autres écoles voulaient exposer mes œuvres chez eux et cela dans la continuité de la semaine des Arts. Ce fut le cas de l’école primaire d'Aristide Briand, au Tampon Centre. Je profitais de l'occasion pour informer les journalistes de ma prochaine exposition prévue pour le mois de septembre 1992 à l’hôpital de Terre-Sainte. J’exposais, dans ces écoles, mes nouvelles toiles de lin (encore toutes fraîches et toutes imbibées de sur couche de peinture impressionniste). J’étais donc fier de montrer à ce jeune public, ainsi que leur parent, mes premières toiles impressionnistes, pointillistes et surréalistes".

Étiez-vous à la recherche d'un style en peinture?

Dans un premier temps, je n’avais aucun style de peinture, à l'exception du naïf. Je me recherchais et j’appréhendais l’utilisation de la technique de l’huile sur la toile vierge. Aussi, l'utilisation des livres d'Arts, vont me permettre de refaire mon éducation artistique...".

Est-ce facile de trouver des lieux d'expositions, à la Réunion, à cette époque ?

"Trouver des lieux où exposer nos peintures étaient déjà un problème majeur en 1993, alors je me suis allié à un tout jeune artiste qui n’avait jamais exposé c'est Charly Lesquelin. Tous les deux nous décidions de prendre d’assaut la salle de la MJC du Tampon. De même nous avions pensé à monter ensemble une association de peinture. Cette dernière s'appelait « Art en ciel », l’idée d'une association d'artiste venait en réalité de moi mais le nom" Art en ciel" c’était l'idée de Charly. L’association n’était pas encore déclarée à la sous-préfecture qu'elle n'aura pas eu temps de se concrétiser ou alors je dirai qu'elle avait existé tout juste le temps d'une seule exposition. Il y eu un désaccord dans notre conditionnement d'exposition et par la suite nous avions abandonné toute idée d'association. Les autres artistes-peintres qui ont participé étaient : Marius Sinama, Dany Grondin, Karine Cochard et André Barret. 

Après cette aventure je n’étais pas furieux ni pessimiste, je comprenais que le domaine artistique n’est qu’un monde de concurrence et sans pitié. J'apprenais que les amis de l’école devenaient aujourd’hui des rivaux. C’était ma toute première leçon de ma vie d'artiste. J’ai par la suite continué à exposer en solitaire.  

 Aviez-vous trouver des lieux d'exposition facilement ?

 

      112- Dick- huilt-toile 10 F- année 1995 et traitïste en 1997- Paul Clodel   

                                                  "Dick" Paul Clodel 

 "Facilement n'est pas la définition exate, disons que je suis pas difficile sur les choix ou les lieux d'exposition. En avril 1993, j’avais exposé à l'Espace Culturel à Sainte-Marie cité Duparc. je me suis engagé dans une voix qui ne me ressemblait pas jusqu’à présent, si je peux dire cela comme ça !  Mon art était essentiellement destiné à un public amateur, et à des gens qui aiment au premier regard la peinture contemporaine.  

J’avais certes, obtenu depuis peu un certain succès, puisque plus de la moitié de ma production avait été vendue, mais j’éprouvais néanmoins le désir de se détacher pour s’engager dans la voie plus risquée d’une expression picturale très personnelle. Le résultat de ses recherches est un mélange (par la forme), de surréalisme avec une addition de cubisme dans certaines toiles notamment « le bazardiez malgré lui* » et de symbolisme : "Dick" (ci-dessus). Les couleurs chatoyantes, lumineuses et criardes n’avaient pu suffit pour faire apprécié ce public nordiste.

Cette exposition était délirante sur la forme et le style des toiles; Je me souviens qu'à ce moment j’étudiais les maîtres impressionnistes et symbolistes. J’avais voulu établir un lien entre ‘l’art de la décoration et l’impressionnisme’. J’aime jouer avec les couleurs complémentaires. Les froides deviennent chez moi chaudes et vice versa. Pourtant l’exposition n’avait pas eu le succès escompté…car les toiles modernes se vendent très peu sur l’île. Les touristes achetaient mes tableaux à 120 euros, l’équivalent de 800 francs, nous sommes en 1993. Bien qu'à cette époque la valeur différait plus ou moins en hausse si on compare à celle d'aujourd'hui 2014, sauf qu'elle ne couvrait toujours pas les frais de vernissage. Je me rappelle que j’avais passé toutes mes nuits à confectionner de modeste cadres de bois pour habiller mes toiles. Je voulais avoir l'impacte d'une belle représentation sur le public nordiste.

Mes peintures étaient entre le style symbolique et art déco. J’étais amoureux des couleurs et des formes. J’avais voulu établir un lien entre l'art déco et une certaine forme de surréalisme pour certaines de mes créations et pour d’autres très symboliques. J’aimais jouer avec les couleurs complémentaires mais je restais donc un figuratif. Mes sujets de prédilections n’étaient autres que la nature environnante, paysages, cases créoles, déjeuner sur l’herbes... Mes œuvres peintes ne pouvaient pas s’éloigner du style naïfs qui étaient pour moi d’un grand intérêt majeur.  Elle servait de mémoire pour l’histoire de l’île, avec ces cases qui n’existaient plus ou ces alambics de géraniums qui étaient démolies par le temps !

A cette époque je me cherchais un style personnel. Comme je n'avais rien vendu de cette exposition et par la suite et pour des raisons économiques afin de poursuivre mon envie de peindre, j’avais tout repeint dessus ces toiles modernes. Ce qui comptait pour un artiste qui débutait dans ce milieu, c’était le financement. Heureusement que mon salaire de petit fonctionnaire me permettait de vivre sous les tropiques et encore de manière simple. Le coût de la vie était si élevé, que je ne trouvais pas partout du matériel de qualité à bon marché. Je pouvais dire que ma passion me ruinait, mais je crois en elle...

L’année 1994 allait être une année de naissance dans ma vie tout d’abord en juin la naissance d’un style de peinture «  le traitillisme » et en juillet le plus bel évènement la venue au monde de ma fille Cécile".

Paul Clodel, on connaissait l'impressionnisme et le pointillisme, voici votre invention en 1994 s'intitulant  le « traitillisme ». Pourquoi l'avoir initier à l'art réunionnais ?   

 

Les deux musiciens"Ce qui faut savoir : Le traitillisme est créé en 1994, en atelier et était exposer pour la première fois en cette même année au collège de l’Oasis au Port. C’est Jean-François Sam-Long, illustre écrivain réunionnais, qui le reconnaît comme un style de peinture qui nécessite une recherche approfondie. Pour m’encourager dans la voie il achète ma première toile traitilliste qui s’intitule : « Les deux musiciens » (Collection privée de J-F-SamLong)".

 

Ltraitillisme tient son origine dans le postimpressionnisme.

 

 

La première toile traitïsme de Paul Clodel C.

(La toile est sous ma première phase de recherche :"Le traitillisme" 1994). 

 

Qu’est-ce que le postimpressionnisme et qui sont ses acteurs ?   

« Le postimpressionnisme est un ensemble de courants artistiques qui, durant la période allant approximativement de 1885 à 1915, diverge de l'impressionnisme ou s'oppose à lui (néo-impressionnisme, synthétisme, symbolismenabis...).

 "Le terme postimpressionnisme est une appellation extrêmement floue, appliquée principalement à CézanneVan GoghGauguinToulouse-Lautrec etSeurat mais souvent utilisée pour décrire d'autres artistes progressistesqui suivirent la grande décennie de l'impressionnisme (1870-1880), comme  MatisseBonnard ou Dufrénoy ».

Qui est donc le peintre postimpressionnisme qui vous intéresse le plus pour créer ce traitillisme ?

Très grande

  Un dimanche matin, toile traitïste, 10 F, 1996 de Paul Clodel Cochard, inspirée de Georges Seurat

"Ce qui m’intéresse le plus dans ces artistes peintres, c’est : Georges Seurat. Sa technique diffère des autres artistes de l’époque et son pointillisme pouvant se remplacer par uniquement le trait pouvait selon moi être son héritage artistique.

 "Au cours de sa brève existence, ce peintre cérébral, cultivé, sophistiqué, dépasse avec détermination l’immédiateté “romantique” de la peinture impressionniste pour élaborer une méthode picturale fondée sur des lois scientifique précises et révolutionner le concept même de l’art figuratif. Son problème étant de trouver un lien entre l’art et la science et, plus précisément, entre la peinture, la physiologie et la psychologie de la perfection". 

 La pêcheuse, toile traitïste, 10 P, 1997 de Paul Clodel Cochard, inspirée de Georges Seurat

 "La théorie de la peinture de Seurat se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé « le pointillisme* ». Celui-ci repose sur l'idée que la lumière résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, et que donc un ensemble de points colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude. Georges Seurat s'est notamment inspiré des recherches que le chimiste français Eugène Chevreul avait menées à l'occasion de travaux de restauration de tapisseries, et s'est en particulier beaucoup intéressé à son essai "De la loi du contraste simultané des couleurs, publié en 1839 ».

 

Qu'est-ce le pointillisme ?

"Le pointillisme (ou néo-impressionnisme) est un courant artistique issu du mouvement impressionniste qui consiste à peindre par juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs primaires (rougebleu et jaune) et de couleurs complémentaires (orangevioletvert). On perçoit néanmoins des couleurs secondaires, par le mélange optique des six différents tons seulement. Cette technique est née en France notamment sous l'impulsion de Georges Seurat (1859-1891) puis de Paul Signac (1863-1935), à la fin du XIXe siècle".

 

Quelle est votre première phase de création ? 

"Ma toute première phase de création artistique c'est " Le traitillisme".  

 

Pourquoi le choix de peindre sur de allumettes?

La ronde de joie< La ronde de joie toile traitilliste de Paul Clodel Cochard 1995, 12 P Collection privée.

"La période de la phase du traitillisme est beaucoup présent dans mon travail autour du thème : « Laisse a lu met son maloya(1) » ou « Laissez lui s’exprimer dans son maloya » (1994-1995). (1) L’écrit en créole voulait accentuer le coté allumette (a lu met) qui était un détonateur technique du traitillisme, lors d'une exposition de 1995. Le maloya est une danse folklorique qui remonte à l’origine de l’esclavagisme à la Réunion (danse traditionnelle d’origine Africaine, que les esclaves pratiquaient).  Aujourd’hui cette tradition se perpétue et l’exposition de 1995 était donc l’occasion de rendre cet hommage".

"Je voulais réformer la toile "

"Ma composition était libre puisqu’il fallait disposer les allumettes sur une planche de contre-plaqué et de les collées de façon parallèle, en composant par des formes libres et je me reprends, afin d’obtenir un fond au tableau. Par un collage par pression et bien sur une protection du bois par un produit protecteur, le support dit « traitilliste » était prêt à l’emploi de la peinture. "Je voulais réformer la toile " et je pensais qu’en appliquant cette théorie je créais un nouveau support. "L’art est significatif de chercher l’origine et l’originalité reprend sa place" (autrement dit : chasser le naturel et il revient au galop ) :

« J’avais la sensation de croire au traitillisme et qui, sans peut-être l'intervention de l'écrivain réunionnais, J-F Sam-Long, ce style de peinture n’aurait  pas vu le jour. D'autant plus que je me recherchais en peinture. Je  me disais que cette visite inattendue allait bel et bien changer mon destin. Aussi,  j'eus hâte de commencer le plus tôt possible mes recherches sur ce qui deviendra plus tard le « traitïsme ». Mais mon seul problème restait celui de la matière à employer, il me fallait travailler le support classique de lin qui est plat en donnant une matière appropriée aux traits :

Si dans « les  deux musiciens* » il y a un manque de variétés**, je devais compenser ce manque par la matière qui  correspondrait  le  mieux  aux traits. Il me fallait donc un support qui remplacerait le lin. Je me souvenais de la leçon apprise sur l’unité et la variété, et la composition du tableau. Il me fallait trouver la solution d’empâter la matière; avant tout j’optais pour ma première solution le support d’allumette. A la fin de l’année 1994, cette technique que j’ai entièrement inventée m’a donnée énormément du travail pour confectionner le support: Sur une planche de contre plaqué découpé sur mesure, j’appliquais avec de la colle de bois les bûchettes et je prenais soin d’enlever le soufre au bout, en les brûlants".

** « Variété de dessin ou peinture peut signifier différence graphique selon les artiste mais cela relève du style artistique, ou différence de traitement d'un objet et ça relève de la représentation artistique.  La variété de dessins ou peinture d'un sujet est l'ensemble des possibilités typiques de représentation graphique d'un sujet quelconque il est préférable de fusionner avec l’unité ».

L'unité est créée par le caractère des traits, l'emploi systématique des hachures et le caractère très uni des couleurs.

La variété est apportée par les différences de caractère des formes géométriques (triangles, cercles, droites, courbes) que compose les allumettes, par les différences de dimension des formes, les contrastes de valeurs et les contrastes marqués des couleurs.

              

         Quel est donc le but des supports d'allumettes dans vos toiles? 

Vingt décembre<"Vingt décembre" toile traitilliste de Paul Clodel Cochard (col.privée) 1995.

