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le traitïsme
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  • Le traitïsme est un mouvement artistique réunionnais que Paul Clodel Cochard a inventé en 1994. Le traitïsme consiste à peindre (scènes, paysages ou portraits) avec l'utilisation des traits de couleurs pures déposées par un pinceau à bout fin sur la toile.
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le traitïsme
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29 mai 2013

La France découvre le traitïsme de Paul Clodel

Gallerie Mezz’Art 41, Montluçon

 La France découvre le traitïsme                                                      

Le départ vers la métropole tant attendu était enfin arrivé. Le temps pour moi de rassembler tous mes bagages et surtout de ne pas oublier mes tableaux de  supports  d’allumettes  qui  ont voyagé avec moi. Je n’en ai mis qu’une  huitaine dans ma  valise  et j’ai du expédier les autres par des colis chez mon oncle, Jean-Pierre Dijoux, à  Montluçon. J’avais comme  accompagnateur mon cousin L. Bègue. Nous avions pris l’avion le samedi  27 décembre 1997. Il me restait donc peu de temps pour préparer l’exposition de la ville de Montluçon. Heureusement que j’avais l’aide de Ludovic, car si nous étions toujours en fêtes nous préparions cette expo. Je travaillais tous  les  jours  pour pouvoir assembler les cadres de bois peints de couleur dorée  que  j’avais fabriqués pour cette occasion. Je voulais obtenir une bonne présentation. Ensuite nous devions Ludovic et moi déposer les affiches dans la ville de Montluçon et aussi dans les boites aux lettres.

Samedi 03 janvier 1998, jour de l’exposition. Elle commença très tôt avec les derniers préparatifs pour le vernissage* du soir. Le matin j’accrochais encore mes peintures. Je suis un maniaque des choses bien faites. J’attache beaucoup d’importance à ce que les objets soient à leur place.  Si par exemple je ne suis pas satisfait, j’aurai l’impression de ne pas être à la hauteur. Cette après midi j’ai emmené le punch et le reste des boissons, avec moi à la galerie, pour être sûr de ne pas les oublier. De même j’avais trouvé les jus un peu juste, aussi j’en rachetais d’autres; qui sait s’il aura du monde !!!

*Le mot vernissage signifie ouverture d’une exposition de tableaux et présentation de la nouvelle collection d’un artiste peintre à son public.

A l’origine le mot vernissage remonte au XIXème siècle, les artistes peintres, de l’époque, avant d’exposer leurs œuvres dans un endroit comme une galerie, vernissaient une dernière fois leurs toiles avant le grand Public. Cette tradition permettait de donner de l’éclat maximal avec du vernis sur l’ensemble de leurs tableaux. L’artiste peintre, TURNER, Joseph Mallord William , avait pris l’habitude de terminer ses toiles après les avoir accrochés pour le vernissage.

Tout comme Turner, je pratique cette opération qui me permet de nettoyer et ainsi de photographier en attendant les visiteurs lors d’une exposition…

Bref, revenons à notre vernissage à la galerie Mezz’Art 41 en plein ville de Montluçon à cent mettre de la gare.                                           

Vers les 18 heures arrivaient les premiers invités, Mr le président de l’association «PÔLE ART» avec son épouse. Puis arrivèrent une trentaine de personnes, ce qui me rassurait. Je prenais la parole pour les remercier de leurs présences.  De même je fus surpris par la présence d’un journaliste et  qui de plus me questionnait, sur mon courant artistique le traitïsme,  mais aussi sur les supports d’allumettes. Il me questionna aussi sur l’authenticité de mon nom : Paul Clodel. Suis-je de la famille de l’écrivain Paul Claudel (1868-1955)  poète et diplomate français? Je lui ai répondu bien sûr que non.  J’aurai préféré être aussi célèbre, mais ce n’est pas le cas.  Je lui ai expliqué que Paul Clodel sont mes prénoms et  je suis fier de me nommer Cochard. Paul Clodel restera mon nom d’artiste. D’ailleurs en parlant des allumettes,  je lui a révélé l’histoire du prénom ‘Clodel’ que ma mère avait lu à ma naissance sur une marque d’allumette…

 Demain dans le journal «La MONTAGNE» sortira l’article. La vente de quatre de mes œuvres se confirmait et j’étais très satisfait de cette exposition dans son ensemble. Le lendemain à la première heure j’achetais le journal.  Ces articles compléteront les autres articles  de  la  métropole. Je  finirai cette exposition en résumant ces  articles  mots  pour  mots :

    Le journal « La Montagne » du samedi 03 / 01/ 1998, titre :

 « Le traitïsme s’expose à Mezz’art.

   Après l’impressionnisme et le pointillisme, Paul Clodel invente le traitïsme . Un nouveau style à découvrir à la galerie  Mezz’art 41, jusqu’au samedi 17 janvier ». 

      L’article référence mes origines, le Tampon et la Réunion et l’origine du mot‘ traitïsme ‘. Ce dernier cite le journal, se rapproche du pointillisme de Georges Seurat.

       La MONTAGNE : «  Le mot traitïsme, tout d’abord est un clin d’œil du jeune peintre à l’art naïf dont il ravit le ï.

