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le traitïsme
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  • Le traitïsme est un mouvement artistique réunionnais que Paul Clodel Cochard a inventé en 1994. Le traitïsme consiste à peindre (scènes, paysages ou portraits) avec l'utilisation des traits de couleurs pures déposées par un pinceau à bout fin sur la toile.
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28 mai 2023

Expo Arts Rail Paul Clodel " Du p’tit train d’hier au tram-express 974 pour demain" 1ère partie

                                                             Exposition Paul Clodel 

                   « Du p’tit train d’hier au tram-express 974 pour demain »

      Expo Arts Rail - Du p'tit train au trams-express 974 - jaquette

                                  Solution tram-express pour la Réunion

Renouons notre passé par un présent futuriste avec le tram-express, de nouveaux horizons ouvrent leurs portes dans un futur domaine du transport propre. Notre quotidien réunionnais découvriront une spirale de bonheurs sans horizon.

L’histoire du petit train dit lontan est encore gravée dans notre souvenir. Le parcours d'un tram-express, c'est une bouffée d'air. Un cycle nouveau qui s'offre à nos vies pressées des moments colorés, urbains, si bien familiers voir même un voyage commercial et économique bien dosé.

La problématique des transports enfin résolue grâce à la signature du Tram-Express. La solution attendue apporte souplesse et proximité, des structures nouvelles confirmées. Un avenir qui sera plus vert pour nos villes et nos contrées.

De Saint-Denis, la Possession, Le Port, Saint-Paul, Saint-Pierre et Saint-Joseph, le tram-express sera bientôt sur tous les territoires. Un souffle de modernité pour nos cités enfiévrées par ses embouteillages aux quotidiens. Un lien de fer, ce nouveau chemin ferroviaire pour nos vies en mouvement notoire.

 

                                                      AVANT-PROPOS

Le réveil des souvenirs du p’tit train lontan à celui du tram-express de demain

Il était une fois l’autorail et le ʺp’tit train lontanʺ¹.

Il partait de la gare de Saint-Pierre via Saint-Denis ville.

Ô très belle époque que fut l’autorail ! ce fut ce bon temps.

Ma fictive histoire commence tout en illustrant mon île.

Je poétise ma vie d’artiste-peintre dans ce recueil.

Ma main dessine le temps perdu qui doit être une des sources

Pour faire revivre le petit train sur ses rails, sans orgueil,

À une ligne ferroviaire moderne. Ô quelle ressource !

 

Je remonte le temps vers les souvenirs du p’tit train lontan.

Il nous reste aujourd’hui des rails à la Grande-Chaloupe.

Ma main redessine cette épopée tout en remontant le temps.

Je voyage dans un wagon, vivant l’aventure à la loupe,

 

Ayant mon train à la gare de Saint-Pierre à six heure neuf.

La micheline, aux longs wagons à l’arrêt, chauffait ses turbines.

Sur son quai les gens attendaient pour monter dans ce train tout neuf.

J’allais vivre en images l’histoire d’une époque sublime.

 

Embarcation pour le futur

La ville s’engorge de voiture, de bus et de moto.

On roule au ralenti, on marche paisiblement en ville.

La circulation crée des bouchons dus à trop d’autos.

Nous marchions tous au ralenti sur les routes de notre île.

Certains matins les accidents causent des heures de retards.

Les soirs, au retour, il faut subir des kilomètres de voiture.

Le covoiturage c’est pratique quand on est pas motard.

Les autobus c’est déjà mieux mais n’est là qu’une aventure.

Les heures d’attente pour sa correspondance, par longs trajets,

Peuvent encourager certains de reprendre leur voiture.

Demain, mon île aura des millions véhicules en danger !

Nous roulerons par-chocs à par-chocs, freinant ainsi nos allures.

Le rêve du trams-ville est une réalité de demain.

Un jour viendra où le passé sera l’avenir par nos rêves.

J’ai rêvé qu’une ligne ferroviaire fera nos chemins.

Dans ma nuit un tram traverse ma ville éclairant mon rêve.

 

Dans ce futur, je verrai un univers électrique, aux flux

D’une constante évolution du domaine ferroviaire.