"Ce support est baptisé « support traitilliste» ce dernier, apporte à ma peinture aux traits une matière riche et intéressante. Dans la toile intitulée : Vingt décembre, les allumettes collées en forme d’un X symétrique, composaient donc le format. En appliquant la peinture avec la technique aquarelliste, on apercevait la trace noire que faisaient le souffre brûlé, ce qui donnait un aspect inattendu à la toile. Puis dessus la peinture  j’ajoutais des traits de couleurs pures juxtaposées. Elles étaient posées de manière oblique sur la droite la plupart du temps. Avec ce  genre de  compositions, c’est à dire, de manière linéaire ou bien géométrique; on ne peut qu’obtenir une composition qui se rapproche de près de l’art abstrait. Je projetais même de marier l’abstraction avec la figuration, mais pour le moment je me contentais de pratiquer un genre de peinture très différent et qui me demandera énormément d’heures de patience. C’était au mois de décembre 1995 que j’organisais l’exposition intitulée : « laisse à lu met son maloya », à la médiathèque de la ville de Saint- Pierre".

Pourquoi cette passion pour les allumettes?

"La phase du traitillisme était devenue de surcroît ma véritable passion, puisque j’investissais tout mon temps à réaliser des œuvres dans ce contexte. Cette passion pour les allumettes remontais déjà très loin dans mon enfance car ma mère découvrant le prénom "Clodel"(1) sur une boite d’allumette l’aima tellement que ce fut le prénom qu’elle me donna, aussi je ne pouvais être attiré par les bûchettes. Mais à bout de souffle et je pensais bien réviser ma copie, avant d’être aussi allumé par cet élan de folie qui me gagnait dans l’achèvement d’un triptyque de six mètres de long sur un mètre vingt de haut. De même, les médias se sont approprié l’événement, concernant l’application des petits bouts de bois posés et collés les uns contre les autres".

Comment le public réunionnais a réagi à cette expo plutôt insolite ?  

"Le succès de mon exposition à la médiathèque par le biais d’un reportage au journal télévisé sur "RFO" (Réunion 1er) a suscité chez les réunionnais leur curiosité. Je n’avais rien vendu mais cela m’avais donné un «vert espoir» de croire au traitillisme. Certes, je ressemblais pour certains, à un personnage marginal et de plus allumé de la société; mais après tout, je ne suis qu’un artiste qui se plaisait à poser des milliers de bois d’allumettes et se satisfaisait du résultat. L’exposition  terminée, je rentrais à l’atelier du Tampon, avec cette envie de croire au désespoir, car je n’avais rien vendu, à part bien sur quelques recueils de poésies. J’eu alors l’impression que mon « vert espoir » devenait alors « noir espoir », aussi je décidais de revenir à la toile de lin pour gagner du temps »…

Quel sont les supports dans la peinture? 

« A l’image de l’aspect physique d’un être humain, un  tableau est aussi constitué de trois éléments déterminants qui expriment ses qualités ou ses défauts, à savoir que son squelette est représenté par le support (toile, bois, carton entoilé, ou contre plaqué…).

Sa chair est représenté par la matière picturale (huile, acrylique, aquarelle, fusain, sanguine…).

Son épiderme est qu’en à lui est représenté par la couche de vernis de finition, mais de plus en plus les peintres ne revêtent plus de vernis sur leur toile ».

Jusqu’au XVème siècle, les supports étaient des simples panneaux de bois. Bien sur ils choisissaient les « essences » du bois, selon d’une, les moyens de l’artiste-peintre ou selon les Régions qu’ils vivaient. Ces derniers choisissaient avec soin leur bois de support de leurs futures œuvres.  Le bois quant à lui épousait la peinture et les choix étaient ceci en fonction des régions : le chêne, le noyer, le tilleul, le peuplier, le saule et le pin ou cèdre…

De nos jours les contre-plaqué et Agglomérés (Acajou ou d’Okoumé) ils ont une qualité de texture qui sont excellente et qui permet de fabriquer un bon support à peindre.

Dans les supports du peintre il ne faut pas oublier le fameux carton entoilé.  Ce sont des cartons recouverts d’une toile de coton apprêté d’une enduction universelle, peu absorbante pour la réalisation de la peinture à l’huile ou à l’acrylique. Le carton entoilé est un support très convenable à peindre. Elle permet la réalisation picturale à moindre frais et par du coût accessible au débutant ou au voyageur.

Pour en terminer sur la plus traditionnelle et incontournable support du peintre : la toile de lin. Ce tissage est déterminé par son grain, plus qu’il est fin et régulier plus qu’il permet de travailler en nuance et en demi-ton, et favorise la réalisation des détails. Le grain le plus marqué favorise quant à lui une technique plus vigoureuse, en évitant l’apparition d’éventuelles craquelures".

Le support en bois d’allumette est unique pour le moment dans la peinture contemporaine ! ( J'émet certes l'hypothèse jusqu'à la preuve du contraire).

   les marrons      Les marrons

Les marrons, toile traitilliste de Paul Clodel Cochard, 1995, avec la marie Louise en bois d'allumette peinte et prolongeant la toile (1).

Êtes-vous satisfait du traitillisme ?  

 "Avec le recul, cette première exposition traitilliste qui m’avait apporté beaucoup d’expériences enrichissantes et personnelles ; je voulais absolument faire connaître le traitillisme aux publics réunionnais. Je savais éperdument que si je voulais continuer dans cette voie, il me fallait apporter une modification à mes tableaux. Je commençais donc par le cadre, qui lui aussi composé de bois d’allumettes, me semblait vouloir étouffer ma peinture. Dans "laisse a  lu  met son maloya" les regards des spectateurs se laissaient dévier par le cadre en bois naturel. Aussi en le supprimant totalement et en repeignant sur la marie-louise(1), je redonnais à l’œuvre sa force visuelle. De même, je continuais de réformer le nom ‘traitillisme’ ma première phase de recherche. Je trouvais que dans le contexte moderne, aujourd’hui, le nom devenait trop long. Je voyais plutôt à sa place, un nom qui serait plus court comme : traitïsme et de même un mot qui rassemble toutes mes phases de créations en une seule famille. 

Pourquoi aviez-vous rajouter un tréma sur le "i" du mot traitïsme?

"Je ravissais le ï du mot traitïsme, en faisant là un clin d’œil à mes débuts au lycée où j'étais artiste-peintre d’art naïf. Ce nouveau mot me permettait aussi de me démarquer des autres artistes de passage sur l’île et qui oseraient prendre ce nom pour la diffuser.  Je revendique la paternité de ma technique de peinture aux traits. En écrivant de la sorte le traitïsme, je contribue aussi à sa défense".

En quelque sorte c'est un copyright ?

"Si on veut dire cela comme cela, car il existait bien un mouvement "traitiste" de 1983 en Europe et dont leur magazine était "Cyberdada". Fort heureusement qu'ils n'étaient pas des adeptes de la peinture aux traits mais des intellectuels qui avec le mouvement d'Extrème Jonction critiquaient la société moderne à travers l'art (musique, poésie et peinture). 

Que signifie pour vous le mot "traitïsme" ?

Etymologie du mot : trait (Wikipédia)

 D'un latin populaire *tragere, réfection du classique trahere « tirer »

 Nom commun «  trait »

 (En particulier) Lignes d’un dessin qui n’est pas ombré.

 Dessin au trait, au simple trait. - Il s’est contenté d’en faire le trait.

 Etymologie : de « isme »

 Du grec ancien -ισμός, -ismós qui a donné -ismus en latin.

 Suffixe : -isme /ism/ masculin

 Utilisé pour former un nom correspondant à une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.

 - communisme, libéralisme, hédonisme,darwinisme

Le traitïsme : n, masculin,théorie artistique qui définie l’utilisation du trait (en couleur ou en noir) dans la peinture.

 

Ltraitïsme consiste à peindre sur une toile une multitude de petits traits ou des hachures en se servant uniquement de couleurs pures. Ainsi, en observant mon œuvre à une certaine distance, l’œil perçoit des tons secondaires, grâce à une illusion d’optique causée par la juxtaposition des traits colorés, mouvement similaire à celle de Georges Seurat (1850-1891) le pointillisme.

 N'est-ce pas un peu scientifique ?

"Rien n'est de scientifique, ce ne sont là des mots techniques qui sont employés en peinture. Pour revenir sur la théorie de la peinture de Seurat, qui se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé pointillisme (le point pour Seurat et le trait Pour moi). Ce traitillisme ou traitïsme se repose sur l'idée que la lumière résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, et que donc un ensemble de traits colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude. Je cite que Georges Seurat s'est notamment inspiré des recherches du chimiste français Eugène Chevreul. Ce dernier avait menées à l'occasion de travaux de restauration de tapisseries, et s'est en particulier beaucoup intéressé à son essai "De la loi du contraste simultané des couleurs, publié en 1839 ».

 Considère t-on le traitïsme comme une autre phase à vos recherches ?

 "Je considère le traitïsme comme le nouveau nom de ma recherche artistique. Ma seconde phase au traitïsme auquel apparaisse mon ancien style le naïf est le traitïsme-naïf ".   

 « Le terme art naïf  aurait été utilisé pour la première fois au xixe siècle, pour qualifier les œuvres du peintre  Douanier Rousseau, qui peignait hors des normes académiques, sans suivre pourtant les recherches picturales de l'avant-garde de l'époque : les impressionnistes. Considerez-vous comme un naïf dans votre seconde phase : traitïsme-naïf ?

"Le mot naïf reste une appropriation de l'art naïf mais contrairement du Douanier Rousseau ma peinture a une modification au terme naïve. Je me considère comme un avant-gardiste de l'art réunionnais

 Je reproduisais mes œuvres tout en m’inspirant de Georges Seurat (1859-1891), (le pointillisme). Mais il était évident que je ne le copier pas, je voulais obtenir un style personnel qui était basé sur ses compositions (traitïsme : voir l'Hommage à SEURAT de Paul Clodel en cliquant ici).. Alors je tentais le trait, mes tableaux en étaient composés d’une multitude de petits traits obliques, posés à même la toile, toujours dans le même sens, c'est déjà du post-impressionniste. 

« Si le traitïsme est maintenant mon propre style , je suis un avant-gardiste et cela me plaît ! Estiment de même que mon support traitiste (les allumettes) me demandait trop de temps à le concevoir, j’ai laissé un peu de coté les bûchettes de boispour peindre et revenir sur la toile de lin. De même je repeignais aux traits sur mes anciennes toiles naïves. Ce qui ajoutait à mon art une  nouvelle phase que j'avais baptisé: " traitïsme post-naïf ",(ma troisième phase). Ma conception était toujours la même; je peignais mes tableaux normalement dans un style naïf ou autre sans me soucier du trait.  Avec un pinceau n°4 ou n°6, j’apposais en  obliques  les  traits  de couleurs pures sur des supports variés : de la toile de lin qui est déjà enduite ou sur des planches des allumettes".

Est-que le traitïsme-post-naïf se différencie t-il de l’art naïf ?

"C'est toujours de mise au traitïsme-naïf, il y a certes des maladresses dans le dessin pour accentuer ou provoquer un style de peinture post-impressionniste particulier. 

Je vous cite en exemple une toile intitulée : « la basse-cour du vieux Paul, 1999 »* c'est une toile traitïste post-naïve. On y remarque cependant que les traits sont peints en obliques sur la droite. La naïveté du dessin est contrôlée par la composition divisionnisme. Par conséquence cette œuvre n’est pas naïve mais visiblement on peut penser qu’elle est. Il y a  le respect  volontairement par l’artiste. Les trois règles de la perspective occidentale. La taille des objets est proportionnelle à la distance, l'atténuation des couleurs avec la distance est respectée et il n’y a pas de la précision dans les détails contrairement aux peintres naïfs".

La basse cour du vieux Paul (2)Moyenne

La basse cour du vieux Paul avec quadrilleMoyenne

<La basse-cour du vieux Paul, 1999 de Paul Clodel

«Je peignais ces scènes locales en respectant la composition divisionnisme étudiée chez Georges Seurat. La conception  était la suivante ; avant de dessiner je divisais la toile en son  milieu sur la longueur et la largeur et je répétais cette opération  jusqu'à obtenir un quadrillage. En suivant  les théories de Seurat, le créateur du pointillisme, j’obtenais le mode de division de couleurs qui détermina la composition. Par analyse des plans dans ces œuvres, on peut par la suite en utilisant les lignes de compositions aligner tous les objets et personnages que comptent la scène. Dans « la basse-cour du vieux Paul », les poulaillers sont positionnés d’une façon à ce que tout suit les lignes horizontales et verticales. Cette composition divisionnisme reste cependant invisible dans ma peinture. C’est seulement lorsqu’on quadrille en superposition l’œuvre qu’on devine sa présence". 

Alors pourquoi parler de « naïf » dans vos œuvres ?

 "On peut penser qu’il y a de la naïveté dans le style du dessin de mes peintures. J’ai été formé par un grand maître d’Art Moderne, André Oudet (1942-1999).