   C’est l’hommage au pointillisme de Georges Seurat  dont s’est inspiré l’artiste, dessinateur publicitaire, de formation mais peintre amateur depuis son adolescence. Le ‘ traitïsme’ est enfin un produit d’une technique particulière que Clodel a mis au point en jouant avec des allumettes. A un tournant de son art, le peintre a, en effet, eu l’idée, « pour donner plus de matière et de mouvement  à un trait plat  », de décliner à l’huile, ses sujets, des scènes de la vie réunionnaise principalement, sur fond d’allumettes collées sur des plaques de contre plaqué. On parle d’indolente douceur, d’un mouvement oblique qui revient à l’infini en imprimant une matière chaude et lumineuse aux êtres et aux choses immortalisées ». On parle de même de la géométrisation des formes et de la composition des toiles. Pour en finir sur mes prénoms (Paul  Clodel) qui n’ont pas de familiarité à l’écrivain, mais plutôt la découverte par ma mère de  Clodel sur une boite d’allumettes le jour de ma naissance le vingt avril 1967. Clodel, est le nom d’un fabriquant d’allumettes de l’époque.

      En attendant que l’exposition se terminait, mon oncle Jean-Pierre et moi, nous nous rendions à Vichy. Je trouvais alors une galerie d’expos pour les mois de mai et de juin 1998. Cet endroit situé à l’avenue Aristide Briand était donc la  Galerie d’Orient. Le 22 janvier je quittais la métropole, je gardais donc d’excellents souvenirs de ce voyage.  Mon oncle devait s’occuper de déposer et ramener les toiles à Vichy.

     J’avais exposé ailleurs que dans mon île natale. Pourtant je me sentais plus Réunionnais en France qu’ici. Lors de ce voyage en métropole je me suis fait la réflexion suivante  les artistes n’ont pas leur place dans l’Art à  la Réunion, ou du moins leur notoriété ne sera reconnu qu’après leur mort. Nous sommes mieux reconnus en France, ou en Europe qu’ici. La Réunion est jeune et peut-être novice dans ce domaine artistique. Les réunionnais sont sensibles tout de même aux belles choses; sans pour cela avoir le désir de s’en procurer. L’artiste créole le ressent, mais doit continuer sa recherche sur l’Art. Il nous faut des années, voir même un siècle pour qu’un d’entre nous remplacera un « Antoine Louis Roussin ou un maître »…

      Pour ma part je m’étais promis de retourner un jour en France. Certes,  j’avais de l’ambition mais encore fallait-il avoir les moyens de les réaliser ? Combien me coûterait un tel voyage? Qui pourrait si ce n’était mes propres économies d’ouvrier d’entretien et d’accueil ?

Ces questions me hantaient souvent. Je sais qu’exposer ailleurs qu’ici est du domaine de l’impossible. Il me restait qu’une exposition à faire à Vichy, prévu en mai et juin de cette année 1998. Mon oncle Jean-Pierre, à qui j’ai confié vingt deux tableaux, m’a confirmé par téléphone, que l’expo avait bien  lieu. Il restait à savoir si les habitués de la Galerie d’Orient, qui viennent pour des tapis, trouveront bon compte à se procurer une toile «traitïste». Il est vrai que la vente m’intéressait moins que les articles de journaux, et  notamment celui que je n’ai pas pu avoir de la  « Montagne » qui était paru un dimanche et que ni mon oncle Jean-Pierre, ni les propriétaires de la boutique n’avaient pu garder : les articles sur le traitïsme. 

      Vers la fin juin la galerie m’apprenait qu’elle avait vendu un seul tableau et m’expédia le chèque par la poste. Mon  oncle s’occupa du retour chez lui à Montluçon et ce fut pour  moi la fin de mes expositions sur la  métropole du moins pour cette année 1998.

 

France-Reunion

"France-Réunion" toile traitïste de Paul Clodel

La Montagne expo de 1998 Montluçon

Article du journal "La Montagne"

Expo mezz'art 98 coupures de press

Articles de divers journaux de Montluçon

Epo Vichy 98 coupure de presse

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Commentaires
C
J'avoue ton travail est remarquable, et je n'ai eu qu'un aperçu car je passais par hasard à la galerie Beaudemoulin où tu exposais, je devais malheureusement prendre mon car, j'habite aux trois mares et il était tard.<br /> <br /> Et c'est avec regret que j'ai du seulement survoler les toiles. Mais j'ai capté toute la beauté de ses couleurs si et tellement plein de tendresse et d'adresse. Peut-être aurais-je l'occasion un jour de revoir une expo de Monsieur Paul Clodel. En tout cas je suis une fidèle spectatrice de la galerie Beaudemoulin car elle est sur mon chemin...Pour aller prendre mon car. Bonne continuation à toi et à tous les artistes de la Réunion.<br /> <br /> <br /> <br /> Corinne
C
J'avoue ton travail est remarquable, et je n'ai eu qu'un aperçu car je passais par hasard à la galerie Beaudemoulin où tu exposais, je devais malheureusement prendre mon car, j'habite aux trois mares et il était tard.<br /> <br /> Et c'est avec regret que j'ai du seulement survoler les toiles. Mais j'ai capté toute la beauté de ses couleurs si et tellement plein de tendresse et d'adresse. Peut-être aurais-je l'occasion un jour de revoir une expo de Monsieur Paul Clodel. En tout cas je suis une fidèle spectatrice de la galerie Beaudemoulin car elle est sur mon chemin...Pour aller prendre mon car. Bonne continuation à toi et à tous les artistes de la Réunion.<br /> <br /> <br /> <br /> Corinne
P
Paul est comme ses allumettes...dans le sens du vent ou à contre-courants...il les pose délicatement et travaille avec acharnement et passion...Rien ne l'arrête dans sa démarche un peu exclusive et novatrice...surprenants sont ses tableaux et reflétants la belle réalité de notre ile de l'océan Indien...la recherche est là dans ses toiles comme peut-être dans son moi-intérieur...je pense qu'il s'est trouvé depuis longtemps et nous fait partager sa passion avec simplicité...Sachez juste apprécier !
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