Un futur proche où les transports nous conduiront à l’afflux

D’un nombre proche de zéro gaz nocif dans notre atmosphère.

Ce monde pourra s'ouvrir à nous sans aucune restriction

Par une résolution du temps. Un monde qui est le nôtre.

Respirant demain un air pur venant de tous les horizons.

En mettant en place des lignes de trams-express propre,

Vous et moi, nous serons ce monde qui aura demain tout compris.

Dans l’ailleurs, s'étendent à l'infini des lignes ferroviaires,

Reliant les villes aux quartiers et les gens en amis.

Ce moyen de transport écolo avec aucun effet de serre

Existe dans les métropoles et récemment dans l’île sœur.

L’île Maurice depuis deux mille dix-neuf à sa ligne urbaine

Et rurale. Nous avions le chemin de fer dans nos cœurs.

Mon rêve, un jour à la Réunion, est d’avoir une aubaine,

Une circulation fluide, sans encombrement constant.

Qui nous offrira des voyages harmonieux et agréables.

Où le paysage urbain se transformera au fil des temps,

En de nouveaux bâtiments sortant des terres remuables

Pour embellir nos vues lorsque nous voyagerons dans le train.

Le sol et le ciel nous diront chaque jour merci pour la Terre.

Grâce à ces modes de transport plus respectueux qu’est le train

La qualité de l'air s'améliore, la planète est fière.

Le mode électrique est là pour rester et il faut l'adopter,

Pour un avenir plus sain et plus durable pour tous les peuples,

Le changement c’est maintenant, il ne faut guère hésiter.

Demain le tram fera parti de nos routes en voitureuble¹.

¹Voitureuble :ce mot pourrait être utilisé pour décrire une voiture de train ou de tram-express confortable qui est équipée de sièges et d'autres commodités pour les passagers.

 

L’Art dans une gare

L’Art général placé dans une gare peut valoir beaucoup.

En effet, la présence d'œuvres d'art dans un lieu de passage,

En occurrence une gare ferroviaire, est un atout

Pour tous les regards. L’art procure une esthétique de l'espace

Mais également il enrichit les connaissances des voyageurs.

Les supports artistiques peuvent être des points de repère

Intéressants pour les passagers, leur permettant d’ailleurs

De se repérer gaiement dans une gare ferroviaire.

Des galeries numériques et murales, un lieu commun

De rassemblement pour les voyageurs. Un endroit confortable

Pour se reposer, se rencontrer, parler d’art à son voisin.

L’art affiché dans une gare est un moyen très agréable

Parce qu’il éveille nos sens artistiques et nos humeurs.

Il met en avant toutes cultures locales et régionales.

Les œuvres d'artistes locaux peuvent être mises en honneur

De même les traditions et les coutumes régionales.

Les voyageurs auront un aperçu culturel de sa région

De son histoire et ils seront informer par les nombreux cites

Des grands lieux d’exposition par la communication.

Enfin, la présence de l'Art peut avoir l’effet bénéfique

Sur l'humeur et la santé mentale de certains voyageurs.

Des études ont montré que la présence d'art est une aide.

Il sert à réduire le stress et l'anxiété des voyageurs.

L’art améliore leur humeur et il augmente l’entraide.

 

Mes poésies sont en hexadécasyllabe - le vers en compte 16 syllabes

Auteur Paul Clodel Cochard

 

 

                                                 Première partie

             Souvenirs du p’tit train lontan, voyage de Saint-Pierre à Saint-Denis

                                            1948, gare de Saint-Pierre

      Gare de Saint-Pierre - Embarquemt- Paul Clodel 2023

                                Gare de Saint-Pierre - 12 P impressionniste – 2023 – Paul Clodel Cochard

Depuis l’an mille-huit-cent-quatre-vingt-dix existait

La gare où j’attendais sur son quai. C’est une belle édifice

Architecturale ferroviaire. En attente sur son quai,

Je contemplais sa construction. Si elle fait office

De terminus du train dans le sud, c’est à cause de son port

Situé, justement, en contrebas de sa ligne ferroviaire.

Ô bâtiment de pierre de basalte par place couleur d’or

Par d’autre lieu couleur rougeâtre. Ses belles pierres

Soutiennent une charpente à double pente couvert de bardeaux.