« Comme tous les grands peintres, André Oudet  peintre Comtois a forgé son style, ce dernier qui n’appartient qu’à lui. Il peint les hommes, les paysans, les ouvriers, les artisans à la fois au travail ou dans leurs luttes, mais aussi dans l’intimité du foyer familial. Sa composition et son travail sur les couleurs font surgir avec une force particulière la beauté d‘un geste ancestral en même temps que celle d’un visage de femme ou d’ un enfant .Il reste en ceux qui l’on courtisé tous les jours et comme moi pendant deux années au lycée de Saint-Pierre, Réunion (1983/84), en session de dessinateur publicité, un grand peintre.

D'André je rends un hommage posthume : en rajoutant le i tréma à mon traitïsme en pensant au mot naïf. Ceci fait de ma peinture une signature. Aussi le  « ï » du mot traitïsme est là pour le rappeler.

Par conclusion le traitïsme post-naïf casse les lois de l’art naïf et apporte une restructuration au mouvement en elle-même. Je conclure que le traitïsme est un style pictural qui peut se retrouver dans tous les autres styles de peintures. 

Ce qui m’évoque à savoir : qu’est-ce qu’un style en peinture ?   

"C'est un peu compliqué mais selon Céline Flécheux, cours master : Le style 2008: "Contrairement à la littérature ou à l’architecture, le style n’est pas à proprement parler un problème en  peinture ou dans les arts visuels.  Il n’y a pas de cours de stylistique des arts visuels dans les parcours d’histoire de l’art, ni d’exercice sur l’identification des différents styles. Voilà qui est surprenant de la part de l’histoire de l’art, discipline qui se fonde précisément son « historicisation » sur la notion de style, en vue de déterminer des époques (classique, baroque, romantique, naïf…) et d’identifier des artistes (certains sont capables de reconnaître des artistes uniquement par leur style quand manque la signature, tel l’expert-historien de l’art Bernard Berenson, 1865-1959). 

Proust disait  : "le style n’est pas une question de technique, mais de vision".

Coté expo:  parlez nous de vos expositions traitïstes ? 

"Je vais vous parler de mon voyage en métropole et ma première exposition collective métropolitaine à Rillieux- la-Pape, Lyon en 1996 :

  J’avais eu l’occasion au mois de mai 1996, d’exposer en métropole, à Lyon plus exactement, à la suite d’une invitation de l’U.D.A.R, mon ancienne association de peinture. J’étais l’accompagnateur des travaux d’artistes réunionnais et je devais, pendant quinze jours, les représentés. L’exposition intitulée : « le 4e salon des Rilliards » était à l’espace Baudelaire à Rillieux-la-Pape.  

       Cette exposition avait rencontré un certain succès et avait été surtout l’occasion de faire connaître le mouvement « traitïste » (encore certes solitaire), et de le relier à son auteur, Paul Clodel Cochard. En effet mon nom fut cité à maintes reprise dans les journaux locaux; mais, à ma grande déception aucun commentaire n’étaient fait sur mon travail. La presse qualifiait nos peintures Réunionnaises de qualités et de grandes variétés artistiques. Il fallait souligner que sur 140 œuvres exposées, les allumettes ou le traitïsme ne faisaient pas feu. Il y avait cent cinquante personnes lors de ce vernissage, et on se marchait dessus pour pouvoir atteindre la collation. Je pense parfois que certaines personnes dans cette salle ne sont pas venues uniquement que pour l'art. J’ajouterai qu’il est décevant chez un artiste de ne pas être remarqué du public. Je dirai pour conclure que l’important c’était d’exposer à un endroit autre que son île(Rillieux- la-Pape, Lyon).

 A mon retour à La Réunion, je me suis promis en 1997, d’y retourner afin de monter une exposition personnelle. Étant donné notre position dans l’Océan Indien, les artistes Réunionnais doivent obligatoirement passer par la France pour se faire connaître".

Avez-vous réalisé ce projet ?

Photos peintures P

"Aussitôt dit aussitôt fait ; au début de janvier 1997, j’étais de nouveau en métropole, non pas pour exposer, mais plutôt pour des vacances chez mon oncle, dans le but de trouver individuellement un lieu d’expo. Après quinze jours passés à Montluçon, sous une neige qui ne s’arrêtait pas, je me sentais désespéré et nostalgique. J’avais envie de rentrer chez moi à la Réunion pour me faire bercer dans les bras chauds de mon île.

  A l’arrivée des beaux jours l’oncle Jean-Pierre Dijoux me firent connaître la ville de Montluçon; c’était ma première sortie après  la fin de la  neige, et  cela me fit énormément plaisir. Nous marchions le long des rues quand soudain, à hauteur d’une librairie, je m’arrêtai pour lire une affichette. Cette dernière annonçait une exposition qui se déroulait à l’intérieur du magasin. Nous y entrâmes et il y avait  effectivement une exposition d’œuvres d’artistes de Montluçon.  Qu’elle joie pour moi qui en cherchais désespérément une expo. D’ailleurs elle était à mes goûts et je l’appréciais avec l’envie de croire à la mienne un jour ou l’autre. En me renseignant auprès du directeur de la librairie, (puisqu’il s’agit d’une librairie au rez-de-chaussée et l’expo se trouve en haut des mezzanines, dont le nom de la galerie « Mezz’Art 41 »). J’apprenais par la suite que ces artistes-peintres appartenaient à une jeune association dont le nom : « Pole Art ».

J’avais de même pris des renseignements sur son  Président et sa rencontre m’encouragea, puisqu’il me promettait une éventuelle possibilité d’exposer en 1998, à Mezz’Art  41. Cette nouvelle me remplissait de joie et me donnait enfin du baume au cœur et l’espoir de retrouver cette ville l’année suivante.

 Photos peintures P

Coupure du journal de Lyon et du Rhône " LE PROGRES" Vendredi 10 mai 1996 (page 11).

Quels sont vos expositions traitïstes à la Réunion ?

"De retour dans mon île natale La Réunion, j’ai reçu une invitation pour organiser une exposition dans la cité bénédictine à l’Office Culturel Bénédictine (O.C.B) à Saint-Benoît qui m’offrait ainsi, l’occasion de leur faire connaître ce nouveau mouvement le traitïsme.

Le quotidien de la Réunion par M. L décrit cette exposition :

«  L’artiste joue avec les allumettes (ci-dessous l'article),

Des couleurs de la vie réunionnaise comme on les a rarement vues, c’est ce que propose l’artiste-peintre Paul Clodel. Il expose dans un style particulier, le traitïsme dont il revendique la création. Son matériau de prédilection : des allumettes ».

        J’ai présenté à la population de Saint-Benoît mes dernières œuvres dont une quinzaine que j’ai gardé mon matériel de prédilection que sont les allumettes. Je suis un avant-gardiste. (Pour rappel), « la technique avec les bois d’allumettes donne du relief à l’œuvre. Estimant que le traitïsme sur le lin ne donne pas suffisamment de relief j’opte pour ses fameuses bûchettes de pins qu’est l’allumette. Ma série de tableaux représentant des scènes de danse de maloya autour du feu dont les couleurs chaudes qui sont utilisées et qui dégagent une convivialité assez réaliste, m’ont fallu plus de vingt milles bois d’allumettes ».

 Vous continuez de peindre sur des allumettes ?

Réf 205 Point d'intérrogation

  Le chat et le bananier< Point d'intérrogation, toile du traitïsme post-naïf, de Paul Clodel Cochard, première version en 1992 et traitïsme en 2000, 10 P. (Col.privée) 

<  Le chat et le bananier, toile du traitïsme post-naïf, de Paul Clodel Cochard, première version en 1990 et traitïsme en 1997, 12 P.(Col.privée) 

" Non pas vraiment, dans cette exposition, le public pouvait découvrir une pléiade de couleur néo-impressionnisme et aussi, mes recherches sur l’art. Les études que je présentais aux visiteurs, montraient cette possibilité de somptueux mélange de styles. Je citerai par exemple une œuvre : ‘ Point d'interrogation*, à travers laquelle j’avais pu démontrer la possibilité de marier l'art naïf et d’y ajouter en peignant en couleur seulement la mère et le reste tout en gris. D’ailleurs cette maman semble vouloir réfléchir. A qui ? A quoi ?  Peut-être bien qu’elle pense à ses nombreux enfants, ou à son destin !!!  Dans  ce tableau, on peut apercevoir en font des enfants. De même l’atmosphère grise et bleutée dégagée dans cette peinture nous rappelle la technique du surréalisme.

 

Cependant avant de satisfaire votre curiosité, laissez moi vous donnez un autre exemple de mes peintures qui est similaire au Point d'interrogation; c’est le chat et le bananier  la technique du noir et  blanc se répète. Ce qui crée un style sans en être un ! Si nous voyons de nos yeux la régime de banane (en couleur verte et rouge griotte), la perception des chats et même des daltoniens sont différentes des nôtres : ils ont leurs problèmes des couleurs, avec la confusion des rouges et  des  verts. Je trouve dans cette toile a un sens de surréalisme, par l'apport du fond grisant. C'est pour cela que j'ai baptisé cette série de traitïsme-surréalisme". 

Vous vous recherchez encore en peinture ?

Le petit marchand de legumeLe pont japonnais< Le p'tit marchand de légumes et " Le pont japonais" toiles traitïstes-géométrique de Paul Clodel année 1999.

Je que oui car je suis avant tout un chercheur de phases picturales. Ma 3ème Phase de création est "Le traitïsme-géométrique"  et je vous doit une explication :

 

Lorsque que j’ai commencé l’exposition du 07 au 15 juin 1997 avec Marius Sinama* à la salle « Charles  Beaudemoulin » au Tampon-Réunion, je ne pensais pas que j’allais donner naissance à « un mouvement pays »; l’idée de faire une peinture de traits de couleurs a donné le traitïsme . Est-ce un style ou plutôt une technique artistique ?

 

Si ma technique artistique épouse tous les mouvements  existant à l’exception du pointillisme. J’ai répondu à ma question, c’est une technique artistique. Il reste que ma signature est le trait coloré qui unifie le support. 

Le «traitïsme géométrique» n’avait pas eu d’amateurs mais sa composition est intéressent. D’une part elle prouve bien que ma technique traitïste épouse bien les différents mouvements et d’autre part elle aborde la voie de l’abstraction. Dans le tableau intitulé « le rameur**» œuvre peinte de façon traitïste géométrique, je tends à rendre la nature à la mathématique. Pour ce fait; je simplifie  les  formes de la nature en: des cubes, des ronds, des triangles et des losanges. J’utilise la composition divisionniste chère à Georges Seurat et je la transforme à ma façon afin d’accentuer mon travail.

 

*Marius Sinama Pongole (père de Florian Sinama Pongole le footballeur) artiste-peintre Réunionnais de Saint-Louis

**Ici il n'y a que des formes géométriques mais elles sont variées par leur forme et leur taille. Elles ne sont pas séparées mais se mélangent par superposition. Ceci permet de suggérer un espace en profondeur composé de plans successifs. Les valeurs et les couleurs sont variés. On a à la fois de l'unité et de la diversité ou variété. Tout ceci apporte un intérêt à la peinture traitïste. Remarquer que la composition divisionniste est mise en avant par le jeu de quadrillage. Certes il y a là, une composition organisée.

Cette nouvelle phase de création peut se résumer par la simplification des formes. Pour moi tous les corps sont modulables, de même pour la nature. C’est souvent en hiver qu’on retrouve des arbres qui n’ont pas tous perdus leurs feuilles et qui ressemblent par leur silhouette à des ronds. Les troncs sont simplifiés par des rectangles. Les montagnes, la voile du bateau et le toit du kiosque sont transformés en triangle.

Naissance d’un mouvement Réunionnais !

Qui était à l'origine du mouvement traitïste Réunionnais ? 

Je suis à l'origine d'associer des artistes qui me suivaient dans le trait en mouvement tout simplement: 

« La pratique de l’Art est d’autant plus intéressante si elle se double d’une solidarité active. Cette solidarité, d’autres peintres de renommée internationale ont réussi à la  vivre  avant  vous, et je pense que vous vous inscrivez naturellement dans cette continuité. Ce qui est vrai pour l’art pictural l’est aussi pour la musique, la littérature. Bravo pour votre enthousiasme, en  espérant que d’autres artistes rejoindront bientôt le courant réunionnais du traitïsme. Que vos expositions, tant à la Réunion, dans la région de l’Océan indien, qu’en France, soient autant de succès auprès du grand public ». Jean-François Samlong1998.

Cette affirmation de l’écrivain réunionnais, Jean-François Samlong, citée à propos du mouvement traitïsme Réunion synthétise avec affinité le caractère innovateur de son père fondateur Paul Clodel Cochard. Ce dernier, artiste peintre, a causé la première école de l’Île de La Réunion.

Naissance d’un mouvement Réunionnais : 

 L'idée que j’ai peaufinée de créer un mouvement réunionnais, semble trois ans après avoir porter ses fruits. Lors de cette expo à Beaudemoulin, au Tampon, J’ai vendu plusieurs toiles aux traits, et d’ailleurs je ne pourrais peindre autrement. J’étais assez satisfait de ce résultat qui démontra que les réunionnais étaient aussi des collectionneurs d’images relatant nôtre île. Ce qui avaient plus attirés mon publique c’étaient les scènes figuratives et réalistes. 

Racontez nous le début du mouvement traitïste et qui ont été ses acteurs artistiques ?

Pour en revenir sur ce mouvement Traitïsme RéunionnaisMarius. Sinama qui exposait avec moi à la salle Charles Beaudemoulin au Tampon. Ne s’inscrivant pas dans cette  exposition comme  un véritable artiste traitïste,  Marius Sinama, s’inspirait plutôt des œuvres du lithographe Antoine Louis Roussin *. Ce dernier nous a laissé un certain nombre d’images sur La Réunion. Sinama s’inspira de ces clichés et en utilisant l’encre de chine les couchent sur papier Canson, de ce résultat, il constituait sa reproduction personnelle.

Je faisais par la suite la rencontre de deux autres artistes-peintres par le biais d’une exposition sur le terre-plein de la  mairie de Saint-Louis. Ils s’agissent de Claude Bègue et de Tristan Hoarau. Tous les deux me questionnaient sur le traitïsme, et je me souvenais d’avoir écrit ce nom au dos de mes toiles ou dans le certificat d’originalité et d’authenticité. Mais ce qui ne pouvait pas être cachés c’étaient les traits sur les tableaux, si on reprend les thermes de Céline Flécheux, (certains sont capables de reconnaître des artistes uniquement par leur style quand manque la signature, tel l’expert-historien).

Claude Bègue, Tristan Hoarau et Marius Sinama tombaient d’accord pour s’essayer à ce « mouvement pays » et pourquoi-pas être un co-fondateur de ce mouvement qu’est le traitïsme, disent-ils ?

"J’étais prêt à partager avec eux ce mouvement à la condition que leur travail aurait le résultat escompté" !  

*Je me suis investie et je me suis inspiré dans le travail d'Antoine Louis Roussin , ce dernier est l'auteur de Souvenirs de l’île Bourbon puis d'un Album de La Réunion dans lequel intervinrent plusieurs grands auteurs de la littérature réunionnaise tels que Louis Héry (Extrait de Wkipédia que je vous propose de lire la biographie d'Antoine Louis Roussin).

 

"Site de la Rivière d'Abord" gouage de Paul Clodel,(~1990) inspirée de la lithographie de Jean-Baptiste Bory-Saint-Vincent? ou de Roussin ?

Le pont de la Grande Ravine de Saint-Leu, toile impressionnisme de Paul Clodel,(2010) inspirée de la lithographie d'Antoine Louis Roussin

Le pont de la Petite Ravine, toile impressionnisme de Paul Clodel,(2010) inspirée de la lithographie d'Antoine Louis Roussin  

Les toiles ci-dessus ne sont pas des toiles tratïstes..... 

Avez-vous penser qu'à cette époque que ce mouvement portera ses fruits ?  

J’ai voulu savoir, si au bout de dix passages de traits de couleurs sur la toile et sur plusieurs tableaux existants (peinte dans une technique différente que le traitïsme ), si moi même, je serai un peintre traitïste. Il faut croire au traitïsme et les futurs adeptes du mouvement traitïsme de la Réunion l'ont partiellement crus ! 

C’est vrai qu’au bout d’un certain nombre d’apport de traits sur une même surface, on s’arrête ou on poursuit dans cette voie. Claude Bègue reprend donc ses toiles et le repeint aux traits par-dessus. Souvent et je l’avoue c’est le procédé à faire car imaginer le travail demander pour effectuer une œuvre si je procède par le l’apport du trait directement. Georges Seurat (1859-1891) en fit de même pour ses nombreuses toiles pointillistes. Il est à noter qu’une seule de mes toiles est peinte entièrement aux traits, c’est « les deux musiciens ». Ce dernier m’a demandé, souvenez-vous, d'un travail sur la matière (l’allumette). En peignant la toile directement de façon traditionnelle d’une part, c’est un gain considérable pour la mise en place du tableau et d’autre part, je peux apporter l’épaisseur de la croute de peinture comme je veux, et qui remplacera les allumettes. J’ai conseillé Claude de le faire et il s’en réjouit par l’idée innovatrice du traitïsme

Tristan Hoarau, en me proposa une innovation très intéressante dans le mouvement du traitïsme en peignant des traits dans la peinture fraîche à l’aide du tranchant de son couteau. Ce procéder n’est pas à rejeter car elle facilite le mode de création. Il m’expliqua et je voyais son procéder de technique pictural. Il peint sur la toile sa scène ou son paysage avec son matériel de prédilection le couteau du peintre. Puis avant que la peinture sèche et à l’aide du tranchant du couteau il strie jusqu’à parvenir à des formes de trait en couleur.

Sinama quant à lui me présenta son œuvre, je restais un peu sceptique car bien qu’il utilisait des traits dans sa  peinture il me semblait que ces tableaux peints à l’encre de Chine se rapprochaient plus du pointillisme que du traitïsme. Je fus très dubitatif quant à la suite à donner à sa participation au mouvement traitïste. Il a cependant participé à l’exposition faite en 1997; néanmoins je leur avais fait la promesse de les exposer en 1998, à la seule condition de me produire une douzaine d’œuvres plus ou moins traitïstes …

Ce qui me ravissait, c’était d’être compris des autres artiste-peintres réunionnais. J’avais l’impression maintenant de croire à un début de ‘ mouvement pays’.  Le premier du genre dans mon île, enfin je pense… J’imagine qu’avec des artistes de différents coins de la Réunion et qui ont des talents qui ne sont plus à démontrer, ce rêve pourra se réaliser ?

Les premières oeuvres des nouveaux adeptes du mouvement pictural traitïste de la Réunion:

    

Paul Clodel Cochard, le père fondateur du mouvement pictural traitïste, Le Tampon  Claude Bègue ^

      

Saint-Louis: Marius Sinama                                        Saint-Denis : Tristan Hoarau

 Coupure du Quotidien du 11-06-1997, page 27, n°6323.

 

                                          La France découvre le traitïsme   

Gallerie Mezz’Art 41, Montluçon

 La France découvre le traitïsme 

Expliquez nous tout en détail cette deuxième exposition en France mais pourquoi est la première en solo ?

                                              

Le fait d'exposer seul et non avec les autres répond par une invitation de l'Ass. Mezz'Art 41 en janvier 1997.

Le départ vers la métropole tant attendu était enfin arrivé. Le temps pour moi de rassembler tous mes bagages et surtout de ne pas oublier mes tableaux de  supports d’allumettes qui ont voyagé avec moi. J’en ai mis qu’une huitaine dans ma valise  et j’ai du expédier les autres par colis chez mon oncle, Jean-Pierre Dijoux, à Montluçon. J’avais comme accompagnateur mon cousin Ludo Bègue. Nous avions pris l’avion le samedi 27 décembre 1997. Il me restait donc peu de temps pour préparer l’exposition de la ville de Montluçon. Heureusement que j’avais l’aide de Ludo, car si nous étions toujours en fêtes nous devions préparer cette expo. Je travaillais tous les jours pour pouvoir assembler les cadres de bois peints de couleur dorée que j’avais fabriqués pour cette occasion. Je voulais obtenir une bonne présentation. Ensuite nous devions Ludo et moi déposer les affiches dans la ville de Montluçon et aussi dans les boites aux lettres.

Le samedi 03 janvier 1998, jour de l’exposition. Elle commença très tôt avec les derniers préparatifs pour le vernissage* du soir. Le matin j’accrochais encore mes peintures. Je suis un maniaque des choses bien faites. J’attache beaucoup d’importance à ce que les objets soient à leur place.  Si par exemple je ne suis pas satisfait, j’aurai l’impression de ne pas être à la hauteur. Cette après midi j’ai emmené le punch et le reste des boissons, avec moi à la galerie, pour être sûr de ne pas les oublier. De même j’avais trouvé les jus un peu juste, aussi j’en rachetais d’autres; qui sait s’il aura du monde !!!

*Le mot vernissage signifie ouverture d’une exposition de tableaux et présentation de la nouvelle collection d’un artiste peintre à son public.

A l’origine le mot vernissage remonte au XIXème siècle, les artistes peintres, de l’époque, avant d’exposer leurs œuvres dans un endroit comme une galerie, vernissaient une dernière fois leurs toiles avant le grand Public. Cette tradition permettait de donner de l’éclat maximal avec du vernis sur l’ensemble de leurs tableaux. L’artiste peintre, TURNER, Joseph Mallord William, avait pris l’habitude de terminer ses toiles après les avoir accrochés pour le vernissage.

Tout comme Turner, je pratique cette opération qui me permet de nettoyer et ainsi de photographier en attendant les visiteurs lors d’une exposition…

Bref, revenons à notre vernissage à la galerie Mezz’Art 41 en plein ville de Montluçon à cent mettre de la gare.                                           

Vers les 18 heures arrivaient les premiers invités, Mr le président de l’association «PÔLE ART» avec son épouse. Puis arrivèrent une trentaine de personnes, ce qui me rassurait. Je prenais la parole pour les remercier de leurs présences.  De même je fus surpris par la présence d’un journaliste et  qui de plus me questionnait, sur mon courant artistique le traitïsme,  mais aussi sur les supports d’allumettes. Il me questionna aussi sur l’authenticité de mon nom : Paul Clodel. Suis-je de la famille de l’écrivain Paul Claudel (1868-1955)  poète et diplomate français? Je lui ai répondu bien sûr que non.  J’aurai préféré être aussi célèbre, mais ce n’est pas le cas.  Je lui ai expliqué que Paul Clodel sont mes prénoms et  je suis fier de me nommer Cochard. Paul Clodel restera mon nom d’artiste. D’ailleurs en parlant des allumettes,  je lui a révélé l’histoire du prénom ‘Clodel’ que ma mère avait lu à ma naissance sur une marque d’allumette…

 Demain dans le journal «La MONTAGNE» sortira l’article. La vente de quatre de mes œuvres se confirmait et j’étais très satisfait de cette exposition dans son ensemble. Le lendemain à la première heure j’achetais le journal.  Ces articles compléteront les autres articles  de  la  métropole. Je  finirai cette exposition en résumant ces  articles  mots  pour  mots :

    Le journal « La Montagne » du samedi 03 / 01/ 1998, titre :

 « Le traitïsme s’expose à Mezz’art.

   Après l’impressionnisme et le pointillisme, Paul Clodel invente le traitïsme . Un nouveau style à découvrir à la galerie  Mezz’art 41, jusqu’au samedi 17 janvier ». 

      L’article référence mes origines, le Tampon et la Réunion et l’origine du mot‘ traitïsme ‘. Ce dernier cite le journal, se rapproche du pointillisme de Georges Seurat.

       La MONTAGNE : «  Le mot traitïsme, tout d’abord est un clin d’œil du jeune peintre à l’art naïf dont il ravit le ï.

   C’est l’hommage au pointillisme de Georges Seurat  dont s’est inspiré l’artiste, dessinateur publicitaire, de formation mais peintre amateur depuis son adolescence. Le ‘ traitïsme’ est enfin un produit d’une technique particulière que Clodel a mis au point en jouant avec des allumettes. A un tournant de son art, le peintre a, en effet, eu l’idée, « pour donner plus de matière et de mouvement  à un trait plat  », de décliner à l’huile, ses sujets, des scènes de la vie réunionnaise principalement, sur fond d’allumettes collées sur des plaques de contre plaqué. On parle d’indolente douceur, d’un mouvement oblique qui revient à l’infini en imprimant une matière chaude et lumineuse aux êtres et aux choses immortalisées ». On parle de même de la géométrisation des formes et de la composition des toiles. Pour en finir sur mes prénoms (Paul  Clodel) qui n’ont pas de familiarité à l’écrivain, mais plutôt la découverte par ma mère de  Clodel sur une boite d’allumettes le jour de ma naissance le vingt avril 1967. Clodel, est le nom d’un fabriquant d’allumettes de l’époque.

      En attendant que l’exposition se terminait, mon oncle Jean-Pierre et moi, nous nous rendions à Vichy. Je trouvais alors une galerie d’expos pour les mois de mai et de juin 1998. Cet endroit situé à l’avenue Aristide Briand était donc la  Galerie d’Orient. Le 22 janvier je quittais la métropole, je gardais donc d’excellents souvenirs de ce voyage.  Mon oncle devait s’occuper de déposer et ramener les toiles à Vichy.

     J’avais exposé ailleurs que dans mon île natale. Pourtant je me sentais plus Réunionnais en France qu’ici. Lors de ce voyage en métropole je me suis fait la réflexion suivante  les artistes n’ont pas leur place dans l’Art à  la Réunion, ou du moins leur notoriété ne sera reconnu qu’après leur mort. Nous sommes mieux reconnus en France, ou en Europe qu’ici. La Réunion est jeune et peut-être novice dans ce domaine artistique. Les réunionnais sont sensibles tout de même aux belles choses; sans pour cela avoir le désir de s’en procurer. L’artiste créole le ressent, mais doit continuer sa recherche sur l’Art. Il nous faut des années, voir même un siècle pour qu’un d’entre nous remplacera un « Antoine Louis Roussin ou un maître »…

      Pour ma part je m’étais promis de retourner un jour en France. Certes,  j’avais de l’ambition mais encore fallait-il avoir les moyens de les réaliser ? Combien me coûterait un tel voyage? Qui pourrait si ce n’était mes propres économies d’ouvrier d’entretien et d’accueil ?