Elle charme ses lambrequins en face d’un boulevard de terre

Comme des frises de fer-blanc ornaient des oripeaux.

Mais ici, la beauté de ses murs fait l’honneur de Saint-Pierre.

Ses devantures ont des préaux tenus par des piliers

Cannelés. Les portes et fenêtres sont de formes arrondies

Formant une voûte de pierres taillées. Un beau plancher

De bois m’avait accueilli, je me voyais au temps des colonies.

Six heures du matin, la gare prenait son p’tit train

De vie par maintes passagers au quai. Tinta aussitôt sa cloche,

À la charge d’un embarquement rapide dans le train.

Les gens de toutes cultures et de tous rangs suivaient l’approche.

 

La vapeur d’une Schneider nous enfumait sur le quai.

Le ciel à l’aurore était blanchis d’une épaisse colonne.

Les beaux habits sombraient par des nuances grises sur le quai.

A six heures neuf, le train commençait doucement sa besogne.

Le sourire aux lèvres, la joie du voyageur était au cœur.

Les matins bonheurs vont aux sentiments du voyage.

Sur le quai, le chef de gare sonnait clochette aux voyageurs

Apathiques qui auraient manqué, à tout sûr, ce voyage.

Ne fut tel qu’un matin normal, en septembre, à prendre son train.

Il avait imposé un créneau d’horaire très stricte à la gare.

La sirène claironnait d’un départ qui nous mettait entrain.

Avoir rater ce départ m’aurait causé à rester à la gare.

Les premières secousses me faisaient une p’tite frayeur.

Debout, je tenais les barres de fer dans une des cabines.

Les passagers, qui comme moi, ne pouvaient guerre d’avoir peur,

Ce n’était juste les bruits des rails sous notre cabine.

 A six heures douze le train s’apprêtait au premier arrêt.

Ce lieu fut jadis la première gare de Saint-Pierre

Au lieu-dit ravine Blanche où nous marquions l’arrêt.

Embarquaient quelques gens du quartier de Saint-Pierre.

Quelques uns voyageaient avec des volatiles dans leurs sacs.

Des marmonnements se faisaient entendre dans notre cabine.

Pour celles et ceux ayant réservés un siège, leurs sacs

Étaient posés à leur pieds. On voyageait en pleine cabine

Avec espoir d’être assis après passage du contrôleur.

Cette tricherie était de courte durée car à la prochaine

Gare, les places assis étaient réservées aux voyageurs.

Cinq minutes avaient tous les passagers pour monter en traîne.

Le train klaxonnait pour dégager la voie du chemin de fer.

Un cochon noir et un bœuf moka entravaient la voie ferroviaire.

Cela ralentissait le train passant aux abords de la mer.

Il s’arrêtait totalement à trois cent mètres de la rivière.

Devant un passage difficile nous faisait réagir.

Par curiosité, je mettais ma tête dans une lucarne.

J’ai pu voir un grand pont métallique qu’il nous fallait franchir.

La cabine de tête klaxonnait pareil à une alarme.

Elle avertissait au Schneider d’en face son grand retard.

C’était une des difficultés d’une seule voie d’un mètre

Pour deux trains. La Schneider traversa vite le rempart

Sur le grand pont en dix travées métalliques de cinq cent mètres.

Elle passait près de nous tout en poursuivant d’autres rails

Par la droite. Seule elle allait de bonne allure à l’usine

De cannes de Pierrefonds. La magie de l’autorail

Était dévié des rails par la main d’un chef de machine.

Mes mains trépidaient à l’envie de croquer cet immense pont.

Mais de ma fenêtre, je pouvais me contenter de la vue.

J’imaginais ce pont de la rivière Saint-Étienne vue d’en bas.

Il y avait un chemin empierré dans la rivière en crue.

 

Gare SAINT-LOUIS 15 P Capture 2023-05-28 Paul Clodel

                                         Gare de Saint-Louis - 15 P - année 2023 - toile traitïste de Paul Clodel Cochard

Gare de Saint-Louis

Le train traversait le pont métallique en causant un fort bruit.