Ces questions me hantaient souvent. Je sais qu’exposer ailleurs qu’ici est du domaine de l’impossible. Il me restait qu’une exposition à faire à Vichy, prévu en mai et juin de cette année 1998. Mon oncle Jean-Pierre, à qui j’ai confié vingt deux tableaux, m’a confirmé par téléphone, que l’expo avait bien  lieu. Il restait à savoir si les habitués de la Galerie d’Orient, qui viennent pour des tapis, trouveront bon compte à se procurer une toile «traitïste». Il est vrai que la vente m’intéressait moins que les articles de journaux, et  notamment celui que je n’ai pas pu avoir de la  « Montagne » qui était paru un dimanche et que ni mon oncle Jean-Pierre, ni les propriétaires de la boutique n’avaient pu garder : les articles sur le traitïsme. 

      Vers la fin juin la galerie m’apprenait qu’elle avait vendu un seul tableau et m’expédia le chèque par la poste. Mon  oncle s’occupa du retour chez lui à Montluçon et ce fut pour  moi la fin de mes expositions sur la  métropole du moins pour cette année 1998.

 

Article du journal "La Montagne"

 

Articles de divers journaux de Montluçon

Capture Expo de peinture P

Articles de divers journaux de Montluçon

4ème Phase de création

Le traitïsme-cubique-sensoriel :

       J’avais enfin pu me défaire de ce fameux support traitilliste, à savoir les allumettes. Ces derniers me prenaient trop de temps à la réalisation et diminuaient ma progression artistique. Désormais je suis revenu à la toile traditionnelle de lin enduite et je rajoutais une surcouche de peintures à l’huile. Cette dernière ne peut ressembler aux «couches Impressionnisme » ces  empattements si combien nécessaires, par sa rapidité et sa variété, remplaceront mes bûchettes de pin qui seront utilisées plus tard, pour utilisées par la suite,d’autres recherches artistiques…

      Ils pourraient par exemple être employés pour «l’abs-traitïsme». Je préférais utiliser les toiles de lin traditionnels en travaillant beaucoup plus sa matière. Dans le «traitïsme-cubique-sensoriel », dernière phase en cour sur mes recherches artistiques (ma vie ressemble à un laboratoire de forme), j’ai du étudier pour sa réalisation, les techniques et styles employés par les maîtres de la peinture suivants : Georges Seurat (1859-1891)Paul CézannePablo Picasso et Georges de La Tour (sur Wikimedia). Pour commencer je découvre chez Seurat son fameuxdivisionnisme qui m’impressionnait au point de l’utiliser. Je me laissais emporter par son enseignement de décomposer la couleur. Si le point de Seurat m’inspira le trait, ses décompositions m’inspirèrent la géométrisation des formes. Mais cela ne me suffisait pas, car de tempérament plutôt curieux pour l’Art en général, j’étudiais tout les travaux de Paul Cézanne *. J’avais appris de lui beaucoup de chose comme sa méthode de composition par exemple. Il se révélait que cette découverte artistique, en appliquant cette méthode représentait un but d’Art moderne. Dans La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue (Metropolitan Museum), un tableau du maître on pouvait constater la présence de lignes de décompositions. Pablo Picasso voyait en Paul Cézanne un conseiller ayant une composition qui se rapproche des formes cubiques. De même, Picasso en fait son style et donnera lecubisme. Il s’inspirait de la composition de Cézanne, pour accentuer les lignes invisibles d’une œuvre. Il était bien dommage que les artistes modernes ne se consacrent pas plus à la recherche artistique des maîtres d’hier. Je pense qu’en les étudiant de plus prés, nous apprenons beaucoup plus. Ces  maîtres  picturaux nous ont laissé de véritables études, qui pourront pour l’avenir être indispensables à nos besoins. Quant à moi, j’ai pu tirer la leçon d’un mariage de genres, avec le « traitïsme – cubique - sensoriel ».  Il ne suffit pas seulement d’inventer des mots pour faire vivre cetraitïsme et encore moins, faut-il qu’il soit reconnu comme une technique picturale et non un style de peinture ? La technique permet d’approfondir la recherche artistique et le style à la tendance d’approfondir l’artiste (le style de l’artiste).

Ce qui importait pour le moment c’était l’utilisation de la composition de Seurat et la matière de Cézanne. Il fallait conserver les empilements des petits carrés qui formaient la division du format. Pour moi le format d’un tableau avait sa conséquence artistique. De ce fait, je décidais que le sujet de la toile ne devait pas être simplement un extrait d’une scène que le peintre  réalisait  sans mettre une barrière à son œuvre.

*Paul Cézanne style moderne et technique était avant-gardiste et donc mal compris depuis de nombreuses années. Même ces amis, artistes révolutionnaires de son époque, les impressionnistes, étaient dédaigneux de style progressif de Cézanne et de sa méthode. Après la première exposition impressionniste, Il n’était pas compris des spectateurs et se vu rejeté par ses travaux scientifique sur sa peinture.  Sa composition est controversée selon l’époque. Cézanne travaillait avec des couches épaisses de peinture. Bien qu'il ait été étroitement avec l’impressionniste Camille Pissarro (1830–1903), ce dernier, est influencé par sa technique. Hormis qu’il utilise des scènes en plein air dans sa peinture Cézanne n'était pas un impressionniste. Il était un artiste très moderne qui ne rentre pas dans une catégorie quelconque de style de peinture. Sa théorie picturale a été un précurseur pour les mouvements : fauvisme et lecubisme. Maintenant Cézanne par ses idées modernes de l’art devient pour le traitïsme l’icône incontournable. 

      Dans l’art naïf, le peintre décidait de façon libre de disposer sur le support sans le souci de composition  dans sa peinture.

 Je partageais cet avis avant l’étude des grands maîtres tel que : George Seurat, Paul Cézanne et Pablo Picasso. Je me laissais convaincre à l’idée qu’une toile ayant à sa base une «bonne composition» est une toile dont l’œuvre est riche et elle est intéressante pour l’Art.

Je considérais le format d’un tableau vierge, avec sa belle surface toute blanche. En mathématique, ce dernier pouvait se symboliser en un rectangle (selon le format classique, sinon à un carré, losange ou triangle si les formats sont fantaisistes). Cette figure rectangulaire,  composée de quatre angles droits dont les côtés sont égaux, je  nommes des points : A,B,C,D. Ces derniers constituent le format de la toile (4 F, 4 P ou 4 M par exemple), l’espace est vide et pour le remplir il suffit de placer d’autres points au centre des pointsA et BA et CB et D et C et D. Ayant les points du milieu (E, F,G,H)  il faut tracer des lignes en longueur et en hauteur. En divisant par deux l’horizontal et la verticale on obtenait plusieurs petits rectangles. On pouvait de même continuer à tracer les milieux de ses points ‘E, F, G, H’(voir traitïsme schéma l'hommage à SEURAT de Paul Clodel ) et ainsi parler de mode de division à l’intérieur d’une  figure. Le dessin était tracé sur les lignes de compositions tout en respectant le format de la toile. Je devenais donc dépendant du format à tel point que le dessin épousait les formes qui se rapprochent de Pablo Picasso, c’est à dire, le cubisme. Mais dans le « traitïsme - cubique - sensoriel » il y avait la notion de la sensation que seul le jeu d’ombre et de lumière chère à  De La  Tour peut me procurer. Je notais donc que ma peinture était l’union de styles très différents, et  qui  prend vie grâce  aux traits ; de ce mariage sont nés les œuvres suivantes : « Croque ma pommela liseuse de Clodel*, le portrait de Cézanne*,  le portrait de Picasso*les joueurs de cartes* et les demoiselles de la Réunion* ».

         « Dans le traitïsme-cubique- sensoriel on peut retrouver trois éléments : le trait, le cubisme et la sensation. Ces derniers, constituaient une réunion de genres différents sur une même toile afin de créer un style de peinture. Si le trait reste la clé du mouvement, elle détermine alors la force de l’union des divers styles employés jusqu’ici pour créer cette nouvelle phase artistique. Je continue par peindre la toile normalement puis je pose les traits à l’aide d’un petit pinceau de  façon obliques tout en gardant  le même sens. A la différence du cubisme dans ma nouvelle phase c’est la suppression des contours des personnages par des traits entrecroisés ou hachurés. J’obtiens là un résultat qui se rapproche du traitïsme et reste tout de même impressionniste. Ce qui caractérise  « le traitïsme - cubique - sensoriel » c’est aussi ce jeu d’ombre et de lumière. Ces effets de luminosités apportent la sensation de douceur et immergent mes personnages de lumière. Si j’opte pour leclair-obscur c’est qu’avec l’étude faite du travail de Georges de La Tour  Saint Joseph charpentier, 1643, musée du Louvre, Paris, je peux réunir plus de cinq cents ans d’histoires picturales en  utilisant ma façon de peindre aux traits »…

      Mais ce n’était pas là l’unique raison de mes recherches. Ce qui m’avait poussé à employer le contraste d’ombres et de lumière, c’est ce côté ténébreux qui enferme un corps ou un sujet dans une pièce totalement obscure. Ce qui d’ailleurs le met en valeur par l’éclairage d’objets lumineux comme exemple je cite une bougie, un chandelier, ou un simple feu. Ces effets donnent à mes toiles une plus grande sensation. C’est pour cela que j’ai employé le mot sensoriel.

      

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Nature morte et portraits, toiles traitïstes Cubique Sensoriel de Paul Clodel Cochard, 

Nous serons par la suite à la saison d'automne où les dernières feuilles encore parsemées d'écritures poétiques tomberons pour nous sur des vers que seul l'Ode pourra nous dire son secret. Un hivers qui glace ses pensées philosophiques et c'est à lui, de nous d'écrire ses pensées. A la bonne saison du printemps, nous irons voir ses photos qui projettent un avenir artistique tout en s'inspirant de son quotidien à l'Île de la Réunion.

L'équipe du "Traitïsme"

Palette d'artistes de Paul Clodel

 

22 mars 2018

La pensée d'autrui de Jean-Paul Sartre par Paul Clodel

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Le penseur de Clodel

Description de l'image Jean-Paul Sartre FP.JPG.

La pensée d’autrui, Jean-Paul Sartre

L'Art est-il une écriture ?

 Si l’Art (avec un grand A), a pour fonction de message et d'expression visuel. On peut penser à une forme de communication de son intérieur (son moi) vers l’extérieur, sans l’obligation d’émettre des écrits ! Ensuite chacun voit et perçoit l’œuvre finalisée à sa manière et bien sûr selon son humeur et sa connaissance artistique.

   L’Art n’est-il pas la première écriture de l’Homme ?

La Grotte de Lascaux :

La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l'art pariétal » ou « chapelle Sixtine du Périgordien » selon une expression attribuée à Henri Breuil1,2,3 qui la nomme également « Versailles de la Préhistoire »1 ou « Altamira française »4. (Clic pour auteur)

 Grotte de Lascaux

Les peintures et les gravures qu'elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 17 000 ans à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. La plupart des préhistoriens les attribuent au Magdalénien ancien, sauf quelques-uns qui penchent plutôt pour le Solutréen qui le précède, voire pour le Gravettien.

Le Magdalénien est la dernière phase du Paléolithique supérieur européen, comprise entre environ 17 000 et 12 000 ans avant le présent. Son nom a été proposé par G. de Mortillet à partir du site préhistorique éponyme de la Madeleine à Tursacen Dordogne. (Source Wikipédia).

Bref il n’y a pas plus vielle écriture que la peinture (Paul Clodel)

Si l’Art est une écriture, il s’exprimait jusqu’à quel siècle son influence ?

Mais une réflexion appelle à une autre ! Que pense la philosophie de l’écriture et la peinture ?

 « La première question posée par Jean-Paul Sartre concerne la définition de l’acte d’écrire est formulée de la manière suivante : « Qu'est-ce qu'écrire? ». Sartre va tout d’abord esquisser une réponse en considérant ce qu’écrire n’est pas : écrire et n’est pas peindre, ou mieux encore : écrire n’est pas composer de la musique. En effet, contrairement au peintre ou au musicien qui se contentent de présenter les choses et de laisser le spectateur d'y voir ce qu’il veut, l’écrivain, lui, peut guider son lecteur. La chose présentée n’est plus alors seulement chose, mais elle devient alors signe ».

Une fois que l’écriture a été distinguée des autres formes d’art, Sartre peut passer à l’étape suivante, c’est-à-dire à la distinction, au sein même de l’écriture, de la prose et de la poésie, un point capital dans sa réflexion. On peut résumer la distinction par la formule suivante bien connue : « La prose se sert des mots, la poésie sert les mots ». La poésie considère le mot comme un matériau, tout comme le peintre sa couleur et le musicien les sons. (Jusqu’à présent ne mélangeons pas les disciplines). La démarche du prosateur est complètement différente. Pour  Sartre, les mots ne sont pas des objets, mais désignent des objets. Le prosateur est un parleur et « parler, c’est agir ». En effet, en parlant, on dévoile, et, dernière étape du raisonnement, « dévoiler, c’est changer ».

Avant de définir que la peinture est une écriture il faut savoir écouter la pensée d’autrui : Jean-Paul Sartre

« Par cette distinction entre prose et poésie, Sartre a répondu à la question fondamentale du chapitre : écrire, c’est révéler. Révéler, c’est faire en sorte que personne ne puisse ignorer le monde et, dernier pas, si on connaît le monde, on ne saurait s’en dire innocent - c’est exactement la même situation que nous avons avec la loi, que chacun doit connaître afin de répondre ensuite de ses actes.

Après avoir parlé du fond qui définit ce que c’est qu’écrire, Sartre en vient à la forme. Le style, insiste-t-il, s’ajoute au fond et ne doit jamais le précéder. Ce sont les circonstances et le sujet que l’on désire traiter qui vont pousser l’écrivain à chercher de nouveaux moyens d’expression, une langue neuve, et non l’inverse ».

En peinture le style existe en temps que signature du peintre, une sorte de « Grisbi » qui permet aux professionnels de l’Art de retrouver l’empreinte digital de l’Artiste ou son ADN. Je qualifierai le Style par la technique du peintre.

   

Jean-Paul Sartre 

Revenons à l’écriture :

« À la fin du chapitre, Sartre revient sur l’idée d’engagement, idée sur laquelle il avait commencé son ouvrage en expliquant qu’on ne peut demander ni au peintre, ni au musicien de s’engager. L’auteur conclut que l’écrivain, lui, doit s’engager tout entier dans ses ouvrages. L’écriture doit être à la fois une volonté et un choix. Mais alors, si l’écriture est le fruit d’une décision, il faut à présent se demander pourquoi on écrit». (Source Wikipédia)

 

N’ayant là, lu la philosophie de Sartre sur l’écriture dans son  essai  publié pour la première fois, en plusieurs parties, en 1947, dans la revue Les Temps modernes dirigée par Sartre (et fondée par lui en 1945). L'essai forma en 1948 le volume Situations II chez Gallimard. (Source Wikipédia)  

J’ajoute et je reste persuader que la peinture est la première écriture de l’Homme. 

L’origine de l’écriture :

« Jean-Paul Sartre commence par remonter à l’origine de l’écriture. « Un des principaux motifs de la création artistique est certainement le besoin de nous sentir essentiels par rapport au monde » explique l’écrivain. On peut prendre pour exemple une situation toute simple : un homme regarde un paysage. Par ce geste, il le « dévoile » et il s’établit une relation qui n’existerait pas si l’homme n’était pas là. Mais l’homme est en même temps profondément conscient du fait qu’il est inessentiel par rapport à cette chose dévoilée. Il ne fait que la percevoir sans prendre part au processus de création.

    

L’homme est aussi capable de créer. Mais alors, il va perdre cette fonction de « révélateur ». L’objet produit répond à des règles que lui-même a mises en place et est par là entièrement subjectif; il sera par exemple impossible à l’écrivain de lire ce qu’il a écrit avec un regard extérieur. La situation est inversée par rapport à celle que nous avions avec le paysage : le créateur devient essentiel car sans lui, l’objet n’existerait pas, mais ce dernier est maintenant inessentiel. Nous avons certes gagné la création, qui n’était pas présente lors de la contemplation d’un paysage, mais nous avons perdu la perception ».

Je me permets de constater que la peinture est une écriture visuelle.  Donc  le fait de la contempler, c’est lire à travers la création du créateur (Il vaut là d’être répéter).

L’écriture c’est un savoir acquis et qui plus est, l’imagination est décrite par l’écrivain. La perception de l’écriture est plus plausible et se définie par les images que veulent illustrées (une illustration que le cerveau se fait en lisant) par le narrateur. La peinture est visuel, innée des sens et n’a pas besoin d’un savoir lire, si et seulement si, la peinture est dite figurative ou réaliste (Je reviendrai plus tard à la lecture d’un art).

Pourquoi peindre et pourquoi écrire ?   

«  « Écrire, insiste Jean-Paul Sartre, c'est une certaine façon de vouloir la liberté ; si vous avez commencé, de gré ou de force vous êtes engagé ».

    

Au Moyen Âge, il y avait droit à l’écriture et la lecture que les clercs. Dont l’importance de l’église, le pouvoir des prêtes et du clergé. Il y avait là encore une écriture visuelle qui se rapproche de celle des grottes de Lascaux. Ces dernières sont définies par une projection d’image faite à une phase du Paléolithique supérieur. Rien ne détermine, si cette population avait un dialecte commun ou alors le langage des mains à travers "l’écriture picturale murale". (Je laisse là, les chercheurs de me répondre).

Je reviens sur l‘épopée du Moyen Âge tout en faisant une analyse des œuvres des peintres. Ces derniers étaient liés à la représentation du christ. Ils peignaient des scènes chrétiennes. L’utilisation des auréoles dans la peinture permettait quoi ?

La Vierge d'humilité adorée par un prince de la Maison d'Este est un tableau de Iacopo Bellini, peint vers 1440.

«Le choix de la perspective ira jusqu'à changer la forme des auréoles des personnages saints en ne dessinant plus le cercle parfait de la peinture byzantine, mais une ellipse conforme à l'espace construit perspectif suivant la position du personnage la portant ». (Source Wikipédia) 

Une hypothèse physiologique pourrait  apporter un plus à mes réflexions :

Selon le médecin Bernard Auriol, ces représentations (auréoles) auraient leur pendant réel via un « phénomène psycho-physiologique » résultant de la dévotion. Ainsi qu’une  certaines émotions (admirationdésiramour, etc.) et certaines modifications de « l'état de conscience » (états d'éveil paradoxal) engendrent une dilatation pupillaire. Lorsque la personne, pleine d'admiration, regarde l'objet de cette admiration, ses pupilles se dilatent et rendent flou le contour de l'objet observé. Il est entouré d'un halo lié à ce phénomène perceptif. C'est ce phénomène qui est à l'origine de l'usage de la belladona chez les belles italiennes : la mydriase engendrée par cette plante, en agrandissant leurs pupilles, donnait à leur regard l'aspect fascinant du désir ou de l'admiration. L'homme regardé avait ainsi l'impression non consciente d'être très apprécié par cette femme qui devenait dès lors, elle-même, très séduisante » (Source Wikipédia).             

 

Il y a déjà une détermination à considérer l’écriture de la peinture et l’architecture à un degré spirituel que physiologique. La peinture du Moyen Âge à l’époque du XVIIe siècle ne sera plus la même à juger par l’intervention de la laïcisation.

Il y a là une fin de l’écriture dans la peinture et elle est alors remplacée par les écrits manuels de l’Homme et donc, par l’écrivain. Si le peintre va perdre sa place d’écrivain pictural il lui restera d’être à l’assaut de recherches artistiques. Il reste au peintre de créer des mouvements qui perdurent l’écriture picturale.        

 

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http://asspaulclodel.canalblog.com/archives/2013/09/27/28098540.html

La pensée d'autrui de Pablo Picasso par Paul Clodel

 

22 novembre 2015

La révélation des secrets de Léonard de Vinci sur la Joconde par Paul Clodel

La révélation des secrets de la Joconde Mona Lisa  

Par Paul Clodel Cochard

Artiste-peintre, poète et philosophe, chercheur du trait de caractère et de son comportement chez l'artiste dans les Arts. 

 

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Joconde de la Révélation

Léonard de Vinci un génie spirituel ! 

Les Joconde de Vinci

Portrait de Léonard de Vinci

Portrait de Léonard de Vinci

 

 Portrait de P

Préface par l'auteur Paul Clodel Cochard

 En voulant reproduire une Joconde et vouloir l'intitulée « La Joconde de la Fournaise » (Voir films), en hommage à mon volcan natal, à la Réunion ; je ne me doutais pas et du moindre, que j'allais vivre une mystérieuse aventure.

 La Joconde du Maître Léonard de Vinci (1452-1519) peinte entre 1503 et 1505, est certes la plus célèbre de tous les tableaux du monde. En ajoutant d'elle, le fait d'un sourire énigmatique, et d'une identification suspecte, la Joconde reste encore un mystère et dont les secrets ne sont toujours pas révélés à ce jour et à l'an 2015.

Certains trouvent en elle, le visage de son créateur Léonard de Vinci, d'autres une « Mona Lisa » ou d'une «  Lisa Gherardini » ! La Joconde ou Joconda est de forme mystique qui s'apparente à notre époque à une énigme que seul son créateur peut nous révéler son vrai secret ! Si, son sens énigmatique prend le dessus c'est du à son insaisissable sourire ombré, aux coins de sa bouche et de ses yeux. Ceci n'est pas un fait à Léonard d'accentuer notre regard à la nature qui détermine sa volonté mais il apparente à un codage. De plus, le génie De Vinci réalisait un effet d'ombre qu'on surnomme « Sfumato » ou « la fumée de Léonard » ce n'est pas mon analyse mais celle des experts d'arts.

 Giorgio Vasari écrit sur la Joconde dans son roman qui lui est consacrée, ceci :

 « Le sourire est si agréable qu'il ressemble divin plutôt qu'humain ; ceux qui l'ont vu ont été très surpris de constater qu'il semble aussi vivant que l'original ».

Il est ajouté, cependant, une chose qui semble avoir une importance fondamentale pour nous, c'est sa fraîche conservation, pour une vielle dame de plus de Cinq cent dix ans !

Léonard de Vinci est souvent décrit d'archétype, de symboliste de l'Homme (avec le grand H) de la période de la Renaissance à la nôtre !

On reconnaît son génie créateur comme celui d'un génie universel mais il reste un serein philosophe, qui avait repris l'enseignement du catholicisme et afin d'être surpris par les évangélistes de son époque ! Homme d'intuition, astrologue, inventeur, il n'en est pas loin d'une chose l'homme mystique ! De Vinci avait l'intuition que la religion n'était pas si saine et que des choses nous étaient encore cachés ! Il entretenait hormis des liens sensuels et affectifs avec ses jeunes élèves dont «Salaï » n'en faisait parti mais il avait des liens gardés jusqu'ici en silence. D'un esprit perturbant, il s'y donnait, de plus à la magie, la découpe analogique des sépultures afin de satisfaire sa curiosité et d'en faire une découverte pour la science il n'en reste que ce fut, à cette épopée, une interdiction sous peine de mort !

De tous ses secrets, un élève, son fils adoptif Salaï (Salai), l'a vécu et le garda pour lui. En nous transportant dans un univers magique et voir féerique et de pouvoir parler aux esprits de l'au-delà, les secrets qui sont les mieux gardés de Milan à nos jours 2015, sont presque qu'élucidés. La mort de Salaï, le 10 mars 1524, après cinq ans, de celle du Maître Léonard, le 2 mai 1519, n'a cependant repris un nouveau retour parmi nous. Celui à qui Salaï avait épousé cette Bianca Coldiroli d'Annono à l'âge de 43 ans, trouvait sa mort par carreau d'arbalète, reçu à 44 ans d'un duel, et n'a pas eu de mort naturelle. Aussi son âme erre notre épopée et ce qu'on apprendra sur sa Joconde du Prado, n'aura plus ou moins un impact majeur et même si cela reste une fiction, il vous est attribué de lire ce roman poétique et de redécouvrir à votre guise que la ou les Joconde cachaient belle et bien des secrets...

 

                                                                                  Introduction

 Léonard et Salaï une histoire d'amour et de vives secrets ainsi de passions !

 Vers 1490, à Milan, l'arrivée d'un enfant d'une dizaine d'année dans l'atelier ou le « Bottega » du Maître Léonard de Vinci, était un espoir pour Gian Giacomo Caprotti. Ce dernier est un élève avec des comportements de petit diable, aussi Léonard l'appelait « Salaï » (Salaino) et qui signifie diable. Ce jeune italien au profil doux et agréable passait son temps à voler et à détruire des objets et des œuvres d'arts. Léonard étant séduit par ce jeune homme qui vivait depuis cinq ans chez lui, en fit son modèle et son futur disciple. Salaï avait un physique d'une beauté androgyne qui ne déplaisait pas le grand Léonard. Il avait de plus, de longue chevelure d'orée, épousant son buste, ce qui faisait de lui le modèle parfait du Maître de Vinci.

Il est vrai, qu'en plus d'être végétarien, d'être très grand et bien souvent rasé, d'être ambidextre, Léonard avait une attirance pour les hommes. Dans deux de ses élèves ce fut Salaï qu'il confiait ses secrets de peintre et de dessinateur et bien d'autres secrets ! Ces derniers étaient parfois aussi étrange tout comme le comportement du maître. Il introduisait Salaï à des étranges réunions afin de lui faire taire à des rumeurs que pareil époque étaient donc propice à la mort par pendaison, s'il était donc découvert (Prieuré !).

Des voyages à Mantoue, Venise et Florence avaient apportés chez eux et en plus d'un comportement d'amoureux, un déclenchement mystique qui nouait leur secret ! De plus, leur liaison en était un secret d'époque et il était bien préservé.