En bas, ma vue se jetait sur une rivière active

Aux maintes pontils. L’automobile avait un faux circuit.

Cela permettait de traverser Saint-Louis à l’autre rive.

Six heures vingt-sept nous arrivions en gare de Saint-Louis.

Les gens se pressaient pour pouvoir monter dans les wagonnettes.

Le train repartait très vite, nous conseillant à prendre appui

Sur les barres de fer de l’intérieur me causant courbettes.

La ville était déserte tout au long du trajet parcouru.

Mon crayon à la main, je croquais les cases sur mon passage.

Je constatais plusieurs arbres en pleine ville abattus

Pour développer Saint-Louis, ville d’un nouveau paysage.

 À la sortie du Gol notre p’tit train entrait sous les sous-bois.

Une forêt de filaos encerclait tout notre passage.

Par moment les filaos faisaient une voûte sous les bois.

Sur notre droite, j’apercevais entre les gros troncs la plage.

   Tit train lontan ancienne gare Etang-Salé- 3

   

   Tit train gare de Etang-Salé 1950

                                Gare de l’ Étang-Salé (photo archive)

Gare de l’Étang-Salé

Étang-Salé vivait par sa nature sauvage près de la mer.

Quelques cases en pailles de vétivers étaient sur la plage.

D’autres en bois avec un toit de bardeaux ou vétivers.

Ce n’était pas une grande ville mais un petit village.

Au milieu du dix-septième siècle naissait, ça et là,

Des cases dites de "toutes pailles". Elles étaient construites,

Par des pailles de canne séchées, des feuilles de vacoas

Ou tout en feuilles de palmiste. Elles ont été construite

En y faisant des entailles de bambou ou de calumet

Tressées et amarrées au parois. La paille était l’ossature

De la case. Fréquemment c’était le vétiver qui ornait

Le toit ainsi les parois constituant son architecture.

Tous ces éléments trouvaient évidemment leur place ici.

Mais on y construisait plus de paillote sur les plages

Ni dans les hauteurs car en mille-neuf-cent-quarante-huit,

LÉtang-Salé se projetait d’être un beau petit village.

Situé sur la cote Sud-Ouest, l’Étang-Salé était divisé.

Sa population résidaient ses hauteurs, d’autres sa plage.

D’ailleurs le besoin de car courant d’air fut avisé

Pour déposer les passagers à la gare ou dans son sillage.

 

                     Rouleau compresseur 1950 Réunion à St-Pierre

Le Diablo

Sur son littoral la mer était bleutée entre les filaos.

La chaleur de septembre avait de fortes influences

Sur le climat aussi le wagon se réchauffait hors filaos.

Après avoir pris des passagers le train prenait de l’avance.

Six heures cinquante trois l’autorail faisait un arrêt

Au kilomètre 103. Puis le train reprenait sa route,

Direction la Pointe au Sel. La mer frappait les rochers

En contrebas des falaises. On construisait une route.

Par la présence d’un "Diablo", c’était un rouleau à vapeur

Qui crachait sa fumée de ses escarbilles vers notre passage.

Le vent était notre ennemi car il nous enfumait l’intérieur.

L’automobile prenait de l’ampleur dans notre paysage.

Nous étions plus à l’âge des carrioles de bourricots

Ni aux tacots à manivelle qui datait du début du siècle.

Les gens qui avaient les moyens avaient leur propre auto.

Le grand luxe d’une île d’après la guerre fut l’espiègle

Liberté de circuler sans contrainte et d’en faire voyager

Les autres par les premiers transports en communs sur ligne.

Le car courant d’air fustigeait l’autorail par sa liberté.

D’autant qu’il allait là où le chemin de fer n’avait pas de ligne.

 

  Schneider de marchandise toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                        Schneider de marchandise toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Depuis deux années l’île était un Département Français.

Pour rattraper son retard économique par la France

Par deux députés, Vergès, De Lepervanche, réunionnais,

Nous devons passer à l’air du changement sans souffrance.

La Réunion n'a pas endurer de guerre sur son sol.

Cependant elle subissait une crise économique.