Léonard le comparait à son fils qu'il n'aura jamais. Pour faire taire à certaines rumeurs d'ordre sentimentale, il avouait d'avoir adopter librement Salaï. Ce dernier devenait son fils unique…

Pourtant, Salaï était acerbe et se comportait comme un petit diable auquel Léonard le protégeait. Il avouait que Salaï était une progéniture du diable, mais il l'aimait plus que tout au monde ! En dénombre plusieurs dessins et peintures prisent comme modèle, Salaï. Un jour lors d'une pose pour une toile, «Jean-Baptiste » Léonard lui révélait alors son début et tout comme Salaï, il était lui aussi un élève chez «l'atelier Verrocchio »(Andrea del Verrocchio). Cette peinture, « Saint Jean-Baptiste » lui fit un retour à ses 23 ans.

Baptème du Christ par Verrocchio

Il y avait une réalisation d'une œuvre intitulée Le Baptême du Christ (1472-1475) pour l'église du Monastère « San, Salvi » des Vallombrosains », son Maître Verrocchio* qui avait commencer le panneau n'en fut pas moins de bien représenter le Christ sous un angle, d'un homme qui se lavait de tous ses péchés ! Saint Jean-Baptiste lui donnant l'eau du Jourdain, en tenant de sa main droite et le posant sur la tête de Jésus c'était écrit «  Ecce Agnus » en italien, ce qui signifie « Voici l'Agneau », ce que l'église leur avait imposé d'y inscrire. Les prêtres avaient choisis qu'une représentation d'une colombe blanche en haut et au centre était le bienvenu ! Sauf que Verrocchio avait vu autrement et avait représenté un autre oiseau «  un rapace » (oiseau de malheur) et puis n'avait plus envie de continuer cette toile. Léonard se pressait de raconter qu'il l'avait terminer seul, lui l'élève une œuvre de «Verrocchio ! Cependant une des raisons que son Maître lui avait révélé, sur la religion chrétienne, lui fit naître des réflexions ! Depuis et lors de plusieurs réunions secrètes, des membres qui travaillaient chez des ecclésiastiques lui apportaient des éléments et dont il se taisait de si peu, de peur de son rang. En peignant la toile Saint Jean Baptiste1513-1516, Léonard conseillait à Salaï de faire un geste avec sa main afin d'exprimer un signe. Ce dernier s'apparentait à définir un «L» la lumière, et c'est là que les premières énigmes naissent !?...

Nous revenons plus tard aux autres messages découverts dans les dernières oeuvres de Léonard de Vinci ! 

*Andrea di Michele di Cione dit Le Verrocchio (Florence1435 – Venise1488) est un sculpteurpeintre et orfèvre italien de la seconde moitié du Quattrocento. (Wikipédia)

 

La Joconde d'Isis

Je n'imaginais pas qu'en analysant et en décryptant des vidéos et des documents sur le weeb, que ma vie allait prendre une autre tournure et à la quelle je garde au fond de moi une mémoire. Déjà, le fait de faire de la philosophie et de la poésie étaient pour moi un très grand exploit. Il y a des matières que d'autres ont les capacités de mieux les pratiquer !

Cette réflexion posée ne révèle pas ma faiblesse ni même d'un manque de confiance en soi. Bien que je me crois modeste, il y a en la foi une force d'esprit où une spiritualité qui vous rend parfois un être supérieur ! 

J'avoue que chez moi,  le besoin spirituel est ma voie ou bien ma lumière ! J'ai retrouvé dans l'intuition une vérité, celle que l'Homme n'utilise très faiblement pour ne pas dire du tout, de ses pouvoirs divins ou sur-humain ! J'aborderai plus tard cette problématique pour en revenir à ma dernière déclaration. Cette dernière a un point commun avec mon roman poétique, celui que j'écris actuellement » !

Mon travail autour de Léonard de Vinci, n'étant pour moi un nombre de temps consacrer à la recherche. Mais, elle me permet de communiquer avec les esprits créatifs ou spirituels ! Hors que, la Joconde du Prado (qui est des ains de Salaï, je le crois) me révéla certains points essentiels et que je pense sans l'intuition (le 7ème sens) je n'aurai pu connaître ses secrets.

J'ai l'intuition en peignant la Joconde que j'ai réveillé un mystère, c'est celui des secrets du Maître Léonard de Vinci, en autre le mystère de ses autres toiles...

Si Dan Brown avec « Da Vinci Code » avait lui aussi une intuition et je rajouterai un certain Thierry Gallier avec « Isis, la Joconde révélée », tous deux sont sur la même voie ; mais, ce Léonard savait lire dans l'avenir ! 

Sauf un fait nouveau un soir je préparais quelques recherches sur Léonard et sa Joconde et c'est alors comme par magie une révélation se produisait :

"Une voix comme celle qui est toujours est en moi-même, pareille à celle de la consciente et de la subconscience, me révéla en une trentaine de minutes tous les indices concernant la Joconde de Vinci ! Il se trouve qu'elle révèle l'identité d'Isis, reine d’Égypte et femme d'Osiris", mais aussi la Reine des Cieux ! La Reine de Vénus et la Reine du Monde ! "

Voici les éléments que peuvent dissimuler Léonard de Vinci dans la Joconde : 

La Joconde du Prado 

 Joconde de la Révélation

 

La composition et les secretes de la Joconde de Vinci-001

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"La Joconde le la Révélation" Toile, format 10 F,

2015 de Paul Clodel Cochard


ISIS la Joconde 
1- Le nom de la Joconde, qui veut préciser « Joconda » en Italien, la « Mama » Madresse » « Mère » ou « Madone »…Ou plutôt : Mona Lisa anagramme qui signifie : AMON L'ISA (Dieu Amon (mal) et Déesse ISA ou ISIS (femelle)

2- Les deux points de visages qui en le divisant trouve un visage à droite souriante, des cheveux très soignés et un sourire sur un beau regard d'une pureté (symbolisant une douce et une gentille femme).

La partie de droite même ressemblant n'exprime, tout son contraire et voir même marquer sa tristesse, sa mélancolie, avec une coiffure libre et surtout un sourire qui est ombré, souligne la mesquinerie ou la fourberie si ce n'est pas une ruse ou un sourire malin sans expression ! Et j'en passe sur la dureté des traits apportant oui, une ressemblance à Léonard plus âgé, ou alors un double portrait celui de Salaï (son compagnon) et de Vinci…

Le front de la Joconde et l'ombrant un peu plus il souligne une clé importante à celle qui laisse penser avec son œil gauche deux éléments propre à la déesse ISIS.

Joconde reine d'Egypte ISIS- 9

  3- La composition de la toile, certes l'étoile, n'est le support de la composition et semble être le fameux « Canon de Beuron » mais il fait aussi office « d'étoile de David » autrement dit il rappel « les juifs » et par conséquence son roi au nom de « Jésus » « Le roi des Juifs, INRI».

4- Sur la seconde toile mystérieuse signée « 666 » (étrange et qui ne choc personne) l'auteur à donc stigmatiser ou souligner tous les points que seulement un expert en imagerie pourra le voir : 

666 le chiffre de la bête sauf que ce chiffre s'accompagne d'un autre "199", un signe qui là aussi n'est à développer ultérieurement. Il est autant à signaler le front de la Reine ISIS ? 

 

 

Egypte antique avenue des sphinx le Temple Tamon

5- La présence en haut à votre gauche au tableau est un endroit d'Espagne où se trouve « Le Temple Tamon » et  donc « les tombeaux de Tamon et d'Isis ».

Pour l'apparition du visage dans la manche qui n'est visiblement pas sur la toile du Prado mais figure en haut à gauche dans les pierres.

"Isis est la déesse de la magie et épouse d’Osiris. Le temple a été à l’origine érigé à Debod dans la vallée du Nil à 31km d’Aswan en Egypte. En 1970, le temple de Debod figure parmi les monuments d’Egypte menacés par la montée des eaux lors des inondations et il a été ordonné par l’UNESCO de le déplacer en endroit sûr. C’est ainsi que l’Espagne s’est vu offrir ce vestige en cadeau par le gouvernement égyptien, et commença alors d’immenses travaux de reconstruction en plein cœur de Madrid Deux ans après, en 1972, le temple d’Amon qui est l’un des plus beaux vestiges de l’Égypte ancienne en Espagne s’ouvre au public".

 

Egypte Sphinx ISIS

6- En bas et au centre la tête du Sphinx lui même qui est allongé. Ici il est question encore une fois de l’Égypte mais ce symbole est puissant car Isis est et était la Reine, à le pouvoir de renverser son peuple pour une autre mission !

Le sphinx est aussi l'aiguille qui marque le temps sur la terre.

Une révélation de fin du monde ! Un retour d'une reine ! 

Notre monde est un mystère et Léonard de Vinci, connaissait quelques choses du futur ! Il faut trouver la solution dans le "Prieuré de Sion" ou dans "l'Agnus Déi" !!!

  

Egypte observatoire du Sphinx

7- En contrebas du Sphinx se trouve trois situations aussi étranges quelles semblent cogiter par des énigmes trop puissants et surtout à pareil époque :

1- Déesse Isis (assis sur le banc du diable ou trône) 

2- L’observatoire du Sphinx à Jungfraujoch en Suisse ( frontière Suisse et Berne ) Déesse Isis (assis sur le banc du diable ou trône)

3- Ou Phallus ? (L'élément de sexualité d'Isis, qui selon le mythe l'avait proclamait reine !).

GEDC1904

8- Un « S » signature désignant le début de Salai ou Salaï (le modèle et compagnon de Vinci), l'auteur de l’œuvre.

Est-ce la treizième constellation qui est « le Serpent » « S ». Ce symbole est l’énigme que Vinci nous éclaire par sa vision astrologique et dont l'observatoire du sphinx révèle à retrouver sa position dans l'univers. Pour ne pas vous cacher c'est la constellation de la Reine des cieux, Isis et le retour de l'étoile de Bethléem !

 

IMG_1930

9- Les yeux de la Joconde : Droit on remarque un « L » (lumière) et un « V » vérité ! Gauche : des anagrammes égyptiens et « L2 » Luc 2 :

« 2.30

Car mes yeux ont vu ton salut,
2.31
Salut que tu as préparé devant tous les peuples,
2.32
Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple.
2.33
Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui.
2.34
Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction,
2.35
et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées ».
Luc 7.20

« 7.20

Arrivés auprès de Jésus, ils dirent: Jean Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? »
A nota :
3.23
Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d'Héli,
3.31
fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Nathan, fils de David,
3.38
fils d'Énos, fils de Seth, fils d'Adam, fils de Dieu.

IMG_1894

10- Une main gauche sur un livre peut-être la bible mais le peintre le transforme en dossier de chaise ou bien de valeur d'ajouter le fauteuil d'un trône (royal) le Nom de reine d’Égypte ISIS (trône).

Une main droite qui symbolise la position clef de celle d'Isis, symbole d'engagement ou autres…

11- Le visage du maître ou tout simplement celui du christ dans le drapé gauche de la Joconde.

IMG_1924

12- Une pyramide se trouvant à l'arrière droit du tableau, on est en Égypte c'est évident !

Le fond en haut et à droite de la toile n'est la suite du paysage de l'Observatoire du Sphinx en Berne et frontière Suisse !

Symbolisation d'un Vautour :"ISIS, un vautour était aussi parfois incorporé en sa couronne". 

PréseVautour 2nce d'un monastère et fort possible de celle de l'église Marie-Madeleine à Reine le Château, France (?).

Si on inverse le tableau et on rassemble les deux l'un normalement positionner et l'autre inverser on la forme (non ce n'est pas un extraterrestre (quoique !) mais bien un jeu de mirroir qui représente la déesse Isis.

En simplifiant mes recherches j'affirme que la Joconde du Prado est une mémoire du passé et renferme la vérité (œil). Ce dernier n'est la lumière que nous devons voir ! Salaï et Léonard, sont le visage d'Isis (Œil et front symbolisé par un soulignement d'ombre. La Joconde ou simplement la « Madone » Sainte ou reine au visage mystérieuse s'en part de la séduction ou de la mesquinerie pour arriver à sa fin, être une reine du monde (divers pays qui sont représentés : Madrid, Berne (Allemagne), France, Suisse…).

Une double personnalité qu'est la Joconde, à la fois triste, belle et entretenue (cheveux droit et soigné) et le contraire de l'autre face de la « Madone » (Une vierge noire envoûtante) !

Si la composition de cette toile est née dans un « carreau de Beuron » il y a lieu de penser à la suite, c.à.d, l'étoile . Cette dernière ne représente t-elle pas celui de David à cinq branches ? Si oui, il y a présence d'un Roi d’Égypte ou bien simplement d'un roi à présumer « Roi des Juifs » en autre Jésus, représenter dans le drapé de la robe à la manche de la Joconde ! Léonard ne nous révèle t-il pas un secret et dont je pèse mes mots de crainte d'un blasphème ! Mais si le trait de Léonard est ainsi, alors il sera bon de savoir ses pensées !

Si le sphinx, l'observatoire du Sphinx sont mentionnés il faut penser au futur (astrologie) on aura compris que la tête du sphinx, marque l'aiguille du temps. Proprement dit le futur. Un fait de mes recherches avait abouti à un lieu mystérieux, à une étrange pyramide recouverte de neige quelque part près d'Egypte ?