Étant une ancienne colonie française par son sol,

La France s’était désintéressé de façon logique

Car nous étions trop éloignés. Si bien que son résultat

Économique chutait. Le réseau routier est cocasse,

On constatait très peu de routes bitumées de-ci de-là,

Le chemin de fer souffre de pénurie de charbon, lasse

Le train est essoufflé. Son matériel s’était délabré,

Ses voies ferroviaires sont mal entretenues par faute

De moyens. Depuis sa vitesse moyenne n’excédait

Plus de vingt kilomètres par heure, ce n’était pas sa faute

Mais celui de son rendement. On parlait sa suppression !

De même, l'habitat précaire ne résistait plus aux cyclones

Et l'économie sucrière, notre seule richesse de la Réunion,

Allait en perte libre. D’autant qu’en janvier le cyclone

Mille-neuf-quarante-huit avait causé trop de dégâts.

Certaines lignes étaient copieusement endommagées

Comme la gare de Sainte-Suzanne dans un piètre état.

Le vent, la houle et les pluies torrentielles ont fragilisé

Les soutènements ferroviaires, pas que les voies, les ponts

Ont été coupés, les wagons renversés et les gares

Elles étaient inondées. Il aurait fallu cent millions

De francs pour sauver le chemin de fer et les gares.

Un phénomène naturelle qui a fait déraillé ces trains

Est le cyclone. On disait quelle était sa grande rivale.

La concurrence routière fut le début d’une fin !

Ce "Diablo" à la Pointe au Sel était ainsi la preuve.

 

Gare de Saint-Leu

 À sept heures dix mon train s’arrêtait, gare de Saint-Leu.

Je voyageais tantôt assis et tantôt debout, la fatigue

Me distinguait de celles et ceux qui montaient de saint-Leu.

La chaleur n’arrangeait pas le voyage morphologique.

L’histoire de la gare de Saint-Leu commence en février

Mille-huit-cent-quatre-vingt-deux, le douze c’est la ligne

Ferroviaire de Saint-Denis à Saint-Louis qu’on inaugurait.

Le train s'arrêtait à la gare Saint-Leu étant sur sa ligne.

Comme il s’arrêtait aussi à deux autres endroits, un au niveau

De la Pointe au Sel puis et deux à la gendarmerie.

Pour faciliter son trajet de Saint-Leu à Trois Bassin de gros

Travaux pour trois grandes œuvres d’arts ont été construites.

 

Pont de la Grande-Ravine Saint-Leu (d’après A

         Pont de la Grande-Ravine Saint-Leu (d’après A. Roussin) - 15 P- Année 2010 - Paul Clodel Cochard

La Compagnie du Chemin de fer et du Port de la Réunion¹, 

En mille-huit-cent-soixante-dix-neuf pour deux années,

Ont réalisé le pont de la ravine des Colimaçons.

Cela permettait aux trains d’avoir une meilleure voie ferrée

Et de pouvoir franchir la ravine et biens d’autres à Saint-Leu.

Le pont des Colimaçons est fait de viaducs et d’arches.

Cinq belles arches en moellons de basalte caverneux,

Construite avec de la chaux de l'île, une vraie démarche,

¹ (C.P.R.)

Pont de la Petite-Ravine (d’après A

                      Pont de la Petite-Ravine (d’après A. Roussin) 15 P – Année 2010- Paul Clodel Cochard

Puisqu’il fallait torréfier à l’usine tous nos coraux.

Si les cinq arches ont 18 mètres d’ouverture chacune

D'une largeur de quatre mètres et mesurant jusqu’en haut

Entre 7,64 mètres à 11,60 mètres, le viaduc, sans lacune,

Sa hauteur est 40 mètres sur 108,25 mètres de longueur.

Me voilà vivre les moments qui me donnaient l’adrénaline.

Les passages sur les deux grands ponts avaient engendré ma peur.

L’histoire des ponts nous était conté par notre chef de cabine.

Les viaducs de pierres ont été monté à la main.

Des moellons ont été retiré dans le lit sa rivière.

Le grand pont de la Petite Ravine va encore plus loin

Dans sa distance par rapport sa hauteur au lit de rivière.

La longueur du pont de la Petite Ravine de Saint-Leu

Fait cent quatorze mètre cinquante. La Grande Ravine

Fait cent quarante deux mètre de long. Me donnant froid aux yeux !