Il fait aucun doute maintenant, la Joconde est l'un des tableaux du maître qui renferme la « Vérité » et que tous les chrétiens et le monde cherchent à savoir !

Pour mieux comprendre les dernières volontés du peintre Léonard de Vinci, il faut décrypter ses derniers tableaux.

FILMS DOCUMENTAIRES: 

La Joconde de la Fournaise 2 Film doc & Réflexion de Paul Clodel Cochard

La Joconde de la Fournaise 2 Film doc & Réflexion de Paul Clodel Cochard

 

La révélation des secrets de la Joconde (Isis) de Léonard de Vinci Film Documentaire

De Paul Clodel HD 

La révélation des secrets de la Joconde (Isis) ou Mona Lisa (Amon L'Isa) de Léonard de Vinci Film Doc Paul Clodel (en version HD)
"J'ai l'intuition, en peignant la Joconde, j'ai réveillé un mystère et c'est celui des secrets du Maître Léonard de Vinci, en autre le mystère de ses toiles". Paul Clodel (Artiste-Peintre)

En voulant reproduire une Joconde et vouloir l'intitulée « La Joconde d'Isis » en hommage à Léonard de Vinci, le peintre Paul Clodel Cochard ne doutait pas le moindre, qu'il allait vivre une mystérieuse aventure.
La Joconde du Maître Léonard de Vinci (1452-1519) peinte entre 1503 et 1505, est certes la plus célèbre de tous les tableaux du monde. En ajoutant d'elle, le fait d'un sourire énigmatique, et d'une identification suspecte, la Joconde reste encore un mystère, dont les secrets ne sont toujours pas révélés à ce jour et en l'an 2016.
Léonard de Vinci est souvent décrit d'archétype, de symboliste de l'Homme (avec le grand H) de la période de la Renaissance à la nôtre !
On reconnaît son génie créateur comme celui d'un génie universel mais il reste un serein philosophe, qui avait repris l'enseignement du catholicisme afin d'être surpris par les évangélistes de son époque ! Homme d'intuition, astrologue, inventeur, il n'en est pas loin d'une chose l'homme mystique ! Vinci avait l'intuition que la religion n'était pas si saine et que des choses nous étaient encore cachés ! Il entretenait hormis des liens sensuels et affectifs avec ses jeunes élèves dont «Salaï » n'en faisait parti mais il avait des liens gardés jusqu'ici le silence. D'un esprit perturbant, il s'y donnait, de plus à la magie, la découpe analogique des sépultures afin de satisfaire sa curiosité et d'en faire une découverte pour la science il n'en reste que ce fut une interdiction et sous peine de mort à d'époque !
De tous ses secrets, un élève, son fils adoptif Salaï (Salai)l'a vécu et le garda pour lui. En nous transportant dans un univers magique et voir féerique et de pouvoir parler aux esprits de l'au de là, les secrets les mieux gardés de Milan à nos jours 2016, sont presque qu'élucidés. La mort de Salaï, le 10 mars 1524, après cinq ans, de celle du Maître Léonard, le 2 mai 1519, n'a cependant repris un nouveau retour parmi nous. Ce documentaire et bientôt un roman poétique (en préparation) est de découvrir à votre guise que la Joconde cachait bien ses secrets... Dans deux de ses élèves ce fut Salaï que Léonard confiait ses secrets de peintre mais bien d'autres secrets comme le "Prieuré de Sion" auquel il était l'un des disciples et voir plus ! Parfois aussi étrange qu'est le comportement du maître introduisait Salaï à des réunions quotidiennes et cela afin de lui faire taire des rumeurs à pareils époque étaient donc propice à la mort par pendaison s'il était donc découvert.

Pourtant, Salaï était acerbe et se comportait comme un petit diable auquel Léonard protégeait. Il avouait que Salaï était une progéniture du diable, mais il l'aimait plus que tout au monde ! En dénombre plusieurs dessins et peintures prisent comme modèle Salaï.

"On dit souvent que le tableau de la JOCONDE est incontournable, mais on dit rarement pourquoi. La déesse ISIS, déesse lunaire (MOON) et incarnation de l'Éternel féminin, est citée çà et là, MONA LISA serait une représentation d'ISIS. Le nom MONA LISA serait l'anagramme de AMON L'ISA, une expression qui révélerait que le dieu égyptien AMON avec pour contrepartie féminine ISA, variante pictographique d'ISIS. Le tableau raconterait par d'ingénieux artifices picturaux le mythe d'ISIS et d'OSIRIS. Mais plusieurs détails intriguent !
Selon d'autres chercheurs, le tableau serait une hérésie. Des chercheurs italiens spécialisés dans la levée des mystères artistiques ont affirmé qu'un jeune homme(Salaï) avait servi de modèle pour La Joconde, une thèse qui laisse sceptiques les experts du Louvre. Le peintre homosexuel aurait déguisé son compagnon en femme et en avatar de la déesse ISIS".
(Musique : "Névada City" Huma-Huma)

La révélation des secrets de la Joconde (Isis) de Léonard de Vinci Film Doc Paul Clodel HD

 

Fin de la Première partie 

13 juillet 2015

Les dangers des réseaux sociaux sur la pensée humaine

 

 Capture regard sur le Net

 

Le penseur de Rodin

 

Le penseur de RODIN (photo illustrative Web) 

Je dis tous 2

     Arrêt sur l'image : Les dangers des réseaux sociaux sur la pensée humaine

Il est temps aux réflexions il est l'heure de se réveiller, sortir de nos songes, voir en face la réalité. Elle vaut d'être vécue, respirons notre vie et vivez la !!!

 Je me suis donc réveillé d'un songe qui m'a sorti du lit de la vie, c'est à dire, la réalité après la virtualité. De cela, j'ai grandi. Pourtant ma fidélité de ma pensée reste sobre et elle peut s'ouvrir à celles ou à ceux qui m'ouvrent leurs bras et me laissent leurs épaules pour consoler ma peine.

Ma pensée d'amitié virtuelle qui est au gré du temps et des années passées à la communication de mon art la peinture, la poésie et la littérature et sans oublier la philosophie sur la toile. Le fait de contribuer au quotidien un monde virtuel ou numérique des réseaux sociaux, m'a enrichi culturellement(1). J'ai élaboré une synthèse philosophique sur un monde virtuel. Je suis arrivé à la conclusion suivante: du virtuelle à la réalité.

J'ai étudié tous les comportements et les messages qui manifesteraient votre personnalité (culturelle, intellectuelle, sensorielle, émotionnelle...) ou tout simplement votre humanité, vous vous cachez derrière le miroir de la virtualité. Au reflet d'une image pour certains d'entre vous, l'égocentrisme philosophique se cache derrière la peur de la réalité populaire. Je vous vois et je me vois en vous d'être comme vous ! Cette expression prend au fil du temps passé sur les réseaux sociaux une réalité. Cette dernière, vous devrez la corriger à distinct d'une faiblesse morale !  


En guise de conclusion et pour ne pas faire mieux ou pires en méditation, car l'artiste qui sommeille en moi me conduit soudain à la pensée positive. J'ai donc écrit ma philosophie de ma vie de A à Z à travers vous. 

  

A Paul Clodel 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le but est d'atteindre ou de vous faire réagir sur les pensées des internautes mais aussi du monde de la réalité ailleurs que le virtuel. Le but fut donc atteint et j'analyse la situation...

Il est à savoir :

Savons-nous distinguer clairement si nous parlons de relation ou de communication ?

Ce choix ne peut disparaître quand nous ferons la disparité entre la communication (communiquer avec autrui) et la relation (lien direct, indirect ou simplement la fréquentation).

Autrement dit il ne faut pas confondre une relation par exemple ami(es) sur FB, G+, etc, avec des échanges d'idées mais pas forcément faire suivre une communication : on ne peut pas ne pas communiquer pour des raisons d'ordre de respect de l'un vers l'autre mais on s'échange des mots et des photos. C'est comme une règle d'un jeu qui est contrôlé par autrui.

Si nous inversons le rôle de communication avec celui de relation, il me semble plus conventionnelle que les gens vont affirmés et qui parle d'affirmation parlera de témoignages donc d'information. Les personnes préfèrent échanger de l'information au lieu de communiquer. Ce dernier, demande un temps de réflexion et l'homme n'aime pas penser à juste raison mais préfère agir ! Le principe n'est pas de s'inviter à l'autre mais de s'éviter le moins possible à l'action commune. Nous ouvrons nos portes pour laisser l'entrée aux autres mais pour satisfaire notre besoin d'ego, nous fermons les fenêtres pour ne pas voir la lumière.

Dans la relation, l'information est assujettie par le locuteur et endure par l'auditeur. Hors que dans la communication l'information est proposée par l'émetteur et accueillie par le récepteur.

Dans une relation humaine on pourra dire que l'information passe très mal Pour qu'un échange soit efficace, et pour que l'information passe,  il faut que celle-ci soit proposée par l'un et accueillie par l'autre.

Par conclusion "Nous ne pouvons pas communiquer avec sincérité car nous attendons des relations communes et constructives à nos besoins personnels !"

La virtualité tue t-elle la réalité sur le net !

 J'ai remarqué que notre système de communication est bien différente de notre pensée! L'Amitié qui s'inscrit avec un grand "A" n'existe que partiellement ! Aujourd'hui le net n'est pas plus "honnête" et tous les praticiens de (FB) ou divers réseaux le savent bien qu'il n'y a pas de vrai amitié mais d'une amitié virtuelle! Je ne vais pas revenir sur ce sujet qui était mentionner précédemment, mais elle me sert d'introduction aux études que j'ai entrepris, en avale, pour faire ma propre réflexion de pensée à autrui ...

 « L'Amitié n'est pas celui qui vous dit bonjour chaque matin mais celui qui vous croît et vous estime pour vos talents et bien d'autres… »

 En résumant la problématique du copiage et du partage sur les réseaux, il est évident qu'à notre âge, passant la quarantaine ou plus que nous ne sommes plus à définir nos « pensées d'ados » mais notre besoin d'exister à autrui nous le révèle sa présence . Aussi, (FB, G+, T) ne sont à mon avis qu'un matériel qui teste intelligemment notre personnalité. Ce dernier, de part son contexte lié aux techniques les plus intelligentes du système de réseau social. Cependant, il vous permets de vous connaître en profondeur ! D'autre part, le fait de partager vos idées, tout en prenant votre temps au quotidien, introduit une violation de vos geste les plus intime comme bêtement de savoir qu'est-ce que vous manger ce soir !

De façon libre et sans contrainte votre cerveau effectue un maximum de donner qui dans la vie réel ne se reproduit pas et par peur de savoir sa personnalité. L'engrenage d'un réseau n'est utile pour vous faire penser que vous exister en tant qu'une star de toujours. Il est probant de saluer que votre existence, en tant qu'utilisateur n'est la joie de vos supérieurs qui feront profit ! Certes vous et moi nous ne réfléchissons pas au danger de ces réseaux parce que nous avons une dépendance et qui nous oblige à y adhérer ! Bien sur nous sommes devenus des stars parce que le système nous a donné la possibilité de le croire ! J'ai bien dit de le croire ! De même, il est important, de temps à autre, de se contrôler et aussi parfois de se tester...

 Je vous laisse perplexe et je vous brouille l'esprit mais faire un tel point sur nous même, (avec les outils de connexions que sont les réseaux sociaux), n'est peut-être qu'un début de claire voyance. Il faut que nous prenions, enfin, conscience d'un réel danger moral pour le bien de notre psychisme !

Pour en savoir d'avantage, sur le danger plus que réel de la virtualité, je me suis pris comme cible et je vous transcris mes propres réflexions !

 

Ma philosophie de la vie: Le meilleur de soi, c'est d'être bien en soi-même !

Nous vivons dans un monde qui nous invite à toujours faire mieux, à être plus… Est-ce que mes recherches sur « le meilleur de soi » s’inscrivent dans ce courant ? Ou est-ce qu'on devient un moraliste ou un philosophe sans avoir été ou bien d'opter pour l'essai de la moralité populaire, vers un passage de la Métaphysique des mœurs à la Critique de la raison pure pratique (Emmanuel Kant).

"Dire la vérité n'est donc un un devoir qu'envers ceux qui ont droit à la vérité. Or nul homme n'a droit à la vérité qui nuit à autrui" (Benjamin Constant)

C'est peut-être moi, celui qui tapisse de A à Z des phrases d'un genre littéraire qui ressemble à de la philosophie sans être !  

Mes études de vos comportements sur les réseaux vont vers sa fin. Il me reste peu de mois pour s'arrêter définitivement d'être présent sur les réseaux.

 

Pour des raisons de protection « de la pensée intellectuelle » je me soumets à l'abandon de ma mission qui est d'ailleurs une "mission impossible". De même, tous les vidéos successibles d'être une preuve seront éliminées.

 

Pour conclure : c'est à présent vous de réfléchir...

 (1) En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. 

 

Je vous remercie et j'espère recueillir vos réactions sur ce sujet ...

Paul Clodel

 

 

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