Ses arches de 18 m sont des pierres pays de nos ravines.

Les voûtes n'ont qu’un mètre d'épaisseur à la clé

Et n’ont aucune forme de protection, ni rambarde.

A l’intérieur du train le vertige m’avait alors frissonné.

Les portes du p’tit train ne fermaient pas. J’ai pris garde

De ne pas trop me coller aux parois de notre vieux train.

Ce dernier à vingt kilomètres avait de fière allure.

En contrebas de la grande ravine où passait le train

J’ai constaté qu’une route passait dessous avec voitures.

   Train de la campagne 25 P 2010 Paul Clodel cochard

                     Le train de la Campagne – toile impressionniste de Paul Clodel Cochard 25 P/2010

Saint-Gilles un air de campagne à la ville

Saint-Gilles fut ce p’tit village aux maisons de toits gris-rougeâtres.

Les grands filaos poussaient aux bords de mer et dans ses hauteurs

Cachant ainsi les montagnes de Saint-Paul. Tout comme un théâtre,

Sur un fond d’herbe enchanteur je voyais dehors des promeneurs.

Dans le train sillonnant le littoral à travers ma humble fenêtre

J’observais tous leurs déplacements. Des femmes et des enfants

Se promenaient au vent libre des champs fleuris ou peut-être

Allaient-elles en ville. Leur parasol résistait au vent 

Et au vapeur que notre Schneider dégageait sur son passage.

Le sifflement aigu avertissait l'approche de notre train.

Les femmes prenaient des allures figées pendant ce passage.

Elles frémissaient pareillement au vent dans l'herbe du coin.

Cette fraîcheur de début d'après-midi me rendait si rêveur.

Je battais la campagne tout en étant debout dans ma cabine.

Comme une toile de Monet, ses impressions de couleurs

Me rappelaient à brosser le temps passé hors de ma cabine.

 Gare de la Possession- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                          Gare de la Possession- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Gare de la Possession

Des sifflements aigus avertissaient notre sortie de gare

De la Possession. La fumée blanchâtre nous étouffait.

Me voilà vers presque à ma destination, encore deux gares

Chaloupe et Saint-Denis. La fatigue du voyage se sentait.

Tantôt debout pour crayonner les lieux et les paysages.

Tantôt assis sur un plancher de bois rouge étant verni.

La gare est propre et resplendissante elle fait un beau mariage

Avec la nature. Une allée de flamboyant bordait ici

Les versants du chemin de fer. Un épais tapis de ses feuilles

Était posé sur le sol ? J'avais l'impression d'un tapis mendiant.

Le soleil était de face, nous aveuglant à travers maintes feuilles.

La forte chaleur m'abreuvait. Je buvais le fond d'eau restant.

Le voyage avait un goût d'aventure tout plein de poésie.

Mes carnets de croquis se remplissaient d'images de trains

De paysages et des personnages. Ô belles imageries

A l'illustration de mes poésies autour d'un p'tit train !

Gare de la Grande Chaloupe (Possession)- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

                        Gare de la Grande Chaloupe (Possession)- toile impressionniste de Paul Clodel Cochard

Gare ferroviaire de la Grande Chaloupe

Le chemin de fer et sa gare voient la fin de ses travaux

Vers l'après mille-huit-cent-quatre-vingt-dix. Beau vestige

Cette gare, elle fut mainte fois rénovée. A ce propos,

Au tout début elle fut une halte à la mise en service

Du chemin de fer. L'année mille-huit-cent-quatre-vingt-deux,

La gare se retrouve entre deux tunnels et deux ravines :

D’un côté, la ravine Tamarins sur un fond rocailleux

Près de la mer est le tunnel ferroviaire de la ravine

À Jacques à la Grande Chaloupe d'une grande longueur.

De l'autre côté la ravine se trouve le tunnel ferroviaire

De la Grande Chaloupe à La Possession d'une longueur

De quatre milles vingt mètres. Cette gare peut être fière

Car elle avait trois voies : la voie d'évitement permettant

Aux trains de se croiser entre les deux tunnels en groupe,

Une voie de garage et sa voie principale. Cependant,

Sur les façades latérales sont graver "GRANDE CHALOUPE".

                     Tit train entrée de St-Denis

                                              Train entrant sur Saint-Denis (photo archive Réunion)

 

 

       Gare St-DENIS - capture 2023-05-28 - 15 F - traitïste Paul Clodel C

                        Gare de Saint-Denis – 15 F – année 2023 – toile traitïste de Paul Clodel Cochard

     Construit par la Cie du Chemin de Fer de la Réunion (CFR), en ces contrées de l'air de 1879 à 1883, dans un ballet de pierres, l'édifice de basalte taillé se fait repère. Toiture à deux pans pour la partie centrale, abritant les espoirs, les destins qui s'exaltent, à quatre pans pour les ailes, solides gardiennes, face aux vents du temps, elles se font souveraines. Ainsi, la gare de Saint-Denis se dresse devant moi, il reste ce témoin d'une époque où les trains caressaient mes rêves et celui des voyageurs. Cette escale furtive me fait écrire un poème éternel qui ne s'effritera jamais, même à vos jours.

 

À la gare de Saint-Denis je vivais un tout autre temps.

Le bâtiment central un des fiers monuments de l’île.

Érigé en mille-huit-cent-quatre-vingt-deux, ce monument

Accueille les voyageurs administratifs et civiles.

 

Possédant deux ailes majestueuses, en parfait accord,

Étendent leurs bras avec peu d’effort mais élégance.

Des escaliers tournants, graciles et charmants gardes corps,

Invitant les passants vers le train le quai de provenance.

 

Côté quai et voie ferrée, cinq portes s'ouvrent sur l’autorail.

Gare de première classe, symbole d'excellence,

Accueillant tous les curieux aux rêves qui signent un bail,

Où règnent le confort des Michelines et sa bienveillance.

 

Oh ! La fumée noire du Schneider ne me fait plus toussoter.

Côté rue, j’ai vu trois portes et fenêtres en plein cintre,

Six colonnes robustes soutient fortement le palier.

Sous un auvent solide, c’est un refuge pour les cendres.

 

Dans ce bel édifice les passagers s'activaient d’efforts,

Pour ne pas rater le train. La salle d'attente de première,

Pourtant très attractive se vidait pour les gens allant au Port.

Une seconde classe les attendait, d’autres la première.

 

Les voyageurs portaient et tenaient fortement leur sac à main,

De peur que l’endroit ne soit pas en sécurité, fut une mesure

Prise là dans les grandes villes, ah Saint-Denis te voilà enfin !

Une salle de bagages se dévidait au fur et à mesure

 

Et des histoires se déposaient par des poignées de mains

A l’ombre d’une billetterie, lieu de passages éphémères.

Chaque recul raconte une histoire passée dans le train.

Le bureau du chef de gare se remplissait de figure austère,

 

 Les voix des voyageurs murmuraient la peur des tunnels à passer.

La Grande Chaloupe possède le plus grand noir du passage.

En voiture criait le Chef de Gare à tous les derniers passagers.

Quant à moi, ma poésie ou mon tableau avait toute sa place.

 

          IMG_20230111_085552

                                                              Rue de Saint-Denis - toile de Paul Clodel 

Ballade dans les rues de Saint-Denis à pareille époque.

Je me voyais solitaire dans un monde à l'aspect colonial,

Par rapport au mode de construction dûment d'époque.

Une atmosphère de vie citadine prenait l'aspect jovial.

J'étais devenu ce peintre qui désirait une capture

De ces rues du Chef-Lieu de l'Océan Indien.

La Réunion est son nom. Je commençais mon aventure

Par me positionner au centre de la rue, le crayon en main.

Un photographe m'avait cédé sa place pour quelques minutes.

Je dessinais le plan de cette rue de l'église sur papier.

Rare voiture passaient devant mes yeux. En toute plénitude,

Je retraçais les contours des lignes que j'avais souligné.

Je dessinais ce monde devant l'épicerie " Chez Maxime"

Laissant passer les automobiles de temps en temps.

J'allais d'un des points de fuite au centre pour tracer mes lignes.

Mes quelques minutes se transformaient en des heures durant.

 

     Embarquement vers le futur-15P-2023-Paul Clodel Cochard

                                  Embarcation vers le futur – 15 P- 2023- Paul Clodel Cochard

 

Rue de l’église, au crépuscule du temps

Le soleil se couchait lentement derrière la colline.

Petit à petit mes esquisses prenaient quelques couleurs.

Les gens étaient figés aux même endroits, certains près des vitrines.

Ils étaient devenus mes modèles. J'étais de toute splendeur

 

En voyant toutes les lumières éclairaient aux devantures.

Aux portes d'entrées des magasins, je continuais à peindre.

Mon univers brunissait mais ma toile prenait de l'allure.

Les ruelles de nuit étaient peintes sans aucune crainte.

 

Les rares voitures roulaient avec ou sans éclairage.

Je posais mes couleurs de nuit noircissant le fond.

Je fus tout ébloui par les chaudes couleurs de passage

Dans ces ruelles. Je terminais ma toile par un rebond.

 

Tout d'un coup, je fus surpris par une aube géante apparue

Devant nos yeux si éblouis. Un train futuriste apparût

En grandeur nature. Un train venant de nul part dans l'avenue.

Des passagers fantômes embarquaient dans un espace futur.

 

                                                     ÉPILOGUE

Assis dans ce tram-express venant du futur nous voyagions

Dans un espace temporel. Des paysages surréalistes

Se défilaient devant nos yeux, l’Histoire avec explications.

Ce tram-express continuait sa voie vers un monde futuriste.

Ce que nous voyions fut la fin du p’tit train à la Réunion.

Aux dernières rames ferroviaires se construisaient des routes.

Je lisais mille-neuf-cent-cinquante au panneau direction.

Soudain une voix résonna. Nous étions à son écoute.

Elle nous racontait que l’État reprend en mains l’exploitation

Du transport du p’tit train. L’année cinquante et un, dans notre île,

Le Département prendra en charge le chemin de fer Réunion.

Mais ce dernier est condamné par la faute à l’automobile.

 

Après mille-neuf-cent-quarante-six, d’autres projets naissaient

Et qui allaient favoriser la fin du p’tit train dans notre île.

Il était prévu de construire une route qui reliait

Le Nord à l’Ouest le long de falaise, la route en corniche.

 

C’est en cinquante-quatre¹ que le Préfet Phillip déclarait

Que le chemin de fer devait être supprimer sur notre île.

Ce fut la catastrophe pour une centaine d’employés

Et une triste fin pour le p’tit train. La compagnie² de l’île

Du chemin de fer (CFR) devant les nombreux projets

De constructions des routes pour favorise l’automobile

Se déclarait en cession d’activité. Il nous resta en effet

La gare de dépôt de la Grande Chaloupe en tout idylle.

 

Ce tram-express était la solution de sauver ce transport

Ferroviaire dans un futur où se défilaient les années.

Enfin nous arrivions à l’endroit où nous avions pris bord

Dans ce tram. J’étais en deux-mille-vingt-cinq, tant d’année

Que j’ai voyagé. Nous connaissons tous les difficultés

Des routes par millions d’autos créant des embouteillages.

Ce qui fut bon le restera, prenons à cœur un tel projet.

Le tram est la solution. Il est la voie de nos paysages.

 

¹Le 17 février 1954, le préfet Pierre Philip déclare : « La difficile exploitation du CRR (Compagnie du Chemin de Fer) et ses désastreuses conséquences financières nous conduisent à supprimer le chemin de Fer… »

² La fin passa par trois étapes : 1957, la branche sud est fermée. 1963, année de l’ouverture de la route littorale, on ferme la portion nord entre Saint-Benoît et Saint-Denis et surtout en 1976, c’est la fin définitive de l’exploitation du CFR (Chemin de Fer de la Réunion) avec la « révolutionnaire » route du littoral ente Saint-Denis et La Possession. Il ne reste plus que quelques vestiges, ponts et gares pour rappeler aux plus jeunes qu’autrefois La Réunion avait son train. ( voir archive du Quotidien, Dominique Prouvost, 13  nov 2022)

Fin de la première partie

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Paul Clodel

 

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC- - le traitïsme

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